29 octobre 2012

Le Souvenir français vous attend


Le 1er novembre, les membres du Souvenir français seront à la porte de notre cimetière communal pour se faire connaître et… vous demander un don.
Pour en savoir plus, allez sur le site - http://www.souvenirfrancais-issy.com/

© A. Bétry
Comme vous avez pu le découvrir déjà dans notre rubrique Histoire des associations, le but de cette association, créée en 1887 et reconnue d'utilité publique en 1906, est d'entretenir les sépultures de tous ceux qui sont tombés pour la défense de la patrie. Encore faut-il avoir quelques moyens financiers. 
En effet,  pendant les quatre années du conflit 1914-1918, ce sont 507 personnes – dont quelques femmes, principalement des infirmières – qui ont  été enterrés dans le cimetière d'Issy-les-Moulineaux : 191 dans le caveau collectif et 316 dans le carré militaire (à gauche).
Alors ne les oubliez pas !






26 octobre 2012

Ghislaine - souvenirs de guerre d'une petite Isséenne


Ghislaine au jardin
© P. Maestracci
Ghislaine habite une maison dans un magnifique jardin qu’elle soigne avec amour malgré les intempéries, les chenilles dévoreuses de buis ou d’autres calamités pour les jardiniers. Ses chats en sont les véritables et paisibles propriétaires. La demeure est cachée dans une ruelle des Hauts d’Issy où passait autrefois un troupeau de chèvres. La maison date de 1880 et ne disposait pas à l’origine d’une salle de bains ; les toilettes à la turque étaient dans la cour. Un jardin potager occupait le fond du jardin.
Ses grands-parents,  Charles et Julia Palangier, l’achètent dans les années 1930. Charles travaille à l’octroi de Paris, vraisemblablement Porte de Versailles, tandis que sa femme s’occupe des deux filles du couple.
Les parents, Marcelle et Jean, se sont connus à la Banque de France (à Paris, dans le 1er arrondissement). Parents et grands-parents cohabitent dans la même maison avec en outre, les deux cousines germaines de Ghislaine devenues orphelines.

Jeudi 24 août 1944, 16 heures. La foule devant l'Hôtel de ville.
Coll. du père de Ghislaine.
Ghislaine, qui a toujours vécu dans la propriété, a des souvenirs vivaces de la guerre bien qu’elle fût petite fille alors. Lors des alertes aériennes, sa mère et elle se réfugiaient dans les caves des laboratoires Logeais (avenue du Général de Gaulle). Il y eut également plusieurs déménagements dans des villes ou villages éloignés ; du coup, Ghislaine ne put véritablement aller à l’école qu’après-guerre.

25 août 1944. Ghislaine devant les chars Leclerc à Issy.
Coll. du père de Ghislaine.

Elle parle encore avec grande émotion de la Libération : l'arrivée des chars, la mort d’un voisin d’une vingtaine d’années tué d’une balle perdue ; la mère de celui-ci hurla sa douleur pendant la cérémonie à l’église. Cette victime est enterrée au cimetière d’Issy-les-Moulineaux. Mais aussi un souvenir  beaucoup plus plaisant : le chewing-gum distribué aux enfants par les soldats ! P. Maestracci.

25 août 1944. Passage des troupes à l'angle de rue du Fort et de l'avenue de la Paix, dans les Hauts d'Issy.
Coll. du père de Ghislaine.



24 octobre 2012

Exposition : le livre arménien de la Renaissance aux Lumières

La Bibliothèque Mazarine, 23 Quai Conti, à Paris, se met à l'heure arménienne. 
Historim ne pouvait que saluer cette initiative.


C'est à l’occasion du 5e centenaire de la naissance de l’imprimerie arménienne, qu'est organisée cette exposition permettant de découvrir un ensemble méconnu de livres arméniens rares et précieux. Depuis le premier paru, en 1512, à Venise, l’œuvre d’un personnage encore énigmatique, Yakob (Jacques), qui se surnomme lui-même « le pécheur », et dont la marque typographique aux quatre lettres (D.I.Z.A.) n’a toujours pas fait l’objet d’interprétations pleinement satisfaisantes.


On remarquera les lieux géographiques où s'est développée cette imprimerie arménienne des premiers siècles aussi divers que Venise, Rome, Constantinople, Amsterdam, Marseille et même Madras…. On appréhendera les conditions souvent difficiles dans lesquelles ont travaillé les hommes du livre de la diaspora, qu’ils fussent imprimeurs, éditeurs, mécènes, graveurs ou relieurs. 

Une attention particulière est portée aux répertoires privilégiés de l’édition ancienne (grammaire et alphabets, textes sacrés, histoire, à gauche), à ses particularités ornementales (lettrines en formes d’oiseaux, à droite, illustration combinant emprunts aux artistes européens et iconographie traditionnelle), aux reliures.

Exposition, en partenariat avec le BULAC (Bibliothèque universitaire des langues et civilisations). Du 26 octobre – 30 novembre 2012 - du lundi au vendredi de 10h à 18h00. Entrée libre.
Pour en savoir plus :

21 octobre 2012

La Compagnie du Masque


Cette compagnie de théâtre amateur est née en janvier 1994 grâce à Maurice Pigout  et son épouse Françoise Mansier-Pigout (voir Témoignages). Tous deux se sont rencontrés en jouant la comédie, lui, dans une troupe boulonnaise (Art et Comédie), elle, avec la compagnie l’Iintime d’Issy-les-Moulineaux. En 1962, les deux associations se sont réunies … Françoise et Maurice se sont mariés … et ont continué leur passion du théâtre.
En 1994, Maurice, Françoise et quatre autres comédiens décident de fonder leur  propre compagnie et en  confient  la présidence à Maurice.


Nos goûts nous attiraient vers des textes  littéraires, des auteurs classiques et contemporains (mais surtout pas du « Boulevard…).  Pour faire jouer et mieux connaître les nouveaux comédiens, un premier spectacle composé de quelques courtes pièces de Jean Tardieu et  baptisé Voyage en Absurdie sera joué cinq fois dans divers lieux publics de la ville.
En 1995, nous adhérons à la Fédération Nationale des Compagnies de Théâtre Amateur (FNCTA). Grâce à cette Fédération qui organise des festivals en France et à l’étranger, notre deuxième spectacle,  La Veuve convoitée de Goldoni (costumes Maurice Pigout bien sûr)  est remarqué et sélectionné pour un festival international à Aruba, une petite île néerlandaise au large de Caracas…Nous avons un an pour nous préparer.

La Veuve convoitée, de Goldoni.
Nous sommes 12 à partir  pour notre première tournée : 12 heures de vol… 10 jours de rêve !  des fêtes tous les soirs après les représentations, des troupes du monde entier. Quatre représentations en costumes et perruques du XVIIIe siècle par 35° : le maquillage coulait ! Souvenirs inoubliables !

Notre équipe de saltimbanques prend également beaucoup de plaisir à participer aux animations de la ville : Maurice a pu réaliser de très nombreux costumes historiques ou fantaisistes lors de défilés, parades, inaugurations, expositions de costumes, évocations des grands personnages et reconstitutions d’événements importants dont Issy a été témoin.
Comme en juin 2000, Issy 2000 ans d’histoire : défilé d’environ 200 personnages de la préhistoire à nos jours (Maurice Pigout habilla les vingt personnages du XVIIIe siècle) ; ou, en novembre 2007, Issy en scène pour l’Office du tourisme avec des costumes de Maurice Pigout et les commentaires et textes  de Françoise Mansier-Pigout.
 La Compagnie du Masque a eu,  depuis ses débuts, un partenariat exceptionnel avec Christophe Moulle et toute l’équipe du CLAVIM, avec laquelle Françoise anima, pendant dix ans,  un atelier-théâtre pour adolescents.

2012 : la Compagnie  du Masque fête ses 18 années d’existence. Nous avons toujours compté entre 15 et 20 adhérents, dont 5 membres fondateurs.
Pour se joindre à nous, il faut :
·      Avoir déjà une pratique théâtrale ;
·      L’envie de partager nos idées ;
·      Être disponible : 2 répétitions par semaine  et quelques week-ends
·      Prendre le temps de travailler  ses rôles.
·      Avoir le respect et le goût du travail en commun.
Alors, venez vite.  Françoise Mansier-Pigout.

Pour en savoir plus :




18 octobre 2012

Le Tour de France : une grande histoire

L'année prochaine, en 2013, le Tour de France fêtera son 100e Tour. A cette occasion, un splendide ouvrage, signé Françoise et Serge Laget, Jours de Fête, sort ces jours-ci (384 p., Chronique éditions, 39 euros).



Ce livre ne s'adresse pas uniquement aux adeptes de la petite reine car à travers les pages, richement illustrées, c'est toute l'histoire de la société française à travers les métiers, les hommes et les particularités de chacun de ces cent tours, qui est évoquée.
C'est pourquoi, tout à coup, page 374, nous voici transporté en plein cœur d'Issy-les-Moulineaux, au restaurant le Stade d'Issy (avenue Jean-Bouin), dans un article croustillant à souhait : "Le Tour rebondit à Issy", petit clin d'œil à Serge Rebondy, le patron de ce haut-lieu du sport, puisque l'on y déjeune - bien - au milieu de milliers de livres spécialisés, de revues sportives, de trophées en tous genres, de maillots dédicacés.
C'est avec l'arrivée du journal L'Equipe à Issy, en 1987, que le Tour de France investit notre commune. Depuis, chaque année, les fans de la Grande Boucle peuvent voir passer sous leurs fenêtres les coureurs. Et Serge de nous raconter que plusieurs Tours ont été fignolés sur la nappe du restaurant !
Alors pédalez vite… vers la plus proche librairie. PCB


14 octobre 2012

Le château d'Issy au XVIIIe siècle. Témoignage d'époque

Naturaliste, critique d'art, Antoine-Nicolas Dezallier d'Argenville (1723-1796) est l'auteur de plusieurs ouvrages, dont Voyage pittoresque des environs de Paris plusieurs fois réédité. Quelques pages sont consacrées à sa visite à Issy. Il décrit avec force détails ce qui l'a ravi.

Quatrième édition, 1769.
"Le château de Madame la princesse, douairière de Conty, est une des belles maisons des environs de Paris. Sa façade présente du côté de la cour un péristyle de colonnes doriques, surmontées d'un attique et d'un fronton. Celle du jardin est semblable, à l'exception de l'ordre qui est toscan. Cette architecture est de Bullet.
"On remarque au rez-de chaussée un bas-relief de marbre, représentant les Chevaliers danois, qui surprennent Renaud dans les jardins d'Armide. Le salon pavé de marbre blanc est décor de pilastres aussi de marbre, entre lesquels on a sculpté des trophées très délicatement travaillés. "
En bon jardinier, Antoine-Nicolas continue en donnant plus détails sur le parc. "En face du château est une grande broderie, surmonté d'un autre placé sur une terrasse et d'un amphithéâtre en gazon. Le grand parterre est suivi d'une longue allée couverte, qui se termine à un beau jardin, au-delà duquel est la grande allée qui donne sur la campagne…
"Ce jardin… fait admirer le beau génie de Le Nôtre. Un de ses principaux agréments est qu'on n'y voit point de murs ; on dirait qu'il s'unit à la campagne… La droite de la grande allée dont j'ai parlé est occupée par une croix de Saint-André, embellie de cabinets et de fontaines qui mènent à l'allée de Meudon, d'où l'on découvre une campagne qui s'étend jusqu'à la rivière de la Seine".
Quel beau témoignage ! Et nous sommes bien loin aujourd'hui de la campagne à Issy-les-Moulineaux. Restent ces quelques lignes et la maquette conservée dans la Galerie d'histoire de la Ville (voir Patrimoine). PCB.

Vous pouvez retrouver l'intégralité de son texte sur :
http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k102056q/f53.image

10 octobre 2012

Le chapitre de la confrérie Saint-Vincent

La confrérie Saint-Vincent dont on vous a présenté l'histoire dans notre rubrique Histoire des associations, quitte ses caves habituelles (ci-dessous) pour se réunir au Musée de la Carte à jouer, rue Auguste Gervais, pour son chapitre d'automne, le 16 octobre à 19 heures.


Le titre de confrérie a été utilisé pour la première fois en 1140, à Béziers, pour ce type d'organisation avec l'Antico Confrarie de Sant-Andiu de la Galinieiro. 
Quant au mot chapitre, il sert à désigner un rassemblement ou une réunion des membres d'une confrérie. Il donne lieu parfois à l'intronisation de nouveaux venus.
Ces deux termes sont à connotation religieuse bien que les confréries oenologiques soient aujourd'hui uniquement laïques car, au Moyen Âge, religion, corporatisme et autorité étaient intimement liés.


La Confrérie de Saint-Vincent est la reprise d'une très ancienne tradition corporative locale autour d'un vignoble à Issy. Dès l'époque gallo-romaine, les premiers vignerons du terroir isséen ressentirent la nécessité de se regrouper en un corps de nobles travailleurs de la vigne, opposés aux simples laboureurs pour la plupart serfs attachés à leur terre.

Alors n'hésitez pas : "Pourquoi chercher ailleurs ce qui est à Issy…" Venez nombreux (entrée libre). 

7 octobre 2012

Années 1920, Issy à travers le journal Vanves-Malakoff

Le journal Vanves-Malakoff,  créé par M. Valery Liorel, a été édité durant une trentaine d'années, du début des années 1910 jusqu'à la fin des années 1930. Comme son nom ne l'indique pas, il couvrait également les villes d'Issy-les-Moulineaux, de Clamart, de Châtillon et de Montrouge. Ses bureaux étaient installés à Vanves, 8 rue Diderot. Le secrétaire de rédaction était dans les années 1920 Henri Liorel. La ville de Vanves détient une partie des éditions reliées (1921 à 1935), qui constituent une mine exceptionnelle d'informations sur la vie quotidienne à Issy et dont des extraits sont repris dans cette chronique


En 1920, plus de vingt ans après sa création, l'association l'Intime, née en 1899, est toujours un acteur majeur de la vie locale, comme le rapporte le journal dans son édition du samedi 8 janvier 1921 à propos d'un spectacle donné dans « la salle des fêtes de la mairie ». C'est encore la période des Fêtes, et tout est « amusant », « charmant » et « excellent ». Quelle époque !

« Le concert donné par la société lyrique l'Intime le 18 décembre dernier [1920] obtint un succès mérité. Outre les chanteurs habituels, dont M. Cabaret, toujours dévoué à notre société, on eut le plaisir d'entendre Mlle Zimmermann, Mlle Rosette, amusante bambine de 6 ans, et les excellents chanteurs Frioll et Mariaud. N'oublions pas de mentionner les 2 pièces Le cousin riche, charmante comédie et Octavie, spirituel et amusant sketch, qui obtinrent un beau succès. Quant à nos braves “Pompiers de Tagnie” et à leur fidèle bourricot, ils déchaînèrent l'hilarité dans la salle. L'orchestre, toujours excellent, était dirigé par M. Brun.  Une quête faite au profit du Monument aux morts a rapporté la somme de 103 fr. Le prochain bal de l’Intime aura lieu le 22 janvier. » 

Peu de temps après, l’Intime propose dès le 2 mars un grand bal masqué puis les 23 et 24 avril un spectacle intitulé Autant Issy qu’ailleurs. Commentaire du journal : « Cette revue est pleine d’esprit et d’humour, de cet esprit bien parisien qui égratigne sans faire de mal et qui a fait dire à juste titre : Il n’est de bec que Paris. La revue s’annonce comme un gros succès. Il est prudent de retenir dès maintenant ses places. Participation aux frais : 3 fr. On trouve des billets chez M. Chapelle, concierge de la mairie. » 

Les tableaux évoquent des sujets sans doute bien connus des Isséens : les baraques (celles de l’île ?), les pensionnaires des Petits Ménages (Maison qui dépendait de l’hôpital, à droite), la vie trop chère, la crise du logement (déjà !) ou les agents d’Issy (trop de verbalisations ?). A l’acte 2 « Issy rit », le tableau de science-fiction (« Cinq minutes en 1980 ») évoquait-il l’arrivée d’un nouveau maire à Issy ? Nous ne le saurons jamais. A suivre. 

Historim remercie vivement pour son accueil M. Bruno N'Guyen, responsable du service Archives - Documentation de la mairie de Vanves.  J.P.


3 octobre 2012

Le château des Conti au Musée d'Issy

Les archives du Centre de documentation de la Galerie d'histoire de la ville, au Musée de la Carte à jouer d’Issy-les-Moulineaux, permettent de retracer l’histoire du château des Conti depuis le XVIIe siècle. Une maquette du domaine (ci-dessous) permet de se rendre compte de l'étendue de la propriété.

Des jardins dessinés par Le Nôtre qui s'étendaient jusqu'à l'actuel parc Henri Barbusse,
inauguré le dimanche 5 juillet 1936. © A. Bétry

A la mort de la reine Margot (voir Histoire-Personnage), en 1615, le domaine qu’elle s’est créée fut divisé en deux. Une partie, acquise ultérieurement par les prêtres de Saint-Sulpice deviendra le séminaire, et l’autre (le petit Olympe) sera réunie en 1660 par le financier Bertrand de la Bazinière, à la propriété voisine (la Chatellenie de Villepreux) pour constituer un nouveau domaine.
En 1681, le nouveau propriétaire des lieux, Denis Talon, conseiller du roi et premier avocat général au Parlement, fait construire un nouveau château dont les plans sont confiés à l’architecte Pierre Bullet (auteur de la Porte Saint Martin à Paris), et l’aménagement des jardins à André Le Nostre.
Après la mort de Denis Tallon (2 mars 1698), François-Louis de Bourbon prince de Conti rachète le domaine le 20 janvier 1699, qu’il agrandit et embellit jusqu’à sa mort en 1709. Il dote en particulier le château d’une façade à péristyle composé de colonnes doriques et fait construire pour son fils Louis Armand II un bâtiment séparé qu’on appela le petit château ou pavillon des bains. C’est dans ce domaine qu’en 1716 sa veuve, Marie-Thérèse, donna une très brillante fête en l’honneur de la duchesse de Berry.

L'entrée. La Galerie d'histoire de la Ville est aujourd'hui
installée dans la partie gauche, avec la tourelle. © A. Bétry.
Le château resta dans la famille des Bourbon-Conti jusqu’en 1776, date à laquelle le dernier descendant Louis François Joseph de Bourbon-Conti décide de vendre tous les biens qu’il possède à Issy. Le château devient la propriété d’Adrien Jules Gaultier Designy, président de la seconde chambre des requêtes du Palais. Ce dernier n’en profita que peu de temps et cède en 1782 la propriété à la princesse de Chimay. Celle-ci est arrêtée le 3 brumaire An II (24 octobre 1793) par les sans culottes parisiens et guillotinée le 8 thermidor (veille de la chute de Robespierre). C'est le début de la déchéance de l’ancien domaine des Conti, qui se poursuivra durant tout le XIXe siècle.
La tourmente révolutionnaire passée, l’ensemble est acquis en mars 1809 par la famille du comte de l’Espine puis, en 1857, par le Comptoir central de Crédit qui entreprend une opération de lotissement sur une grande partie de la propriété.
Pendant la guerre de 1870 (voir la Commune de Paris), ce qui reste du domaine est occupé par les troupes françaises défendant Paris. Le lieutenant-colonel commandant le régiment, le futur général Boulanger, s’installe dans le château. Mais ce sont, en fait, les canonniers de la Commune qui, le 4 mai 1871, y mettent le feu. Rien ne pourra être sauvé de l’incendie ! 

Parc Henri Barbusse.  © A. Bétry.
Les ruines du château vont rester longtemps à l’abandon avant d’être livrées aux démolisseurs en 1910. C’est alors que Auguste Rodin (voir Patrimoine) rachète certains fragments architecturaux (fronton et colonnes) qu’il fait remonter dans sa villa des Brillants à Meudon. C’est dans les communs, édifiés à la fin du XVIIIe siècle, derniers vestiges survivants du château - avec le magnifique bassin (ci-contre) dans le parc Henri Barbusse -, qu'est créé le musée de la Ville d’Issy. Denis Hussenot

Pour en savoir plus :
http://www.dailymotion.com/video/xet8d6_patrimoine-d-issy-zoom-sur-le-chate_lifestyle