28 janvier 2021

Issy - des panneaux indicateurs centenaires !

Retournons un instant aux temps où Issy-les-Moulineaux n'était pas encore dans les Hauts-de-Seine, mais dans le département de la Seine. Deux plaques en lave émaillé ont résisté à la modernisation. La première se trouve encore en place sur le Boulevard Voltaire, anciennement Boulevard du Lycée (ci-dessous). 


La seconde n'est plus en place, suite à la transformation de la ville - Route départementale n°31 (ci-dessous) - mais a été récupérée par un particulier. Elle se situait probablement au carrefour de la D7 (Rue Vaugirard) et la D 989 (ancienne route nationale 187 qui reliait Neuilly à Clamart).  


Ces plaques datent du XIXe siècle, à l'époque des cochers, d'où leur nom actuel (depuis les années 1970) de "plaques de cocher". On les trouve encore à des carrefours, sur les murs. Ce sont désormais des reliques, comme certaines plaques de rue parisiennes produites à la même époque. 

Rambuteau, © XDR
Les premières plaques remontent au temps de Claude Philibert Barthelot de Rambuteau (1781-1869), préfet de la Seine de 1833 à 1848 (ci-contre) qui modernise la ville de Paris. En pierre de Volvic, elles sont plus résistantes que les plaques en fonte de la même époque qui rouillent avec les années et demandent donc un entretien plus régulier pour conserver peinture bleue et peinture blanche.  L'ancien département de la Seine possède encore une trentaine de plaques soit en fonte ou en pierre de Volvic.  

Je fais partie d'un collectif qui récupère parfois ces plaques quand elles sont en vente afin de les restituer aux communes. Nous les recensons, les publions sur le site du collectif (https://plaquedecocher.fr), puis les restaurons pour leur redonner une nouvelle vie : après le décapage, vient la peinture en bleu et blanc. Et les plaques retrouvent leur jeunesse (ci-dessous).


Quant à moi, Fabien Demeules, je suis graphiste indépendant à Rouen. Je reproduis en format informatique les plaques disparues afin de les restituer pour les archives municipales.  
Alors ouvrez l’œil lors de vos prochaines promenades ! Et contactez-nous. Fabien Demeules

23 janvier 2021

Rémy Julienne, Taxi 2… et Issy

R. Julienne.  XDR
 Le célèbre cascadeur français Rémy Julienne (1930-2021) est mort ce 21 janvier de la Covid à 90 ans… après avoir tourné dans près de 1400 productions (séries télévisées, publicités, films), dont six James Bond, la Grande vadrouille, le Pacha, les Aventures de Rabbi Jacob… et Taxi 2 ! Quel rapport avec Issy-les-Moulineaux ? On vous dit tout.

Sur le tournage de Taxi 2, 
en 1999, un terrible accident se produit, entraînant la mort du cameraman Alain Dutartre. Une Peugeot 406 déboule d'un tunnel à vive allure, décolle et passe au-dessus de deux chars AMX… sortis des Ateliers des Moulineaux (AMX) ! C'est alors que la catastrophe se produit. Rémy Julienne, responsable des cascades, sera condamné dix ans plus tard à la prison avec sursis. En 2016, ce dernier remet les choses au point dans un une enquête de Geoffrey Le Guilcher, publiée chez Flammarion. Et Issy-les-Moulineaux est cité.

Scène extraite du film Taxi 2.

« Une scène [de Taxi 2] comprend les trois Mitsubishi qui poursuivent le taxi [la Peugeot 406] sur une voie ferrée. Nous avons fabriqué des roues capables de rouler à grande vitesse sur des rails de chemin de fer. Nous avons fait des repérages sur des voies rapides sur lesquelles les rails sont soudés, en laissant un espace entre eux pour compenser la dilatation. Je donne mon ok pour ce lieu. Nous avions testé ces roues sur une voie à Issy-les-Moulineaux avec succès.
« Quelle surprise quand j'apprends par hasard que le lieu validé par mes soins était déplacé sur une gare de triage en ville (Arrenc) [près de Marseille], truffée d'aiguillages où la vitesse est limitée à 15 km/h. Les roues ne sont pas construites pour s'engager sur des aiguillages et ce réseau est vétuste. J'exige de pratiquer des tests que la production m'accorde, à condition de pratiquer ces essais pendant nos jours de repos. Ce que nous faisons aussitôt. Résultat : la voiture déraille, même à faible vitesse…»

Taxi 2 : la Peugeot s'envole au-dessus des chars.

Dans le film, la Peugeot 406 déboule du tunnel comme prévu. L'auto est dans la bonne ligne, les quatre roues face au tremplin qui doit lui permettre de sauter par-dessus les deux chars AMX 30 qui lui barrent le chemin, comme on le voit sur ces captures d'écran du film (merci Michel). Le scénario est respecté.  La Peugeot survole bien les chars, mais elle n'atterrit pas sur le lit de cartons, qui doit amortir sa chute et c'est l'accident fatal !

"Un regard de chacal et le verbe malicieux", "l'as des as des cascadeurs", "le Einstein de la cascade",  s'en est allé, s'envolant dans les airs comme les voitures qu'il faisait décoller… PCB

 

20 janvier 2021

Hyacinthe Rigaud, le Roi-Soleil et… les Bourbon Conti


Le château de Versailles organise une exposition sur Hyacinthe Rigaud (1659-1743), cet artiste parfois méconnu mais que tout le monde connaît à travers son portrait en pied du Roi Soleil en costume de sacre, 1701 (ci-dessous). 

Le Roi Soleil, en costume de sacre.
Hyacinthe Rigaud, © XDR

Né à Perpignan, Hyacinthe monte à Paris en 1681, obtient l'année suivante le premier prix de peinture à l'Académie royale de peinture et de sculpture. Sur les conseils de Charles Lebrun, il se spécialise dans le portrait. D'ailleurs, il fera de lui-même un certain nombre d'autoportraits, comme cet  Autoportrait au costume bleu (ci-dessous).

Ses qualités artistiques sont reconnues, notamment dans le rendu des étoffes. 
Devant l'afflux des commandes - il peindra plus de 1500 tableaux - il doit ouvrir un atelier, confiant à ses collègues la représentation des bouquets, des paysages et des accessoires.

Autoportrait.


Hyacinthe Rigaud devient très vite le portraitiste des grands de la Cour. Et c'est pourquoi il intéresse les Isséens… car l'artiste a portraituré deux membres de la famille des Conti qui, malheureusement, ne sont pas exposés à Versailles… 


Il s'agit d'abord de François Louis de Bourbon, dit le Grand Conti (1664-1709), celui qui s'installe au château d'Issy en 1699. Le portrait original est inscrit au livre de comptes de 1697 pour 2000 livres. Mais il a disparu. Cependant, de nombreuses copies en ont été faites (ci-dessous à gauche). 

Le Grand Conti, copie. 

Le Grand Conti, Pierre Drevet.

















Et voilà ce que l'on connaît cependant de l'original grâce au graveur Pierre Drevet (1663-1738) dont l'œuvre - qui serait dans les archives d'un musée aux États-Unis - donne un aperçu (ci-dessus à droite). Le Grand Conti tient un long bâton de sa main droite et désigne un casque à plume posé sur une table de sa main gauche.
Antoine Dezallier d'Argenville (1680-1765), naturaliste mais aussi collectionneur et historien d'art, donne ces informations très précises dans un de ses ouvrages : « M. le prince de Conti, étant appelé en 1697, par les Polonais pour être leur roi, se fit peindre par Rigaud avant que de partir. Ce portrait en pied est dans le château d'Issy, appartenant au prince. »  
Une indication confirmée par Rigaud lui-même dans ses Mémoires de 1716  : « M. le prince de Conti, ayant été nommé roi de Pologne en 1697, voulut avant que de partir pour ce royaume, se faire peindre par Rigaud. Ce portrait a neuf pieds de haut ; le prince y est peint en pied, la composition en est riche. Madame la princesse de Conti a fait mettre ce tableau dans la maison de plaisance d'Issy, distante d'une demi-lieu de Paris ».

Autre portrait, celui de Marie-Anne de Bourbon Conti (1666-1739) qui date de 1706 (ci-dessous). 

Marie-Anne de Bourbon Conti,
Hyacinthe Rigaud.

Marie-Anne est la fille illégitime du roi Louis XIV et de la duchesse de La Vallière. Reconnue par son père en 1667, elle épouse en 1680, le prince Louis Armand de Bourbon Conti, frère du Grand Conti. Hyacinthe Rigaud, dans ses Mémoires, raconte : « Madame la princesse de Conti, fille du roi, a voulu être du nombre des princes et princesses que Rigaud a peints. Son portrait a été fait en 1706 : il est grand, habillé du manteau ducal. C'est Monsieur le marquis de la Vallière à qui elle l'a donné ». À noter, si on regarde bien, le petit chien qu'elle tient sur ses genoux ! Mais, une fois encore, on ne sait pas aujourd'hui où se trouve le tableau.

En attendant la réouverture du château de Versailles, vous pouvez découvrir les toiles exposées et, même, acheter le catalogue sur le site du château : http://www.chateauversailles.fr/actualites/expositions/hyacinthe-rigaud-ou-portrait-soleil#lexposition

Alors, n'hésitez pas… PCB

16 janvier 2021

Place Madaule à Issy-les-Moulineaux


Cette place relativement récente est située dans le quartier Bord et Val de Seine/Les Arches. Elle se trouve, d’un côté à l’aplomb de la rue René Jacques quand celle-ci amorce une courbe, et de l’autre, elle mène à la station Jacques-Henri Lartigue du tram T2, en plein quartier réaménagé à la fin du XXe siècle. 


 52 rue Baudin. © PCB
Le nom de la place rend hommage à Jacques Madaule. Il fut maire de la commune de 1949 à 1953, sous la IVe République. Maintenant vous en savez plus sur cet homme de lettres, spécialiste de Paul Claudel et professeur de 1935 à 1958 au lycée Michelet à Vanves. 

Jacques Madaule demeurait 52 rue Baudin, dans les Hauts d'Issy, [merci à Chantal pour le numéro], une maison aujourd'hui en cours de restauration mais dont la plaque, elle, est toujours bien visible (ci-contre).


Un espace de jeux pour enfants, le Square Madaule (ci-dessous), occupe le centre de la place qui est entourée d’immeubles d’habitation et de bureaux, sans compter les boutiques au rez-de-chaussée.

Square Madaule avec le Roi Salomon.

C’est un aménagement classique d’urbanisme mais avec plusieurs éléments décoratifs originaux, telle cette sculpture énigmatique et puissante : le Roi Salomon. Les yeux sont symbolisés par une ouverture ovale de part et d’autre d’un nez au profil grec ; les lèvres épaisses sont closes. 
Cette tête en bronze date de 1999 (ci-dessous). Elle est signée du sculpteur Achiam, Grand prix des Beaux-Arts de la Ville de Paris. 

Le chêne millénaire.
Elle domine une aire circulaire en contrebas avec un chêne majestueux, l'
Arbre du Millénaire planté  en 2000 en hommage aux Isséens centenaires de la ville (ci-dessous). Rappelons que le chêne est un modèle de résistance et de longévité, voire de justice… pour le roi Saint Louis !

Un peu plus loin, une cabine téléphonique s’est recyclée. Elle a été transformée en bibliothèque à l’initiative du Conseil de Quartier. Chacun peut y déposer livres, journaux  et CD et repartir avec d’autres exemplaires de son choix. Cela concerne tant les adultes que les enfants à en juger par le décor plastifié sur les vitres avec « Les Livres Voyageurs ». 


La cabine bibliothèque
Comme on peut le voir sur cette photo (ci-contre), plusieurs livres sont déposés en équilibre sur le toit en guise de décoration et d’incitation à la lecture, une des joies de la vie.



Non loin de là, on aperçoit une drôle de voiture dans une cage vitrée (ci-dessous).  Il s'agit d'une FIAT 500 rouge dans une terrasse vitrée aux montants rouges au 12 de la place. Le nom de FIAT est un sigle : Fabrique Italienne d’Automobiles de Turin. Il faut en outre savoir qu’en italien, la FIAT 500 est surnommée topolino, soit la petite souris, ce qui est le nom en italien de Mickey ! 
Le rouge omniprésent est-il là pour évoquer la couleur des tomates indispensables à toute pizza qui se respecte ?


Fiat et pizzeria.
 La voiture orne en effet une pizzeria qui a un nom original, Paparotti. Pour s’amuser, on peut mentalement remplacer la 3elettre, le P, par un V pour obtenir le nom d’un célébrissime ténor, à la voix et au physique puissants, disparu il y a quelques années. 



Donc, maintenant, quand vous irez vous promener place Madaule, vous saurez tout ou presque sur Jacques Madaule qui lui a donné son nom… et peut-être que dans la cabine téléphonique recyclée, vous trouverez un exemplaire de ses ouvrages. Texte et photos P. Maestracci.

12 janvier 2021

Jacques Madaule (1898-1993), écrivain… et maire d'Issy


Jacques Madaule (ci-contre)…  bien connu des Isséens. Il fut maire d'Issy,  une place et un square portent son nom. Mais qui fut cet homme, né en 1898 à Castelnaudary, et mort à Paris en 1993 ? 

Sa carrière d'étudiant
Jacques Madaule naît à Castelnaudary, dans l'Aude, dans cette maison au n° 28 rue de l'Horloge (ci-dessous). Son père est notaire. 

Maison natale, Castelnaudary. © XDR
Jusqu'à l'âge de 7 ans, il fréquente le couvent Notre-Dame, dont il apprécie le cadre, comme il l'écrira plus tard dans son livre L'absent (Gallimard, 1973) :  « On y voyait à cette époque un rideau de sapins qui marquait, disait-on, l'emplacement du bassin de Saint-Ferréol, un lieu mythique pour moi, un de ces endroits dont on vous parle toujours, mais qu'on ne voit jamais ». 
Puis c'est l'école privée Soumet qu'il n'aime pas du tout. Enfin, le collège municipal, « sous la férule d'un professeur très sévère mais parfaitement 
équitable » (L'absent). Il devient un excellent élève, comme le montre le palmarès de son collège des années 1914-1915 (archives Michel Dauzat) : prix en dissertation de français, en histoire et géographie, en sciences naturelles et en sciences physiques.  Il passe l'agrégation d'histoire à Toulouse. 
Il devient professeur dans différents lycées, dont le lycée Michelet de Vanves, (ci-dessous),  tout proche d'Issy-les-Moulineaux où il termine sa carrière en 1958.

© P. Maestracci
Sa carrière d'écrivain
L'écriture l'a toujours attiré. Il collabore à la revue Esprit, fondée en 1932 par Emmanuel Mounier dont il est un fervent admirateur. 
Il écrit plusieurs livres sur Paul Claudel : le Génie de Claudel en 1933, le Drame de Paul Claudel en 1936, Claudel et le langage en 1968, Claudel et le dieu caché en 1969. De 1984 à sa mort, il préside la Société Paul Claudel. 
Il rédige une Histoire de France, publie son autobiographie en 2 tomes, ne cesse d'écrire. Il reçoit plusieurs prix littéraires au cours de sa carrière, notamment en 1973 le Grand prix national des Lettres pour l'ensemble de son œuvre.

Sa carrière politique
A la Libération, il rejoint  le Mouvement Républicain Populaire (le MRP), à la fois centriste et démocrate-chrétien, un parti politique créé en 1944. C'est sous cette étiquette qu'il devient conseiller municipal puis maire d'Issy-les-Moulineaux en avril 1949 à l'âge de 50 ans,  élu à une voix près… une élection qu'il qualifie de "passablement tumultueuse". 

Bulletin municipal, Issy-les-Moulineaux, 1951. © XDR

Cette photo (ci-dessus), parue dans le bulletin municipal d'Issy-les-Moulineaux de 1951, montre le Maire Jacques Madaule (au centre), entouré de ses adjoints : de gauche à droite, M. Bessol, M. Goret, M. Savary, M. Leca (futur Maire), M. Sevestre et M. Debès. 
Dans le même bulletin municipal,  Jacques Madaule s'exprime sur la politique qu'il mène dans la commune depuis déjà deux ans : « Une ville comme Issy-les-Moulineaux forme une communauté de fait, où les intérêts de tous sont solidaires, beaucoup plus parfois qu'ils ne consentent à le reconnaître. Le chômage, les grèves, la misère ouvrière retentissent sur le commerce local […]  Il appartient à la Municipalité de se rendre compte de ces besoins et de ces solidarités, et de les servir par les actes. C'est particulièrement le rôle du Maire, lequel doit toujours être prêt à oublier les divisions et les subdivisons partisanes ».

En 1952, il rompt avec le MRP pour rejoindre le Mouvement de la Paix qui réunit progressistes et communistes. Il reste à la mairie jusqu'en 1953, Bonaventure Leca lui succédant. 
Fondateur avec d'autres de l'Amitié judéo-chrétienne de France en 1948, qui œuvre pour « que soit éradiqué l'antijudaisme ancestral », il en prend la présidence jusqu'en 1975. 

Après avoir vécu à Issy-les-Moulineaux plusieurs années, il s'installe à Paris. C'est là qu'il meurt en 1993. Ses obsèques sont célébrées le jeudi 25 mars, à l'église Saint-Étienne d'Issy-les-Moulineaux. Il repose depuis au cimetière du Montparnasse, dans la 3e division. PCB


PS. Un grand merci à Michel Dauzat, président du Centre Lauragais d'Études Scientifiques de Castelnaudary, qui m'a apporté de nombreux renseignements sur la vie de Jacques Madaule. A signaler l'article de Paul Tirand  « Jacques Madaule (Castelnaudary 1898-1993 Paris), un homme de dialogue et de paix » dans la revue à paraître en février 2021 Pages lauragaises 11 (ci-contre).



Pour tout savoir sur la Place Madaule à Issy,  le 16 janvier, 18h, sur le site.

8 janvier 2021

L'esplanade des Constellations à Issy

Quel beau nom, pour cette esplanade du quartier Hauts d'Issy/les Épinettes/le Fort ! 
 
Dans le cadre de la redynamisation du quartier des Épinettes, le parvis situé devant le Centre Commercial, rue de l’Égalité, a été refait. Au-delà des tours d’habitation, la rénovation de l’esplanade est en cours de finition. C’est un véritable belvédère qui ouvre sur la vallée de la Seine. On distingue (ci-dessous) une allée en pente douce, avec de larges marches, bordée de massifs dont les jeunes arbres ont encore leur tuteur. En contrebas, se trouvent le groupe scolaire des Épinettes, promis lui aussi à une rénovation, et des immeubles résidentiels un peu plus loin.

L'esplanade des Constellations. © P. Maestracci

Le nom d’esplanade des Constellations est tout récent. Il a été choisi en référence au nom des tours du quartier visibles de très loin. Une constellation est un groupe d’étoiles formant une figure relativement stable vue de la Terre. Certaines tours portent le nom de constellations de l’hémisphère boréal telles L’Aigle (avec l’étoile Altaïr) ou le Bélier tandis que d’autres sont des constellations de l’hémisphère austral comme le Verseau ou le Capricorne. P. Maestracci.

4 janvier 2021

Philippe Fabian, un artiste isséen aux Arches

Voici l'histoire de Philippe Fabian, tout à la fois, photographe et peintre - comme le montrent ses œuvres de la série Jardins infinis., Son atelier actuel se trouve aux Arches, atelier 16, 15 boulevard Garibaldi, à Issy. 

Les berges du Lac Léman, Philippe Fabian.

Sa jeunesse
Il est né en 1956 à Toulon où il  passera toute son enfance.
Après des études de gravure et de lithographie, complétées par l’art de l’estampe et le cinéma d’animation, il sent au plus profond de lui-même que là est son futur métier.
Il aura plusieurs ateliers à Paris et en région parisienne, avant d’intégrer l’ARSENAL, quai de Stalingrad,  - bâtiment qui appartenait à la D.G.A. qui y avait installé une chaine d’assemblage de chars et qui ensuite y stockait le matériel du débarquement et le louait pour la réalisation de courts métrages ou de films. Ce collectif d’artistes auquel adhérait un nombre important de Coréens, environ 50 % de l’effectif, lui permettra de réaliser plusieurs expositions en Corée.
A la fermeture de ce site, il intègre un atelier aux Arches en 2002 où  il exerce toujours son activité.
 
Burgdorf dans le bleu, Ph. Fabian
Son quotidien aux Arches
Chaque jour, depuis plus de dix ans, quel que soit l’endroit où il se trouve, il réalise des photographies ; celles-ci sont souvent des paysages, des captations d’espaces qui révèlent la présence de l’humain. Il crée son journal  où la spontanéité et la liberté se côtoient. Ensuite, il sélectionne une photographie qui rejoindra son réservoir d’images et lui permettra de garder le souvenir du temps passé : ce sera sa base de réflexion où il retrouvera les sensations de ce moment particulier, les odeurs et les sons qui y sont attachés.


Burgdorf, Ph. Fabian.
Chaque photo sera retravaillée numériquement ; tout est revu et modifié par l’inspiration du moment. Ensuite, ce sera le tirage sur le support choisi, toujours très sobre et contemporain ; et, enfin, la couleur c’est-à-dire la peinture. Là, il exprime son ressenti, ses souvenirs réels ou fictifs et se remémore ou se perd dans un monde qui est le sien et qu’il nous permet de partager.
 


Son témoignage
Philippe évoque ici son travail :
« Au moyen de la photographie et de la peinture, je travaille la lumière et la couleur comme médium privilégié pour explorer et retranscrire mon sentiment d’unité avec la nature.
« Mon travail actuel évoque la présence sensorielle de quelque chose qui a toujours été là, une expérience avant tout visuelle, mais aussi une expérimentation de tous les sens qui invite à la contemplation et à la méditation.

Les berges du Rhin à Schaffhausen, Ph. Fabian

« Je suis à la fois proche de peintres impressionnistes comme Claude Monet et Eugène Boudin, pour leur vitalité et leur approche de la lumière, mais aussi d’artistes comme Sigmar Polke et Gerhard Richter pour leur continuelle  expérimentation mixant peinture et photographie. »

Propos recueillis par Micheline Meyniel

Pour plus de renseignements   http://www.philippefabian.com  ou contacter Philippe Fabian (06 84 77 98 65) 

Les berges de la Seine, Philippe Fabian.

 
 

3 janvier 2021

Réponse - des oisillons affamés

© P. Maestracci

Cette image sous forme de logo se trouve au-dessus de l’entrée du tout récent siège social de l’entreprise Nestlé France, au 34 rue Guynemer. Dès 2017, elle cherchait à regrouper ses collaborateurs dispersés sur plusieurs sites et à créer « un pôle d’expertise alimentaire » (in Point d’Appui, n° 519, décembre 2017). 




L’allégorie de la nourriture indispensable - pour les animaux comme pour les humains - est mise en valeur par ces oiseaux au nid, nourris à la becquée par un de leurs parents.





Les bâtiments précédents ont été désamiantés et réduits à leur structure originelle de béton avant d’être refaits avec de nouvelles normes et un décor spectaculaire de lamelles métalliques blanches le long de la rue Guynemer que vous avez déjà découvert dans un précédent nez en l'air :

Des massifs de végétaux devant la façade se terminent par un petit jardin le long d’un passage piétonnier. L’arrière des bureaux se trouve rue du Colonel Pierre Avia.
P. Maestracci


1 janvier 2021

Thierry Gandolfo, gardien de la mémoire

Thierry Gandolfo (ci-dessous), ancien militaire, conservateur du cimetière d'Issy-les-Moulineaux, vient de nous quitter, à 59 ans seulement, le 29 décembre 2020. Ses obsèques auront lieu à l'église Saint-Étienne le jeudi 7 janvier à 14h 30.

© A. Bétry

Il était un précieux appui pour notre association. 
Les Historimiens se souviennent certainement de la visite privée qu'il avait organisée le 31 mars 2012 dans le carré militaire de "son" cimetière. 
Et de sa conférence tenue le 20 novembre 2014 sur le thème des "étrangers dans la Grande Guerre". 


Chaque année, à l'occasion du 11 novembre, il apportait le plus grand soin à fleurir le Monument aux morts du cimetière et le carré militaire, comme ici en 2017 (ci-dessous).

 11 novembre 2017. © A. Bétry

Collectionneur et passionné d'histoire, Thierry avait participé au numéro hors série de Paris Match sur Verdun, en février 2016. Il m'avait fourni plusieurs cartes postales et documents sortis de ses collections privées pour célébrer le centenaire de cette bataille. 

La Grande Guerre. © Coll. Thierry Gandolfo

©XDR


Olivier Royant
, le directeur de la rédaction de Paris Match (ci-contre) qui, dans l'éditorial de ce même numéro sur Verdun, insistait sur l'importance des livres et des numéros spéciaux qui "forment une nouvelle voie sacrée vers le souvenir", est lui aussi décédé ce même 30 décembre 2020… à l'âge de 58 ans ! PCB