25 février 2014

Adieu à la petite maison rouge d'Issy-les-Moulineaux

Elle faisait partie du paysage. Les riverains de la rue Hoche (quartier centre ville) la voient tous les matins (http://www.historim.fr/2013/10/histoires-de-rue-la-rue-hoche.html). Mais ses jours sont comptés comme le montrent ces deux photos prises le 2 février 2014.


Ph. Pierre Fallourd
38 rue Hoche, Issy-les-Moulineaux.


Ph. Pierre Fallourd

Merci à notre historimien Pierre Fallourd, reporter infatigable qui sauvegarde à travers ses clichés la passé de notre commune. PCB.

21 février 2014

Albert Lebourg peint Issy


Musée des Beaux arts de Rouen
Autoportrait. Coll. Musée
des Beaux-arts de Rouen.
Né le 1er février 1849 et décédé le 6 janvier 1928, ce peintre de l'École de Rouen, mouvement néo-impressionniste apparu en 1902 à Rouen, sa ville natale, fait ses premières expériences à Alger où il enseigne le dessin de 1872 à 1877. Il y découvre la subtilité des coloris, ne se lasse jamais de la nature, s'enchante du quotidien. "La vie est un torrent, écrit-il, nous charrie au néant"… mais les bords y sont si merveilleux qu'il faut s'en donner la joie jusqu'au bout. A son retour d'Algérie, il voyage beaucoup en France, suivant la Seine : de Rouen à Bougival, de Chatou au bas-Meudon et à Issy ; jusqu'à Paris où il pose son chevalet : il y peint tous les ponts, et croque la cathédrale Notre-Dame sous tous les angles et à toutes les saisons…

Les paysages d'hiver  et les sites au bord de l'eau seront ces sujets de prédilection, telle cette Vue de la Seine au bas Meudon (ci-dessous), réalisée en 1893.

Musée de l'Ile-de-France, Sceaux
Vue de la Seine, au bas-Meudon (1893).
Ph. Lemaître, coll. Musée de l'Ile de France.

Sur cette huile sur toile, qui se trouve au Musée de l'Ile-de-France, à Sceaux, on découvre amarré un bateau-lavoir - comme il y en avait tant à cette époque - et on distingue sur la droite les arbres du bout de l'île Saint-Germain. PCB

Pour en savoir plus sur cet artiste : http://www.albert-lebourg.org

18 février 2014

Vive le Groupement d'hélicoptères de la Sécurité civile !

Ils font du bruit, se plaignent certains, mais ils sauvent aussi beaucoup de vies, ne l'oublions pas. Et, en plus, dans le courant de cette année 2014, l'héliport de Paris-Issy verra quatre fois moins d'hélicoptères se poser : seules les missions d'urgence et celles dites de "service public" seront conservées. Retour sur l'histoire de ce groupement d'hélicoptères de secours qui est né dans notre commune.

15 novembre 1949, de Taddeo à l'échelle, Curie aux commandes.  Coll.Dragon

Le 15 novembre 1949, se déroule à Issy-les-Moulineaux la toute première tentative d'utilisation d'hélicoptères dans les services incendie et de secours. Le commandant Curie est aux commandes. L'adjudant de Taddeo se suspend à l'échelle de corde sous l'hélicoptère qui décolle et effectue un aller-et-retour jusqu'au viaduc d'Auteuil (photo ci-dessus). C'est un succès.

Le lieutenant colonel Curie.
Six ans plus tard, au printemps 1955, grâce au lieutenant colonel Curie (ci-contre), est monté le premier groupement aérien avec l’aide de la société Fenwick Aviation et la Brigade des Sapeurs pompiers de Paris.
Le 19 juin 1957, un arrêté du ministère de l’Intérieur crée officiellement le Groupement d’hélicoptères, le rattachant à l’inspection générale du service national de la protection civile. A la fin de cette même année, trois bases sont installées en France : Grenoble pour le secours en montagne ; Lorient pour le secours en mer ; et Issy-les-Moulineaux en est la base principale et la plateforme technique de maintenance aéronautique, un service qui sera délocalisé à Nîmes en 1997.

Le 15 septembre 2007, Mme Michèle Alliot-Marie, ministre de l'Intérieur, de l'outre-mer et des collectivités territoriales, préside les manifestations commémoratives organisées pour le cinquantenaire de la création de ce Groupement.
Quelques extraits de son discours : « Aujourd'hui, les hélicoptères de la sécurité civile s'imposent comme une référence du secours aux personnes, comme les Canadairs en sont une pour les feux de forêts.
 Cette référence, il a fallu la construire depuis les pionniers des premiers vols de 1949 à l'héliport d'Issy-les-Moulineaux jusqu'au maillage des 22 bases de la Sécurité civile […] L'hélicoptère est devenu l'instrument indispensable des secours. Il s'est imposé surtout grâce au savoir-faire développé au cours des années par les hommes et les femmes du groupement aérien […] 
Vous êtes le service des secours extrêmes, en montagne comme en mer, en plaine comme en ville, de nuit comme de jour, sur les 22 bases opérationnelles 365 jours par an, 24h sur 24 […] Vos missions sont dangereuses. Vous prenez des risques pour sauver la vie des autres. 
Dans une société qui oublie parfois le sens et les exigences de la solidarité, vous constituez aujourd'hui un modèle de courage et de responsabilité.
 » À méditer !

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Des appareils plus performants, que l'on voit en montagne, comme en ville,
dans le ciel isséen notamment,  pour la sécurité de tous. Ph. XDR.

Merci à notre ami ex-pompier qui nous a apporté toute l'aide nécessaire à cet article. Merci aussi à l'Amicale du Groupement d'hélicoptères de la Sécurité civile (les photos sont tirées de leur site - http://www.helico-dragon.com).
PCB.

15 février 2014

Autun Gustav Matos, à l'honneur à Issy

Depuis le 8 février dernier, une sculpture agrémente le Jardin des Mille Roses, situé derrière l’hôpital Corentin Celton et qu'un certain nombre d'entre vous ont eu la chance de découvrir au cours d'une visite privée passionnante (http://www.historim.fr/2013/06/hospice-des-petits-menages-hopital.html).

Ph. J.M. M
Le banc-sculpture du Jardin des Mille Roses, à Issy. © J.M. M

La Croatie a tenu à faire don de cette sculpture originale. La cérémonie d’inauguration a eu lieu, le 8 février, en présence de deux ministres croates, de l’ambassadeur de Croatie en France ainsi que des autorités municipales d’Issy-les-Moulineaux. Elle commémore le centenaire de la mort d'Antun Gustav Matos (1873-1914), poète et écrivain qui a séjourné six années à Paris à partir du 6 août 1899. Il a publié des œuvres parmi lesquelles de nombreux poèmes en langue française. De retour dans son pays, il a été un « lien » important entre les cultures croate et française. 

Ph. J.M. M.
Plaque commémorative.  © J.M. M
La sculpture représente un homme assis sur un banc, qui nous invite à venir le rejoindre. Elle est en fonte d’aluminium, d’où sa couleur argentée, fluctuante en fonction de la lumière. Une plaque commémorative (à gauche) est posée sur le sol, près du banc.
L’artiste croate Ivan Kozaric, créateur de ce banc-sculpture,  est internationalement connu. Âgé de 93 ans, il a exposé en particulier en Allemagne, aux USA et, maintenant, dans notre commune.
L’installation de ce banc-sculpture convivial célèbre à la fois l’entrée de la Croatie dans l’Union Européenne le 1er juillet 2013 et la renommée d’Antun Gustav Matos mort en mars 1914. J.M. M.

12 février 2014

12 février 1859, les Frères des Ecoles chrétiennes à Saint-Nicolas d'Issy

Nous avons passé il y a quelques mois le témoignage de Jean Keymeulen, ancien élève à Saint-Nicolas (http://www.historim.fr/2012/03/jean-keymeulen-une-vie-au-college-saint.html). Nous avons appris qu'il était décédé le lundi 16 décembre 2013. L'occasion pour nous de lui rendre hommage en apportant quelques précisions sur l'installation du collège à Issy.

L'abbé Martin de Bervanger et ses élèves. Ce tableau se trouve
dans l'actuel groupe scolaire. Ph. A. Bétry.

1827, un certain abbé Martin de Bervanger (ci-dessus) décide de créer un internat de primaire et de formation professionnelle pour « l’instruction des jeunes garçons pauvres et délaissés » - et, par là même, il fonde l’Oeuvre Saint-Nicolas.  Le premier établissement, des plus modeste, s’ouvre à Paris. Grâce à l’aide financière du vicomte Victor de Noailles, qui partage les mêmes idées sociales et chrétiennes de l’abbé, l’école s’agrandit avec l’achat, en 1837, d’un vaste immeuble rue de Vaugirard. Entre temps, l’abbé, reçu par le pape Grégoire XVI à Rome, se voit conférer en 1834 le premier degré de prélature et devient Monseigneur de Bervanger.

Blason traditionnel des
Frères des Écoles chrétiennes.
Dès 1838, les premiers élèves découvrent Issy et ses jardins – proches de l’actuelle rue de l’abbé Grégoire - pour des cours de jardinage. Puis le 12 février 185940 Frères des Écoles chrétiennes – dont l'engagement depuis leur fondateur Jean-Baptiste La Salle (1651-1719)  est l’enseignement – font leur entrée à Issy sous la houlette de leur directeur le Frère Florel.

Le 30 décembre 1864, Mgr de Bervanger décède. Il est inhumé dans la chapelle de l’école d’Issy, où il reste jusqu’en 1999 – date de la reconstruction de Saint-Nicolas. Sa tombe est transférée dans le cimetière d’Issy et ses restes inhumés dans le caveau des Frères des Écoles chrétiennes.

L'entrée du groupe scolaire LaSalle-Saint-Nicolas. © A. Bétry

Aujourd’hui, le groupe scolaire La Salle-Saint-Nicolas (ci-dessus), installé 19 rue Victor Hugo, propose des CAP, des Bacs professionnels et des BTS. Établissement mixte (sous-contrat d’association), il possède encore un internat – comme le souhaitait Mgr de Bervanger, dont une plaque dans le vestibule d’entrée rappelle l’action. PCB

9 février 2014

Gens d'Eglise et grands seigneurs à Issy du XIe au XVIIe siècle

C'est l'abbé Lebeuf (1687-1760), auteur d'une Histoire de la ville et de tout le diocèse de Paris, publié en 1757, qui nous donne le plus d'informations concernant notre ville entre le XIe et le XVIIe siècle.


Ph. XDR
L'abbé Lebeuf. Ph XDR.
Historien, membre de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres et héritier de la tradition érudite ecclésiastique du XVIIe siècle, il s'est attaché à la géographie de la Gaule et de la France au Moyen Âge, l'archéologie gallo-romaine, la numismatique, l'histoire des mœurs et coutumes des Français. Il s’attache plus généralement aux détails, et c'est tant mieux pour nous. On peut le considérer comme un des fondateurs de l’étude et de la géographie nationale aux époques mérovingienne et carolingienne



Voici ce qu'il raconte sur notre commune :
© Alain Bétry
L'Église Saint-Étienne,  reconstruite
en 1635. © A. Bétry
"Dès le XIe siècle, il y avait une église à Issy et c’était une paroisse dont les laïques s’étaient attribués certaines revenus, peut-être en qualité de fondateurs. Cette église est sous le titre de Saint-Étienne, premier martyr. En 1336, les habitants du lieu voulant en augmenter l’édifice, obtinrent de l’abbé Jean de Précy une maison située ver le midi, moyennant quoi ils cédèrent trente-sept septiers de vin que la fabrique prenait sur les pressoirs d’Issy et ils s’engagèrent de faire les murs du clos de Vaugirard et du moulin. Elle fut entièrement rebâtie en l’an 1635 et bénie en 1661. Saint Vincent martyr est représenté à l’autel en qualité de second patron.
"En l’an 1236, Simon, abbé de Saint-Germain, fit l’acquisition de quelques îles de la Seine proche le même village. L’abbé de St Germain des Prés était encore qualifié seigneur d’Issy dans la coutume de Paris de l’an 1580. On voit encore vis-à-vis l’église un vieux château, non du temps de Childebert, mais avec une tour carré de quatre ou cinq cents ans, laquelle sert de prison.

Col. Musée de l'Ile-de-France, Sceaux.
Parcs, belles demeures et l'église Saint-Étienne au loin.  Eau-forte
aquarellée, XVIIe s. Coll. Musée de l'Ile de France. Ph. Benoit Chain.

"Après les gens d’Eglise qui eurent les principaux biens de ce village, on trouve des seigneurs particuliers de quelques cantons ou de quelques hôtels qui sont tantôt qualifiés du titre de Miles, tantôt de celui d’Armiger.
Les plus ancien est Ferric d’Issy, nommé témoin en 1180 dans une charte de Maurice, évêque de Paris… Après lui est Amaury d’Issy, signeur de Meudon. Guillaume d'Issy, chevalier, est mentionné dans le cartulaire de Sorbonne de l’an 1270. Jean d’Issy pareillement chevalier, père de Jean d’Issy Armiger, marié à Mathilde.

Ph. XDR
Louis de Luxembourg. Ph. XDR
A l’égard des notables qui ont eu un hôtel à Issy : Bernard de Surgis, archevêque de Narbonne y en avait un, où Raimond de Budes son neveu, et petit-neveu du pape Clément V, y testa.
Hugues de Croicy, chevalier, président au Parlement, était retiré à Issy dans la maison qu’il avait lorsqu’il fut arrêté comme criminel de lèse-majesté sous Philippe de Valois. On trouve que Charles VII donna, vers l’an 1449, à Louis de Luxembourg, comte de Saint-Pol, (à gauche) deux maisons situées à Issy qui étaient à son oncle, le cardinal, et que Louis XI confirma vers 1475 à Nicolas de la Chesnaye une rente de dix livres à prendre sur certains héritages à Issy, laquelle lui avait été donnée par le même Louis de Luxembourg. L’historien de l’abbaye de Saint-Germain écrit qu’en 1628 Jean de Choisy fit ériger en fief ce qu’il avait à Issy. »

C'est ensuite au tour de la reine Margot de s'installer dans notre commune, des princes de Conti, des bénédictines… mais cela est une autre histoire. À suivre. PCB



6 février 2014

Histoire des taxes communales d'Issy-les-Moulineaux

Alors que nous avons encore quelques jours pour payer le premier tiers, que la réforme des impôts occupe beaucoup le gouvernement, que la presse fait ses unes sur les taxes, toujours plus nombreuses, que doivent acquitter les Français, l'un de nos Historimiens revient sur l'histoire des communes, de leur gestion et des impôts redevables par les Isséens dans les années 1890.

Petit rappel de l'Histoire des communes.
Si les communes ont été créées le 17 décembre 1789, la « loi municipale » du 5 avril 1884 (ci-dessous) constitue l'acte fondateur de l'existence et de l'autonomie - relative - de gestion des communes vis-à-vis de l'Etat.

Selon cette loi, toutes les communes de France sont logées à la même enseigne ; et le rôle du Maire y est clairement défini. Outre ses fonctions de chef de l'exécutif de la commune, le représentant de l'Etat, au moins dans trois domaines : l'état civil, la police administrative et l'exécution des lois. Toutes les communes de France ont, depuis, la même structure : un organe délibérant (le Conseil municipal), un organe exécutif (le maire, chargé de l'exécution des décisions votées en Conseil) ; le Maire, qui est élu par le Conseil municipal, lui-même élu au suffrage universel pour une durée de 4 ans, passée à 6 ans en 1929. La loi de 1884 organise le budget de la commune en prévoyant deux sections : le budget ordinaire (fonctionnement) et le budget extraordinaire (investissement).

Les impôts locaux à Issy-les-Moulineaux dans les années 1890.
Jusqu'au début de 1895, les contribuables isséens versaient leurs impôts à la perception de Vanves. A la suite du départ à la retraite du percepteur de Vanves,  le Conseil municipal d'Issy obtient de l'autorité préfectorale qu'une recette propre à Issy-les-Moulineaux soit établie. Eugène Porte, déjà secrétaire général adjoint de la mairie, est nommé percepteur. Il se rend compte alors que tous les impôts locaux versés ne vont pas en totalité à la commune. Une partie est, chaque année, reversée à l'Etat. La quote part qui revenait à la commune d'Issy passa de 27,8% en 1884 à 19,6% en 1897 ! (De nos jours, c'est la dotation de l'Etat qui diminue, ce qui revient au même!).

L'un des marchés d'Issy, au début du XXe siècle.
Les commerçants - comme aujourd'hui - versent une taxe
 à la commune. Coll. Notre famille.
Pour remplacer ce manque à gagner, la commune perçoit d'autres taxes : sur les commerçants de marché (ils existent toujours! - à gauche), les concessions dans les cimetières, droits de voirie, d'octroi,  sur les chiens,  les voitures à cheval, les pianos,  les billards. Ces impôts sur la consommation frappent l'ensemble des familles.

Droits d'octroi. Il s'agit, à coup sûr, d'un impôt fructueux ! Il frappe l'entrée dans la commune des objets de consommation de bouche et des matériaux - en quelque sorte, des droits de douane ! Les bureaux d’octroi étaient installés Porte de Versailles, Boulevard du Lycée, Pont de Billancourt, Clos Montholon. Les droits s'élèvent, en 1889, de 0,10 franc pour 1kg de volaille, 0,50 pour 1kg de fruits, 66,50 pour 1 hectolitre d’alcool, etc.

L'octroi du Pont de Billancourt. Coll. privée.

Les prestations.  Ces survivances du droit féodal sont des corvées dues pour l'entretien des chemins vicinaux qui relevaient donc de la compétence de la commune et non de l’Etat. Chaque citoyen doit alors 4 journées de corvées par an. Mais il peut les racheter en versant une certaine somme d'argent à la mairie : la journée d'un homme a une valeur de 2 francs, celle d'un cheval 2,25  francs,  celle d'un âne 0,75  franc. Ces prestations ont fait l'objet d'une longue polémique entre la mairie et le séminaire dont le Supérieur estimait qu'il ne devait rien payer puisque les séminaristes étaient des habitants provisoires. En mairie, on déclara : « pas de privilège pour les gens qui peuvent payer! ». En 1895, le préfet donna raison au séminaire. La commune saisit le Conseil d'État. Finalement, le Conseil municipal supprima cette taxe en 1897.

Droits sur les chiens. Les propriétaires de chiens doivent payer une taxe annuelle. Leur compagnons sont classés en deux catégories : les chiens de garde (ou chien de seconde catégorie) et les chiens d'agrément (ou chien de première catégorie).

"Vous voilà maintenant passé citoyen, vous payez l'impôt… vous êtes même
devenu presque membre de ma famille, puisque nos deux noms,sont accolés sur votre collier"
Honoré Daumier, publié en 1856, dans le Charivari.
Cette taxe est instaurée, en 1855, par le baron Haussmann y trouvant un grand intérêt pour financer ses travaux à Paris (même si l'objectif initial de la taxe était de dissuader les citoyens d'avoir des chiens). Plus tard, on « affina » le dispositif en décrétant qu'étaient exonérés de la taxe « les chiens qui tétaient encore leur mère le 1er janvier de l'année » ! A Issy-les-Moulineaux, en 1880, on comptait 231 chiens de première catégorie et 307 de seconde catégorie. Les chiens doivent avoir la santé et la peau solide car cette taxe (nationale, bien entendu) ne fut supprimée qu'en 1971. Un impôt qui dure est un bon impôt ! Paul Drezet


3 février 2014

L'espace Andrée Chédid d'Issy ouvre ses portes


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L'entrée de l'Espace Andrée Chédid, au centre-ville d'Issy. Ph. XDR

C'est dans les anciens locaux du commissariat, jouxtant l'Hôtel de ville,  au 60 rue du Général Leclerc, que s'ouvre ce lieu qui regroupera : la Maison des adolescents,  le Res'Ado, l'Institut du virtuel Seine-Ouest, l'espace Parent Enfant, la Halte garderie, l'unité Bébé Parent… tout cela dans un bâtiment totalement relooké (ci-dessus).

Ph. XDR
Couvent des Oiseaux, à Issy, en 1870. Ph. XDR.

Du verre, du bois, de l'aluminium. Plus grand chose à voir avec l'ancienne résidence de Nicolas Beaujon, construite sous Louis XV,  devenue en 1837 l'annexe du couvent des Oiseaux, fondée à Paris par  mère Marie-Euphrasie, chanoinesse de la congrégation de Notre-Dame. Installé rue de Sèvres, en 1818,  l'établissement devient vite trop petit et, en 1854, les plus jeunes enfants se retrouvent à Issy dans un établissement nommé "les Oiseaux d'Issy". En 1895, l'Hôtel de ville s'y installe (voir article : http://www.historim.fr/2010/12/lhotel-de-ville.html ).

XDR
Andrée Chédid. XDR

Juste retour des choses donc. Puisque ce lieu destiné un temps à l'éducation des enfants va bientôt accueillir petits et grands Isséens. Un petit mot sur Andrée Chédid, cette poétesse française d'origine libanaise (1920-2011), dont l'œuvre est un questionnement continuel sur la condition humaine. Un certain nombre de ses romans furent adaptés au cinéma, comme le Sixième jour ou l'Autre. Et, surtout, elle a écrit aussi de très nombreux ouvrages pour la jeunesse. PCB.