30 décembre 2021

Historim fête ses onze ans

C'est avec un an de retard qu'Historim a fêté ses 10 ans… donc 10+1 = 11. C'est bien cela, nous avons fêté nos 11 ans au restaurant My Green Liban (ci-dessous), chez Rose, une Historimienne fidèle, et chef cuisinière de talent. 

L'entrée du restaurant. © PCB

Comme le nom du restaurant l'indique, nous avons pu découvrir, pour certains, redécouvrir, pour d'autres la cuisine libanaise (ci-dessous) avec ses taboulés, ses beignets, ses houmos, ses mini-brochettes à la viande ou au poulet… et ses desserts plus délicieux les uns que les autres.

Le buffet. © Rose

Nous étions trente-cinq Historimiennes et Historimiens en ce samedi 4 décembre 2021, masqués et vaccinés comme il se doit, à profiter de ce déjeuner convivial qui s'est terminé par une petite démonstration de danse sur une musique libanaise, à laquelle se sont joints un certain nombre de convives (ci-dessous).

Pour ceux qui n'ont pu venir, ce petit aperçu en photos et vidéos de nos agapes. Merci à tous et rendez-vous… dans 10 ans !!!! Non, on fera la fête bien plus tôt. 
En attendant de nous revoir, demain c'est le 31 décembre. Alors, bonnes fêtes de fin d'année. PCB

4 décembre 2021 - Historim fête ses 11 ans au Green Liban. © Béatrice Nicolas


26 décembre 2021

Antoine Paillard, aviateur de la Première Guerre mondiale

Et maintenant, place à une biographie d'Antoine Paillard, dictée par Raymond Rossignolami d'Antoine Paillard et ancien pilote de l’escadrille 132, à sa femme HuberteAntoine et Raymond, du même âge, étaient devenus amis à Segré (Maine-et-Loire). Le manuscrit d’Huberte, qui date de mai 1970 fut repris, vérifié et mis en forme en 2021 par leur fils Hubert, lui-même ancien pilote de l’Aéronavale. Le texte tapé et imprimé est destiné aux deux familles ainsi qu’à leurs amis et connaissances.

©XDR/Gallica BNF
Antoine Paillard (ci-contre), "7 palmes, 3 médailles, Médaille militaire et Légion d'honneur", s’engage en avril 1915 dans l’armée. 
D’abord mécanicien, puis élève-pilote, il obtient son brevet en 1916 sur un Blériot. Il est alors affecté à une escadrille de Voisin-Canon (la VC 111) pour effectuer des raids nocturnes. Il vole sur des avions Sopwith disposant d’une large autonomie et transportant 100 kg de bombes. Il bombarde par exemple la gare de Lumes près de Mézières (Charleville-Mézières) dans les Ardennes.

Dans la nuit du 6 au 7 juillet 1917, il fait partie d’une escadrille de quatre avions qui doit aller bombarder (10 bombes par avion) les usines Krupp à Essen dans la Ruhr allemande. Alfred Krupp a créé une entreprise qui fabrique de redoutables canons en acier dès 1846. La cible est à largement plus de 350 km, ce qui suppose un vol de 750 km. Le réservoir contient 270 litres de carburant et n’autorise qu’un quart d’heure de retard sur l’objectif pour assurer le vol de retour. 
«  Je passe la vallée de la Ruhr et, enfin voici mon but là dans la partie ouest d’Essen… les usines Krupp… Je suis maintenant à 1200 mètres de hauteur, presque à la verticale, je fais fonctionner les six manettes des lance-bombes. » Au retour, il doit atterrir en catastrophe aux Pays-Bas, ce qui lui vaut un camp d’internement dont on l’aide à s’échapper. Quatrième aviateur français à avoir bombardé Essen, il reçoit la Médaille militaire et la Croix de guerre avec palme.

Antoine Paillard devant son avion. © XDR
En 1918, Antoine Paillard est affecté au GB 4 (Groupe de Bombardement), escadrille de bombardiers à Luxeuil (Haute-Saône). Il se lie avec le mitrailleur René Hincelin ; tous deux forment une équipe soudée et efficace qui s’entraîne sur les nouveaux Breguet. avant de harceler l’ennemi en mai, tant pour bombarder les troupes allemandes au sol, que pour combattre des Albatros puis des Fokker. « Les semaines se suivent cet été 1918, apportant chaque jour leur somme rude de missions et de danger, vols d’essai, bombardements, combats, mitraillages dans des circonstances atmosphériques détestables. »
Le 14 septembre, est lancée une offensive contre la gare de Conflans à l’intérieur des lignes allemandes « 192 bombes en même temps, s’abattent dans un sifflement terrifiant… chaque avion (au retour) ayant à ses trousses 4 ou 5 avions (Fokker) ennemis", raconte René Hincelin.

Le 1er octobre 1918,  Antoine Paillard a la permission de prendre son avion pour aller à Paris en atterrissant sur le Champ de manœuvres d’Issy-les-Moulineaux. « Il faut un Paillard pour s’y poser, commente René Hincelin, et une audace incroyable pour en repartir tellement le terrain est exigu, entouré d’immeubles et d’usines que surmontent de hautes cheminées… Mais tout près, il y a la porte de Versailles et le métro, ajoute-t-il ». De retour à la base le même soir, Paillard et Hincelin font un bombardement nocturne sans autorisation. Cela leur vaut une mise aux arrêts avec ceux qui les ont aidés.

Après la guerre, Antoine Paillard devient pilote de ligne chez Farman puis pilote d’essai sur la ligne Paris-Saïgon. Le 30 mars 1931, à bord d’un Bernard 80, il bat le record du monde en circuit fermé (8 960 km en 59 h 13 minutes) avec son copilote, Jean Mermoz ! Il meurt quelques mois plus tard des suites d’une opération chirurgicale. Raymond Rossignol assiste à la cérémonie religieuse. « Moi, inconnu dans cette foule, de tout mon cœur, je pleurais un ami. » P. Maestracci

Un grand merci aux enfants de Raymond Rossignol pour partager ce texte magnifique consacré à un héros de l’aviation, venu juste une journée dans la commune isséenne lors d’une permission.


23 décembre 2021

"J'ai pris l'avion" pour Noël

C'est Noël… avec des rêves pleins la tête.  
Alors, voici cette petite vidéo chantée, "J'ai pris l'avion", qui ravira les enfants… surtout lorsque l'on sait qu'Issy-les-Moulineaux fut le berceau de l'aviation… 
Mais il est aussi question de train : or le premier train électrique de France, c'était à Issy en 1900 ! Et de voiture : souvenez-vous, la première automobile Voisin sort des usines d'Issy en 1919 ! Et de marche à pied : la traditionnelle corrida de Noël, inaugurée en 1982, a, malheureusement, dû être annulée cette année encore. Allez, ça ira mieux demain… Joyeux Noël à tous ! PCB

https://www.youtube.com/watch?v=Q0MKAmOpWo0

J'ai pris l'avion

19 décembre 2021

Les peintres et les Hauts-de-Seine

Ça y est… ce sont les vacances de Noël ! Nous allons pendant cette période festive vous faire rêver, en vous présentant des chansons, une vidéo de notre fête d'anniversaire, et quelques livres qui évoquent, d'une façon ou d'une autre, la ville d'Issy-les-Moulineaux ! 



À commencer par ce superbe ouvrage, édité en 1990 chez Sogemo, (que l'on peut encore trouver d'occasion), intitulé Les peintres et les Hauts-de-Seine (ci-contre). 
Issy y est représentée sur les toiles de sept artistes, que vous pouvez découvrir ci-dessous, à savoir Prosper Galerne, Jean-Constant Pape, Charles Camoin, Maximilien Luce, Jean-Raoul Chaurand-Naurac, Georges-Marcel Burgun et Henri Matisse. 

Des toiles que certains d'entre vous ont pu admirer en février 2016, lors d'une exposition au Musée français de la Carte à jouer, intitulée Paysages, la belle boucle de la Seine -1800-1930 (http://www.historim.fr/2016/01/ils-ont-peint-la-seine.html).

Dans le parc d’Issy, de Prosper Galerne (1836- 1922),

une huile sur toile (ci-dessous) du musée de l’Ile-de-France à Sceaux.


Dans le parc d'Issy, P. Galerne (1876). © XDR


On sait peu de choses de ce peintre si ce n'est qu'il est né dans le Loiret, à Patay, qu'il est mort à La Ferté-Alais où il a vécu une partie de sa vie. Ses tableaux représentent souvent des paysages de rivières, des villages au bord de l'eau et des activités fluviales.  

 

La Seine à Issy-les-Moulineaux, de Jean-Constant Pape (1865-1920)

une huile sur toile (ci-dessous) à l’Hôtel de Ville d'Issy.


La Seine à Issy, J.-C. Pape (1907). © XDR


Il est né à Meudon, il est mort à Clamart. Non seulement peintre de talent mais aussi restaurateur de tableaux réputé le Louvre a souvent fait appel à lui. Les mairies de Clamart et de Vanves se sont offerts ses dons de décorateur pour des fresques. Celle d'Issy possède deux toiles : la Seine à Issy (1907) et Vieilles carrières d'Issy (1905).

 

Le pont à Issy-les-Moulineaux, de Charles Camoin (1879-1965),

une huile sur toile (ci-dessous). Collection privée.


Le Pont à Issy-les-Moulineaux, Ch. Camoin (1910). © XDR

A partir de 1905, il participe avec Matisse, Manguin, Marques, Derain et Vlaminck à la salle VII du Salon d'automne, berceau du fauvisme, courant auquel se rattache dorénavant sa peinture. Proche ami de Matisse, il vient souvent lui rendre visite dans son atelier isséen. C'est ainsi qu'il aura l'idée de faire ce tableau.

Le pont d’Issy-les-Moulineaux, de Maximilien Luce (1858-1941),

une huile sur toile (ci-dessous) du musée Maximilien Luce à Mantes-la-Jolie.


Le pont d'Issy-les-Moulineaux, M. Luce (1910). ©XDR


Anarchiste idéaliste, ami des pauvres, fidèle à son milieu d’origine, tel est Maximilien Luce. La ville de Mantes a consacré un musée à son œuvre. Lors de l’exposition L’Année terrible au musée de la Carte à jouer qui s’est terminée le 15 août 2021, quatre toiles de cet artiste étaient accrochées aux cimaises. La Commune l’avait marqué. Une allée de l’île Saint-Germain lui est dédiée.


Chantier du métro à Issy-les-Moulineaux, de Maximilien Luce (1858-1941),

Une huile sur toile (ci-dessous) du musée Maximilien Luce à Mantes-la-Jolie.


Chantier du métro à Issy-les-Moulineaux (1905). © XDR


La légende de ce tableau prête à confusion. En 1905, le métro s’arrêtait à la Porte de Versailles. Ce que l’on voit, c’est l’amorce du tunnel qui va servir de voies de garage, celles-ci se situeront à la limite de Paris et empièteront sur Issy. En 1934, le métro sera prolongé jusqu’à la mairie d'Issy.


Lecture au jardin, de Jean-Raoul Chaurand-Naurac (1878-1948),

une huile sur toile (ci-dessous). Collection baron Gérard Chaurand.


Lecture au jardin, J.-R. Chaurand-Naurac (1919). © XDR


Peintre, illustrateur, affichiste, il naît à Lyon, meurt à Paris. Cet artiste indépendant n’appartient à aucune école. En 1913, il s’installe à Issy-les-Moulineaux dans une villa proche de celle de Matisse. 

 

L’atelier du peintre Henri Matisse à Issy, de Georges-Marcel Burgun (1874-1964), une huile sur toile (ci-dessous) au musée de la Carte à jouer, Issy.


L'atelier du peintre Henri Matisse à Issy,  
G.-M. Burgun (1918) © XDR

Peintre, il s’installe à Issy en 1910, dans une propriété proche de celle d'Henri Matisse avec lequel se nouera une longue amitié. Une rue d'Issy, dans le quartier des Hauts d'Issy, porte son nom. 

 

L’atelier rose, d’Henri Matisse (1869-1954),

une huile sur toile (ci-dessous) du musée Pouchkine de Moscou.


L'atelier rose, H. Matisse (1918). © XDR


L’on ne présente plus Henri Matisse, chef de file de la peinture française moderne, qui vécut plusieurs années à Issy-les-Moulineaux. Sa mémoire est honorée par une allée de la ZAC Rodin et le collège de la rue Ernest-Renan. 


Ainsi se termine cette première escapade livresque, tout en peintures. M. Julien.


15 décembre 2021

Jacques de Lesseps vole de nuit - 16 décembre 1909

Jacques de Lesseps © XDR

Lesseps… un nom bien connu alors, mais pas encore dans le milieu de l'aviation. Le père de Jacques n'est autre que Ferdinand de Lesseps, l'homme du canal de Suez, percé entre 1859 et 1869, en Égypte.

Jacques (ci-contre) naît à Paris en 1883. Très tôt, l'aviation l'attire. Alors, il fait tout pour obtenir son brevet de pilote, comme cette sortie nocturne au-dessus d'Issy-les-Moulineaux le jeudi 16 décembre 1909. Hasard du calendrier, le 16 décembre 2021 tombe aussi un jeudi ! 
Décollant à bord d'un monoplan Blériot (ci-dessous) en fin d'après-midi, il ne se pose qu'une heure et demie plus tard, alors que la nuit est tombée. Un exploit — il est le premier homme à voler et atterrir de nuit — ce qui lui permet d'obtenir son brevet de pilote.

Jacques à bord d'un monoplan Blériot, 1909. ©XDR

Il ne s'arrête pas là : il traverse la Manche en 1910, survole le Canada la même année… puis collectionne les victoires pendant la Première guerre mondiale, effectuant plus de 90 missions de bombardement contre les troupes allemandes - ce qui lui vaudra la croix de guerre.

La paix revenue, Jacques de Lesseps quitte la France pour le Canada et s'installe à Montréal. Il devient un grand spécialiste de la photographie aérienne. C'est au cours d'une de ses expéditions au-dessus du Saint-Laurent, en octobre 1927, un jour de grand brouillard, qu'il perd la vie, avec son mécanicien. Il est inhumé à Gaspé ; une stèle est élevée en 1932 à sa mémoire (ci-dessous).

La stèle commémorative de Gaspé, au Canada. © XDR

Un bien long parcours depuis Issy-les-Moulineaux…  PCB

10 décembre 2021

Les Tarots enluminés- exposition au Musée français de la carte à jouer, Issy

Attention ! À partir du 15 décembre 2021 - et jusqu'au 13 mars 2022, le Musée français de la carte à jouer vous entraîne dans le monde mystérieux des tarots de la Renaissance italienne.


Objets de divinisation, de jeu ou marques de richesse, ce sont plus de 70 cartes de tarot, venues du monde entier (New York, Varsovie, la Sicile, Paris), qui seront exposées à Issy. Elles sont exceptionnelles par leurs couleurs, leurs prouesses artistiques… Ces tarots enluminés du XVe siècle ont des fonds d'or estampés sur la face, comme on peut le voir ici. Ils sortent des ateliers de Milan, de Ferrare ou de Florence. 

Alors n'hésitez pas. Munis de votre pass-sanitaire et de votre masque, allez admirer ces petites merveilles que sont, par exemple, la carte du Chariot, le Cavalier de deniers ou le Valet d'épée… Profitez-en pendant les vacances de Noël qui commencent le 18 décembre ! PCB

La carte du Chariot. Coll. Musée français
de la carte à jouer.

Le Cavalier de deniers. Coll. Musée
national de Varsovie.

Le Valet d'épée, Tarot dit de Charles VI.
Coll. Bibliothèque nationale de Paris.

6 décembre 2021

Astra, dirigeable dans le ciel d'Issy - record du 6 décembre 1911

C'était il y a tout juste 110 ans ! Le mercredi 6 décembre 1911, à l'heure du déjeuner, le dirigeable militaire "Adjudant-Réau" effectuait un aller-retour Issy-Paris, via Versailles, Saint-Cyr et Billancourt à une altitude de 2 150 mètres… un nouveau record depuis son lancement le 8 septembre 1911 !

Construit par la Société Astra des Constructions aéronautiques implantée à Issy, ce dirigeable est imposant par sa taille (ci-dessous) : 86,78 mètres de longueur, 14 mètres de diamètre, 8 950 mètres cubes, et une nacelle de 43 mètres. Il est équipé de deux moteurs de 125 chevaux, et de trois hélices. Il peut transporter deux tonnes de matériels. 

Le dirigeable "Adjudant-Réau". © Gallica.

A son bord ce 6 décembre, André Roussel, le pilote, Pierre Cohen, aide-pilote, le lieutenant du génie Caussin, l'adjudant mécanicien Legros et les mécaniciens Antoine et Chéron.

Quelques mois plus tard, en mai 1912, son concurrent "le Clément-Bayard", sorti des usines Clément Bayard, installées également sur le champ de manœuvres d'Issy-les-Moulineaux, améliorera le record, jusqu'à atteindre 2 900 mètres d'altitude.

Ces deux sociétés Astra et Clément-Bayard possédaient chacune un hangar à dirigeables installé sur le champ de manœuvres, comme on peut le voir sur cette photo (ci-dessous). Et, juste à côté (entouré en rouge), l'indispensable usine à gaz Hugon et Cie, installée depuis 1863, à Issy… nécessaire, bien entendu, pour gonfler les ballons des dirigeables. Juste avant la Première Guerre mondiale, sur cet emplacement, est construite une puissante centrale électrique destinée à produire de l'électricité pour une grande partie de la capitale, la CPDE, la Compagnie Parisienne de Distribution de l'Électricité.                                          PCB  

Les deux hangars à dirigeables et au fond l'usine à gaz Hugon. © XDR

 
Pour en savoir plus sur les dirigeables militaires à Issy : http://www.historim.fr/search?q=dirigeable

2 décembre 2021

Marché de Noël et autres festivités de décembre

En ces tout premiers jours de décembre, Issy-les-Moulineaux se prépare à faire la fête. Au programme : le marché de Noël le 11 et le 12 décembre, et la traditionnelle corrida de Noël le 12 décembre.

Saint Nicolas. © XDR
Mais d'où vient cette tradition des marchés de Noël ? Elle remonte au XVe siècle. En effet, en Allemagne, à cette époque-là, on organisait "les marchés de la Saint Nicolas". Le premier document relatant cette manifestation date de 1434 et mentionne un marché à Dresde
Et qui est donc saint Nicolas (ci-contre), que l'on fête notamment dans l'Est de la France, le 6 décembre
Il s'agit de l'évêque, Nicolas de Myre, qui vivait au IVe siècle dans le sud de l'actuelle Turquie. Après sa mort, le 6 décembre 343, de nombreux miracles lui sont attribués, touchant notamment des enfants ; d'où le fait, qu'au fil des siècles, il devint le saint patron des enfants et des écoliers… sages !

Ces marchés s'implantent très vite en Alsace (avec un changement de nom) puisque l'on évoque, dès 1570, un "marché de l'enfant Jésus" à Strasbourg ! On y trouve déjà le fameux pain d'épices, un mélange de farine de froment et de miel, parfumé de plantes aromatiques, une recette rapportée de Terre sainte par les croisés. 
Dans les années 1990, ce rendez-vous annuel, le "marché de Noël" (le nom est encore différent), gagne toutes les communes de France, avec leurs stands nombreux et divers et la présence souvent du Père Noël.

Issy-les-Moulineaux, le week-end du 11-12 décembre 2021 va être chargé.


- Le Marché de Noël se tiendra le samedi 11 et le dimanche 12 décembre.  Avec un arrêt incontournable le 11 après-midi (de 14 h à 17 h), à l'Office du Tourisme, sur l'Esplanade de l'Hôtel de Ville. Vous pourrez y acheter des produits locaux, comme le miel, les confitures ou la bière ; des livres pour enfants, de la collection Quelle Histoire, que deux auteurs - Marine et Patricia - dédicaceront, en particulier un Saint Nicolas… passionnant ! Vous pourrez aussi découvrir un atelier photos et le stand de l'association Écolau !

- La traditionnelle Corrida, dont vous pouvez redécouvrir l'histoire sur notre site : http://www.historim.fr/2011/12/la-corrida-de-noel-dissy.htmlse déroulera le dimanche 12 décembre, Et non, encore raté ! La corrida a été déprogrammée l'avant-veille, le plan blanc ayant été déclaré par la préfecture. Ce sera pour l'an prochain !

Alors, profitons de ce beau mois de décembre car "il y a quatre âges dans la vie de l'homme, dit-on : 1. celui où il croit au père Noël ; 2. celui où il ne croit plus au père Noël ; 3. celui où il est le père Noël ; 4. celui où il ressemble au père Noël ". PCB

28 novembre 2021

Hamid : de Renault… à L'Harisssa. Épisode 2

Hamid travaille donc dans les usines Renault sur l'île Séguin, à Boulogne-Billancourt.
La vie matérielle n'est pas facile car la quasi-totalité de sa paie part en Algérie pour aider sa mère et la fratrie. Pour gagner quelques sous, il vend des "fringues" aux Puces de Saint-Ouen et donne des cours de karaté chaque soir, dès l’âge de 19 ans. 
Du coup, il rentre tard par le train (actuelle ligne de RER) jusqu’à la gare de Versailles-Chantiers, puis il prend le bus ou parcourt les 5 kilomètres à pied jusqu'à son logement de Saint-Cyr-l'École.

"Le sport, moyen d'expression".
Pourtant, la dizaine d’années qui suit lui laisse un souvenir extraordinaire. Il pratique le karaté au COB (Club Olympique de Billancourt) géré par le Ce (Comité d’Entreprise de la Régie). L’adjectif « olympique » s’explique grâce à un champion médaillé de ce club. 
Détaché par Renault pour des projets pédagogiques, Hamid encadre des camps d’adolescents au mois d’août, des jeunes de 15 à 17 ans, filles et garçons. Grosse responsabilité car les jeunes n’ayant pu partir en juillet ont surtout traîné dans la commune. Les tentes abritent dix lits pliants. 
Il faut faire passer « un message de valeurs humaines, de respect, de responsabilité… Ce fut un moment magique de partage avec les gamins : ils aiment le discours vrai, se sentent rassurés, raconte Hamid. Pendant dix ans, ces camps selon les régions (Bretagne, Alpes, Roussillon, Corse) offrent des initiations sportives : voile, canoë, plongée etc. Une belle école de transmission. Dix ans de bonheur ! ». 
En revanche, le retour comme ouvrier en septembre était psychologiquement un choc… Au bout de plusieurs années, Hamid en tant que syndicaliste préside la Commission des Sports au Comité d’entreprise de Renault. Pour lui, « le sport est un moyen d’expression ». Il fait aménager des aires insonorisées de repos. 

Ses débuts en restauration
Un de ses élèves au karaté possède un restaurant de couscous, le JSK (Jeunesse Sportive Kabyle) à Boulogne-Billancourt. Hamid, qui cuisinait déjà pour sa famille, décide alors de travailler gratuitement le week-end pour apprendre la cuisine pendant deux ans.
Avec très peu de moyens mais avec des soutiens, il monte un restaurant à Malakoff, Le Kemia (amuse-bouches). Les travaux de rénovation sont réalisés bénévolement par une bande de copains parmi lesquels le staffeur M. Alain Petit qui travaillera ensuite à la décoration de L’Harissa. Les fournisseurs du Marché de Rungis font aussi confiance à Hamid qui évoque avec reconnaissance M. Roger Duhamel. Le restaurant de 70 couverts est complet dès le premier jour, un 1er juillet. Il y a même deux services le soir. Six personnes travaillent, la moitié en cuisine et l’autre en salle. Le restaurant est ouvert 7 jours sur 7. Dès le mois de décembre de cette année-là, tout est remboursé. 

L'intérieur de L'Harissa: du bleu et du rose… C P. Maestracci
Il ouvre ensuite un deuxième restaurant puis L’Harissa il y a trente ans à Issy-les-Moulineaux. Le restaurant actuel en a remplacé un autre, Le Saint-Nicolas dont le nom évoquait l’établissement scolaire éponyme tout proche. 
Sa très belle décoration (ci-dessus) rappelle l’art andalou et nord-africain. Les murs sont décorés de staff aux panneaux bleus (comme le ciel) et rosés comme la terre cuite, encadrés par des colonnettes blanches et des arcs marocains. Ils sont surmontés d’une frise blanche décorée de fleurs formant des arabesques. Les plafonds également en staff reprennent les formes géométriques des moucharabiehs. Ce travail de grande qualité est celui de M. Alain Petit, artisan clamartois. La base des murs est ornée de carreaux de céramique, fabriqués en Espagne, imitant une mosaïque et reprenant les trois couleurs des murs. Le restaurant fermé pendant les périodes de confinement a rouvert au printemps 2021 au grand bonheur de ses habitués.

La porte d'entrée du restaurant. © P. Maestracci
Les produits sont de qualité ; les légumes déposés en caisses le matin sont épluchés sur place et se retrouvent dès midi dans les couscous ou les tagines. Le plat préféré d’Hamid est le méchoui d’agneau cuit 7 heures accompagné d’un gratin dauphinois maison avec haricots verts et salades. 

La porte d’entrée à double vantaux (ci-dessus) est éclairée par des panneaux vitrés de forme géométrique. Sur la table, à droite, une grande photographie de rugbymen en liaison avec l’association Un Maillot pour la Vie dont Hamid est un ambassadeur. La vente de maillots de grands sportifs et des galas permettent de financer des goûters et des animations (et même un voyage à Londres lors des jeux Olympiques) pour des enfants malades dans les hôpitaux. Pour en savoir plus : www.unmaillotpourlavie.com

Hamid garde un peu de temps pour lire. Le premier livre qui l’a marqué est d’Antoine Feliciani Va au bout de tes rêves qui est, selon lui, « un testament philosophique » ; il cite aussi Où on va, Papa ? de Jean-Louis Fournier et Ce que le jour doit à la nuit de Yasmina Khadra. Hamid est aussi un grand amateur de poésie, en particulier les poèmes de Victor Hugo. 
Pour finir, Hamid est très fier de ses enfants : ses deux filles Aurélie et Mélanie et ses deux fils Mickaël et Maxime. Tous deux ont suivi les traces paternelles et travaillent dans un restaurant gastronomique isséen bien connu, La Passerelle en bord de Seine.

Hamid dans son restaurant L'Harissa. © P. Maestracci
Mes remerciements chaleureux à Hamid pour son témoignage alors que son temps est si comptéSa conclusion résonne magnifiquement : « Il faut être acteur de sa vie, tenir ses engagements ». Alors, poussez la porte d'entrée à double vantaux… vous apprécierez ! P. Maestracci

25 novembre 2021

Hamid : de Renault… à L'Harisssa. Épisode 1

L’Harissa, situé au 21 rue du Général-Leclerc (ci-dessous), est un restaurant de spécialités d'Afrique du Nord. Il occupe le rez-de-chaussée d’un petit hôtel de deux étages, qui devrait être démoli. Le nom du restaurant évoque irrésistiblement un condiment à base de piment vert, d’huile d’olive et de paprika. Mais ceux qui pensent que c’est une variante de tomato ketchup comprennent rapidement leur erreur ! L’harissa est un condiment originaire de Tunisie.

L'Harissa, 21 rue du Général-Leclerc, Issy. © P. Maestracci

Le maître des lieux s'appelle Hamid (ci-dessous). 
Sa vie ne fut pas facile mais il a su surmonter de nombreuses difficultés sans perdre son humanisme ni son humour. Retour sur ce long parcours. 
Sa famille est originaire de Kabylie. La fratrie compte sept enfants, cinq garçons et deux filles. Pour les nourrir, le père travaille comme ouvrier aux usines Renault à Boulogne-Billancourt mais meurt brutalement en 1956. Alors, la vie d'Hamid, jeune berger dans son pays natal, change radicalement. Il a 13 ans et grâce à Abdellah, son frère aîné, le voilà en France. Les conditions de vie sont rudes. 

De la Kabylie à la France
Hamid, derrière son bar. © P. Maestracci
Hamid partage une chambre avec ses deux frères, place Marcel-Sembat à Boulogne-Billancourt, dans un hôtel meublé appartenant à des blanchisseurs. Le chauffage est assuré par un poêle à charbon. Les lits sont dépliés chaque soir. Un robinet et les toilettes sont à l’extérieur. Un ticket permet une seule douche par semaine. Hamid fréquente quelque temps l’école de la rue Thiers, à Boulogne-Billancourt. Son institutrice, Mlle Labat, le prend dans son bureau pour le faire travailler et rattraper le temps perdu. Un autre élève, Xavier, partage son sandwich avec Hamid, lui qui n’a presque rien à manger. La maman de Xavier, Georgette, lui fournit ensuite de la nourriture, lui achète des souliers, des tickets de cinéma avec même la pièce pour l’ouvreuse. 

Son frère aîné le met en garde : « Tu es un ambassadeur des Kabyles… Respecte cette terre d’asile qui nous a reçus pour nous donner un travail et surtout un accès à la connaissance qui est la Liberté. » En 1968, la fratrie déménage à Saint-Cyr-l’École dans un appartement avec une vraie salle de bains. Le frère aîné en profite pour faire venir sa propre famille. Hamid commence à suivre des cours de karaté dans sa nouvelle commune de résidence, tout en poursuivant sa formation professionnelle.

Aux usines Renault
Il obtient ainsi son CAP d’ajusteur à 18 ans. La même année, il passe son permis de conduire ainsi qu’un diplôme d’enseignement du karaté. Il commence à travailler comme ajusteur-outilleur à la Régie Renault. Le transport se fait par car : départ de Saint-Cyr à 5 h 30 ; arrivée à l’usine à 7 h 15. 
Il rejoint son poste sur l’île Seguin (ci-dessous). Le travail cesse à 18 heures. Les jours de travail vont du lundi au vendredi avec un samedi sur deux, 45 heures par semaine. 

Renault sur l'île Seguin, Boulogne-Billancort. © XDR

Hamid affirme que Renault c’était : « une belle école de la ponctualité, du respect du travail bien fait et de l’engagement ». il y avait 40 000 ouvriers dans les usines (dont un quart sur l’île Seguin) pour construire les 4 L Renault dont 1 000 exemplaires sortaient des usines chaque jour. P. Maestracci

A suivre… le 29 novembre, 18 h.
 

20 novembre 2021

Issy : des cahiers de doléances de 1789 au Budget participatif de 2021

 " Écouter, dialoguer, échanger, participer, informer, agir"… 

La ville d'Issy-les-Moulineaux l'a bien compris en instituant le CESEL (Conseil économique social et environnemental local) et le budget participatif, le tout géré par les conseils de quartiers, permettant à chacun de ceux qui résident ou qui travaillent à Issy de proposer des idées, puis de voter. 
Les idées doivent être déposée entre le 1er octobre et le 31 décembre 2021. Le vote aura lieu entre le 1er mars et le 30 avril 2022. Branchez vous sur https://budgetparticipatif.issy.com et vous saurez tout !

Cela ne vous rappelle rien ?

Mais si, en 1789, il est d'usage, à Issy comme ailleurs, de rédiger des cahiers de doléances : « Cahier des Plaintes, Demandes et Doléances des habitants de la Paroisse d’Issy, Banlieue de Paris fait et rédigé en l’assemblée par eux tenue en conséquence des ordres du Roi adressée à moi N as[Nicolas] Bargue, Syndic municipal de ladite Paroisse le 10 avril 1789. Et par moi convoquée au son de la cloche en la manière accoutumée en l’Église du dit lieu, le mardi 14 avril 1789, heure de midi ». On l'a déjà évoqué. Souvenez-vous :  http://www.historim.fr/2013/07/la-revolution-francaise-issy-episode-2.html

La première des revendications est celle de l’égalité fiscale et judiciaire… Et la majeure partie des articles concerne, sans surprise, la suppression ou le prélèvement direct de certains impôts et taxes.  Comme quoi, plus de 230 ans plus tard, rien n’a vraiment changé ! PCB

16 novembre 2021

Hommage au couple Isnardon

Simone et Robert Isnardon, un couple fusionnel qui travailla ensemble dans le cinéma pendant des années. Ils habitaient à Issy, rue Claude Matrat. Robert est décédé le 29 avril 1988 ; Simone cette année, le 4 mars 2021. Alors que neuf films sortent en ce mercredi 10 novembre, Historim leur rend hommage.


A moins d’être un cinéphile averti, la plupart d’entre nous ne connaissait pas Simone car son nom n’apparaissait que dans les génériques de certains films. 
Elle fut monteuse et même chef-monteuse, privilège rare, et débuta en 1949 en emboîtant le pas de son mari qui, lui, avait commencé la carrière en 1946. Ils montèrent chacun de leur côté mais, très vite, ils travaillèrent ensemble. Une collaboration qui dura trente-sept ans.


Le montage est une étape importante et obligatoire dans le déroulement d’un film. On dit qu’un mauvais film peut être rattrapé par un bon montage mais qu’un mauvais montage peut desservir un bon film. 

Durant ces longues années, ce couple fusionnel travailla à de très nombreux films de tous genres et avec de nombreux réalisateurs. On peut citer, entre autres, La Cage aux folles, L’Emmerdeur, Elle boit pas, elle fume pas, elle drague pas, mais… elle cause !, Oscar, etc. Ils finiront leur carrière sur deux dessins animés, Astérix et la Surprise de César en 1985 et Astérix chez les Bretons en 1986. 


Merci à Michel Julien pour cet hommage. Un Historimien que vous pouvez retrouver sur notre site dans la rubrique "Issy en films".

11 novembre 2021

Porte de Versailles - Fin du Hall 2 du Parc des Expositions

Les expositions ont repris porte de Versailles avec le Salon du chocolat qui se tenait du 28 octobre au 1er novembre,  le Salon du Made in France qui ouvre ses portes le 11 novembre (jusqu'au 14) avec plus de 600 exposants de tous secteurs d’activités qui fabriquent en France, et le Salon du Do it yourself (Créations et savoir-faire) du 17 au 21 novembre.
Pendant ces longs mois d'interruption dus au Covid, des travaux d'envergure ont eu lieu et le Hall 2, de bonne taille et de style Art déco avec ces deux énormes portes d’entrée (ci-dessous), a disparu. Placé en contrebas du boulevard périphérique à l’angle de l’avenue Ernest Renan et de la rue du Quatre-Septembre, il était en partie sur le territoire isséen. 

Le Hall 2, style Art Déco. © P. Maestracci

Historique

Le Parc des Expositions de la Porte de Versailles est construit lorsque l’ancienne zone non constructible disparaît avec la démolition des Fortifications de 1840 après la Grande Guerre. Dans les années suivantes, de nombreux immeubles d’habitation en briques surgissent d’ailleurs à Paris le long des boulevards des Maréchaux.

Le Parc des Expositions est agrandi lors de la construction en 1956/57 du Hall 1 entre l’avenue Renan et les rues d’Oradour sur-Glane et de la Porte d’Issy.


Plan de rénovation

Depuis quelques années, un plan de rénovation du Parc est entrepris avec démolition et reconstruction de bâtiments. Le Hall 1 a été rétréci le long de l’avenue Renan afin de laisser la place à la tour Triangle toujours en projet. De même, l’ancienne passerelle pour les visiteurs au-dessus de l’avenue a été détruite pour une autre, plus proche du boulevard périphérique. 


L'emplacement du futur hôtel. © P. Maestracci

Dans ce contexte, le Hall 2 a été démoli (ci-dessus) et sera remplacé par un hôtel dessiné par l’architecte Jean-Paul Viguier. Celui-ci a déjà œuvré dans la commune pour des immeubles de bureaux le long du quai de la Bataille de Stalingrad et pour le siège d’Orange en cours de finition au Pont d’Issy.

 P. Maestracci 

6 novembre 2021

Henri Matisse et "L'Intérieur aux aubergines" - 1911

Passons de la sculpture à la peinture…

L'Intérieur aux aubergines, Matisse, 1911. ©XDR

Cette œuvre d’Henri Matisse (1869-1954) est la première toile importante entrée dans une collection publique française, onze ans après sa réalisation. Elle fut quasiment donnée (vendue pour 2 francs symboliques !) au musée des Beaux-Arts de Grenoble où elle est toujours conservée.

L’œuvre fut peinte en 1911 — il y a donc cent dix ans — dans l’atelier de la maison isséenne de Matisse, située route de Clamart (aujourd'hui au 92, avenue du Général-de-Gaulle). Ses dimensions sont de 212 cm sur 246). À la détrempe, ce qui exclut tout repentir. Elle présente de nombreux aplats et des couleurs plutôt sombres. Les trois aubergines, qui semblent intégrées à une nature morte au centre du tableau, ont fourni le titre. 


Aubergine sur son arbre.

À propos, savez-vous que l'aubergine est originaire de l'Inde, qu'elle fut introduite en Italie avant d'être cultivée dans le sud de la France à partir du XVIIe siècle. On la récolte de mai à novembre (en fait jusqu'aux gelées), et on la cuisine à la vapeur ou frite, à la poêle ou en beignets ! Mais revenons à Matisse…



Ce tableau relativement méconnu devait être mis en valeur dans l’exposition Matisse, un roman, au Centre Georges Pompidou prévue du 22 octobre 2020 au 22 février 2021. Hélas, tout s’est arrêté une semaine après l’ouverture en raison des mesures sanitaires. Un peu moins de 24 000 visiteurs seulement ont pu en profiter au lieu des centaines de milliers prévus… Les œuvres prêtées sont retournées dans leurs musées, dans le monde entier. Et donc, quand vous irez à Grenoble, allez admirer L'Intérieur aux aubergines, au musée des Beaux-Arts.


En attendant, vous pouvez lire un article fort intéressant de Roxana Azimi (illustration de Jean-Michel Tixier) dans M Le magazine du Monde n°474, 17 octobre 2020, relire quelques articles publiés sur notre site : http://www.historim.fr/2016/03/conference-henri-matisse.html ; http://www.historim.fr/2017/09/journee-du-patrimoine-matisse-issy-un.html

… et faire un petit détour par l'avenue du Général-de-Gaulle, à Issy, pour y découvrir — de l'extérieur seulement — la maison de l'artiste (ci-dessous). P. Maestracci


La maison d'Henri Matisse, 92 av. du Général-de-Gaulle, à Issy. © P. Maestracci


5 novembre 2021

Réponse - de bien étranges torsades

Alors, vous avez trouvé où se situe ce bien étrange triplé de torsades ?

© PCB

C'est place Jacques-Henri Lartigue (ci-dessous), dans le quartier des Arches/Val de Seine, que l'on peut admirer cette œuvre d'art, tout en métal.

Les trois Nymphes de Guy Lartigue, place Jacques-Henri Lartigue. © PCB

Cette fontaine (qui ne fonctionne pas !), dénommée les trois Nymphes, fut installée sur cette place en 1998, place qui porte son nom : Lartigue, mais pas son prénom : Guy… 
Guy Lartigue (1927-2021), l'auteur de ces trois Nymphes, est un sculpteur français connu pour ses fontaines monumentales. Il est le fils de Maurice Lartigue, le frère aîné du photographe Jacques-Henri Lartigue, celui de la place. Mais, surtout, celui des débuts de l'aviation dont il fit de nombreuses photos sur le champ de manœuvres d'Issy (http://www.historim.fr/2013/10/lartigue-photographie-les-avions-issy.html)
Toute une histoire de famille ! PCB

31 octobre 2021

Jeu - de bien étranges torsades

Encore une semaine de vacances ! Alors, reprenons nos bonnes vieilles habitudes avec un petit "nez en l'air" qui vous fera peut-être découvrir de nouveaux lieux… 

© PCB

Où peut-on trouver ce triplé de torsades ; que représente-t-il ; qui en est l'auteur ? À vous de chercher !
Réponse le 5 novembre, 18 h.

30 octobre 2021

Jean-Christophe Averty… héros de la conférence du 23 octobre 2021

Daniel Grolleau-Foricheur donnait une conférence sur les débuts de la télévision couleur à Issy-les-Moulineaux et l'invention de l'art vidéo par Jean-Christophe Averty, dont il fut l'assistant réalisateur pendant cinq ans.

Daniel Grolleau-Foricheur au micro.

Un peu de technique, (ci-dessus), beaucoup d'imagination, quelques photos et des archives personnelles (ci-dessous)… pour un résultat formidable (en bas). Les spectateurs étaient aux anges ! 
Un grand merci à Daniel.  PCB

Les archives personnelles de Daniel.

L'enthousiasme du conférencier devant une photo de l'équipe Averty.