29 juin 2023

Histoire de rue - la rue Henri-Mayer

Petite rue paisible d’une centaine de mètres dans le quartier Centre-Ville/Corentin-Celton/Les-Varennes, la rue Henri-Mayer décrit un angle droit à partir du boulevard Gambetta et finit en impasse (ci-dessous). L’immeuble à l’angle arrondi est occupé par des bureaux, au rez-de-chaussée et au premier étage, et plusieurs niveaux d’appartements. Les grues que l'on voit au loin travaillaient sur le chantier du Cœur de Ville. 
La rue croise la rue du Sergent-Blandan et, grâce à un passage de quelques mètres, la rue Michel-de-L’Hospital en contrebas. 

La rue Henri-Mayer, l'impasse à gauche, le boulevard Gambetta au fond.

Percée en 1883, elle s'appelait rue du Pourtour-du-Marché, puis rue Beni-Mered en 1894, en l'honneur des populations berbères qui vinrent travailler dans notre ville. Beni Mered est une commune d'Algérie, située à une quarantaine de kilomètres au sud-ouest d'Alger. 

Le 11 avril 1920, la rue change une nouvelle fois de nom, portant celui qu'on lui connaît aujourd'hui. Elle évoque le souvenir de Henri Mayer, né le 26 juin 1854 et décédé en 1919. Il fut le maire d'Issy-les-Moulineaux  à deux reprises sous la troisième République : de 1894 à 1903, puis de 1908 à 1911. 

La maison d'Henri Mayer, 42 rue Ernest-Renan.
Il est également connu comme propriétaire d’un immeuble au 42, rue Ernest-Renan dont le rez-de-chaussée était occupé par un commerce de vêtements. Sur le linteau, le nom du propriétaire Mayer et les numéros qui l’encadrent sont en lettres dorées (ci-contre).

La boutique qui s’appelait À la Ville d’Issy avait une publicité peinte sur un mur d’un autre immeuble de la rue Renan (http://www.historim.fr/2012/11/reclames-dantan-la-ville-dissy.html). Le mur a été repeint depuis. On la repérait aussi de loin grâce à la copie en réduction de la tour Eiffel classée Monument historique au niveau du premier étage (http://www.historim.fr/2011/05/une-tour-eiffel-bis-reponse.html).


La rue Henri-Mayer se transforme régulièrement. Ainsi, aux numéros 3-5 (ci-dessous), les trois restaurants sur deux niveaux ont été démolis en 2022 pour être remplacés par un ensemble résidentiel de 69 logements sur 7 étages. 

Les numéros 3-5 de la rue Henri Mayer, avant 2022.

Entre les deux restaurants à gauche de l’image, il y avait un accès étroit qui menait à un magasin vendant du carrelage mais disparu depuis plusieurs années.
Mais certains bâtiments subsistent, tel la Maison de Quartier du Centre-Ville/Corentin Celton/Les Varennes (ci-dessous),  au 10, rue Henri-Meyer..

La Maison de Quartier, 10, rue Henri-Mayer.

Ce bâtiment fait partie d’un ensemble conçu par le célèbre architecte Jean-Michel Wilmotte et se trouve à l’arrière de l’Espace Icare (entrée 31, boulevard Gambetta). Il obture la rue Henri-Mayer, transformée ainsi en impasse. Ainsi se termine notre périple dans cette petite rue calme.
Texte et photographies : P. Maestracci

25 juin 2023

Issy-les-Moulineaux Architecture - Épisode 4 : Maisons individuelles

Continuons notre découverte architecturale de notre commune. Après les Courbes, la Meulière, la Brique… voici un nouvel épisode : les maisons individuelles de personnalités.

Parmi l’extrême diversité des maison individuelles, certaines sont connues, soit en raison de leurs occupants, soit par leur architecte, plus rarement pour les deux.

Maison des Foucher, 15 bis, rue Auguste-Gervais.
La plus ancienne se situe au 15 bis, rue Auguste-Gervais (ci-contre). Cette maison abrita pendant l’été 1819 la famille Foucher. La fille Adèle reçut à plusieurs reprises son futur mari,Victor Hugo pas encore connu. Celui-ci venait à pied de Paris en passant par les actuelles rues Renan, Général-Leclerc et Auguste-Gervais. La maison a subi quelques transformations au cours du temps et Victor Hugo a donné son nom à une rue proche.

La famille Jassedé a fait travailler Hector Guimard à Paris. Celui-ci fut l’un des premiers à utiliser la pierre meulière tant à Paris (XVIe arrondissement) qu’à Issy-les-Moulineaux pour leur demeure du 63, avenue du Général-de-Gaulle (ci-dessous). Un passage Jassedé, derrière le Centre administratif municipal, en maintient le souvenir. 

Maison des Jassedé, 63, avenue du Général-de-Gaulle.

Autre demeure en meulière, celle de la famille Tariel au 19, rue Kléber à l’angle de la rue Hoche (ci-dessous). L’entrée du garage a un décor en ciment réalisé par E. Pozzoli, cimentier-rocailleur de Paris. Le nom du fils, Henri Tariel, fut donné à une rue en raison de son dévouement pour les malades.

Maison des Tariel, 19, rue Kléber.

Henri Matisse, lui, occupa de 1909 à 1917 une superbe propriété au 92, avenue du Général-de-Gaulle (ci-dessous). Il y fit construire un atelier de 100 mètres carrés (démoli par la suite) et y peignit des tableaux célèbres. La demeure, restée dans la famille, conserve toujours les archives de l’artiste.

Maison d'Henri Matisse, 92, avenue du Général-de-Gaulle.

Deux rues portent le nom de résistants isséens avec une plaque commémorative sur la maison dans laquelle ils résidaient. Il s’agit du 48, de la rue Marcel-Miquel mort en déportation en 1944, et du 84, de la rue Pierre-Poli fusillé en août 1944.

Maison attribuée à Gustave Eiffel,  105, rue Pierre-Poli
En ce qui concerne les architectes, outre Hector Guimard déjà cité, une maison dans un parc, au 105, rue Pierre-Poli, est attribuée à Gustave Eiffel (ci-contre)

Jean Puijalon, architecte isséen de la Belle Époque, a fait construire sa demeure située 24, avenue Victor-Cresson sur un terrain de 796 mètres carrés (ci--dessous). 
Un permis de démolir est affiché sur la façade depuis 2019 !

Maison Puijalon, 24, avenue Victor-Cresson.
Pour la période contemporaine, comment ne pas citer la maison traversante entre la Seine et la rue Pierre-Poli (numéro 27) de Philippe Starck (ci-dessous), qualifié de "starchitecte" !
Maison Starck, 27, rue Pierre-Poli
C'était l'épisode 4 de notre série Architecture… le cinquième sera en ligne avant les vacances d'été.  À suivre donc.

Texte et photographies : P. Maestracci


21 juin 2023

La Délicatisserie de Nina Métayer à Issy - une visite goûteuse

Nina Métayer, 20 juin 2023. © PCB


Nina Métayer… qui ne la connaît pas ? On la voit, toujours aussi souriante, à la télévision, dans la presse, parfois dans sa boutique de la Halle Biltoki et même à la Délicatisserie (ci-contre)
Après avoir appris la pâtisserie à l'école Ferrandi, elle obtient son premier poste de chef à 25 ans dans les cuisines de l'hôtel Raphaël, un 5 étoiles parisien. Et puis, elle ouvre sa propre entreprise, la Délicatisserie, dont le laboratoire est installé à Issy-les-Moulineaux. Nous avons la chance aujourd'hui, en ce mardi 20 juin, d'y être reçus, en petit comité… et cela pour la toute première fois !

Direction : le chemin des Montquartiers, tout au bout de l'avenue de Verdun. Tout de suite à gauche, des bâtiments ; nous avons rendez-vous devant le B, au fond à droite, à l'adresse de Trait Tendance, un traiteur dont la Délicatisserie est le locataire et partage ses locaux : trois étages avec cuisines, chambres froides, bureaux, lieu convivial et même roof-top ! 

Paloma dans les cuisines de la Délicatisserie d'Issy. © PCB

La Délicatisserie - Délica (pour la délicatesse des gâteaux) et tisserie (pour pâtisserie) - est une affaire familiale qui a deux ans et demi d'existence. À sa tête Nina Métayer, secondée par son mari, un cousin et sa sœur Paloma, qui nous attend et va nous accompagner. Ils sont entourés d'une dizaine d'employés, qui travaillent dans les cuisines, les chambres froides mais aussi derrière les ordinateurs.

Intérieur du laboratoire. © PCB

Ce laboratoire, que nous découvrons, protège-chaussures au pied, fournit deux boutiques : l'une au Printemps du Goût, à Paris, et l'autre dans la Halle Biltoki, à Issy. Sans oublier les commandes des particuliers, via le site https://delicatisserie.com… alors n'hésitez pas, faites votre choix!

Ce sont donc 500 gâteaux environ par jour qui sortent des cuisines, toujours confectionnés à base de produits frais, de saison, venus directement de chez les producteurs.


Par exemple, l'un des gâteaux-phares de Nina est la fleur (ci-contre). En cette saison, la pâtisserie est à base de fraise, de rhubarbe et de sureau ; à l'automne, la recette sera différente. Mais c'est un délicieux flan qui nous est offert en cet après-midi… extraordinairement bon !

Nina (à g.) et Paloma (à dr.). © PCB

Et, surprise, Paloma nous ouvre la porte d'un lieu privilégié dans lequel Nina et deux acolytes testent de nouvelles pâtisseries (ci-dessus). Souriante, disponible, elle prend du temps pour répondre aux questions de nos Historimiennes. Quelle chance nous avons eue ! 
Dernière découverte, dans un bureau reculé, une imprimante 3D qui permet de fabriquer des moules, les tester et recommencer des dizaines de fois… pour atteindre la perfection, qui feront des pâtisseries hors norme !

Un grand, grand merci à toute l'équipe de la Délicatisserie qui a ouvert ses portes à Historim.

Comment ne pas évoquer, après cette visite hors-norme, l'historique biscuiterie Guillout, créée en 1841 et installée à Issy-les-Moulineaux vers 1908. http://www.historim.fr/search?q=Biscuiterie+Guillout 
Comme quoi, Issy-les-Moulineaux attire toujours les fins gourmets ! PCB

16 juin 2023

Pâtisserie, fromages et vins isséens à l'honneur

Une nouvelle fois, un ouvrage évoque Issy-les-Moulineaux et pas n'importe lequel. Il s'agit d'un livre de 448 pages de François-Régis Gaudry (et ses amis) On va déguster Paris, paru aux éditions Marabout en novembre 2022.

Il regorge d’anecdotes, de personnages, de lieux, de cartes, de dessins et de recettes savoureuses (avec un index). Un plan sur les « 75 façons de croquer Paris » y est joint. Les multiples thèmes sont traités avec sérieux et humour comme les titres des chapitres. Deux exemples parmi d’autres : celui d’À la table des grands sur la porcelaine de Sèvres est associé à la recette des « Petits pois à la française ». L’Histoire d’une panse capitale est celle des Halles (hommage sans doute à l’auteur du Ventre de Paris). Mais cet ouvrage sur Paris n’omet pas pour autant Issy-les-Moulineaux. Alors bonne lecture goûteuse et gourmande !

La pâtisserie
Tout d’abord, Nina Métayer, la célèbre cheffe pâtissière isséenne dont quelques Historimiens vont avoir l'honneur de découvrir le laboratoire, y apparaît à plusieurs reprises. 
Son nom (page 54) est associé à cinq de « Nos adresses capitales » pour le flan parisien. Le sien est ainsi décrit : « Sur une impeccable pâte sucrée repose une crème à la fève tonka ». Elle est l’auteure (page 61) de la recette du millefeuille : « Quand ce classique passe entre les mains de la cheffe pâtissière Nina Métayer, le résultat est un sommet d’onctuosité ». Nina Métayer est également associée au paris-brest dans la catégorie « Pas de côté » (page 130) et au saint-honoré (page 228). Enfin, l’adresse de son laboratoire, la Délicatisserie, (www.delicatisserie.com) est citée dans la rubrique des pâtisseries en ligne (page 360). 

Le fromage 
Juste avant le dessert, le plateau de fromages est incontournable. La fromagerie Quatrehomme, 9, rue du Général-Leclerc (page 366) est la cinquième boutique  de « la 3e génération de fromagers [qui] poursuit la tradition d’une des plus vieilles adresses de Paris ».

Chez les Legrand. © A. Bétry
Le vin  
Pour accompagner le fromage, le vin est conseillé avec modération. Dans le chapitre de « l’épopée millénaire des vins franciliens » (page 80), notre commune est citée deux fois. Lors de l‘époque 2, « À partir du XIIIe siècle, le temps des vins françois », Issy se classe en cinquième position.
Pour l’époque 4, « À partir du XXe siècle, le temps des microvignobles parisiens », on retrouve Le Chemin des Vignes de la famille Legrand (ci-contre), avenue de Verdun. Les caves Legrand, 1, rue de la Banque à Paris (page 380), en revanche n’appartiennent plus à la famille.
 
Merci à mon fils qui a eu l’heureuse et goûteuse idée de m’offrir ce livre. P. Maestracci

12 juin 2023

12 juin 1909 - grande première : 3 personnes à bord d'un Blériot XII

 C'est encore une fois, dans notre commune d'Issy-les-Moulineaux, qu'a lieu cette grande première : voler à trois dans un avion.

Louis Blériot (1872-1936).
En effet, le 12 juin 1909, Louis Blériot (ci-contre) aux commandes d'un de ses appareils, le Blériot XII (ci-dessous), décolle avec, à son bord, deux passagers : le Français André Fournier - dont on ne sait pas grand chose - et le bien connu Brésilien Alberto Santos-Dumont !
A une hauteur de 5-6 mètres d'altitude, l'avion va voler sur 300 mètres environ. Un exploit ! 

Le Blériot XII
Peu de temps après, le 28 août, toujours avec ce monoplan, à grandes ailes, Louis Blériot bat le record du monde de vitesse à Reims, atteignant 77 km/h.
Ce Blériot XII, d'une envergure de 9,26 mètres et d'une longueur de 10 mètres, fut construit à trois exemplaires seulement. 

Entre temps, le 25 juillet, sur un Blériot XI cette fois-ci, Louis Blériot a réussi la première traversée aérienne de la Manche, de Calais à Douvres. PCB.

9 juin 2023

Issy-les-Moulineaux Architecture - Épisode 3 : des Courbes

Une nouvelle fois, notre Historimienne Pascale, férue d'architecture, nous entraîne dans Issy-les-Moulineaux pour une nouvelle découverte : les façades arrondies.

Le plus souvent, les façades des bâtiments sont rectilignes et correspondent à un plan rectangulaire ou carré mais l’esthétique privilégie de temps à autre l’arrondi, voire le cercle. C’est le cas de la place royale des Victoires à Paris avec la statue de Louis XIV au centre.
Dans notre ville, un certain nombre de façades d’immeubles résidentiels sont arrondies en courbe ou en contre-courbe. L’exemple le plus ancien, mais aussi le plus discret, est celui de la façade du 17 rue du Général-Leclerc. Elle présente une légère courbe qui suit la sinuosité de la rue.

Le rond-point Victor-Hugo et son immeuble arrondi.

Le rond-point Victor-Hugo (ci-dessus) a inspiré l’arrondi de forme concave de l’immeuble résidentiel à l’angle des rues Guynemer et Victor-Hugo. A gauche, l’immeuble résidentiel à la forme concave. A droite, un immeuble de bureaux avec une façade en creux, avec trois pans coupés, mais avec une façade arrondie convexe, au niveau supérieur
A l’inverse, un certain nombre d’autres immeubles ont des balcons arrondis convexes comme celui de la rue Jules-Guesde ou celui à l’angle du boulevard Gambetta et de la rue Victor-Hugo. L’immeuble du 31 rue du Gouverneur-Général-Éboué a une partie de la façade avec un léger arrondi saillant. 

Une vue d'ensemble de l'éco-quartier du Fort.

4 juin 2023

Lady Sapiens, conférence préhistorique d'Éric Pincas

Éric Pincas, 3 juin 2023. © PCB

Nous étions une bonne cinquantaine, en ce samedi 3 juin, dans la salle Matisse du Musée d'Issy, venus découvrir tout ce que l'on ne vous a jamais dit sur Lady Sapiens, la femme préhistorique. Et tout cela, grâce à Éric Pincas (ci-contre), rédacteur en chef du magazine Historia, mais aussi auteur de plusieurs ouvrages sur la préhistoire, qu'il va d'ailleurs dédicacer à la fin de la conférence.

Issy est concerné par ces Sapiens qui chassaient il y a bien longtemps dans l’actuel quartier Val-de-Seine. On en a même retrouvé des ossements rue Henry-Farman (Pour en savoir plus, retrouver l'article sur le site :  http://www.historim.fr/2011/10/des-hommes-prehistoriques-dans-la.html)
Mais ce qui intéresse notre conférencier, c'est la femme Sapiens, son rôle souvent méconnu.
Depuis cinq ans environ, la France voit une "préhistomania" toucher toute la société. D'où venons-nous ? (ci-dessous). Comment vivaient nos ancêtres en symbiose avec la nature ? Ils n'habitaient pas dans des grottes sombres et humides, mais dans des cabanes construites en os de mammouth… des chefs-d'œuvre d'architecture ! Ils ont aussi inventé le chas de l'aiguille qui permettait ainsi de coudre des vêtements… une révolution !

Puis, Éric nous raconte comment 33 scientifiques du monde entier se sont intéressés à la place de la femme, de Lady Sapiens, dans ces communautés d'une trentaine de personnes seulement. Ils ont étudié des squelettes, des traces de pas, de mains, avec de toutes nouvelles techniques. Ainsi, grâce à l'analyse génétique de l'ADN, on peut découvrir si l'on est en présence d'une femme ou d'un homme… et là c'est la révélation.

Éric en pleine démonstration. © PC

Savez-vous que l'homme actuel possède 2,5 % des gênes de Neandertal, disparu il y a  près de 30 000 ans et que Lady Sapiens mesurait parfois plus de 1,70 mètre. On la croyait faible et sans défense, Éric nous la montre combattante, puissante, respectée et vénérée (ci-contre)…
Elle est "collectrice", c'est-à-dire qu'elle est la spécialiste de la cueillette. C'est elle qui connaît le mieux la nature ; elle joue même le rôle de médecin, soignant avec les plantes. On est certain aujourd'hui qu'elle devait chasser avec les hommes : rabattant les bêtes, mais aussi tuant le petit gibier, avec des arcs et des flèches. Puis, elle dépeçait les animaux, les faisait cuire, tannait leur peau. 


La femme préhistorique.

Des traces de pas et de main dans des grottes ornées montrent que Lady Sapiens participait au travail de décoration.
Mais elle est aussi séduisante et parfois même sensuelle (ci-dessus) ! Bien sûr, elle porte les enfants, mais les scientifiques ont montré qu'elle connaît aussi des plantes avortives ! Enfin, elle devient une grand-mère respectée et même vénérée !
Éric est applaudi par ce public passionné qui n'hésite pas à poser de nombreuses questions… avant, pour certains, d'aller se faire dédicacer Lady Sapiens, écrit en collaboration avec Jennifer Kerner et Thomas Cirotteau (éditions Les Arènes) et La Préhistoire - vérités et légendes (éditions Perrin).

Un grand merci à Éric pour cet après-midi plein de découvertes. Et hasard du calendrier, cette Lady Sapiens sort de l'ombre… la veille de la fête des mères ! PCB

2 juin 2023

Sainte Clotilde, patronne de l'Aviation Légère de l'Armée de Terre

C'est le 4 juin que l'ALAT (Aviation Légère de l'Armée de Terre) fête la sainte Clotilde. Mais pourquoi ?

L'ALAT
Ce corps de l'Armée de Terre utilise des hélicoptères (dont les plus récents sont le Tigre et le Caïman - en bas), d'où le fait qu'Issy-les-Moulineaux soit directement concerné, même si aujourd'hui leur garnison se trouve à 
Vélizy-Villacoublay
Sa devise : "De la terre, par le ciel", et la couleur bleu roi du béret de ses militaires symbolise également le ciel, tout comme la couleur de son insigne (ci-contre) ! 
Mais quel rapport avec Clotilde ?

Clotilde et Tolbiac
Née entre 465 et 475, Clotilde est la fille du roi Chilpéric, et devient l'épouse du roi Clovis en 493. Clotilde est catholique, Clovis païen… mais tout va changer à la bataille de Tolbiac en 496, opposant les Francs aux Alamans. Alors que Clovis et ses hommes sont en difficulté, il décide de prier le Dieu de son épouse : "Dieu de Clotilde, si tu me donnes la victoire, je me ferai baptiser".

Clovis à Tolbiac, en 496. © XDR
Sur ce, le chef des Alamans est tué d'un coup de hache, ses troupes s'enfuient, les Francs remportent la victoire, "submergeant l'ennemi sous le feu du ciel"… comme le font les hélicoptères de l'ALAT, lorsqu'ils sont en opération !
Et Clovis se fait baptiser à Noël 498 ou 499.

Le 4 juin
L'Église décida de consacrer le 4 juin à sainte Clotilde car c'est le lendemain du jour de sa mort (le 3 juin 545 à Tours). Monseigneur Dubost, alors évêque aux Armées, est à l'origine de ce choix. Le 22 mai 1994, l'ALAT l'a choisie comme patronne. 

 "À la Sainte-Clotilde, - dit le dicton - de fleur en buisson, abeille butine à foison"
… elle vole, tout comme les hélicoptères ! PCB

Hélicoptère Tigre © XDR
 

Hélicoptère Caïman © XDR