31 mars 2014

Si près-si loin n°1 - Réponse




Vous avez trouvé !

Cette vue sur la ligne du tram T2 a été prise dans le quartier Val de Seine-les Arches. Au premier plan se détachent en contre-jour les volutes en bois de l’École Française du Barreau, rue Berryer. Cet élégant bâtiment dessiné par Jean-Michel Wilmotte fut inauguré en 2013 (voir dans la rubrique Actualités). Il donne sur la ligne de tram et, à l’arrière-plan, sur l’immeuble occupé par Microsoft (entrée : quai du Président Roosevelt). Dans ce quartier, les vieux hangars et usines ont été remplacés par des bâtiments à l’architecture spectaculaire. P. Maestracci.

27 mars 2014

Leshan - Issy : un partenariat qui fonctionne


Alors que le président de la République populaire de Chine Xi Jinping et son épouse Peng Liyuan terminent leur séjour en France, découvrons notre cité partenaire chinoise : Leshan, une ville de plus de 600 000 habitants, située au sud dans la province du Sichuan.

Le Grand Bouddha.

Elle doit sa notoriété à son Grand Bouddha, inscrit au Patrimoine mondial de l'Unesco, en 1996. Érigé entre 713 et 803, il atteint des dimensions extraordinaires : 71 mètres de hauteur pour 28 mètres de largeur. De chaque côté, apparaissent des guerriers taillés dans la roche de 8 mètres de haut. Il s'agit de la première manifestation du bouddhisme en Chine.. Ce Bouddha était supposé protéger les pêcheurs des tourbillons du fleuve qui serpente au milieu de la ville, et des crues qui inondaient la région.


Juste au dessus, se dressent le temple et le monastère Wuyou, De là, quelques escaliers mènent à la tête du Bouddha dont les yeux mesurent 3 mètres. Puis d'autres marches descendent le long de son corps jusqu'à la rivière.
Depuis 2009, les échanges se font tous les ans entre les collégiens des deux cités. Rappelons que le chinois, comme le japonais, sont enseignés dans les collèges de notre commune. PCB

Pont sur le fleuve.

25 mars 2014

Si près-si loin n°1 - Jeu

Avec le printemps qui revient, les jours qui rallongent, repartez le nez en l'air à la découverte de notre ville. Avec des plongées et des contre-plongées rapprochant l’ancien et le moderne à l’image des métamorphoses de notre commune.


Ph. P. Maestracci

A vous de trouver où a été prise cette photo ?

22 mars 2014

Edmond Yon peint Issy

Né et mort à Paris, cet artiste (1836-1907) est à la fois peintre, aquarelliste, graveur et illustrateur. Il collabore régulièrement à deux journaux :  Le Magasin pittoresque, qui paraît de 1833 à 1938 ; et le Monde illustré qui sort de 1857 à 1940, puis auprès guerre de 1945 à 1956. Ce paysagiste excelle dans les scènes de bords de l'eau. Lorsqu'il peint le printemps ou l'automne, c'est toujours près d'une rivière. Et lorsqu'il croque le village d'Issy (ci-dessous), la Seine n'est pas loin - sur la gauche.

Paysage d'Issy, 1875. Ph. Pascal Lemaître. Musée de Sceaux.

Il expose au Salon de Paris en 1865, au Salon des Artistes français, et obtient plusieurs récompenses.
Il se fait connaître, est promu chevalier de la Légion d'honneur en 1886. Lors de l'Exposition universelle de 1889, le salon annuel de la rue de Sèze qui se tient en avril, rassemble de nombreux peintres. 13 membres de la Société des pastellistes, créée le 13 mars 1885, sont distingués, dont Edmond Yon qui reçoit la médaille d'or.

Il s'éteint à Paris et est enterré au cimetière du Père-Lachaise, à Paris.  PCB.

19 mars 2014

Campagne électorale à Issy… dans les années 1950

Cette photographie prise en 1955, à l'angle des rues Guynemer, Jeanne d'Arc et Foucher-Lepelletier montre sur le mur en pierres de la rue Jeanne d'Arc, (en bas à droite) des affiches électorales reflets des durs affrontements qui secouent les politiques en pleine Guerre froide sous la IVe République.

Photo prise en 1955. Coll. Mme Hélène G.
Les éléments visuels évoquent le nazisme : croix gammée et soldat allemand avec des croix symbolisant un cimetière sur la poitrine. La phrase : « Ils ont voté le réarmement allemand », au-dessus des noms des adversaires contestés sans ménagement fait référence à la CED (Communauté Européenne de Défense) proposée par le gouvernement Pinay en 1952 aux cinq partenaires : le président de la République fédérale d'Allemagne, Sa Majesté le roi des Belges, le président de la République italienne, Son Altesse Royale la grande-duchesse de Luxembourg, Sa Majesté la reine des Pays-Bas. Mais, en 1954, l’Assemblée nationale refuse de le ratifier. C’est l’échec d’une Europe communautaire militaire ; dans la foulée, la RFA intègre l’OTAN.

Derrière le mur et se barbelés, des constructions délabrées et vouées à la démolition à en juger par la grande pancarte du promoteur. Toute cette zone, longtemps interdite à la construction, en raison des fortifications qui ne furent démolies que dans les années 1920, était couverte de jardins maraîchers. Dans les années 1950, ils sont remplacés par des lotissements. P. Maestracci.

16 mars 2014

Insécurité à Issy… au XXe siècle


En 1918, puis en 1940, Issy-les-Moulineaux fait la une des faits divers. Et c'est en mars !

Achille Landry, chef d’une bande de cambrioleurs de Meudon et d'Issy-les-Moulineaux. Tira des coups de revolver sur des policiers qui les poursuivait, blessant l'un d'eux. Son complice principal, Richard, est condamné  le 28 mars 1918 à quinze ans de travaux forcés, et les autres à des peines s'échelonnant de dix ans de travaux forcés à trois ans de prison. Il est gracié le 28 mai 1918.

Le 15 mars 1940, les frères Vocoret, qui avaient abattu trois policiers à Issy-les-Moulineaux, sont les premiers guillotinés à l'intérieur d'une prison, celle de la Santé, à Paris. Le 24 juin 1939, en effet, le président du Conseil Edouard Daladier, choqué des images - photos et vidéos - prises huit jours plus tôt, lors de l'exécution d'Eugène Weidmann, un multirécidiviste, prend un décret-loi interdisant dorénavant les exécutions en public. PCB

Dernière exécution publique, 24 juin 1939, à Versailles.
Weidmann, le condamné. Ph. XDR

13 mars 2014

Anne Vignal, artiste et professeur

Ph. P. Maestracci
Anne Vignal devant deux œuvres de sa prochaine
exposition, les Migrateurs. Couleurs et diagonales mettent
en valeur le vol des oiseaux. Ph. P. Maestracci

Sa famille
Anne Vignal est née à Paris dans une famille d’artistes. Son grand-père, Pierre Vignal, était un aquarelliste renommé dont certaines œuvres sont dorénavant dans les musées. Sa grand-mère, Camille Pascau-Vignal, était également artiste peintre ; elle voyageait beaucoup (Maroc, Syrie). Tous deux exerçaient leur art dans l’ancien atelier d’Ingres, quai Voltaire à Paris dans le 7e arrondissement. Le père d’Anne était architecte et sculpteur. Sa sœur Hélène a publié plusieurs romans pour la jeunesse aux Editions du Rouergue. Anne a eu la chance de grandir dans cette atmosphère particulière.

Ses études
Au cours de ses études secondaires au lycée François Villon dans le 14e arrondissement, Anne décide de devenir peintre. Elle éprouve beaucoup de gratitude envers Jean Leduc, artiste peintre et professeur, qui l’a aidée à préparer le concours des Beaux-Arts de Paris. Il avait dans le quartier Montparnasse un atelier qui n’existe plus. Elle en parle comme d’« un être humain extraordinaire du point de vue philosophique et artistique », tout en étant d’une grande exigence envers cette jeune fille qui lui déclare : « Je veux être peintre ».
Elle intègre l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux-Arts. Après l’obtention de son diplôme au bout de quatre ans, elle réalise à la galerie Muscade, dans le quartier du Marais à Paris, sa première exposition qui fut un succès. Ensuite les expositions se succèdent aussi bien en France qu’à l’international.

L'aventure isséenne
En 2002, Anne Vignal arrive à Issy-les-Moulineaux pour bénéficier d’un atelier à proximité du bruyant autopont aujourd’hui disparu. L’Armée qui possédait deux hangars pour chars AMX de part et d’autre du quai de la Bataille de Stalingrad, accepte de louer un hangar à des artistes coréens. Il s’agissait de mettre le lieu à la disposition de 47 artistes regroupés dans une association, l’Artsenal. Celle-ci recherche alors des artistes femmes ; Anne Vignal postule et est acceptée.
Il n’y a pas de chauffage, les vitres sont obscurcies mais l’ambiance est très stimulante en raison de la « forte personnalité des artistes » : peintres, sculpteurs et photographes. De nationalités multiples, ils sot au nombre de 47 dont 10 à 15 femmes.


Ph. P. Maestracci
In Between (2013), d'Anne Vignal. Maquettes colorées pour des sculptures
en métal peint destinées à un lotissement à Limay (78) et qui furent
commandées par la société Interconstruction. Ph. P. Maestracci
Le partenariat prévu pour un an dura dix fois plus. Anne Vignal fut présidente du collectif à la fin de l’aventure Artsenal. Le bureau de l’association put trouver une solution de remplacement pour tous les artistes lors de la démolition des hangars militaires. Les artistes qui le souhaitent obtiennent un atelier aux Arches nichées astucieusement sous le viaduc de la ligne du RER C. Elle-même y crée des cours de dessin-peinture, ouverts à tous, aussi bien débutants qu’initiés.

Par delà le monde
Anne Vignal organise des colloques et des expositions dans notre commune et, depuis 2006, procédant par séries (Énergies solaires, Désirs, Blessure et réparation, Eau), elle expose à Alger, à Hong-Kong, à Djedda, en Arabie Saoudite.
En février 2014, elle participe à un voyage à Guro, au Togo, ville jumelle d'Issy-les-Moulineaux (voir  dans la rubrique jumelage) et y rencontre artistes et artisans et tente de mettre en place une coopération culturelle avec formation de maîtres en arts plastique.

Au programme
Sa prochaine exposition se tiendra à la Galerie-Espace Le Marais, 15 rue Elzevir (Paris, 3e) du 1er au 12 avril 2014. Le thème en est Les Migrateurs. Pour « exprimer le mouvement, la légèreté, la fluidité, l’air, retranscrire l’indicible ». Anne Vignal y travaille depuis l’année dernière avec de multiples études sur des ailes, des envols, des oiseaux (tableaux de la photo ci-dessus). Cela lui permet d’appréhender la question de la « frontière ». A cette occasion, le philosophe Frédéric Worms écrira un texte sur ses œuvres récentes car pour l’artiste « l’art doit donner à penser, à réfléchir ». Venez nombreux.


Pour résumer, disons que pour Anne Vignal, « un artiste, c’est beaucoup de folie dans la couleur, une grande humilité, une quête spirituelle et beaucoup d’indiscipline tout en conservant son identité ».
M. Meyniel et P. Maestracci
Pour contacter l’artiste :
le site www.annevignal.fr ou le n° 06 45 74 50 09.

10 mars 2014

Les Sœurs du Christ - une communauté isséenne


Le jardin de la maison isséenne des Sœurs du Christ,
derrière le Séminaire. © D. Hussenot

En 1967, après le concile Vatican II, sept congrégation religieuses, dont certaines fondées dès le XVIIe siècle, se reconnaissent des liens historiques, spirituels et des engagements apostoliques semblables. Elles décident de faire route ensemble vers le même but : « être témoins de Jésus-Christ, principe et artisan d’unité ». Il s'agit des sœurs de la Croix de Saint-Quentin, dans l’Aisne ; des filles de la Croix de Paris ; des sœurs de la Croix du Puy-en-Velay ; des filles de la Croix de Marchienne, en Belgique ; des sœurs de la Nativité de notre Seigneur de Villeneuve-les-Avignon ; des sœurs de la Providence de Corenc, en Isère ; et des servantes du Christ-Roi d’Ablon, dans le Val-de-Marne.

Ce rassemblement autour « du mystère du Christ » passe d’abord, en 1969, par une étape de fédération. Le journal La Croix annonce, le 27 janvier 1969, la confirmation par Rome de la fédération, en écrivant : « Elles ont choisi pour leur fédération le nom de Mysterium Christi, voyant dans ce nom même le fondement théologique de leur action apostolique » (ci-contre), faisant référence à saint Paul. Cette fédération durera six ans, permettant d’approfondir leur connaissance mutuelle et de faire de l’unité et de la réconciliation leur principal moteur.

En 1976, les sept congrégations forment, toutes ensembles, une seule et nouvelle congrégation, confirmée par décret papal du 6 août 1976 (ci-dessous) : les Sœurs du Christ – Union Mysterium Christi. Cette union est officiellement proclamée le 27 décembre 1976, dans la crypte de la chapelle des Filles de la charité, rue du Bac, à Paris.

Décret papal du 6 août 1976.
Le 29 décembre 1976, en présence du cardinal Marty, archevêque de Paris, Sœur Thérèse de Larminat est élue supérieure générale de la nouvelle congrégation. Début 1977, chaque sœur est invitée à signer son entrée personnelle dans la congrégation, devenant ainsi les fondations de cette congrégation.

Aujourd’hui, implantées en France, Belgique, Angleterre, Italie, Chili, Madagascar et Cameroun, elles constituent un corps apostolique international, envoyé au cœur du monde où règnent la violence, l’hostilité, la solitude. Elles ont hérité d’une longue tradition spirituelle marquée par des maîtres tels que Ignace de Loyola, François de Sales, Vincent de Paul et Jean Eudes.
C’est au temps de la fédération, en 1971, que les sœurs s’installent en communauté à Issy-les-Moulineaux. Elles occupent alors un appartement au 2e étage d’une maison dépendante du séminaire Saint-Sulpice (ci-dessous) qui devient, en septembre 1971, le premier noviciat de la Fédération. De septembre 1974 à 1976, cette maison devient la résidence de la Supérieure fédérale et de son secrétariat. Après 1976, elle redevient maison de formation (noviciat et recyclage).
La maison côté jardin. © D. Hussenot
Depuis 2009, la communauté, à l’effectif variable de 4 à 7 sœurs, s’étend au 1er étage de la maison pour y accueillir des sœurs étudiantes étrangères et des jeunes en recherche vocationnelle. Elle est la maison du noviciat de la province Europe. Elle a aussi des liens particuliers avec le séminaire Saint-Sulpice. Denis Hussenot.

7 mars 2014

Les 110 ans du collège Victor Hugo

Les vacances sont finies… retour à l'école et au collège. L'occasion de fêter l'anniversaire du collège Victor Hugo. Le bâtiment scolaire situé à l’angle des rues Aristide Briand et Paul Bert, fut construit dans le quartier des Moulineaux rattaché à la commune d’Issy le 28 juillet 1893,  aujourd'hui quartier de la Ferme.

Ph. P. Maestracci
L'ancienne entrée de l'école Victor Hugo (1904).
Ph. P. Maestracci
Il existait déjà un groupe scolaire (école de filles, école de garçons) à cet endroit. Et une école maternelle était louée par la commune au 15 rue de Billancourt (rue J-P Timbaud de nos jours) ; en effet, son terrain près de la Seine avait été vendu en 1892 à la Compagnie de l’Ouest pour y ériger la gare d’Issy-Ville.
Dès 1903, la nouvelle école de filles et l’école maternelle sont prévues dans une zone encore non construite appelée Prés des Coutances. Le groupe scolaire existant sera réservé alors uniquement aux garçons dont le nombre de classes passera ainsi de 7 à 11. 
Plusieurs terrains ont été achetés depuis 1873 pour une somme totale de 92 411,70 francs. Certains d’entre eux auraient dû servir pour un marché ; finalement, ils sont utilisés pour les voies d’accès aux écoles toutes neuves. Le devis pour la construction des bâtiments (248 670,34 francs) est approuvé par décret d’utilité publique en février 1903 et les lots attribués dans les mois suivants.

L’architecture est typique des bâtiments publics de la Troisième République avec la combinaison de la pierre meulière, de la pierre et de la brique. Au-dessus de l’ancienne entrée (photo), un clocheton surmonte un fronton triangulaire brisé. L’horloge encadrée par l’inscription Anno (année) 1904 domine le nom de la commune lui-même placé entre les devises Liberté, Égalité et Fraternité, devise républicaine ainsi doublée.
Le bâtiment scolaire est maintenant partie intégrante du collège Victor Hugo dont il constitue un angle sur une placette.  P. Maestracci

Si vous êtes un habitué du site, vous avez découvert le collège dans le jeu nez en l'air de février 2011.   Sur le mur accolé à l'entrée du nouveau collège, Victor Hugo, lui-même, accueille les élèves.

 Alain Bétry
Victor Hugo, école, Issy.  A. Bétry