21 décembre 2024

Lumières en Seine

Pourquoi garder le silence sur une manifestation lumineuse quand l'évocation de l'aviation dans le Domaine national de Saint-Cloud est présentée à deux pas de notre cité d'Issy-les-Moulineaux ?



C'est une promenade nocturne rythmée par des tableaux, sculptures, et autres œuvres d’art illuminées pour se plonger dans la magie des fêtes.

Grand carrousel, rideaux célestes, anémones géantes, cathédrale majestueuse, ou encore jeux de flammes et fontaines, le parcours de Lumières en Seine entend bien ajouter de la couleur à nos soirées d’hiver.

Le parcours féérique Lumières en Seine revient au Domaine national de Saint-Cloud pour une quatrième édition avec des tableaux lumineux inédits, afin de clôturer l’année 2024 et lancer 2025 de la plus belles des manières.

Du 15 novembre 2024 au 12 janvier 2025, de 17h à 23 h
dernière entrée à 21h 
entrée Grille Clémenceau, Saint-Cloud, 92210
Durée du parcours : environ 1h30. 



14 décembre 2024

Jean-Jacques Arvieu, médecin isséen de renom

Jean-Jacques Arvieu est parisien d’origine et a vécu dans le quartier du Marais. Il poursuit ses études dans la capitale au lycée Charlemagne puis à la Faculté de médecine Saint-Antoine. Il a « la volonté d’être médecin [car c’est] une vocation depuis tout petit. » Il est encouragé et soutenu par sa famille. Il soutient sa thèse sur un sujet de gériatrie en 1983. Il continue à se former par des diplômes universitaires et lors de deux voyages d’études au Québec où il observe « le travail transdisciplinaire, les soins palliatifs et le dévouement de bénévoles qui, par exemple, se chargent de la popote roulante, soit des repas livrés en vélo à domicile. »



Arrivée à Issy-les-Moulineaux


Jean-Jacques Arvieu obtient un poste d’assistant en gériatrie à l’hôpital Corentin Celton. Avec deux internes, il prend en charge « les dortoirs » sur deux étages. Ce sont des « pièces boxées » séparées par une cloison d’une hauteur de 1,80 m. Chacun de ces espaces comporte un ou deux lits (120 par étage soit 240 au total) et est fermé par un rideau. Les lavabos et les toilettes sont sur le palier. C’est un secteur de « cure médicale » moins médicalisé que le secteur long séjour. Il reçoit des patients de plus de 75 ans, plus ou moins handicapés, dont certains venant de la psychiatrie.

La ville est déjà dotée à cette époque d’une coordination gérontologique avec, en particulier, le CCAS (Centre Communal d’Action Sociale) et la Croix-Rouge qui gère alors un hôpital de jour avenue Victor-Cresson ainsi qu’un service de soins à domicile. 
Jean-Jacques Arvieu au Café Français.

 

Jean-Jacques Arvieu, fut membre de groupes thématiques lors de la reconstruction de l’hôpital Corentin-Celton et participe ainsi au projet de démolition-reconstruction de l’hôpital qui date de 1863. Il se rendait sur le chantier, casque sur la tête car très intéressé par l’architecture, l’urbanisme et la construction. Les travaux ont concerné la cour d’honneur où l’on assiste à la démolition des Petits-Ménages alors que les patients de l’aile Champeau ont vue sur la cour. Cette période fut compliquée car il fallut transférer les « résidents fragiles d’un bâtiment à l’autre, les exposant ainsi à ce que l’on appelle des pathologies de transfert. « Nous dûmes rédiger et modifier des protocoles de prévention et  gérer leur état psychique (déprime, terreur, délires). Devant ces bâtiments détruits et le bruit, certains ont revécu les bombardements de la guerre. » 

 

Le docteur Arvieu est nommé praticien-hospitalier - médecin hospitalier titulaire) en 1985. Au sein du pavillon Champeau dont les chambres ont été rénovées, il a la responsabilité médicale d’une unité de soins de suite et de réadaptation. Sous l’impulsion du chef de service, il crée l’une des premières unités de « gériatrie aiguë » de l’APHP (Assistance Publique des Hôpitaux de Paris) avec neuf lits d’hospitalisation pour une durée de quelques jours. Il travaille à temps partiel et complète ses activités en tant que conseiller en gérontologie du CCAS (Centre Communal d’Action Sociale) d’Issy-les-Moulineaux durant une dizaine d’années. Il participe à la création de l’Alliance, guichet unique pour tout ce qui relève des Seniors. Il y est chargé d’évaluer les situations de maintien à domicile et d’élaborer en équipe un projet personnalisé. Le plan gérontologique municipal prévoit quelques logements adaptés aux personnes à mobilité réduite dans des résidences HLM. Un espace aménagé au rez-de-chaussée est animé par une auxiliaire de vie employée du CCAS. Elle y reçoit les résidents seniors pour des activités diverses, des repas et même l’aide aux devoirs d’enfants de l’immeuble par les résidents. Trois résidences ont ainsi vu le jour avec l’expertise des architectes de la Mairie, rue André-Chénier, rue Séverine et avenue Victor-Cresson.
Jean-Jacques Arvieu préside aussi pendant trois ans l’Association de Gérontologie d’Île-de-France ; c’est une période de recherche sur les coordinations gérontologiques. 


Panneau installé en 2021 pour le centre de vaccination
anticovid à la Halle Guillaume rue du Bateau-Lavoir

De 1992 à 2021, le docteur Arvieu est chef de service au sein du centre de gérontologie de Boulogne-Billancourt. Pendant ces décennies, l’établissement de santé est doté d’un secteur hospitalier regroupant soins de santé et réadaptation en hôpital de jour et hospitalisation de plus de 24 heures. Il y a aussi un secteur de soins de longue durée ainsi qu’une unité gérontologique d’évaluation et d’orientation. De plus, une filière pour malades Alzheimer est mise en place avec le secteur médico-social comprenant un centre de diagnostic, un EHPAD, un PASA (Pôle d’Activités et de Soins Adaptés), un accueil de jour et des sessions de formation des aidants. 

En retraite début 2021, lors de l’épidémie du COVID, il se propose comme médecin vaccinateur, deux à trois demi-journées par semaine à la Halle Guillaume. Il est « en contact direct avec une population très variée… l’ambiance entre soignants est géniale mais l’exercice est cependant assez éprouvant car il se déroule dans un climat de tension. » Puis, durant un an et demi, il exerce en qualité de médecin gériatre prescripteur au sein de l’EHPAD Lasserre à Issy-les-Moulineaux.

Depuis 2024, il assure une journée par semaine la consultation de gériatrie et de bilan-mémoire à l’hôpital Suisse, hôpital de proximité à Issy-les-Moulineaux. 
Outre ses responsabilités professionnelles, le docteur Arvieu fut, durant deux mandats, conseiller municipal délégué auprès des maires-adjoints notamment à la jeunesse, à la santé et à la culture. Il est membre du CESEL (Conseil Économique Social et Environnemental Local) et aussi élu de la Démocratie locale pour le quartier du Centre-Ville.
Il est également administrateur de l’association SPIM 92 (Soins Palliatifs d’Issy-les-Moulineaux) qui a un projet de maison de vie et de répit, en cours de réalisation, avec 19 lits d’hébergement, 8 places de jour et des cabinets médicaux. Ce projet est mené avec SOHP (Seine Ouest Habitat et Patrimoine) et avec l’EHPAD Lasserre (4, rue Séverine) à qui la gestion de cet établissement sera confiée.
 Un grand merci pour ce témoignage rare concernant l’état de santé des aînés Isséens.

Texte de P. Maestracci heureusement complété et éclairci par le docteur Arvieu qui a pris la peine de le relire soigneusement et que je remercie chaleureusement pour ce travail. 

Photographies : P. Maestracci

7 décembre 2024

Crayons, une exposition insolite





La collectionneuse Constance Fulda, "crayonnophile ? ",  a réuni
5 000 crayons depuis 1974. Elle aime dessiner.
Exposition éphémère qui s'est tenue à l'Espace Andrée Chedid jusqu'au 30 novembre dernier. 

photos Denis Hussenot


2 décembre 2024

Issy sous la Troisième République

L’auteur, E. Cortambert,  est « Bibliothécaire de la Section géographique de la Bibliothèque nationale. » Son livre correspond au programme officiel paru le 2 août 1880.
La carte figure dans le chapitre 2 consacré aux termes géographiques généraux tels que île, mer, océan, terre, etc.



Cette carte illustre le Cours complet de géographie pour lycées et collèges rédigé par E. Cortambert (Hachette, Paris, 1880).



Issy, au sud-ouest de la capitale, fait encore partie du département de la Seine créé à la Révolution française. Ce département dont les limites sur la carte sont un peu simplifiées comprend Paris et la proche banlieue, de Saint-Denis au nord à Sceaux au sud. Ces deux villes ont leur nom écrit en majuscules pour mettre en valeur les deux arrondissements hors Paris. Issy est l’une des 81 communes du département. Son terroitoire est limité au nord par une zone inconstructible devant les fortifications érigées dès 1840 sous Louis-Philippe. Il s’agit des bastions 58 à 72 encadrés par quatre portes dont le nom subsiste encore, telle la Porte d’Issy. La destruction des fortifications commence en 1919.
En 1880, Issy et les Moulineaux dont le nom n’est pas indiqué sur la carte ne sont pas encore réunis ; il faut attendre 1893.
Issy-les-Moulineaux change de département avec la loi de 1964 quand sont créés les départements de la Petite Couronne avec des indicatifs au-delà de 90 (après le Territoire de Belfort). La capitale seule correspond désormais au département de la Seine. Issy-les-Moulineaux devient l’une des 36 communes des Hauts-de-Seine, limitrophe des communes autrefois en Seine-et-Oise comme Meudon et Sèvres.
Pascale Maestracci