30 décembre 2020

Les traditions de Noël à Issy - Au gui l'an neuf !

Le gui est une plante parasite, c'est-à-dire qu'elle pousse sur d'autres arbres parmi lesquels les chênes bien sûr, mais aussi les peupliers et, tout particulièrement, le peuplier noir… cet "arbre remarquable" (ci-dessous) que certains d'entre vous ont pu découvrir cette année sur l'île Saint-Germain, lors des Journées du patrimoine.

Le peuplier noir
de l'île Saint-Germain. © PCB

Et qui dit forêt dit druide… qui dit druide dit gui ! Jules César ne s'y est pas trompé, lui qui dans ses Commentaires sur la guerre des  Gaules, consacre un paragraphe aux druides cueilleurs de gui : "La cérémonie de cueillir le gui est la plus solennelle de toutes celles que pratiquaient les druides". Parmi ses vertus miraculeuses : guérir certaines maladies ; protéger contre le poison ; garantir la fertilité ; se prémunir contre le mauvais sort…

 

Et à Issy, des druides il devait y en avoir. Le site fut occupé très tôt. Des sépultures du Ve siècle ont été retrouvées, près de l'église Saint-Benoît ; la charte de Childebert mentionne le fief d'Issy au VIe siècle… Et, parmi les hypothèses sur l'origine du nom "Issy" … celle  du mot gaulois signifiant "sous le bois" est fort probable ! Tout le sud-ouest de l'Île de France est alors couverte de forêts. 

Si le houx est lié à la fête de Noël, le gui est la plante du Nouvel An, sous laquelle on s'embrasse - difficile avec le masque ! -  à minuit pour se porter bonheur. Ce que l'on vous souhaite pour 2021 ! PCB

26 décembre 2020

Jeu - des oisillons affamés

 Après toutes ces agapes de Noël et avant le prochain repas de fête du Nouvel An, partons, comme souvent pendant les vacances, à la découverte de notre ville… le nez en l'air.

Où peut-on découvrir ces charmants oisillons au nid ?

© P. Maestracci

Réponse le 3 janvier 18h.

23 décembre 2020

Les traditions de Noël à Issy - d'une bûche à l'autre


 La bûche de Noël… une gourmandise dans les assiettes du réveillon de Noël ! Mais, à l'origine, il s'agit bien d'une bûche de bois qui, placée dans l'âtre le 24 décembre, devait brûler jusqu'au Nouvel an … ou, dans une moindre limite, trois jours durant.

Cette tradition médiévale est beaucoup plus ancienne puisqu'elle provient de rituels païens, liés au solstice d'hiver. Les flammes possèdent des vertus protectrices : si les étincelles sont nombreuses, la moisson sera bonne ; si des ombres bizarres sont projetées par la lueur du brasier sur le mur, un décès dans la famille est à prévoir ; les cendres protègent des maladies… 

La bûche de bois. © XDR

Les bûches doivent provenir de préférence d'un chêne - les hommes se nourrissaient de ses glands - ou d'arbres fruitiers tels le prunier et l'olivier dans le sud de la France, ou du cerisier, très présent dans la commune d'Issy. En effet, au XVIIe siècle, dans les Hauts d'Issy, il existe le lieu-dit "le Champ Cerisier", qui donnera son nom, vers 1910, à la rue des Cerisiers. Il faut savoir aussi que dans plusieurs propriétés des alentours, il existe encore des cerisiers qui auraient près de 100-150 ans !

La bûche comestible. ©XDR

Mais quand sommes-nous passés de la bûche de bois à la bûche comestible

Dans le courant du XIXe siècle, lorsqu'un certain pâtissier parisien, M. Quillet, invente, dans les années 1870, la crème au beurre utilisée dans cette recette de bûche au chocolat :


"Mélangez deux œufs à 150 g de sucre en poudre dans une casserole sur feu doux. Faites fondre 50 g de chocolat noir au bain-marie. Coupez en morceaux 250 g de beurre et battez-le au fouet pour le réduire en crème. Incorporez le mélange œufs-sucre tout en continuant à fouetter et, enfin, le chocolat fondu. Fouettez encore." La crème est prête et la bûche aussi !

Et pour accompagner ce délicieux dessert, pourquoi ne pas servir un vin rouge doux - jeune ou vieux… et toujours avec modération. Ce n'est pas Auguste Hude, maire d'Issy de 1884 à 1888 et député de la Seine, qui aurait dit le contraire : il était négociant en vins !                                                           PCB


20 décembre 2020

Les traditions de Noël à Issy - La messe de minuit à Saint-Étienne


L'église Saint-Étienne, située entre les Hauts d'Issy et le Centre-Ville, fut construite au XVIIe siècle, 1618 pour être plus précis. L'édifice actuel fut édifié à l'emplacement d'un bâtiment religieux datant du VIIe siècle - deux chapiteaux de cette époque sont conservés dans la crypte ; le tympan date du XIIe siècle, tout comme la cloche. 

Alors il ne fait pas de doute que la traditionnelle messe de minuit, célébrée pour la première fois en 590 par le pape Grégoire 1er le Grand, rassembla pendant des siècles les fidèles isséens.

Saint François d'Assise, 24 décembre 1223. ©XDR

Mais c'est au Moyen Âge que se généralise la messe de minuit, entourée de toute sa symbolique, inventée par Saint François d'Assise. En effet, en 1223, il célèbre la messe de minuit dans le petit village de Greccio, près de Rome, reconstituant la crèche de Bethléem où serait né Jésus, avec un âne, un bœuf, une mangeoire pleine de foin (ci-dessus). Il demande aux habitants de se joindre à lui… c'est bien la première crèche de Noël de l'Histoire.

Crèche dans l'église Saint-Étienne. © XDR

Santons de Provence. ©XDR

Puis des tableaux vivants évoquant la naissance de Jésus prennent place à l'entrée des églises - comme devant l'église Saint-Étienne -  et, parfois, dans le chœur. Au fil des siècles, les santons remplacent les personnages vivants. Les plus anciens datent du XVe siècle. Quant au sapin décoré de guirlandes et de boules, il fait son apparition dans les maisons et dans les communes,  à la toute fin du XIXe siècle.

Sapin décoré. © XDR

Pendant que les fidèles sont à la messe de minuit, la dinde est au four et le Père Noël fait sa tournée. Il sera temps en rentrant de mettre la bûche dans la cheminée… une autre tradition. PCB

16 décembre 2020

Les traditions de Noël à Issy - La dinde de la reine Margot

 "Fêtons Noël comme il viendra, et ne ronchonnons pas. L'essentiel est de le fêter… ", écrivait Colette dans son livre les Quatre saisons, publié à partir de 1929  : "La fête est un état d'esprit plutôt qu'une frairie". 

Christophe Colomb. © XDR
Et quoi de mieux pour fêter Noël en ces jours moroses que la traditionnelle dinde, appelée à son arrivée en Europe dans les cales des caravelles de Christophe Colomb (ci-contre) : la poule d'Inde. Il la décrit comme "une grosse poule avec des plumes comme une sorte de laine" (ci-dessous). Rappelons que le navigateur espagnol pensait avoir débarqué, en 1492, en Inde !

La dinde devient vite un mets recherché par les nobles. Marguerite de Navarre (1492-1549) en élève dans son château d'Alençon ; au cours d'un banquet organisé par Catherine de Médicis (1519-1589), 70 dindes sont servies. 

Au siècle suivant, la dinde est au menu de toutes les grandes tables… dont celle de la reine Margot,  sans aucun doute, Isséenne de 1606 à 1615. Comme elle le sera certainement d'ici quelques mois à la table gastronomique du Domaine de la Reine Margot, cet hôtel 5 étoiles installé à l'emplacement de la propriété de la reine Margot. A cette époque, on sert la dinde, farcie de pigeonneaux, de palais de bœufs ou de truffes…


Au XIXe siècle, la dinde devient le plat traditionnel de la nuit de Noël… Le marquis de Cussy (ci-dessous), préfet du palais de l'empereur Napoléon Ier, auteur de l'Art culinaire, nous donne cette recette de dinde qu'il surnomme "dinde des artistes" :

"Faites un hachis de veau, de poulet, de perdrix, si vous en avez, ajoutez-y un quart de chair à saucisses ; faites cuire dans une eau bien salée, où vous avez introduit une feuille de céleri, quinze ou vingt beaux marrons de Lyon que vous pilerez et récurez en bouillie avec votre hachis. Joignez-y un bon boudin de table, que vous hacherez avec le reste. Mettez un bouquet de persil au centre de cette farce, que vous introduirez dans le ventre de votre dinde ; rétrécissez autant que possible l'orifice intérieur, dans lequel vous fourrerez un morceau de beurre salé et poivré ; mettez votre dinde à la broche, et ne l'en retirez que lorsque jailliront de son corps, comme d'un volcan, de petits jets de fumée qui indiqueront qu'elle est cuite à point”.

Une bonne idée pour ce réveillon 2020… autorisé. Voici quelques autres possibilité d'accompagnement  : du riz sous forme de risotto à la truffe ou aux morilles, et une purée à base de courge, de panais ou de céleri. Bon souper ! PCB

12 décembre 2020

Les traditions de Noël à Issy - Saint Nicolas et le Père Noël

La Corrida d'Issy-les-Moulineaux a toujours réuni de nombreux Pères Noël… plus beaux les uns que les autres.

Saint Nicolas. © XDR

Mais d'où vient donc cette tradition ? A l'origine, le 6 décembre, jour de sa fête, c'est le bon Saint Nicolas (ci-contre) qui portait - et apporte toujours, notamment en Alsace et en Lorraine -  des cadeaux aux enfants… mais uniquement les sages ! car pour les petits désobéissants, le Père Fouettard est là pour les punir. Parmi les cadeaux, des pains d'épices et des oranges. 

Et puis, au XIXe siècle, les Américains transforment Saint Nicolas en Père Noël. Il arrive en Europe peu après avec ses traditions. Il habite le Pôle Nord, voyage en traîneau tiré par des rennes. Le soir venu, avant d'aller se coucher, les enfants, qui lui ont écrit de longues lettres, déposent leurs chaussures au pied de la cheminée ou du sapin… le Père Noël y distribuera les jouets, sortis de ses usines tenus par de gentils lutins… 

Une tradition qu'évoque, en 1862, Victor Hugo dans les Misérables : "Cosette, avec cette touchante confiance des enfants qui peut être trompée toujours sans se décourager jamais, avait mis elle aussi son sabot dans la cheminée” (ci-dessous).


Cosette, son sabot et sa poupée devant la cheminée. © F. Batet

Vous vous souvenez, Victor Hugo, le jeune homme qui venait pendant les week-ends voir sa bien aimée Adèle Foucher dans une jolie maison d'Issy, rue Auguste Gervais. C'était en 1819 !

Mais qui lui a donné au Père Noël ces drôles de vêtements et ses couleurs traditionnelles : le rouge et le blanc. Tout vient de la firme américaine Coca Cola qui, en 1931, imagine un personnage rondouillard en train de boire un soda… habillé aux couleurs de l'entreprise : le rouge et le blanc ! PCB

9 décembre 2020

Les traditions de Noël à Issy - Corrida 2020 mode d'emploi

 La traditionnelle corrida est annulée pour cause de Covid mais la Ville a organisé une corrida connectée, le première de l'histoire !

Du 1er au 24 décembre, marchez, courez à l'heure que vous souhaitez, sur l'un des 5 parcours prévus : Centre-Ville, Corentin-Celton, Bords de Seine, Le Fort,  La Ferme (carte ci-dessous).



L'inscription coûte 10 euros pour les adultes, 5 euros pour les enfants… dont 2 euros sont reversés à des Associations. De nombreux challenges sont prévus, des médailles digitales vous seront remises à la fin de l'événement. Vous saurez tout en vous inscrivant sur le site https://www.corrida-noel-issy.com/les-inscriptions/

Alors, pas une minute à perdre ! PCB

6 décembre 2020

VGE…TGV… IVG…

VGEValéry Giscard d'Estaing, président de la République de 1974 à 1981, est décédé le 2 décembre 2020 victime de la Covid, à l'âge de 94 ans. Il est enterré le 5 décembre dans son village d'Authon (Loir-et-Cher) dans la plus stricte intimité. 

Président de la modernité comme il aimait se présenter, VGE s'invite chez les Français, reçoit la télévision au coin du feu, fait du ski ou se baigne devant les caméras, joue de l'accordéon avec Yvette Horner… Et pour sa photo officielle, il choisit non pas de poser dans le bureau de l'Elysée, comme c'était la coutume, mais en extérieur sur le perron, devant un drapeau tricolore flottant au vent (ci-dessous). Sa demande au photographe : incarner une image républicaine rénovée ; il veut une photo gaie et c'est pourquoi il sourit. 


© Jacques-Henri Lartigue

Le photographe n'est autre que le célèbre Jacques-Henri Lartigue, bien connu à Issy-les-Moulineaux puisqu'il réalisa énormément de photos des débuts de l'aviation : (http://www.historim.fr/2013/10/lartigue-photographie-les-avions-issy.html)

© XDR
D'ailleurs, une station de bus, une rue et un arrêt du Tram portent son nom (ci-contre et ci-dessous).
Lartigue, malgré ses 80 ans, comprend les désirs de Giscard. Après la séance photo, il lui déclare : "Je sens qu'un souffle nouveau arrive pour la France avec vous, Monsieur le Président".



© XDR

Parmi les mesures phares du septennat de Valéry Giscard d'Estaing :

le TGV… le train à grande vitesse, dont il accélère la mise en service. En juillet 1978, le célèbre TGV orange, baptisé Patrick, commence ses tests sur le tronçon Paris-Lyon.

Mais aussi le renforcement de la construction européenne ; l'abaissement de la majorité civile à 18 ans ;  la fin de la tutelle de la télévision publique ; le divorce par consentement mutuel ; le développement des lignes téléphoniques dans tous les territoires…

Et  l'IVG… l'interruption volontaire de grossesse ; la "nouvelle" cuisine ; la transformation de la gare d'Orsay en musée, inauguré par son successeur François Mitterrand en 1986.

Il organise le premier G5 en 1975 réunissant les États-Unis, le Japon, l'Allemagne de l'Ouest, le Royaume-Uni et la France ; il est aussi le premier à se rendre en voyage dans un pays du Golfe, au Koweit début mars 1980 (ci-dessous)…

Giscard au Koweit en mars 1980, © A. Bétry

Giscard au Koweit en mars 1980, © A. Bétry

Alors que mercredi 9 décembre est décrété "journée de deuil national", comment ne pas terminer par ces paroles de VGE, pleines d'humour  :
« Au ciel, le policier est britannique, le chef cuisinier est français, l'amant est italien, le mécanicien est allemand et l'administrateur suisse. 
En enfer, le policier est allemand, le chef cuisinier anglais, l'amant est suisse, le mécanicien français et l'administrateur italien » !                                   PCB


3 décembre 2020

L'arrivée du métro à Issy en 1934 - Souvenirs, souvenirs…

La ligne 15 du métro est en cours d’aménagement dans la commune. Deux stations y sont en construction ; tandis que le prolongement de la ligne 12 est en discussion : elle permettrait de rejoindre cette future ligne automatisée. Deux Historimiens apportent leur contribution à l’histoire de cette ligne 12.

Commençons par les souvenirs d’Éliane.

«  La ligne 12 de notre métro a été complétée en 1934 (j’avais 7 ans) par deux stations : Petits-Ménages (le nom de l’hôpital) et Mairie d’Issy. 
Je ne me souviens pas quel moyen de transport nous empruntions, avec mes parents, pour “aller à Paris”. Mais, pour en revenir, je me souviens que la ligne 12 n’allant pas plus loin que la Porte de Versailles, il fallait descendre de notre wagon, monter des escaliers, suivre des couloirs et retrouver la lumière du jour et la plaque annonçant l’arrêt du tramway qui nous conduirait, enfin, à Issy.
Aussi, quand en 1934, la ligne 12 se trouva plus longue de deux stations, tous les Isséens applaudirent. Les noms donnés, à l’époque, étaient Petits-Ménages, pour la première, et tout naturellement Mairie d’Issy pour la seconde « devenant tête de ligne »… Quel honneur Au début, les rames n’allaient qu’une fois sur deux jusqu’au terminus.
Il y eut un Avant et un Après 1934 à Issy-les-Moulineaux.
Je suis certaine que tous les Isséens des jeunes générations ne peuvent pas imaginer un Issy sans son métro, et pourtant… Après la guerre, la station « Petits-Ménages » devint Corentin Celton. ». 
[Corentin Celton qui travaillait aux Petits-Ménages fut fusillé pour fait de Résistance au Mont-Valérien le 29 décembre 1943. La station de métro lui rend hommage dès la fin de la guerre].

"Un Avant 1934" (ci-dessous) : la place Voltaire en 1907, actuelle place Paul Vaillant-Couturier. Sur le parvis, pas encore de station de métro Petits-Ménages, mais les tramways venant de la porte de Versailles.


Place Voltaire en 1907. Coll. privée.

Poursuivons avec les souvenirs de Didier

Didier explique le contraste du tracé de la ligne dans Paris et le tronçon isséen. Dans Paris, le parcours est extrêmement sinueux entre certaines stations et les voyageurs un peu bousculés. La municipalité parisienne refusa à la Compagnie Nord-Sud qui construisait la ligne 12, de déplacer certaines infrastructures et les égouts, d’où ce tracé bizarre. En effet, la Ville de Paris possédait une autre compagnie métropolitaine rivale. Le décor des plaques en céramique de la ligne 12 est symbolique ; vert quand il y a une correspondance ou marron dans les autres cas. Par chance, il reste encore des décors originels pour le vérifier. Par ailleurs, Didier rappelle que les salles multi-sports de l’Agora (18 rue Aristide Briand) ont des noms de stations du métro : Convention, Vaugirard, Volontaires. Il y a aussi une salle Abbesses au 1er étage.

Il n’y a plus de lignes de tramway depuis la Porte de Versailles sauf le bref tronçon du T2 passant sous le boulevard périphérique avant d’emprunter la rue Oradour-sur-Glane.

Le tracé du métro entre Porte de Versailles et Mairie d’Issy est rectiligne, ce qui autorise certains conducteurs à donner un peu plus de vitesse à leur rame. Le bruit sourd du métro qui passe est perceptible dans les immeubles le long des rues Renan et Général Leclerc.


"Un Après 1934" (ci-dessous) : la Station Mairie d'Issy en 1940, au croisement de la rue du Général Leclerc et de l'avenue de la République.


Station Mairie d'Issy en 1940. Coll. privée.


Merci à Eliane et Didier sans lesquels il n’y aurait pas eu d’article. P. Maestracci

Pour en savoir plus : https://www.ratp.fr/plans-lignes/metro/12

http://www.historim.fr/2013/03/la-ligne-12-atteint-mairie-dissy-24.html



29 novembre 2020

Historim fête ses 10 ans !

 

" Les anniversaires ne valent que s’ils constituent 
des ponts jetés vers l’avenir. "


Juin 2020… Historim a dix ans ! Nous aurions dû fêter cela entre Historimiennes et Historimiens… mais la Covid en a décidé autrement. Ce n'est que partie remise… "les ponts sont jetés vers l'avenir", comme l'a si bien dit Jacques Chirac, avec tout plein de projets pour 2021.

En attendant, voici quelques chiffres qui montrent combien votre association a trouvé sa place - à Issy-les-Moulineaux, bien sûr, mais pas que.

Le site historim.fr depuis sa création en décembre 2010
- Nombre d'articles publiés  : 1005
- Nombre de pages vues : 680 000
- Pays visiteurs par ordre décroissant : France, Hong Kong, États-Unis, Ukraine

Conférences et visites depuis juin 2010 : plus de 100

Participation aux Journées du patrimoine de septembre : 9  depuis 2011 



Bon anniversaire Historimiennes et Historimiens… le vent et les ailes vous poussent vers l'avenir. Vous ne serez pas déçus ! 
PCB


25 novembre 2020

Issy termine son cinéma

 
Silence ça tourne !    
  


Voici le dernier article de notre mois de novembre consacré au cinéma à Issy. Cette fois-ci, direction les quartiers de la Ferme, les Épinettes (dans les Hauts d'Issy), Issy-gare… et l'île Saint-Germain.


Dans le secteur d'Issy-gare, Claire Devers choisit de tourner une scène de Max et Jérémie (1992) dans le gymnase Paul Bert, au 13 rue Paul Bert. Philippe Noiret et Christophe Lambert s'y adonnent à un entraînement intensif de boxe (ci-dessous) !

Max et Jérémie. © M. Julien

C'est sur le boulevard Garibaldi, que se déroule l'examen du permis de conduire dans Souvenirs, souvenirs d'Ariel Zeitoun (ci-dessous), de 1984.

Souvenirs, souvenirs. © M. Julien

Aux Épinettes, deux films ont été tournés : Paparazzi d'Alain Berberian, en 1998, avec Patrick Timsit et Vincent Lindon, dans le cimetière. Et Yamakasi d'Ariel Zeitoun, en 2001, dont quelques scènes se déroulent dans la ZAC Rodin.

Enfin, voici l'Île Saint-Germain, avec le pont de Billancourt, le Boulevard des îles et la place de la Résistance dans la Belle Américaine (ci-dessous).

La Belle Américaine. © M. Julien

Et, cette fois-ci un extrait de film plus une séance de tournage… pour le film Tout le monde debout (2018) de Franck Dubosc, avec Franck Dubosc et Alexandra Lamy. Ces scènes (ci-dessous) sont tournées dans l'appartement de Franck Dubosc… un triplex de l'île Saint-Germain !

Tout le monde debout. © M. Julien.
 

Tournage de Tout le monde debout. © M. Julien


Et la télévision !
On ne compte plus les téléfilms et les séries tournées à Issy-les-Moulineaux à partir des années 1990. 

Les Malheurs de Sophie (1981) de Jean-Claude Brialy avec Paprika Bommenel, Francis Mestre (Saint-Nicolas). 
L’Été 36 (1986 – Antenne 2) d’Yves Robert avec Christian Clavier, Anaïs Jeanneret, etc. 
La Femme à l’ombre (1992) de Thierry Chabert avec Marlène Jobert et Patrick Bouchitey. 
Une Femme en blanc (1997 - France 2) d’Aline Issermann avec Sandrine Bonnaire (hôpital Corentin). L’île aux mômes (1994) de Caroline Huppert avec Christophe Malavoy et Philippine Leroy-Beaulieu (maison de retraite Corentin). 
Les Mômes (2000) de Patrick Volson avec Charles Aznavour (
© M. Julien
station de métro Mairie d’Issy
). 
Un gars, une fille (2000 - M6) d’Isabelle Camus  avec Jean Dujardin et Audrey Lamy (Adriana Karambeu, secouriste à l’école Anatole France). 
Galilée ou l’amour de Dieu (2006 - FR3) de Jean-Daniel Verhaege  avec Claude Rich, Jean-Pierre Marielle et Daniel Prévost (tribunal dans la chapelle du Séminaire).
Des épisodes de la série Braco sur Canal+. 

Pour clore les téléfilms, un épisode de la série Faites des gosses de Diane Clavier et Samantha Mazeras avec Fred Testot, Jonathan Lambert et Constance Dollé pour France 2 a été tourné les 12 et 13 mars 2019 dans le parc Jean-Paul II et à l’hôpital Corentin-Celton. Et, cette année, en février, c’est le Séminaire qui a accueilli l’équipe de tournage pour Paris Police 1900 de Canal+.

L'on peut ainsi, sans aucun doute, attribuer la palme d'or des décors naturels à l'hôpital Corentin-Celton qui apparaît, comme vous avez pu vous en rendre compte, dans un grand nombre de films et de téléfilms.


Issy serait-elle devenue une ville plus télégénique que cinégénique ? Michel Julien.

C'est par ces mots que se termine notre immersion dans le 7e Art. Un grand, grand merci à notre Historimien Michel pour cet incroyable travail de recherches.

19 novembre 2020

Issy fait son cinéma en Val de Seine


 Silence, on tourne ! 



Le Quartier " Bords et Val de Seine-les Arches " a subi une transformation radicale ces dernières années. Mais la Seine et ses ponts sont toujours là  ! 


Comme on peut le voir, par exemple, dans Taxi 2 de Gérard Krawczsyk, sorti en 2000, avec Samy Naceri et Frédéric Diefenthal. On reconnaît (ci-dessous) le pont d'Issy.

Taxi 2. © M. Julien

Tout comme dans Paris brûle-t-il ? de René Clément, sorti en 1966 (ci-dessous). Le pont d'Issy s'appelait à l'origine le pont des Peupliers 

Paris brûle-t-il ? © M. Julien

Dans la Belle Américaine de Robert Dhéry, tourné en 1961, avec entre autres Robert Dhéry et Colette Brosset, c'est le quai du Président Roosevelt - en bord de Seine, toujours - et la rue Camille Desmoulins que l'on reconnaît (ci-dessous).

La Belle Américaine. © M. Julien

Autre film, autre lieu, toujours dans le même quartier. Voici la rue Rouget de l'Isle et la blanchisserie de Grenelle, filmés dans le Retour du Grand Blond, d'Yves Robert avec Pierre Richard, sorti en 1972… Une dizaine d'années plus tard, la Blanchisserie fermera ses portes. En voici un petit extrait.



Enfin, la halle Eiffel dont Historim a raconté l'histoire, se trouve au centre d'une scène tournée en 1984 dans Rive droite, rive gauche, un film de Philippe Labro, avec Gérard Depardieu et Natalie Baye (ci-dessous). 

Rive droite, rive gauche. © M. Julien

La halle Eiffel, construite en 1884, cinq ans avant la Tour parisienne, a été démontée puis remontée et fait désormais partie des nouveaux bâtiments d'Orange.

Enfin, dernier film de cette série Val de Seine, les Trois Frères de Didier Bourdon et Bernard Campan, 1995, avec les Inconnus. On le découvre rue Rouget de l'Isle, à hauteur de l'allée Eiffel dans une Chrysler Windsor (ci-dessous).  Michel Julien

Les Trois frères. © M. Julien

Pour notre prochain rendez-vous, le 25 novembre, 18 h, Michel Julien nous entraînera dans d'autres secteurs…  

13 novembre 2020

Issy fait son cinéma à Corentin-Celton

Silence, ça tourne ! 


 Continuons notre périple cinématographique dans le secteur de Corentin-Celton. Trois lieux furent notamment choisis pour le tournage d'un certain nombre de films, à commencer par l'hôpital, suivi de la Manufacture des tabacs, et, enfin, le Boulevard Voltaire.


L'hôpital Corentin-Celton dénombre beaucoup de demandes de tournage : pas moins de 8 films, dont le plus ancien est Gibier de Potence, de Roger Richebé, tourné en 1951 avec Arletty, Georges Marchal et Nicole Courcel. La scène (ci-dessous) se passe devant l'entrée principale de l'hôpital.

Gibier de potence. © M. Julien

Puis les films se succèdent : La Banquière (1980) de Francis Girod avec Romy Schneider, près de la chapelle, Autour de Minuit (1986) de Bertrand Tavernier avec François Cluzet (ci-dessous).  

Autour de minuit. © M. Julien

 IP5 (1991) de Jean-Jacques Beineix avec Yves Montand, dont c'était le dernier rôle. Métisse (1993) de et avec Mathieu Kassovitz et Vincent Cassel.


Le Jaguar. © M. Julien


Sans oublier Le Jaguar (1996) de Francis Weber  (ci-contre) avec Patrick Bruel - qui sort un nouvel album live en décembre - et Jean Reno ; 

et Alliance cherche doigt (1997) de Jean-Pierre Mocky avec Guillaume Depardieu et François Morel (ci-dessous).


Alliance cherche doigt. © M. Julien

Les années 2000 ne sont pas en reste avec, toujours l'hôpital comme décor.
Il était une fois, une fois (2012) de Christian Merret-Palmair, avec Xavier François Demaison (ci-dessous)
Vive la France (2013) de - et avec - Michael Youn et  José Garcia (en bas)
Telle mère, telle fille (2017), de Noémie Saglio avec Juliette Binoche, Lambert Wilson…

Il était une fois, une fois. © M. Julien
 
Vive la France. © M. Julien

Sans oublier L’Ex de ma vie (2014) de Dorothée Sebbagh avec Géraldine Nakache avec la chapelle Saint-Sauveur, en fond (ci-dessous).

l'Ex de ma vie. © M. Julien

La Manufacture des Tabacs, rue Ernest Renan, que les Historimiens ont pu visiter il y a quelques années, sert aussi de décor dans le Prof (1999) d'Alexandre Jardin avec Jean-Hugues Anglade et Yvan Attal, La guerre des polices (1979) de Robin Davis avec Marlène Jobert et Claude Rich (ci-dessous).

La guerre des polices. © M. Julien

Quant à Chiens perdus sans collier (1955) de Jean Delannoy avec Jean Gabin, la Manufacture devient l'extérieur du palais de justice (ci-dessous).

Chiens perdus sans collier. © M. Julien

Boulevard Voltaire. C'est notre dernier arrêt dans le quartier Corentin-Celton avec le Bal des casse-pieds (1992) d'Yves Robert avec Jacques Villeret,  Jean Rochefort, (ci-dessous- qui nous a quitté en 2017 - et Miou-Miou.

Le bal des casse-pieds. © M. Julien

Alors, en ces jours de confinement, n'hésitez pas à regarder tous ces films en streaming, en VOD, sur Netflix et sur les chaînes cinéma de la télé. Vous avez le temps !     Michel Julien

Prochain rendez-vous le 19 novembre, 18 h, pour une balade en Val de Seine.