26 juillet 2015

28 juillet 1835 - mort d'un notable isséen, Edouard Mortier

Adolphe Edouard Casimir Joseph Mortier, plus connu sous le prénom d'Edouard (1768-1835), Isséen (voir http://www.historim.fr/2013/03/naissance-issy-de-napoleon-mortier.html), maréchal d’Empire et duc de Trévise, meurt lors de l’attentat de Fieschi dirigé contre le roi Louis-Philippe le 28 juillet 1835. Ce dernier est en train de passer en revue la Garde nationale entre la Porte Saint-Martin et la Place du Château d’Eau pour fêter l’anniversaire des Trois Glorieuses immortalisées par Delacroix avec sa Liberté guidant le peuple. Lorsque, Boulevard du Temple, un engin explosif est lancé sur le cortège (ci-dessous).

L'attentat. Gravure  extraite de l'Histoire de France populaire, d'Henri Martin.
Légende de la gravure. À gauche, le maréchal Mortier, blessé à mort, tombe de son cheval malgré les efforts du prince à ses côtés qui essaie de le retenir. Devant eux et au centre de la gravure, le roi Louis-Philippe retient son cheval effrayé. Pourtant, le cavalier et sa monture sont légèrement blessés. À la gauche du roi, l’un de ses fils, le prince de Joinville, est indemne. Devant ceux-ci, un cavalier se précipite avec deux autres vers la fumée qui sort d’une fenêtre. En effet, Fieschi se cache au deuxième étage de l’immeuble sis au numéro 29 du boulevard du Temple. Il est arrêté, puis jugé et guillotiné en 1836. L’immeuble a été rasé lors de l’agrandissement de la Place du Château d’Eau, devenue Place de la République. L’aspect dramatique de l’attentat est souligné par les blessés et mourants du premier plan ainsi que le cavalier et son cheval tombés au pied du maréchal Mortier lui-même en train de s’effondrer.

Portrait du maréchal Mortier. Gravure
Coll.privée
L’historien Henri Martin dans son Histoire 
de France populaire souligne la mort paradoxale du maréchal : « La chaussée fut jonchée de morts et de blessés. Plus de quarante personnes étaient tombées, parmi les morts, le maréchal Mortier qui avait échappé à tant de batailles pour périr assassiné à Paris d'un coup destiné à un autre. ». L’attentat provoqua une vingtaine de morts. En outre, il y eut 23 blessés dont le roi et l’auteur de l’attentat, Fieschi. Les chevaux furent également touchés par les débris de l’explosion. Rappelons qu'au cours de sa brillante carrière militaire, Mortier (1763-1835) fut gouverneur de Moscou durant l’éprouvante campagne de Russie en 1812. 
Dernier à quitter la capitale russe, 
il fait sauter le Kremlin. Rallié bien après à 
la Monarchie de Juillet, il en exerce la présidence du Conseil de novembre 1834 à mars 1835. P. Maestracci



19 juillet 2015

Le Tour de France à Issy-les-Moulineaux

Dimanche 26 juillet, soyez nombreux à applaudir la caravane et les coureurs de la Grande Boucle.


Savez-vous que A.S.O, l'organisateur du Tour de France, a son siège à Issy. Voici son histoire.
En 1947, le gouvernement français autorise les deux journaux, l'Equipe et le Parisien libéré, à relancer le Tour de France, une manifestation suspendue en 1939 en raison de la Deuxième Guerre mondiale. En 1965, l'Equipe est absorbé par les éditions Amaury qui deviennent l'unique propriétaire de la course. Et, en 1992, est créée la société A.S.O., pour Amaury Sport Organisation, dont le siège se trouve quai Stalingrad.  Outre le Tour de France cycliste, la société gère le raid Dakar, l'Alstom  open de France de golf, le tour de France à la Voile, le Paris-Nice, un certain nombre d'épreuves équestres…

Savez-vous que le premier Tour de France eut lieu en 1903 ! Depuis, la course s'est structurée. Ce sont entre 20 et 22 équipes de 9 coureurs qui prennent le départ pour 3 semaines d'une course retransmise dans plus de 190 pays au monde. Le premier vainqueur fut Maurice Garin (1871-1957), un cycliste italien naturalisé français en 1901. Il gagna avec plus de trois heures d'avance sur le second !

Savez-vous que tous les ans, le Tour passe par Issy. Mais cette année, le 26 juillet 2015, l'organisation de cette dernière journée a été confiée au Grand Paris Seine Ouest et le parcours traversera les huit communes de la communauté  : Ville d'Avray, Marne-la-Coquette, Meudon, Chaville, Sèvres, Vanves, Boulogne-Billancourt et Issy-les-Moulineaux.

Rue Gabriel Péri, prologue "contre la montre" du Paris-Nice, 2007. © Alain Bétry
Sur le parcours isséen, la montée de la rue Gabriel Péri, que les coureurs du Paris Nice (toujours organisé par A.S.O.) avaient emprunté en descente contre la montre en mars 2007 (photo ci-dessus) ! PCB

Pour tout savoir sur l'itinéraire et les horaires de cette journée du 26 juillet :
http://www.issy.com/12095-dimanche-26-juillet--le-tour-de-france-passe-a-issy




12 juillet 2015

Fête nationale à Issy-les-Moulineaux

C'est en 1880 qu'est adoptée le 8 juin par l'Assemblée, le 29 juin par le Sénat, une loi promulguée le 6 juillet : "La République adopte le 14 juillet comme jour de fête nationale annuelle".
Défilés militaires, retraites aux flambeaux, feux d'artifice et bals populaires… se déroulent depuis lors le 13 au soir et le 14 dans la journée.


Si le défilé du 14 juillet aux Champs-Elysées s'ouvre maintenant par le passage de la Patrouille de France dans le ciel parisien, dans les années 1900, ce sont des dirigeables qui partent du terrain d'Issy-les-Moulineaux sous les acclamations d'un public conquis.

Départ du dirigeable "Le Temps"  du terrain d'Issy-les-Moulineaux, pour la revue militaire du 14 juillet 1911.
© Léon Gimpel
Un certain Léon Gimpel (1873-1949), adepte de l'autochrome, nous a laissé des témoignages de ces fêtes aéronautiques (ci-dessus). PCB

Pour en savoir plus sur les festivités isséennes du 13 juillet :
http://www.issy.com/12043-une-fete-nationale-toute-en-melodie-et-en-artifices

5 juillet 2015

Rue de la Biscuiterie

Avec le mois de juillet, Historim se met au rythme estival : un article tous les dimanches soirs à 18 heures. Bonnes vacances à tous. PCB.

Cette rue du quartier Centre Ville, d’abord appelée rue Nouvelle, a un nom fort alléchant. Si l’on excepte les voies qualifiées d'allée ou d’impasse, la rue de la Biscuiterie est probablement la rue la plus courte de la commune, trente mètres de long seulement. Elle fait la jonction entre l’avenue de la République et la rue Horace Vernet (photo ci-dessous).

La rue de la Biscuiterie, vue de l'avenue de la République. Ph. P. Maestracci
A gauche, un immeuble de deux étages est de forme triangulaire entre les 3 rues. La disposition des fenêtres obéit à une singulière irrégularité. Sur le balcon, une plaque métallique indique la date de 1889. A droite, les immeubles ont également peu d’étages. Cela contraste avec l’immeuble de bureaux (entreprise Orange) qui barre la perspective.
Pourquoi une biscuiterie ? Il s’agit d’évoquer la biscuiterie Guilloux, entreprise d’agro-alimentaire qui se trouvait dans les parages au XIXe siècle. Elle occupait une partie de l’ancienne propriété de la Maison des Oiseaux (actuel Hôtel de Ville). Rappelons que le mot biscuit signifie cuit 2 fois. Cela concernait à l’origine un pain de longue conservation, destiné aux militaires, avant de désigner un gâteau croquant !  P. Maestracci

Décor végétal en ciment sur une porte de garage, au début de la rue.
L’artisan a signé son œuvre sur une petite plaque en haut à droite.
« E POZZOLI Cimentier-rocailler 191 rue de la Croix-Nivert Paris XV ».
ph. P. Maestracci