31 mai 2015

Feu à la morgue

L’hôpital Corentin-Celton, appelé les Petits-Ménages jusqu’en 1945, disposait d’une morgue située le plus loin possible des bâtiments occupés par les résidents. Elle s'élevait à l’angle des rues Renan et Séverine dans le prolongement de l’aile Vassal (ci-dessous) et son entrée était juste en face de l’église Saint-Benoît. Ce bâtiment en briques ne disposait que d’un rez-de-chaussée mais avec des combles et surtout un sous-sol gardant la fraîcheur.


Vue du croisement des rues Renan et Séverine. Les murs sont faits en briques jaunes et rouges.  Le portail pour les convois funéraires se trouvait rue Séverine. 
Dans la perspective de cette rue, on aperçoit les bâtiments de l’aile Vassal ainsi que la nouvelle résidence Lasserre. Tout au fond rue Guynemer, des bureaux sont en train d’être rénovés.

Un grand chantier de rénovation de l’hôpital, commencé en 2000, s’est achevé à l’été 2013 lors de l’inauguration d’un tout nouveau bâtiment, l’aile Patrick Leplat (ou Corentin 2). Il abrite désormais une « chambre mortuaire » au n° 38 de la rue Renan. L’ancienne morgue ainsi que l’aile Vassal ont été vidées et devraient être démolies pour laisser place à un immeuble d’habitation livrable dans quelques années. Textes et photographies P. Maestracci.


Façade rue Renan, correspondant à la largeur du bâtiment. 
Les petites ouvertures sont situées quasiment à un niveau de premier étage 
et les soupiraux du sous-sol au niveau des jambes des passants. À noter le panneau rectangulaire formé par la disposition de briques dans une composition géométrique. Devant le mur, un panneau d’information municipale et un arrêt du TUVIM. (Transport Urbain –gratuit- de la Ville d’Issy-les-Moulineaux).

27 mai 2015

27 mai 1615 - mort de la "reine d'Issy"


Marguerite de Valois en 1600 par Rubens. ©XDR

Marguerite de Valois, elle-même, n’hésitait pas à se donner ce surnom ironique, elle, la dernière des Valois-Angoulême et ex-femme de Henri IV. Alors qu’elle avait des biens en province (Agenais, Rouergue, Auvergne), elle avait acheté deux propriétés isséennes à Jean de La Haye qui l’avait hébergée lors de la peste en septembre 1606. 

Le premier terrain, d’environ 8 hectares, s’étendait en deux morceaux de part et d’autre de la rue de la Glaisère (Minard). La reine fit creuser entre les deux un tunnel qui existe toujours. L’entrée de sa demeure s’ouvrait sur l’actuelle rue du Général Leclerc. L’autre domaine, surnommé Petit-Olympe par un poète courtisan, correspondait à la parcelle dite de Villepreux, donnant sur la rue du Château (Auguste Gervais). À la même époque, elle achète à Paris un vaste terrain (6e et 7èe arrondissements) sur la rive gauche en face du Louvre où elle fut consignée longtemps auparavant sur ordre de ses frères, belle revanche ! Elle y fait construire un palais dont l’entrée est 6 rue de Seine et la chapelle des Louanges avec rotonde dans le jardin,. Les Parisiens peuvent s’y promener. Près de sa résidence, la reine Marguerite, fort pieuse, fonde (au 14 rue Bonaparte) le monastère des Petits-Augustins dont l’église est consacré à Jacob. Une rue proche en perpétue le souvenir.


Propriété du Pré-aux-Clercs vers 1615 (extrait du plan de
Mérian). On voit nettement la rotonde de la chapelle des
Louanges où fut déposé le cœur de Marguerite et les allées
du parc (futures rues de Lille, Verneuil et Université).
Marguerite de Valois meurt le 27 mai 1615 dans son palais du Pré-aux-Clercs (ci-contre). Son cœur est déposé dans la chapelle des Louanges tandis que son corps l’est dans l’église des Petits-Augustins. Ce n’est qu’un an plus tard qu’a lieu un enterrement intime et nocturne à la basilique Saint-Denis dans la chapelle des Valois. Le corps a disparu comme tant d’autres à la Révolution.
À sa mort, Marguerite de Valois laisse une dette énorme de 1,315 millions de Livres. Son héritier, le roi Louis XIII est obligé de vendre pour résorber le passif. Le palais et le parc du Pré-aux-Clercs sont vendus pour 315 000 livres à un groupe de six financiers. Ceux-ci vendent trois parcelles et se partagent le reste. Rapidement, il ne reste rien de ce domaine sur lequel on peut trouver des immeubles mais aussi de l’est vers l’ouest : l’École Nationale Supérieure des Beaux-Arts (ancien monastère des Petits-Augustins), la Caisse des Dépôts et Consignations, le musée d’Orsay et le Palais de la Légion d’Honneur. Le tracé des allées du parc de la reine est celui des rues de Lille, de Verneuil et de l’Université de nos jours !

Le parc du Grand Séminaire Saint-Sulpice,
l'une des deux propriétés isséennes de Marguerite A. Bétry

Quant aux propriétés isséennes, elles sont vendues après la mort de leur royale propriétaire en 1617 et 1678. La plus grande, rue Renan, est léguée à Olier, prêtre sulpicien qui la transforme en séminaire. La Compagnie de Saint-Sulpice (ci-dessus) en est toujours propriétaire mais les bâtiments ont été reconstruits à la fin du XIXe siècle. Il ne reste du XVIe siècle que le tunnel sous la rue Minard et un nymphée dans le jardin. 

Maquette du château des Conti, Galerie d'histoire de la ville. © A. Bétry
Le Petit-Olympe, rue Auguste Gervais, est acheté en 1699 par le prince de Conti qui fait construire un nouveau château (ci-dessus), dont il reste quelques vestiges au Musée français de la carte à jouer, et aménager les jardins dont le parc Barbusse est une survivance.

À Paris, le nom de Marguerite de Valois n’a pas été donné à une rue ou une place, contrairement à sa grand-tante, sœur de François 1er. Hélas, pas non plus à Issy-les-Moulineaux dont elle fut pourtant l’Isséenne la plus royale ! Un oubli qu'Historim compte bien faire… oublier ! P. Maestracci

24 mai 2015

Arménie - 8 - clôture des commémorations





C'était  le 23 mai 2015, par un bel après-midi printanier, 
dans la chapelle du Séminaire Saint-Sulpice.

Le public dans la Chapelle. © P.CB
Une cérémonie œcuménique rassemblait Monseigeur Vahan Hovhannisyan, primat du diocèse de France de l'Église apostolique arménienne (ci-dessous), le Père Didier Berthet, Supérieur du Séminaire Saint-Sulpice.

Le primat  du diocèse de France (à gauche) et ses adjoints (àdroite). © PCB

Après les discours du maire d'Etchmiadzine (notre ville jumelle), Karen Grygorian, d'Arthur Khandjian, maire adjoint à la Communauté arménienne et de notre maire André Santini, place à la musique et au concert de la Chorale Sipan Komitas - un régal (ci-dessous).  PCB


La chorale Sipan Komitas dans la chapelle du Grand Séminaire Saint-Sulpice. © PCB

22 mai 2015

La Pastorale d'Issy en live

Grâce à Issy TV qu'Historim remercie vivement, la représentation du 9 avril 2015 a été intégralement filmée. Vous pouvez la retrouver depuis hier sur le site de la ville et ici-même. Une session de rattrapage pour tous ceux qui n'ont pu être présents ce soir-là. 

Benjamin Attahir © A. Bétry
Merci à tous ceux qui ont travaillé d'arrache-pied sur ce projet un peu fou ! 
Et au jeune compositeur Benjamin Attahir (photo).


17 mai 2015

Michèle Peillon : doyenne du quartier du fort


Michèle reçoit la Médaille du Travail. 1994
A 91 ans, Michèle Peillon (à droite, en 1994) est une figure des Hauts d’Issy. Née à Paris, dans le 13e arrondissement, ses parents décident de s’installer à Issy-les-Moulineaux, sur les conseils d’un ami de son père, camarade de la guerre 14-18, lequel a repéré deux parcelles à vendre près du Fort d’Issy. Et pourquoi ne pas construire deux maisons jumelles, se disent-ils, avec un emprunt facilité par la loi Loucheur ? Sitôt dit, sitôt fait. En 1930, la famille Peillon s’installe dans la nouvelle maison, rue Pierre Curie.

A 6 ans et demi, la jeune Michèle quitte la grande ville pour la campagne. En effet, la maison est implantée au milieu de jardins, dans une zone restée longtemps non aedificandi tout autour du fort. Mais rapidement, les maisons vont fleurir. La rue Pierre Brossolette s’appelle encore la rue de l’Égalité et l’avenue de la Paix n’a d’avenue que le nom, bordée non par des arbres et des maisons mais par un « glacis », des buttes de terre protégeant le fort. Sur ces buttes, les enfants du quartier s’en donnent à cœur joie. Parmi les copines de Michèle, il y a bien sûr les enfants des familles récemment installées, mais aussi les enfants des familles italiennes et arméniennes arrivées après la guerre, rue de la Défense ou près du cimetière. Tout ce petit monde se côtoie sans problème


Le quartier (plan ci-dessus) est calme et charmant, sur des terres dénommées les Marcettes et le Trou de cœur (devenu au fil du temps le Trou du cœur, dans le bas de la rue Pierre Curie). Là se trouve, avant- guerre, une maison décorée d’une lanterne rouge au dessus de la porte, ce qui ne manque pas de créer une certaine confusion avec d’autres maisons très accueillantes ! Cette lanterne a disparu depuis.

En 1930l’école Justin Oudin n’existe pas encore et l’école communale est éloignée, place Voltaire près de l’hospice des Petits-Ménages (cette place n’est pas encore dénommée Corentin Celton). Les parents inscrivent donc leur fille dans une école privée plus proche, avenue Jean Jaurès, la « pension Chappe » du nom de la directrice Mlle Chappe. Michèle va jusqu’au certificat d’étude, qu’elle ne passe pas, puisque ses parents l’inscrivent au lycée Camille Sée, dans le 15ème arrondissement, Michelet étant alors un lycée de garçons. Mais, avec le métro, le lycée n’est pas trop loin. En 1936, commencent les importants travaux de l’école Justin Oudin (ci-dessus), qui est inaugurée en 1937 ou 38.

Robert Doisneau.

Durant son adolescence, Michèle côtoie ses voisins d’en face, la famille Clochon, avec ses 5 enfants. Le père travaille dans l’imprimerie et l’un des fils, Robert Clochon, suit des études de gravure et de lithographie, avec un certain… Robert Doisneau, (ci-contre) « jeune photographe, très sympathique » selon Michèle Peillon, qui aura ensuite la carrière que l’on connait. Robert Clochon trouvera la mort dans les combats de 1940.





En 1939, Michèle Peillon a 15 ans et la déclaration de guerre puis la « drôle de guerre » sont vécues par elle au travers des nouvelles des journaux et de la radio. Le 10 mai 1940, ses parents veulent l’envoyer à la campagne mais elle refuse, jusqu’à ces deux bombardements allemands des 3 et 11 juin 1940 sur Issy, dont le premier – qui visait sans doute l’usine Gévelot ou le fort – détruit un pavillon à 50 mètres de chez elle, tuant deux voisines, mesdames Maria Allin-Pelletier (plaque ci-dessus) et Latger. La guerre est là. 
L'abri au sous-sol de la maison devient bien précaire. Son père, cadre chez Citroën, doit quitter Paris pour le sud-ouest. Michèle et sa mère partent en voiture avec des voisins, dans le Loir-et-Cher puis en Charente. Contrairement aux Actualités qui montrent des routes embouteillées et les bombardements des Stukas allemands, leur équipée se déroule sans difficulté. Et c’est en Charente que Michèle voit les premiers soldats allemands

Après l’armistice, son père revient avec ses collègues. En juillet, la famille est à nouveau réunie à Issy. Et la vie continue. A Issy comme à Paris, les soldats allemands sont partout et en nombre. Michèle passe la 2e partie de son bac à 18 ans en 1942 et entame des études de pharmacie, avec un stage à la pharmacie Berger, aujourd’hui disparue, au début de l’avenue Victor Cresson, après le café du carrefour de Weiden. C’est alors que se produit un virage dans sa vie, avec la découverte de son goût pour le chant. Elle décide d’en faire son métier et de préparer le concours du Conservatoire, qu’elle réussit. Elle suit les cours à Paris (ci-dessous), et durant ses déplacements quotidiens elle a un sentiment très net de précarité : « En partant le matin, on ne savait pas ce qui allait arriver, notamment avec les rafles ».

A partir de 1942, s’ajoute la menace des bombardements, d’abord anglais, visant les usines Gévelot ou Renault (3 mars 1942), puis américains ensuite, ceux-là effectués de haute altitude (avril et septembre 1943 notamment). Mais aucune bombe n’atteint son quartier.


Août 1944, les libérateurs arrivent, venant de Clamart et poursuivant sur Paris. Michèle Peillon ne les voit pas directement mais entend les canonnades au loin (cf. nos articles de l’été 2014). Les autorités craignent que les Allemands retranchés dans le fort ne fassent tout sauter. Il est d’ailleurs recommandé de laisser les fenêtres ouvertes pour diminuer les conséquences d’un éventuel effet de souffle. Heureusement, les occupants évacuent le fort sans dommage et rejoignent la garnison de l’île de Billancourt.

Michèle, chanteuse lyrique.
Après le Conservatoire, elle commence une carrière individuelle de chant, notamment dans les églises d’Issy. En 1953, elle rejoint le chœur de la radiodiffusion télévision française (RTF), qui devient chœur de l’ORTF en 1964 puis de radio-France en 1975.


Le quartier est secoué par le drame de Clamart le 1er juin 1961, qu’elle n’a pas vécu directement (http://www.historim.fr/2011/05/1er-juin-1961-catastrophe-de-clamart-et.html). Le quartier commence à évoluer dans les années 80-90, avec l’arrivée de nouveaux habitants, succédant aux premiers arrivés d’avant-guerre.
Titulaire de la médaille du Travail, Michèle Peillon prend sa retraite en 1994 mais mène, depuis lors, une vie toujours très active. Propos recueillis par J.P.

12 mai 2015

L'assassinat d'Henri IV - 14 mai 1610

Marguerite, reine de Navarre.

La veille de ce jour, le 13 mai 1610, Marguerite de Valois-Angoulême, petite-fille de François 1er et première épouse de Henri IV, à qui Historim a consacré une conférence et plusieurs articles (http://www.historim.fr/2015/01/la-reine-margot-remporte-un-franc-succes.html ; http://www.historim.fr/2015/01/marguerite-de-valois-la-celebre-isseenne.html), assiste dans la basilique de Saint-Denis au sacre de la reine Marie de Médicis. Lors de la cérémonie, son manteau est brodé de grosses fleurs de lys car elle est la troisième femme dans l’ordre protocolaire après la reine et la princesse Henriette dont elle est la marraine. Rappelons qu’elle avait épousé Henri de Navarre juste avant le massacre de la Saint Barthélemy en 1572 ; leur mariage est annulé en 1595 ; Henri IV n’épousera Marie de Médicis qu'en 1600 (ci-dessous), après la mort de Gabrielle d’Entrées.

Mariage d'Henri IV et Marie de Médicis, 1600.
Leur fils, le futur Louis XIII, naît l'année suivante.

Le 14 mai 1610, la reine et duchesse Marguerite est dans sa propriété du Petit-Olympe à Issy afin de fêter son 57e anniversaire ; Henri IV est son cadet de quelques mois. Le Petit-Olympe se trouvait rue du Château (Auguste Gervais) à l’emplacement de l’actuel Musée Français de la Carte à Jouer.
En fin d’après-midi de cette journée du 14 mai, un courrier vient informer la reine Marguerite de l’assassinat de Henri IV par Ravaillac rue de la Ferronnerie à Paris (ci-dessous). 

Rue de la Ferronnerie (Paris). Ravaillac profite d'un encombrement
de la circulation pour grimper sur l'essieu du carrosse royal et
porter des coups de couteau mortels au roi Henri IV.
 Illustrations extraites de Histoire de France populaire, Henri Martin, XIXe siècle.
Aussitôt, Marguerite décide de rejoindre Marie de Médicis et le jeune Louis XIII au Louvre. Son cortège emprunte la rue de la Reine (rue Victor Hugo), passe le rond-point du Petit Abreuvoir (rond-point Victor Hugo) où s’abreuvent habituellement ses chevaux puis celui du Grand-Abreuvoir (rond-point Schuman) avant de parcourir le chemin de l’Abreuvoir (rue Rouget de Lisle). Arrivée sur le quai, la reine monte sur un bateau qui remonte la Seine jusqu’au Louvre. Elle s’y déclare « fidèle sujette » du jeune roi Louis XIII et de la reine Marie, proclamée régente le soir même par le Parlement.

Le 27 mai, Ravaillac subit le terrible supplice des régicides place de Grève (place de l’Hôtel de Ville).
Le 8 juillet suivant, la reine Marie de Médicis fait sa première sortie officielle à Issy pour rencontrer la reine Marguerite qui lui offre « une collation magnifique et somptueuse ». P. Maestracci

2 mai 2015

Arménie - 7


Pour terminer cette évocation du génocide arménien à travers quelques témoignages, voici quelques citations sur l'Arménie et les génocides 
(1894-1896 ; 1915-1916) dont elle fut victime.





           

George Byron (1788-1824) 
"Il n'existe pas d'endroit sur notre planète aussi chargé de merveilles que l'Arménie. Si amer qu'ai été son destin et quel que soit son avenir, ce pays doit être l'un des plus intéressants qui soient dans le monde" (1810).

Alphonse de Lamartine (1790-1869)
"J'ai toujours aimé les Arméniens parce qu'ils sont le peuple de la bonne espérance parmi les populations actives, honnêtes et littéraires de l'Orient" (Souvenirs, impressions, pensées et paysage pendant un voyage en Orient, 1832-1833)


Émile Gallé (1846-1904), connu pour ses vases
"Le sang d'Arménie, meuble console en noyer turc, mosaïque de bois naturels. Prunus armeniaca est l'arbre national du pays martyr, l'Arménie. Ses rameaux en fleurs, en pleurs, s'incrustent, entaillés dans l'onyx oriental qui sert de tablette à cette console douloureuse". (Description d'une commode, exposée à l'Exposition universelle de Paris, de 1900, intitulée "Le sang d'Arménie". C'est ainsi que l'artiste veut dénoncer le premier génocide, celui de 1894-1895).

Joseph Kessel (1898-1979)
"Je me souviens très bien que, même dans l'horreur de la Première Guerre mondiale, la tragédie arménienne de 1915 a soulevé en moi une profonde émotion. Le mot génocide n'avait pas encore cours à cette époque, mais j'ai senti alors tout ce qu'il a signifié plus tard" (1975).

Franz-Olivier Giesbert (éditorialiste)
"Les nazis n'ont rien inventé en matière d'extermination. Les fanatiques de Daech non plus. Rares furent les survivants du génocide arménien, comme ces filles et ces garçons de moins de 12 ans qui étaient enlevés pour être placés dans des familles musulmanes, selon le principe des razzias de fourmis. Un siècle plus tard, en Turquie, c'est à peine s'il reste quelque chose de l'Arménie" (Le Point, 23 avril 2015).

Issy-les-Moulineaux, 26 avril 2015 ©A. Bétry



Célébration du centième anniversaire du génocide de 1915, au Monument de l'amitié franco-arménienne,
Issy-les-Moulineaux, 26 avril 2015. © A. Bétry

Plantation d'un arbre de la Liberté par André Santini, au parc Rodin, 26 avril 2015, à l'initiative
de la section isséenne de la Croix Bleue des Arméniens de France. © A. Bétry