30 novembre 2017

Quand le jazz est là…

Tout le monde connaît cette chanson de Claude Nougaro : "Quand le jazz est là, la java s'en va… ". Eh bien le jazz arrive en France avec les Américains, le 27 décembre 1917, dans le port de Brest. Ce jour-là, à bord du USS Pocahontas, les hommes du 369e régiment d'infanterie, composés de Noirs américains. Parmi eux, un orchestre dirigé par le lieutenant James Reese Europe (1880-1919)déjà célèbre dans son pays.

Les 44 musiciens à bord du USS Pocahontas.  © XDR
Sur le pont  du navire (ci-dessous), les 44 musiciens de l'orchestre, dirigés par James Reese Europe (extrême gauche) improvisent en swing une Marseillaise endiablée, surprenante pour des Français qui ne connaissent absolument pas cette musique venue du sud des États-Unis.

Le premier vrai concert de cet orchestre, baptisé les Hell Fighters, se déroule à Nantes en février 1918, au théâtre Graslin.  Un témoin raconte :
« Je suis certain que la plus grande partie de la foule n'avait jamais entendu un morceau de ragtime [...]. Il sembla alors que tout le public commença à se balancer. De dignes officiers français commencèrent à taper du pied [...]. Quand l'orchestre eut fini et que les gens éclatèrent de rire, leurs visages illuminés de sourires, j'étais forcé d'admettre que c'était exactement ce dont la France avait besoin dans ce moment critique. » Quel succès ! Très vite, les concerts se multiplient, un premier disque sort en France en 1919. 

Partout le même enthousiasme. Le peintre Henri Matisse qui a quitté Issy-les-Moulineaux en 1917 et habite dorénavant Nice, salue l'arrivée du jazz dans sa nouvelle ville d'adoption qui compte dès la fin de l'année 1918 plusieurs dizaines de clubs de jazz.

C'est en musique, en compagnie des Hell Fighters et de James Reese Europe droite) qu'Historim clôture cette saison 4 de la Grande Guerre. PCB



27 novembre 2017

La Première Guerre mondiale… pour les enfants

L'éditeur Quelle Histoire - spécialisé dans les livres d'histoire pour enfants (de 6 à 10 ans) - publie un nouvel ouvrage sur la Grande Guerre :  Première Guerre mondiale - (collection Premium - 92 pages - 12,50 €). Des textes adaptés à un lectorat du primaire, des illustrations toujours validées historiquement.


Au sommaire : Les poilus dans les tranchées, les attaques de sous-marins, les combats aériens, les grandes batailles, les monuments aux morts… des pages consacrées à l'armement, le portrait des grands personnages, des chronologies, une carte… C’est tout cela la Grande Guerre et bien d’autres choses à découvrir, comme la naissance du handisport, les trêves de Noël entre ennemis… et l’arrivée du jazz en France -que vous découvrirez dans notre dernier article. PCB [À suivre].

Disponible chez votre libraire ou sur le site internet :
https://www.quellehistoire.com/boutique/livres/premiere-guerre-mondiale-premium/



24 novembre 2017

1917 - les premiers chars en action

14 juillet 2017 - défilé aux Champs-Élysées. © XDR

Le défilé du 14 juillet, auquel était convié le président des États-Unis, mit en scène quelques armes "modernes" dont ce char Schneider monté sur chenilles, équipé d'un canon de 75 mm sur le côté avant droit et de deux mitrailleuses sur les côtés (ci-dessus). Son équipage est formé d'un conducteur et de cinq servants. Il est conçu par la société Schneider, installée à Saint-Ouen, en région parisienne.

Les premiers modèles, des sortes de tracteurs avec chauffeur, destiné à écraser les barbelés, sont présentés à Vincennes dès 1916. Les mois passant, des progrès sont réalisés et les premiers essais sont faits dans les bois de Meudon, tout près d'Issy-les-Moulineaux, et en forêt de Compiègne.

Ces chars sont conçus pour ouvrir des passages à l'infanterie à travers les réseaux de fils de fer barbelés  et pour détruire les nids de mitrailleuses ennemis. Ils font leur apparition le 16 avril 1917 à Berry-en-Bac, dans l'Aisne, pour la grande offensive du Chemin des Dames. Ils sont 132 engagés mais le résultat n'est guère concluant :   57 sont détruits par les Allemands, 56 ramenés du combat (44 en panne dans les lignes françaises).

Char Schneider à Berry-en-Bac. © XDR

400 exemplaires seront construits jusqu'à l'armistice de 1918. Mais l'armée française privilégiera les chars légers Renault plus fiables. 
Et les Américains dans tout cela ? Le général Pétain déclare publiquement, le 17 décembre 1917, « J’attends les chars et les Américains ». Il indique même que 4730 chars légers ont été commandés, 1200 devant être fabriqués par l’industrie américaine : chars lourds Mark VIII, dit Liberty, et chars légers Ford. Mais ils ne seront pas livrés à temps, l'armistice ayant été signé. PCB [À suivre].

22 novembre 2017

Conférence de Guy de Rochambeau

Guy de Rochambeau juste avant la conférence.. © P. Maestracci

Quelle belle conférence hier soir au Musée français de la carte à jouer. Dans le public nombreux, M. André Santini, au premier rang. L'Isséen Guy de Rochambeau, descendant d'un des héros de la Révolution américaine nous a fait remonter le temps, dans ces années 1773-83 lorsque l'Amérique s'enflamma. 



Donatien Rochambeau.
©XDR
Ceux que l'on appelle les "Insurgents" ont déclaré leur indépendance  en 1776… le 4 juillet, devenu jour de la fête nationale. 13 colonies se regroupent pour forme les États-Unis (carte ci-contre). Mais les Anglais ne l'entendent pas ainsi et se mobilisent.  Les Américains et leur président George Washington sont en difficulté.

C'est alors que le 6 février 1778, un traité d'alliance est signé à Paris, entre Benjamin Franklin, représentant des 13 colonies, et le comte de Vergennes, ministre des Affaires étrangères de Louis XVI - un traité toujours en vigueur aujourd'hui !

Jean Baptiste Rochambeau
© XDR
Les comte et vicomte de Rochambeau (père et fils, à gauche), d'autres encore viennent soutenir les Américains, à commencer par La Fayette qui débarque de son navire l'Hermione en 1880. Une aide militaire, terrestre et navale, qui aboutit à la bataille de Yorktown le 19 octobre 1781 et la victoire des Américains.
Les traités de Paris et de Versailles, signés en septembre 1783, mettent un terme à cette guerre. L'Angleterre reconnaît officiellement l'indépendance des États-Unis.


Bataille de Yorktown. La flotte française assiège les Anglais. ©XDR


L'Alliance de 1778,
de Jean-Pierre Renard. © XDR
Le traité d'alliance de 1778 inspirera l'artiste Jean-Pierre Renard, réalisateur de cette sculpture l'Alliance de 1778, (ci-contre) installée au Mémorial Rochambeau-Washington, rond-point de Varennes à Naveil (Loir-et-Cher). La sculpture  en acier mesure 2 mètres de hauteur environ. Les deux proues de bateaux chahutées par les flots symbolisent les flottes des deux alliés. Les deux mains représentent l’Amitié entre les deux peuples et la colombe est le symbole de la paix. Un bateau à voile évoque les traversées transatlantiques qui duraient de 6 à 8 semaines sous Louis XVI.

L’œuvre souhaitée par l’association Les Amis de Rochambeau (http://lesamisderochambeau.org) fut dévoilée en septembre 2017 en présence d’une représentante de l’ambassade des États-Unis, du président du Conseil départemental du Loir-et-Cher et des autorités civiles et militaires.

Guy de Rochambeau, descendant d'un de ces héros français engagés au côté de George Washington, nous fait revivre ces événements, s'appuyant sur des documents historiques. Et il nous explique pourquoi il était "normal" pour les Américains de répondre par deux fois à l'appel des Français. C'est ainsi qu'en 1917, puis en 1941, les Américains viennent apporter à leur tour une aide indispensable pour remporter la victoire.  Une aide en hommes, mais aussi en matériels… En souvenir.

Le 13 juin 1917, le général Pershing débarque à Boulogne-sur-Mer, suivi le 23 juin, par les premiers soldats américains, les "Sammies", qui, eux arrivent dans le port de Saint-Nazaire. Entraînés dans le camp de Gièvres (Loir-et-Cher), les hommes participent à leur premier combat à Saint-Mihiel du 12 au 19 septembre 1918. Guy de Rochambeau nous raconte que le 4 juillet 1918, jour de la fête nationale, le général américain Taylor se rend dans la propriété des Rochambeau, à Thoré-la-Rochette,  (Loir-et-Cher) et dépose une gerbe sur la tombe du marquis (ci-dessous).

Les Américains à Thoré-la-Rochette, 4 juillet 1918.
© Edouard Brissi/ECPDA
Novembre 1942, les Américains entrés dans la Deuxième guerre mondiale en 1941, débarquent avec les Alliés en Afrique du Nord ; en juillet 1943, ils sont en Sicile et participent à la campagne d'Italie. Et, bien sûr, le 6 juin 1944, ils prennent pied en Normandie, : c'est l'opération Overlord. Puis, le 15 août 1944, ils sont en Provence et remontent la vallée de la Durance.
Et savez-vous comment furent surnommées les conductrices ambulancières de l'unité Rochambeau qui faisait partie de la 2e DB du général Leclerc ? Guy de Rochambeau nous le rappelle : les Rochambelles, en hommage à ses célèbres ancêtres.
Et c'est ainsi que se termine cette bien intéressante conférence. Un grand merci à Guy de Rochambeau !
 PCB  [À suivre]


À SIGNALER
le colloque international organisé par la Société des Cincinnati de France et l'Université Paris-Sorbonne pour célébrer l'entrée en guerre des Américains, les 24 et 25 novembre.
https://www.acoram.fr/wp-content/uploads/2017/03/CP_Cincinnati_annonce_colloque_29032017_Vd.pdf
Inscriptions obligatoires, en ligne : www.lafayettenousvoila.fr ; 01 46 61 45 40

À SIGNALER ÉGALEMENT :
En 2006, une belle place (ci-dessous), la Place du Maréchal de Rochambeau, fut inaugurée à Issy-les-Moulineaux en présence de la famille Rochambeau par le Maire André Santini. Elle se trouve le long du siège de Microsoft Europe, pas loin d’ailleurs du quai du Président-Roosevelt.

La Place du Maréchal de Rochambeau, à Issy-les-Moulineaux. XDR
   

17 novembre 2017

Guy de Rochambeau - conférence au Musée français de la carte à jouer


C'est avec un grand honneur qu'Historim reçoit dans le cadre de sa saison 4 de la Grande Guerre, l'Isséen Guy de Rochambeau (ci-contre), descendant d'un des héros de la Révolution américaine. 

Entrée libre. Venez nombreux !



mardi 21 novembre, à 18 h.

Musée français de la carte à jouer
16 rue Auguste Gervais, Issy-les-Moulineaux


Thème de la conférence 

De l'aide aux Insurgents décidée par Louis XVI aux deux Guerres mondiales : un lien particulier entre France et États- Unis depuis le XVIIIe siècle.

Les ancêtres de Guy de Rochambeau, Jean-Baptiste Donatien et son fils Donatien Marie Joseph, participèrent aux côtés du marquis de La Fayette (dont on a déjà beaucoup parlé), à la Révolution américaine, appelée aussi guerre d'Indépendance, soutenant les Insurgents dans leur combat contre les Anglais. 

La bataille de Yorktown.

L’artiste français Louis Couder a représenté le comte de Rochambeau, au centre de ce tableau (ci-dessus) intitulé La bataille de Yorktown devant George Washington et La Fayette plus en retrait. Petite anecdote : c'est en observant l'une des toutes premières cartes d'état-major de New York, que  le comte de Rochambeau a convaincu George Washington qu'il était impossible de prendre la vile et qu'il valait mieux attaquer Yorktown. Ce qui fut fait avec succès le 19 octobre 1781 !

Une aide inestimable venue de France, grâce au roi Louis XVI, que les Américains n'oublieront pas ni en 1917 ni en 1941 ! PCB [À suivre].


13 novembre 2017

La Fayette nous voilà ! - 4 juillet 1917

"La Fayette, we are here !" - "La Fayette nous voilà !"


Cette petite phrase, reprise lors du débarquement des troupes américaines en Normandie, le 6 juin 1944, a fait couler beaucoup d'encre. A-t-elle été, à l'origine, prononcée par Charles E. Stanton, membre de l'état-major américain ? Par le général Pershing lui-même ? A-t-elle été écrite par un journaliste du Petit Parisien ? Ce qui est certain, en revanche, c'est le contexte : le cimetière Picpus, le 4 juillet 1917 (ci-dessous).

Le général Pershing, devant la tombe. ©XDR
Le premier contingent américain débarque à Boulogne-sur-Mer le 13 juin 1917. Avec, à sa tête, le général Pershing. Le 4 juillet, jour de la fête nationale américaine, une commémoration de l'amitié franco-américaine est organisée… au cimetière Picpus, sur la tombe du marquis de La Fayette (ci-dessous). Il y a foule ce jour-là au cimetière pour écouter le discours de Charles E. Stanton (ci-dessous).


Charles E. Stanton. © XDR
Voilà ce qu'il déclare :
« Je regrette de ne pas pouvoir m’adresser à la gentille population française dans la belle langue de son loyal pays.
Le fait ne peut pas être oublié que votre nation était notre amie quand l’Amérique s’est battue pour son existence, quand une poignée d’hommes courageux et patriotes ont été déterminés à défendre les droits de leur Créateur leur avait donné — que la France en la personne de La Fayette est venue à notre aide en paroles et en actes. Ce serait de l’ingratitude de ne pas se souvenir de cela et l’Amérique ne fera pas défaut à ses obligations…
Par conséquent, c’est avec une grande fierté que nous embrassons les couleurs en hommage de respect envers ce citoyen de votre grande République, et ici et maintenant dans l’ombre de l’illustre mort nous l’assurons de notre cœur et notre honneur pour donner à cette guerre une issue favorable.
La Fayette nous voilà ! »

Il faudra attendre mai 1918 pour que les première troupes américaines participent au combat., notamment au cours de la deuxième bataille de la Marne.
Le 10 août 1918, est créée officiellement la 1re Armée américaine dont le quartier général se situe à Chaumont en Haute-Marne. PCB [À suivre]

Le discours à Picpus, 4 juillet 1917. © XDR
Tombe du marquis de La Fayette,
au cimetière de Picpus. c XDR

9 novembre 2017

Honneur à deux combattants isséens de la Deuxième Guerre mondiale

1917, 1941… 2017. En cette année, deux Isséens, anciens combattants de la Deuxième Guerre Mondiale sont décorés par la Chancellerie de la Légion d’honneur.


Robert Choffé. © A. Bétry


L’un, Robert Choffé (ci-contre) dans l’Ordre de la Légion d’honneur, la plus haute distinction nationale française.

Fondée par Napoléon Bonaparte en 1802, la Légion d’honneur est la plus élevée des distinctions nationales françaises. Ordre universel, elle récompense chaque année près de 3 000 citoyens, militaires et civils issus de l’ensemble des domaines d’activités du pays.

Robert Dubot. © A. Bétry






Le second, Robert Dubot (ci-contre), sera décoré le 11 novembre 2017, jour de l'armistice de 1918, dans l’Ordre national du Mérite, le second ordre national français.

Second ordre national après la Légion d’honneur, l’ordre comprend aujourd’hui 187 000 membres récompensés pour leurs « mérites distingués, manifestés pendant au moins dix ans » *, soit dans une fonction publique, civile ou militaire, soit dans l’exercice d’une activité privée.

Cinquante ans après sa création, le 3 décembre 1963 par le général de Gaulle, on compte plus de 306 000 personnes distinguées dans l’ordre national du Mérite *. A. B

* Source : Chancellerie de la Légion d'Honneur, 2016

7 novembre 2017

L'Escadrille La Fayette - des Américains sur des avions isséens


Bannière de l'Escadrille La Fayette. © XDR

Cette unité de volontaires américains est créée officiellement le 18 mai 1916, alors que les États-Unis sont toujours neutres ! Portant, à l'origine, le nom d'Escadrille Américaine  elle reçoit en 1917 le nom de La Fayette, en hommage au héros français de la guerre d'indépendance américaine, Gilbert du Motier de La Fayette, qui joua un grand rôle dans la victoire de Yorktown le 19 octobre 1791, comme vous pourrez l'apprendre dans notre conférence du 21 novembre.

L'Escadrille, commandée par le capitaine Georges Thénault, est alors basée sur le terrain de Luxeuil-les-Bains. Elle compte 42 aviateurs dont 4 Français. Puis, devant le nombre important des volontaires, l'Escadrille devient le Corps d'Aviation La Fayette et regroupe plus de 200 aviateurs.

Réplique d'un Nieuport 23, arborant les couleurs de l'Escadrille La Fayette.
©Tom Smith.
Leur mission principale : la défense aérienne et la protection des bombardiers. Ces jeunes pilotes volent d'abord sur les redoutables Nieuport, sortis des usines d'Issy-les-Moulineaux (ci-dessus).
http://www.historim.fr/2015/11/les-etablissements-nieuport-issy.html
Ils participent entre autres à la bataille de Verdun.

Atelier d'assemblage des Nieuport. Issy-les-Moulineaux. © XDR
Avec l'entrée en guerre des États-Unis, une partie des pilotes rejoignent l'Air Corps, les autres restant à l'Escadrille La Fayette, qui sera supprimée le 18 février 1918.

E. J. Bullard. © XDR
Parmi les 269 pilotes qui s'y sont succédé, une mention spéciale  pour Eugene Jacques Bullard (1895-1961), surnommé "l'Hirondelle noire de la mort", le seul aviateur Noir de l'Escadrille (ci-contre) qui ne pourra pas, malgré son désir, rejoindre l'Air Corps… en raison de la couleur de sa peau ! Il est à Paris, en tant que boxeur, lorsque la guerre éclate. Il entre à la Légion étrangère, puis obtient son brevet de pilote en mai 1917 - le premier pilote noir de l'Histoire. Sa vie, la paix revenue, est des plus romanesque. Et puis, on le retrouve pendant la Deuxième Guerre mondiale : tour à tour, espion, mitrailleur puis militant de la France libre aux États-Unis. Un parcours incroyable !

Car, une nouvelle fois, les États-Unis viennent au secours de l'Europe lorsque les Allemands attaquent… Nous sommes en décembre 1941 !
PCB [À suivre].

3 novembre 2017

6 avril 1917 - le président Wilson déclare la guerre à l'Allemagne

Ils s'y sont enfin décidés … Pourtant les États-Unis défendaient la neutralité depuis septembre 1914. Malgré les 128 Américains tués lors du torpillage de Lusitania par les Allemands en 1915. Malgré la campagne électorale du président Wilson en novembre 1916 menée sur le slogan «He kept us out of war» (il nous a préservé de la guerre). Mais trop, c'est trop… les Britanniques révèlent l'existence d'une alliance entre les Allemands et les Mexicains contre les États-Unis, à travers la correspondance du ministre des Affaires étrangères Arthur Zimmerman.


Alors, le 6 avril 1917, le Congrès vote la guerre à 373 voix contre 50. Le président Wilson confirme cette déclaration de guerre (ci-dessus). Pour l'heure, les Américains n'ont à leur disposition que 200 000 soldats de métier. Il va falloir attendre quelques mois pour que les premières troupes débarquent  en France, saluées, comme il se doit par la presse.


Les Sammies débarquent. © XDR




Dans le journal l'Illustration, fondée en mai 1842, on peut lire : « Avec leurs uniformes de drap olive, leurs feutres à larges bords, leurs ceintures à pochettes multiples, cette allure de jeunes cow-boys de l’Ouest américain, ils apportaient une note de pittoresque inédit dans nos décors de guerre » (ci-dessus).

Le Petit Journal (ci-dessous) et le Petit Parisien (ci-contre) saluent l'initiative du Président américain, à la "une".


Très vite, ces soldats venus d'un autre continent sont surnommés les Sammies, en référence à l'Oncle Sam. Il va falloir les acheminer en Europe, les entraîner au combat. Et ce n'est qu'à l'été 1918 qu'ils seront effectivement présents sur les champs de bataille. A la fin de la guerre ils seront près de 2 millions en Europe.

Pourtant, des Américains, des volontaires ceux-là, participent déjà aux combats. Ce sont les aviateurs de la célèbre Escadrille La Fayette.
PCB [À suivre].