25 février 2022

Animaux isséens : sauvages, domestiques… et décoratifs

Cygne couvant. © Odile
Dans Issy-les-Moulineaux, on peut rencontrer des animaux bien vivants qu’ils soient domestiqués ou sauvages comme des oiseaux, des insectes, des hérissons, voire des rats ! 
On a même assisté en mai 2021, dans l'île Saint-Germain à une femelle cygne couvant ses œufs (ci-contre). Au Jardin botanique se trouve un refuge de la LPO (Ligue de Protection des Oiseaux). Des moutons à la belle saison entretiennent les talus du RER le long du boulevard Garibaldi, tout près de ruches, de plus en plus nombreuses sur les terrasses et dans les parcs. Les chats courent rues et jardins, tout comme les chiens qui, eux, doivent être tenus en laisse (arrêté municipal d’août 2020) pour leurs promenades quotidiennes. Il y a même, dans un quartier, un furet apprivoisé dans les bras de son maître attentionné.

Le Merle moqueur, dans le Fort d'Issy. © P. Maestracci
Les animaux sont également présents dans la décoration. Trois sculptures, que l'on a déjà évoquées sur le site d'Historim, en sont représentatives. La plus spectaculaire est celle de Christian Renonciat dans le Fort : Le Merle moqueur (ci-dessus), constitué de boulets de canon et d'écouvillons retrouvés sur place. Un chien est couché au pied de ses maîtres dans Le repos du soir, sculpture en pierre récemment rénovée (allée de la Chapelle Saint-Sauveur). Enfin, comment ne pas s’amuser devant le Renard et les raisins de La Fontaine sculptés par Lachenée sur un immeuble de la rue Kléber ?

Lions de la porte d'entrée de Gévelot. © P. Maestracci
Mais ce sont d'autres animaux qui nous intéressent aujourd'hui, à commencer par les lions, réalisés dans des matériaux variés et qui se retrouvent dans plusieurs quartiers. Des têtes de lion en métal ornent l’ancienne porte d’entrée de l’usine Gévelot, rue du Docteur Lombard (ci-contre), ainsi que la fontaine (place de la Fontaine) ou une colonne Morris (devant le 31, rue Renan). 

11, boulevard Voltaire… C P. Maestracci
Une tête de lion en grès émaillé apparaît aussi au dernier étage d’un immeuble du 11, boulevard Voltaire (ci-contre). En métal ou en pierre, un couple formé d’un lion et d’une lionne trône souvent de part et d’autre de l’entrée de restaurants chinois (comme au 32, rue Renan, 6, boulevard Voltaire ou 7, Rond-Point Victor Hugo). Le mâle à gauche tient une sphère sous sa patte symbolisant la Terre et le pouvoir ; la femelle tient un lionceau sous sa patte, symbole de l’amour et de la fécondité.

Certains animaux sont associés à la nourriture. Une peinture sur verre représentant des oisillons nourris à la becquée dans leur nid, domine l’accès du siège social de l’entreprise Nestlé (34-40, rue Guynemer). Non loin de là, une tête bovine à gauche d’un menu sous forme de mosaïque se trouve sur le mur latéral du restaurant Le Patio, 3, rue Henri Mayer. Ce bâtiment devrait être bientôt démoli. Des oiseaux de bonne taille et en métal, des colombes probablement, sont perchées sur l'auvent, à l'entrée de l'ancien collège de la Paix, avenue de la Paix.

L'enseigne de la boulangerie Jan-Geslin, bd Gallieni. © P. Maestracci

Dernier exemple de cette  rubrique, celui de l’enseigne de la boulangerie Jan-Geslin (ci-dessus), 112, boulevard Gallieni ; un âne chargé d’un sac de farine quitte un moulin avec roue à aube, suivant docilement son maître… 

Fruits de mer, place des Tilleuls. © PCB

Des animaux de petit format décorent des façades de maisons. Quelques exemples : des fruits de mer en grès émaillé (place des Tilleuls, ci-contre), une cigogne en céramique (26, rue d’Erevan) ou une scène de tauromachie au bord de l’eau sur une plaque avec le numéro 47 (sentier des Epinettes). Des caprins marron foncé bondissent sur les façades jaune pâle de la maison à l’angle des rues Danton et Gouverneur Général-Éboué. 
La liste est loin d’être exhaustive. Alors cherchez… et quand vous aurez trouvé, faites-nous signe… par pigeon voyageur !!! 
P. Maestracci

21 février 2022

Rue Marcel Miquel… des habitations style Art Nouveau ou Art Déco

Nous vous proposons de partir en promenade dans la rue Marcel Miquel, ancienne rue de Bellevue (ci-dessous), dans le quartier de La Ferme, au tracé parfaitement rectiligne de 550 mètres entre la place de la Résistance et l’avenue de Verdun. Comme son nom originel l’indique, elle menait de la Seine à Meudon dont on pouvait apercevoir de loin le château de Bellevue occupé d’abord par Madame de Pompadour, puis par Mesdames, les filles du roi Louis XV.

Carte postale ancienne. Coll. Particulière.
Le nom actuel est celui de Jean Marcel Miquel (1899-1943), né à Colombes. Chaudronnier de son métier, il est élu le 12 mai 1935 conseiller municipal communiste d'Issy-les-Moulineaux. Déchu de son mandat en février 1940, il est arrêté, déporté et meurt le 17 mai 1943 à Oranienbourg, en Allemagne. 
Sa demeure, au n° 48, est une maison de deux étages (ci-dessous) avec une façade en briques jaunes, rehaussée par des détails en briques rouges.

 

La demeure de Marcel Miquel au n° 48. 
La rue est agréablement bordée d’arbres de chaque côté sur toute sa longueur. S’il y a quelques commerces au début de la rue, seuls des immeubles et quelques pavillons se répartissent sur le reste. Les numéros pairs, entre la place de la Résistance et la petite rue du Ponceau (du passage voûté), ont la ligne du tram T2 juste derrière.

Immeuble du n° 27 Art Déco.
Quelques immeubles présentent une très belle façade et 
méritent que l'on s'y attarde. Comme celui du n° 27 de style Art Déco (ci-contre), situé à l'angle de la rue du Docteur Vuillième. L’architecte Maudet et l’entreprise isséenne Bourdet Frères ont livré l’immeuble en 1930. Le même architecte Maudet est d’ailleurs aussi l’auteur de l’immeuble au n°13 de la rue. 

Porte d'entrée du n° 27.



Les façades sont en briques rouges et les linteaux des fenêtres en pierre claire sculptée. Un décor en céramique bleue souligne le balcon filant du 5e étage.

Avec sa ferronnerie composée de lignes géométriques et de fleurs stylisées, la porte d'entrée de l'immeuble (à droite) est caractéristiques de l’Art Déco développé après la Première Guerre mondiale.

L'immeuble du numéro 33 (ci-dessous), de style Art Nouveau, a été construit en 1904 par les deux architectes Lesage et Miltgen. La porte vitrée est surmontée d’un arceau surbaissé avec un écusson encadré de feuilles, comme on peut le voir sur cette photo. Au-dessus, le balcon soutenu par deux consoles présente une balustrade ornée de quatre spirales. 

La façade Art Nouveau du n° 33.

Voici un beau parcours, toujours le nez en l'air, bien entendu ! 
Texte et photos P. Maestracci


18 février 2022

Magiciens à Issy-les-Moulineaux

Antonio le magicien. © XDR
Pourquoi ne pas débuter ces vacances de février en compagnie d'Antonio le magicien (ci-contre) que vous connaissez bien maintenant. Gagnant en 2016 de "la France a un incroyable talent", sur M6, Antonio sera une nouvelle fois présent au Musée français de la carte à jouer ce dimanche 20 février, à 15 h
pour vous faire découvrir de nouveaux tours de magie : avec l'aide de pièces, de livres… et de cartes, bien entendu. Les amis d'Antonio vous feront rêver, comme d'habitude !

Hans Moretti dans le ciel d'Issy. © A. Bétry

Et, dans un autre registre magique, comment ne pas évoquer cet extraordinaire
illusionniste que fut l'Allemand Hans Moretti (1928-2013). Escapalogiste de talent, il pouvait se libérer de menottes et autres camisoles de forces en un rien de temps. 

C'est ainsi qu'il se retrouva à Issy-les-Moulineaux, en 1976/1977 pendu à un hélicoptère, entravé de menottes et de chaînes, la tête en bas, comme on peut le voir (ci-contre) lors de la répétition. 

Pour la cadreur Pierre Disbeaux (ci-dessous), spécialiste aérien, ce n'était pas une mince affaire non plus…

Pierre Disbeaux, le cadreur. © A. Bétry




Mais, face au public, le tour de magie se corsait puisque la corde était en flammes (https://www.youtube.com/watch?v=7dojQqT5Tdo). 
Cette scène-là ne fut pas tournée à Issy comme vous pouvez vous en rendre compte. Il faut savoir, en effet, que Hans fit le tour du monde avec cet extraordinaire numéro qui ravit, pendant des années, grands et petits. PCB

14 février 2022

Saint Fiacre et Auguste Hude, maire d'Issy de 1884 à 1888

Saint Fiacre dans l'église Saint-Étienne à Issy. © PCB

Saint Fiacre
est né vers 590 en Irlande, et mort en 620 (ou en 670) à Meaux (dans l’actuelle Seine-et-Marne) où il avait fondé un monastère. Il est le patron des maraîchers, des jardiniers et des horticulteurs et c’est à ce titre qu’Issy-les-Moulineaux est concerné.
Sa fête est le 30 août, son attribut la pelle… comme on peut le voir sur ce tableau de l'église Saint-Étienne (ci-contre), donné par la confrérie de Saint-Fiacre.
Auguste Hude par Degouy, 1885.

 




Mi-festive, mi-religieuse, cette confrérie, créée en 1644, devient très populaire auprès des maraîchers. Malgré la Révolution française de 1789, qui interdit les regroupements religieux, la confrérie ne disparaît pas et renaît avec le Consulat, notamment à Issy, terre agricole aux portes de Paris

En 1884, Auguste Hude (ci-contre), négociant en vins, propriétaire de la Grande Distillerie Nouvelle, 7 Grande Rue, à Issy (ci-dessous), devient maire d’Issy - il faudra attendre 1893 pour que la ville devienne Issy-les-Moulineaux.


Auguste Hude est élu l’année suivante député de la Seine. Candidat du parti radical-socialiste, il milite pour la séparation des Églises et de l’État, la suppression du budget des cultes et lutte contre le cléricalisme.
 
C’est alors que son mandat de maire est perturbé par un fait qui fait couler beaucoup d’encre dans la presse, notamment dans la Croix (ci-dessous). Il est question d’une invitation officielle de la Confrérie de Saint-Fiacre d’Issy, dans laquelle M. Hude apparaît comme « membre honoraire », à une messe solennelle en l’honneur de saint Fiacre le jeudi 30 août 1886 en l’église Saint-Étienne d’Issy à onze heures très précises.
Le journaliste termine son article par ces mots : « Pauvre M. Hude, convaincu de dévotion à Saint-Fiacre, que va-t-il devenir ? », lui qui était anticlérical.
Eh bien Auguste Hude restera à la mairie et à la chambre des députés jusqu’à sa mort, le 23 décembre 1888, des suites d’une grave maladie, à tout juste 37 ans. 
 
Les obsèques civiles sont célébrées à Issy, en présence de sa veuve, son frère, sa sœur, sa mère et sa belle-mère. Une nouvelle fois les journalistes sont présents. La Presse en publie le 1er janvier 1889 un compte-rendu détaillé. Auguste Hude est enterré au cimetière d’Issy, écrit le journaliste, « à cent pas de la grande porte d’entrée et à droite ». Les discours insistent sur son intelligence, son esprit critique. La cérémonie se termine par « Vive la République ! ». 

Tombe d'Auguste Hude, cimetière d'Issy. © PCB



Le tableau de saint Fiacre, pelle à la main, pommes de terre et autres légumes à ses pieds, décore toujours l’église Saint-Étienne (en haut). 
La tombe d'Auguste Hude (ci-contre) se trouve toujours au cimetière d'Issy, à gauche dans l'allée centrale, un peu cachée derrière un cyprès ! 
Sur la plaque, l'on peut lire : " Député de la Seine, ancien maire d'Issy, décédé le 23 décembre 1888, dans sa 38e année. Regrets". 
Il faudra attendre le 9 décembre 1905, et la loi de séparation des Églises et de l'État, pour que les idées d'Auguste Hude se concrétisent.  PCB
 

10 février 2022

Citroën à Issy —1924-1987



On a déjà évoqué sur le site d'Historim les usines de voitures Voisin et celles des chars AMX, installées à Issy-les-Moulineaux… Mais jamais les implantations sur notre commune de l'entreprise Citroën, connue du monde entier pour ses 2CV et ses DS (ci-contre). Aujourd'hui, c'est chose faite.

La première implantation, d’environ 1,1 hectare, était la scierie du 4, rue Bara (ci-dessous), distante d’un kilomètre de l’usine Citroën de Javel (dans le 15e arrondissement). Elle était desservie par la ligne Grenelle-Les Moulineaux (futur RER). 

Au centre en bas, entourée de jaune, l'emplacement de la scierie. 

Plan de la scierie en octobre 1926. © PSA
La scierie-menuiserie fabriquait, à l’origine, l’ossature des carrosseries de toutes les automobiles construites dans l’usine. Lorsqu’en 1924 sortit la première auto avec carrosserie « tout acier », la scierie (plan ci-contre) ne fut pas condamnée car le besoin en bois était toujours nécessaire. On le retrouvait dans les garnitures de pavillon des  « Tractions ». Il en fallait aussi pour fabriquer des caisses, supports moteurs, etc. 

Le site fut opérationnel jusqu’à la fin de l’usine de Javel où la dernière auto, une DS (en haut), sortira en 1975.
En 1978, le site était toujours présent mais vide ; puis en 1981, les démolitions commencèrent pour laisser la place au futur garage Alfa Romeo qui, lui aussi, disparaîtra en 2006. Maintenant, c’est le siège de Microsoft France qui a investi le terrain et qui confère à la ville une entrée majestueuse. Un quartier complètement neuf (voir article : http://www.historim.fr/2018/03/visite-des-bords-de-seine-par-tous-les.html).

La deuxième implantation était située 92, rue Jean-Jacques Rousseau (Gouverneur-Général Éboué), d’une superficie légèrement plus grande que la scierie (1,2 ha) et servait de dépôt de bois (ci-dessous), jusque dans les années 1950, de véhicules et de caisses diverses dans les années 1960. 

Dépôt de bois, scierie et étuves. © PSA

Puis dans les années 1970, le terrain fut laissé en friche (ci-dessous). En octobre 1977, sur son emplacement, fut inauguré le Parc municipal des sports avec le nouveau stade Jean-Bouin qui, lui aussi, a laissé la place à la Cité des Sports en cette fin d’année. (Voir http://www.historim.fr/2019/05/issy-du-parc-municipal-des-sports-la.html).

L'ancien entrepôt, future Cité des Sports. 

Les deux autres implantations sont mitoyennes, séparées par la rue Jean-Jacques-Rousseau. L’ensemble couvre une superficie d’environ 15 ha et restera en service jusqu’en 1987. Au début de l'année 1956, Citroën s’implante dans cette zone ferroviaire (ci-dessous) avec des voies de garage qui permettent le déchargement des véhicules venant de l’usine. 

Lieux de stockage des voitures Citroën.

L’on peut apercevoir dans la partie 1 (ci-dessus à gauche) les wagons porte-voitures. La zone a la forme d’un triangle dont un côté est la rue Jean-Jacques Rousseau et l’autre la rue Édouard-Naud qui disparaîtra lors de l’aménagement du site — il n'en reste qu'un petit bout (95 m) entre le boulevard Garibaldi et l’avenue Victor-Cresson.

1976, stockage de DS. © Estipalas 
La ligne ferroviaire est fermée en 1993 et la bretelle d’accès détruite en 1994. Sur cet emplacement ont été construits le site de maintenance et remisage (SMR) du tramway T2, Cegos et le siège de Nestlé Waters qui a déménagé, récemment, dans les nouveaux locaux de la rue Guynemer.
En 1960, la partie 2 (ci-dessus à droite), comprise entre la rue Jean-Jacques Rousseau, place Léon-Blum et avenue Aristide-Briand, est à son tour occupée pour le stockage des véhicules (ci-contre). Ceux-ci sont en attente des camions porte-voitures qui viennent les charger pour les livraisons aux concessionnaires. 

Puis, en 1989, Citroën étant parti, le 14 octobre fut posée la première pierre de Technopolis (ci-dessous), suivi de l’hôtel Campanile (http://www.historim.fr/2020/08/jean-jacques-rousseau-dans-la-rue.html). 

Technopolis, 145-175 rue Jean-Jacques Rousseau, Issy.

Un nouveau quartier d'Issy-les-Moulineaux venait de sortir de terre. Michel Julien

J’adresse mes remerciements à cet excellent site : http://le-grenier-estipallas.blogspot.com/2019/05/issy-troen.html  
Les vues aériennes proviennent de l’IGN et datent de 1973.        

7 février 2022

Issy pendant la guerre de Cent Ans - 1337-1453


Issy aux XIV-XVe siècle.
A l'arrière-plan, l'église Saint-Étienne.

On distingue quatre grandes périodes dans la guerre de Cent Ans qui, soit dit en passant, a duré plus de cent années ! 
- La première voit l’Angleterre victorieuse (1337-1364) ; 
- la deuxième permet un rééquilibrage des forces (1364-1380) ; 
- la troisième est marquée par la folie du roi Charles VI et une guerre civile (1380-1429) ; 
- la quatrième voit la victoire française (1429-1453). 
Et par deux fois Issy (ci-contre) est concerné…


Première période, 1337-1364
En 1337, le roi d'Angleterre Edouard III (ci-dessous) débarque en Normandie et se rapproche de Paris. Au cours de l'été 1358, Étienne Marcel et les chefs insurgés parisiens envoient, durant la Jacquerie, des notables, tels Pierre Gilles, épicier, et Pierre des Barres, orfèvre, incendier le château de Trappes et diverses maisons nobles. 
Où cela ? À Vaugirard, Issy, Viroflay, Choisy-le-Roi, Arpajon. Le fort de Palaiseau, le château de Villiers-aux-Nonnains et le château de Chevreuse sont pris et démantelés.  

Edouard III (1312-1377).

Le 31 mars 1360, Edouard III depuis le château de Chanteloups (Arpajon) où il est installé, dirige les opérations en vue de prendre Paris. Entre le 5 et le 7 avril, Châtillon, Montrouge, Gentilly, Cachan, Issy, Vanves et Vaugirard sont investis… Mais finalement, le 12 avril, les Anglais font demi-tour, abandonnant leur projet de s'emparer de la capitale.




Charles VII (1403-1461).
Quatrième période, 1429-1453
Le roi de France Charles VII (ci-contre) est aux commandes et reconquiert le pays. Après un long siège, il entre en triomphateur dans la capitale le 12 novembre 1437, mettant fin à dix-neuf années d'occupation anglaise. 
Le village agricole de Vaugirard dépend depuis le XIIIe siècle de l'abbaye Saint-Germain des Prés et doit verser à ce titre des taxes annuelles à Issy, également propriété de Saint-Germain des Prés. Mais les années de guerre ont épuisé la région.
Tant et si bien qu'en 1433la paroisse de Vaugirard s'oppose à celle d'Issy, à propos de ces taxes que doivent payer ses habitants au village d'Issy. 
« A Vaugirard, il ne reste plus que dix familles ; les aides et les impôts nous épuisent. Faut-il encore payer des prébendes et, alors que n’avons plus rien, trouver encore pour vous quelque chose ? ». Le curé de Vaugirard obtient en 1436 gain de cause… mais pour seulement quatre ans. Le délai passé, ils devront de nouveau payer à Issy douze livres par an… et cela jusqu'à la Révolution !

Les années qui suivent voient la victoire des Français sur les troupes anglaises. La Normandie est reprise. La dernière victoire française se déroule à Castillon, en Guyenne, le 17 juillet 1453, mettant fin à cette longue guerre. PCB

3 février 2022

Grand Paris express - ouvrage Barbusse à Issy

Sur la commune, trois chantiers importants du Grand Paris express sont en cours d’élaboration. Le premier, le plus important, la future gare Issy RER, et les deux autres, des ouvrages de service dénommés ouvrage Résistance (le long de la Seine), pour le premier, et ouvrage Barbusse, pour le second, dans le parc Henri Barbusse. Leurs noms viennent du lieu où ils sont implantés. 

Le grand escalier avant les travaux… © M. Julien

Le chantier de l'ouvrage Barbusse a commencé en 2018, après la démolition de l’escalier monumental (ci-dessus). Actuellement, le puits d’une profondeur de 50 mètres est creusé (ci-dessous). L’on passe au stade de réalisation des couloirs d’accès au tunnel.

L'entrée du puits de l'ouvrage Barbusse. © M. Julien

Cet ouvrage, technique, est l’un des nombreux puits qui vont émailler le parcours de la ligne 15 Sud. Il se situe à mi-distance de la gare Fort d’Issy-Vanves-Clamart et Issy RER. 
© XDR

Ces puits (plan ci-contre) jalonnent le parcours tous les 800 m environ et servent au bon fonctionnement de la ligne en assurant la ventilation et le désenfumage, l’alimentation électrique et l’évacuation des eaux du tunnel et, le plus important, l’accès des secours et l’évacuation des passagers. Celui-ci, outre son accès de secours, n’assure que la ventilation, il en est de même pour l’ouvrage Résistance. 
Quand il sera mis en service, après remblayage et aménagement, la partie visible du local technique servira de belvédère et offrira un panorama sur Paris. 

Le grand escalier du parc Henri Barbusse, aujourd'hui démoli. © M. Julien

Il va falloir patienter encore quelque temps avant de retrouver un parc qui ne soit pas défiguré par le chantier. Mais quid de l’escalier d'avant (ci-dessus) ? Michel Julien.