29 décembre 2016

Santini, Alexis - décembre 1956

Le 22 décembre 1956, il y a donc soixante ans, deux jeunes alpinistes, Jean Vincendon,  24 ans, étudiant parisien expérimenté à Fontainebleau, et François Henry, Bruxellois de 23 ans sans grande expérience, hormis les Ardennes, décident de passer Noël en altitude dans le massif du Mont Blanc. Mais ils se trouvent  bloqués par le froid et la neige. Dans la vallée de Chamonix, la nouvelle se propage mais personne ne bouge, ce genre de course en haute altitude ne se pratiquant pas l’hiver ; de plus l’itinéraire et la destination des deux garçons sont inconnus. Secrètement, ils ont préparé cette course afin qu’à leur retour, ils puissent être les premiers à avoir fait la Brenva, le but de leur expédition, en hiver ! Mais s’aventurer l’hiver en montagne, en milieu hostile, ne s’improvise pas ou, du moins, se prépare. 
Le célèbre Walter Bonatti croise la route des deux égarés, et passe une soirée avec eux. Le guide italien leur propose de suivre la trace de sa cordée, et prendre le chemin du retour. Malgré ses recommandations, les jeunes aventuriers décident de poursuivre leur expédition et braver les mauvaises conditions météo. Le temps presse. Dans la vallée, on s'organise. Des reconnaissances sont faites en hélicoptère. 

Reportage paru dans le Paris Match du 12 janvier 1957. A gauche, le commandant Santini dont le visage et les mains sont atteints de gelures. A droite, l'évacuation des deux pilotes en Alouette. Coll. Alain Bétry.

Finalement, le 31 décembre, une cordée de guides volontaires décide de rejoindre les deux naufragés pendant qu'un hélicoptère militaire Sikorsky tente de se poser près d'eux. 
Et c'est un nouveau drame. L’engin se crashe près des deux naufragés (ci-dessus). A son bord, deux pilotes dont le commandant Alexis Santini, et deux alpinistes secouristes : Honoré Bonnet et Charles Germain. Ils sont indemnes mais commotionnés. Ils sont rejoints par la cordée. Tous se trouvent, à leur tour, bloqués en altitude. Trois nuits de froid durant lesquelles la nouvelle équipe transporte les deux jeunes gens, agonisants, dans la carlingue de l’hélicoptère, à l'abri du vent, puis gagne tant bien que mal le refuge Vallot en attendant une météo meilleure. La température ambiante atteint les – 30°. 
Enfin, le 3 janvier, deux Alouette réussissent à se poser et évacuer en priorité les deux pilotes du Sikorsky ; puis les guides de Chamonix. Les corps des deux jeunes, quant à eux, seront récupérés en mars 1957.

De nombreuses personnes ont participé au péril de leurs vies, à cette tentative de sauvetage. Parmi eux :
- Louis Piraly et Jacques Petetin, pilotes de la première reconnaissance, comme observateurs.
- André Blanc et Alexis Santini, les pilotes du Sikorsky S58 crashé. Très choqué et blessé, le premier subira plusieurs mois d’hospitalisation.
- Gilbert Chappaz, Honoré Bonnet, Jean Minster, Bernard Romand, Charles Germain et Jean-Marie Novel, guides déposés par Jacques Petetin, pilote d’un second Sikorsky S55.

La carcasse du Sikorsky. Reportage René Vital/Paris Match. Coll. Alain Bétry.
Pour information, le capitaine Alexis Santini est l’oncle de notre député-maire actuel André Santini, depuis plus de trente ans. Valérie André, son épouse présente lors de ce sauvetage alpin, médecin militaire et pilote d’hélicoptère, titulaire de nombreuses "evasan" en Indochine puis en Algérie, est la première femme devenue général de l’Armée française. AB.

23 décembre 2016

Jeu - À qui appartient donc ce soulier ?

Voici le temps des vacances… Pour ceux qui restent à Issy, 
un petit nez en l'air sera le bienvenu.



Quelle jolie bottine ! mais d'où vient-elle et à qui appartient-elle ? Cherchez bien. Vous avez quelques jours avant la réponse… le 4 janvier au soir.
Passez un bon Noël ! 

20 décembre 2016

Héliport Issy-Paris : place à Volta, l'hélio électrique !

Alors que Paris et les communes limitrophes vivent au rythme des pics de pollution et de la circulation alternée, l’air de la ville d’Issy-les-Moulineaux est propice aux projets les plus en pointe, dans beaucoup de domaines.

Dernier en date : Volta, hélicoptère 100% électrique (ci-dessous), a effectué sa première démonstration en vol publique le 19 octobre 2016 sur l’héliport, en présence de la ministre de l'Environnement et de l'Energie, Ségolène Royal. Un premier pas vers une commercialisation.

Volta. La batterie électrique d'un poids de 150 kg assure une autonomie
énergétique de l'ordre de 14 minutes. © XDR/Le Parisien
La ministre Ségolène Royal a indiqué « vouloir encourager ces sauts technologiques" estimant que Volta était le "type de projet" qu'elle souhaitait soutenir, en raison notamment de sa "dimension éducative extrêmement forte ».

La ministre Ségolène Royal et le député-maire André Santini. © XDR
Le prototype a été développé par l'Ecole nationale de l'aviation civile (Enac) et Aquinea, une TPE à l'origine du projet basée à Pompertuzat (Haute-Garonne). Leur objectif est de développer un appareil biplace dédié à la formation des pilotes et au vol de loisir, puis à terme, de lui faire intégrer le trafic aérien dans des conditions d'utilisation commerciale.
Le directeur de la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) Patrick Gandil a annoncé la décision de créer à l'ENAC "une nouvelle filière de formation tournée vers les nouveaux modes de motorisation et les nouvelles énergies pour l'aviation". J.P.

16 décembre 2016

Lysiane Tellier, résistante et militaire

Pilier de la Mémoire des Hauts-de-Seine,  Lysiane Tellier nous a quitté il y a quelques jours. Retour sur cette femme d'exception.

23 avril 2011, Monument à la Déportation, Nanterre..
Lysiane Tellier porte la flamme. © A. Bétry

Lysiane Tellier se trouve engagée dans la Résistance durant la Seconde Guerre Mondiale. « J’étais très motivée [explique-t-elle] car mon père est mort à la guerre de 14-18 et n’a pu participer à la Résistance. Il est décédé des effets du gaz. Mais même s’il avait été là, j’aurais résisté avec lui. Et vous savez, quand j’ai perdu mon père, ma mère avait 25 ans et s’est retrouvée seule avec plusieurs enfants dont l’aîné n’avait pas quatre ans. Donc elle a dû se battre. J’ai toujours appris à me battre. Mais dans la légalité et le droit. Souvent, je raconte que des Allemands nous prenaient en otage pour qu’on parle. Ça, c’est très difficile pour tout le monde. C’est une situation où les gens essaient de profiter de vous à un moment où vous êtes défaillant. C’est ça qu’il faut expliquer aux jeunes : qu’ils gardent toujours leur dignité ».

« A 17 ans, je travaillais dans les postes sous la surveillance d'un officier allemand et chaque nuit, je remplissais mes missions pour la résistance. Ma plus grande peur était de ne pas arriver à l'heure au travail ce qui aurait déclenché une enquête chez ma mère. J'ai donc simulé un évanouissement pour avoir un certificat médical et un arrêt de travail. Le soir même j'étais dans les bois… »
Fin 1942, Bob, son nom de code effectue les franchissements de la ligne de démarcation dans la Vienne, vers Chausigny, afin de conduire les jeunes dans les forêts de l’Indre sous le prétexte fallacieux de fabriquer des charbons de bois. Elle contrôle et ravitaille ces groupes en vue de former le maquis.
Le 25 juillet 1944, sous le feu violent de l’ennemi, devenue sous-lieutenant, elle réussit à évacuer les blessés graves, en particulier le lieutenant commandant le maquis. Cela lui vaut une citation à l’ordre de la division avec attribution de la croix de guerre 1939-1945. Suite à la dure vie du maquis, l’état de santé du lieutenant Bob s’est dégradé. Après l’opération d’un pneumothorax, la grande Résistante passe deux ans en sanatorium.
Ces dernières années, Lysiane Tellier a créé, dans un souci de Mémoire, une nouvelle association : « Mémoires du Mont-Valérien ».

Merci Madame pour la trace laissée dans nos mémoires et pour votre leçon de patriotisme. A.B.

Texte inspiré de publications et du livre du Souvenir Français « les Relais de la Mémoire », édité chez Atlante éditions sous la direction de Frédéric Rignault.

12 décembre 2016

La mémoire des petits métiers d'Issy-les-Moulineaux en aquarelles

M. Jean-Baptiste Merlino est l’un de nos contributeurs bien connu, né à Issy et bon connaisseur de la vie Isséenne depuis l’après-guerre. Sa mémoire se double d’un beau talent de peintre, lui permettant de faire partager à tous des lieux et des moments que la photographie n’a pas immortalisés. Il en va ainsi de ces « petits métiers » dont il garde le souvenir, exercés dans les rues d’Issy (et d’ailleurs) dans une France où les commerces de proximité n’avaient pas encore laissé la place aux grandes surfaces anonymes. Les aquarelles de M. Merlino vous font partager des souvenirs d’une enfance heureuse rue de la Défense, dans le quartier des Épinettes, que l'on peut retrouver dans son livre 
Rue de la Dé (en vente au Musée français de la carte à jouer) .

Le livreur de charbon, M. Legrand
Ce monsieur à la moustache sévère impressionnait fort les enfants, dont le jeu consistait à monter sur la ridelle à l’arrière de sa charrette à cheval et à récupérer les boulets tombant dans la rue. Inutile de préciser que les galopins revenaient chez eux tout noircis après une telle équipée.



Le photographe
Il photographiait les habitants et les commerçants de la rue, à leur demande, puis développait les clichés dans sa baraque en bois rue du Plateau (devenue depuis rue d’Erevan).



Le rémouleur
Ce spécialiste de l’affûtage se déplaçait avec sa petite charrette portant la meule et s'arrêtait souvent en agitant sa clochette et en criant: « Rémouleur, rémouleur ! Repasse couteaux ! Repasse ciseaux ! ». Ses appels et le crissement de sa meule sur le métal faisaient partie des bruits typiques de l’époque. Les enfants étaient émerveillés par les étincelles jaillissant de la meule.


Le chanteur de rue
Sous statut d'artiste-camelot et toléré par la préfecture de police comme les autres « petits métiers », il animait la rue avec son orgue de barbarie. Comme il ne pouvait vendre le texte des paroles qu’il distribuait, pour des questions de droit d’auteur, il acceptait les « dons » du public, qui reprenait en chœur le refrain de la chanson. A Paris, ces artistes ont migré et chantent désormais dans les couloirs du métro !



Le vitrier
Le dos chargé de carreaux de verre de différentes tailles soigneusement fixés sur un châssis de bois, il s’annonçait par un long cri modulé : « Viiitriiier ! ». Il y avait toujours des carreaux cassés à remplacer.



Le rétameur
Avec son chalumeau à pétrole, il réparait les casseroles, plats et brocs en étain ou en fer.




Le chiffonnier, ferrailleur et peaux
C’était le récupérateur, avant les rondes des camions d’ordures ménagères. Il passait le dimanche matin pour ramasser la peau du lapin que la ménagère avait tué et dépouillé pour le repas dominical. Dans la semaine, c'était au tour des cartons, chiffons et ferrailles d’être embarqués. Il était, avant l’heure, dans la chaîne de réutilisation des déchets valorisantes.


Ainsi se termine cette magnifique rétrospective en aquarelles. Merci et bravo M. Merlino. J.P.

8 décembre 2016

Issy-les-Moulineaux, années 1930 : souvenirs d'enfance

Voici le témoignage émouvant d'une Isséenne qui se souvient de sa jeunesse, 
des jeux sur le terrain du champ de manœuvres, des usines, de son école Jules Ferry, des vieux commerces…

La rue du Capitaine Ferber en 1933
De ci de là, des champs incultes laissés à l’abandon. « Le coin bas d’Issy était laid » avec les usines aux alentours : Renault, SEV rue Guynemer, les Blanchisseries de Grenelle et Mazda rue Rouget de Lisle. La rue du Capitaine Ferber est située près du Champ de manœuvres où se sont déroulés les premiers essais de l’aviation : Santos-Dumont, Farman, le capitaine Ferber etc.
« Un Garage de France était construit à la place de l’immeuble du 88 donnant sur la place du Maréchal Juin autant que je me souvienne. Il y avait aussi un peu plus loin sur la droite un autre garage plus modeste. Je vois des champs incultes tout autour. » 

Au Champ de manœuvres, Photo 1933.  Collection personnelle.
Une construction importante y a vu le jour au numéro 17 : « La Cité des Anciens Combattants ». Les locataires pour y accéder devaient impérativement être « d’anciens poilus » de la guerre de 1914. Cette Résidence Ferber se compose de trois bâtiments disposés en U autour d’une cour. Ils ont six étages et leurs murs sont recouverts de briques jaunes et rouges. Cet ensemble pour l’époque offrait un confort très apprécié : chauffage central, eau chaude, baignoire etc, etc.
Derrière l’immeuble du fond, les enfants jouaient dans un jardin abandonné. Dans les années 1930, chaque famille laissait sur son paillasson une boîte à lait avec de l’argent sur le couvercle pour le pain et le lait. La monnaie était rendue le cas échéant par les commerçants qui gravissaient tous les étages pour satisfaire les commandes. De part et d’autre de la grande grille du portail, il y avait deux commerces : une boulangerie et une épicerie. D’autres commerces les ont remplacées de nos jours.
En 1933, nous pouvions profiter de moments de détente et aller « au Champ de manœuvres » pour organiser des jeux en famille (photo ci-dessus) : ballon, rondes etc. Des papas ingénieux avec des moyens très simples – pitons, ficelle – créaient des « cours de tennis ». Raquette à la main, nous devenions de « futurs champions ». C’était la joie que ces grandes réunions familiales au grand air. Les enfants de ces familles allaient à l’école Jules Ferry très proche.
« L’usine Bohin était sise au numéro 23, à l’angle de la rue Jean Bouin. L’usine Bohin dans l’Orne avait été délocalisée à Issy en 1930. Spécialisée dans la tréfilerie d’acier, elle fabriquait des aiguilles, des épingles avant d’élargir plus tard ses activités vers la fabrication du papier et la mercerie : dés à coudre, broderie, couture. Elle fut vendue en 1977.»

La rue Jean Bouin que nous nommions rue des Sitas vraisemblablement un garage de Sitas [camions pour ramassage des ordures] devait être construit tout au bout. « C’était la seule rue goudronnée et nous apprenions à faire du vélo et du patin à roulettes pour notre plus grand bonheur. Nos souvenirs d’enfance nous ramènent surtout aux jeux et aux plaisirs partagés avec des amis. »

École Jules Ferry. © P. Maestracci.
La rue Jules Ferry. Les classes de la maternelle Jules Ferry (photo ci-contre) étaient mixtes tandis que filles et garçons étaient séparés dans le primaire qui préparait au certificat d’études. Au premier plan à droite, se trouve l’école maternelle puis l’école primaire avec un bâtiment central et deux portes d’entrée donnant accès aux ailes latérales pour les filles et les garçons. L’ensemble de nos jours a été prolongé vers la rue Rouget de Lisle par des bâtiments contemporains et une grande cour.
Les élèves qui l’avaient réussi étaient admis à l’école Voltaire sise à Corentin Celton ; la place à ce moment portait le nom de Petits-Ménages. L’hospice du même nom accueillait des personnes âgées – aujourd’hui Hôpital Corentin Celton.« En face des écoles, il y avait des baraquements insalubres habités par des Arméniens fuyant les horreurs du génocide. Tous les enfants arméniens allaient à l’école en face évidemment. Les descendants de ces familles sont aujourd’hui pour le bien de tous, docteurs, pharmaciens, profs etc. Quelle belle leçon ! »

Le quartier de la Mairie
Face à la mairie se trouvaient de très vieilles maisons (actuellement le Centre Administratif Municipal et un supermarché). « Ces vieilles maisons étaient dépourvues de tout confort. Une habitante aurait à raconter… »
Au numéro 77 de la rue Renan (47 rue du Général Leclerc depuis l’après-guerre),  la charcuterie Tanguy très réputée pour l’excellence de ses produits : jambons, rillettes, le tout fait maison. Une épicerie s’appelait « Les trois marches » en raison de celles qu’il fallait descendre pour accéder à la boutique (photo ci-dessous). Ce nom lui fut donné après le décès de Mme Lefèvre.

Aux Trois Marches. Collection personnelle.
Le café après le porche du 77 s’appelait « Chez Paul » avec à l’arrière un accès vers la rue Prudent Jassedé donnant sur l’avenue Jean Jaurès menant à l’église Saint-Étienne. Cette rue existe toujours ; elle longe une fontaine et finit par un escalier.

Les jeunes Isséens
Le jeudi était jour de repos pour les enfants. Ils avaient la possibilité de se retrouver au sein d’un patronage laïc ou confessionnel. Le patio Saint-Thomas de Villeneuve (aujourd’hui Maison Repotel) était animé par une religieuse de Saint-Thomas de Villeneuve. La statue du saint est toujours en évidence près de l’église Saint-Étienne. Mère Saint Raymond , une religieuse très fine pédagogue, transmettait aux fillettes qui lui étaient confiées une formation très complète : catéchisme, gymnastique, danse classique, chorale, travaux manuels et cercles d’étude. Cela leur a beaucoup servi pour leur épanouissement. L’amitié règne encore très vivace auprès des membres qui aujourd’hui vivent encore. Nous profitions des promenades à travers les jardins (paraît-il ayant été créés par Le Nôtre) qui, maintenant, appartiennent à la Maison suisse de Retraite (Repotel) Une chapelle classée y est toujours présente.
Le patronage de garçons Notre-Dame Auxiliatrice des enfants, rue Jules Guesde, était animé par des prêtres de la Paroisse dont l’Abbé Legras. Il était aussi bien organisé. Les Amicales ont permis aux anciens et anciennes de se retrouver. Comme tout finit par une chanson, des couples issus de chaque patronage se sont formés, aimés et ont donné… des petits Isséens.


2 décembre 2016

Valérie Poli récompensée par l'Académie des Beaux Arts

16 novembre 2016… Valérie Poli, une artiste peintre isséenne qui expose régulièrement ses œuvres dans la commune, vient de recevoir pour un tableau le 3e prix Achille Fould-Stirbey décerné par l’Académie des Beaux-Arts dans ses locaux à Paris. 


La toile primée. Ph. familiale-François Poli.

La toile (ci-dessus) de belles dimensions (196cm sur 130) fut présentée en 2015 à l’exposition Art en Capital au Grand-Palais avec la Société des Artistes Français. Elle y fut remarquée et sélectionnée par des membres de l’Académie des Beaux-Arts. Cette année, le 3e prix Achille Fould-Stirbey fut décerné à la talentueuse artiste. Valérie Poli a une touche identifiable entre toutes mais  en constante évolution par son travail de la matière et des couleurs. La composition toujours subtile incite à plonger dans la toile et chacun d’y voir paysage, architecture personnage ou abstraction pure.
Pour en savoir plus sur Valérie, voir son témoignage :  http://www.historim.fr/search?q=Valérie+Poli


Valérie devant l'Institut.
Ph. familiale-François Poli.
L’Académie des Beaux-Arts, qui fait partie de l’Institut, fut créée en 1795 et décerne chaque année des prix à des artistes de talent. Voici Valérie Poli ce 16 novembre 2016 devant l'entrée solennelle de l'Institut de France, place de l'Institut, Paris 6e (ci-contre).
Mais qui sont les protagonistes du prix Achille Fould-Stirbey ? 

Achille Fould (1800-1867) fut, sous la Seconde République, ministre des Finances de Louis-Napoléon Bonaparte puis occupa le même poste sous le Second Empire. On lui doit un règlement sur la comptabilité publique et une réorganisation du Trésor. Il fut surtout élu membre de l’Académie des Beaux-Arts en 1857 !   

Barbou Stirbey (1799-1869) est moins connu. Prince de Valachie (en Roumanie de nos jours), il fit des études supérieures à Paris, fut ministre de l’Instruction publique dans son pays mais s’établit définitivement en France en 1853, sur ordre du Sultan lors d’une invasion russe en Valachie.  

Un grand bravo à notre artiste isséenne. P. Maestracci.

Pour en savoir plus sur l'Académie des Beaux Arts :
http://www.academie-des-beaux-arts.fr/histoire/


                                                                                

28 novembre 2016

Poincaré à l'hôpital Saint-Nicolas d'Issy-les-Moulineaux, novembre 1916

Le président Raymond Poincaré dans la cour de Saint-Nicolas d'Issy. ©Agence Rol/BNF Gallica.

Le 3 novembre 1916 - il y a tout juste cent ans - le président de la République française Raymond Poincaré (au pouvoir depuis le 18 février 1913) se rend à Issy-les-Moulineaux (ci-dessus) visiter les blessés soignés dans l'hôpital temporaire de Saint-Nicolas (ci-dessous).


Entrée de l'école, transformée en hôpital temporaire. ©XDR

L'école religieuse Saint-Nicolas accueille ses premiers élèves en 1828. Pendant le conflit de 1870, elle est transformée en hôpital. Tout comme en 1914 et en 1940 ! C'est le 21 septembre 1914 qu'elle accueille ses premiers blessés, avec une capacité de 700 lits. Elle fermera ses portes en novembre 1919.


L'un des blessés. ©Agence Rol/BNF Gallica.
La visite se poursuit. Des blessés continuent d'arriver. ©Agence Rol/BNF Gallica.
Ainsi se termine pour Historim ce mois de novembre consacré à la Grande Guerre. PCB

26 novembre 2016

Michel Merckel - L'héritage sportif de la Grande Guerre

Nous étions là, une bonne quarantaine, à assister à la conférence de Michel Merckel sur un sujet des plus surprenants : 
Comment la Grande Guerre a réussi à développer l'esprit sportif.

Et oui, dès le début de l'année 1915, le front étant bloqué, chacun des adversaires étant enterré dans les tranchées, les poilus s'ennuient comme on peut le lire dans les lettres et les carnets qui donnent de si précieux témoignages. Alors, les hommes quand ils le peuvent  jouent au foot, au rugby, montent à cheval, tirent à la corde (sport olympique à cette époque-là), nagent ou boxent.

Michel Merckel ©PCB.
Michel Merckel (ci-contre)  parle sans note, cite de nombreux exemples, montre des dizaines de photos d'époque projetées sur le mur. Une plongée dans le temps, incroyable ! Avec la participation des Britanniques, des Australiens et des Néo-Zélandais, le sport dans les tranchées devient habituel au cours des années.

1916 - l'année de Verdun mais aussi la bataille de la Somme qui débute le 1er juillet. Sous la directive de Pétain, le sport "est récupéré par l'Armée". Les rencontres se multiplient : on joue au foot avec des masques à gaz ; on interrompt la partie lorsque tombent des obus… puis on termine le match lorsque le calme revient. On organise aussi le concours de lancé de grenades ; le vainqueur atteignant les 180 mètres de longueur !

 1917 - l'année des innovations…
 - avec l'apparition du handisport : les poilus, blessés au front, prennent en main leur réadaptation et l'on assiste à la première course à pied d'éclopés (ci-dessous).

Michel Merckel montrant la photo de la course des éclopés.
©P.M.
- avec la création de la fédération féminine française de sport : les femmes à l'arrière ont acquis une certaine indépendance et s'organisent. Elles ont leur équipe de foot  et veulent dès 1920 participer aux Jeux olympiques d'Anvers. Il faudra qu'elles attendent les JO de 1928, à Amsterdam !
- avec la création de la Fédération française de football.

1918 - les Américains débarquent avec leur slogan :  "plus le corps est fort, plus l'esprit est fort". Ils arrivent avec des moyens importants : font découvrir le basket ;  entraînent leurs équipes et celles des alliés dans des foyers franco-américains : les YMCA (Young Men's Christian Association), que la France a conservés puisqu'elle en recense 23 aujourd'hui.

Partie de basket-ball entre les Français et les Américains au Stade Pershing,
Jeux interalliés, 1919. © XDR
1919 - alors que les pourparlers de paix sont engagés à Versailles, des Jeux interalliés sont organisés (ci-dessus). Les Américains construisent à cette occasion un grand stade dans le bois de Vincennes, qui porte le nom du général John Pershing, commandant en chef du corps expéditionnaire américain.

Puis Michel Merckel évoque quelques sportifs tombés au champ d'honneur… parmi les 425 qu'il a recensés dans son ouvrage : 14-18, le sport sort des tranchées (éditions le Pas d'oiseau), une liste que vous pouvez retrouver sur notre site :
www.historim.fr/2011/11/14-18-liste-des-425-champions-francais.html

Il termine en saluant le courage de tous ces poilus qui ont combattu 5 ans durant pour sauver la France.
Et en rappelant que sa force de persuasion et sa volonté ont abouti : le 21 mai 2016, le président François Hollande inaugurait au Stade de France de Saint-Denis, le Mémorial pour les sportifs français morts au combat, un monument (ci-dessous) composé de "Rubans de la Mémoire,  sculptés par l'ancien international de rugby Jean-Pierre Rives. Quelques heures plus tard se jouait la finale de la coupe de France de football.

Monument aux sportifs français morts au combat,
Stade de France. ©XDR.

Un grand merci à Michel Merckel, à la directrice de la Résidence du Parc et à nos fidèles Historimiens, organisateurs de ces conférences. PCB


24 novembre 2016

Conférence vendredi 25 novembre : les Sportifs dans la Grande Guerre

N'oubliez pas ! 

Michel Merckel vous attend nombreux 

vendredi 25 novembre 18h30

Résidence du Parc
20 rue de l'Abbé Derry
Issy-les-Moulineaux




Les Sportifs dans la Grande Guerre

21 novembre 2016

Issy-les-Moulineaux 1914-18 - base d'essai pour les grands dirigeables

Le terrain d’aviation d’Issy-les-Moulineaux est connu mondialement pour son rôle dans les débuts de l’aviation et comme ville d’accueil de trois grands constructeurs (Nieuport, Voisin et Caudron). En revanche, il est moins connu comme base de dirigeables où vont se dérouler les essais de nombreux appareils, dont les « grands croiseurs ».


Dirigeable au sol à Issy.
Les « grands croiseurs », dirigeables de reconnaissance et de bombardement de 20.000 m3, sont commandés en 1912 aux constructeurs Astra, Clément-Bayard, Lebaudy et Zodiac. Les travaux sont plus longs que prévus, trois appareils seulement seront terminés : le Tissandier construit par Lebaudy à Toul, et deux à Issy.
A Issy, il y a en effet, depuis 1908, deux hangars civils (photo ci-dessous), construits par l’entreprise Sohier : un, de 100 m sur 36, pour la Société Astra, fondée par Henry Deutsch de la Meurthe par rachat des ateliers d'Édouard Surcouf à Billancourt ; et l'autre pour Clément Bayard, de 120 m sur 20, avec une double porte roulante. Ces deux hangars, complétés par une usine à hydrogène (produit par l’action de la soude sur le ferrosilicium).et un gazomètre, se situent dans la partie ouest du terrain (carte ci-dessous). Jusqu’à la guerre, ces deux sociétés y expérimentent leurs propres dirigeables.





Premier essais -1914-1915
A la déclaration de guerre, les armées créent un « port d’attache » (PA) pour dirigeables à Issy, afin de procéder aux essais des nouveaux grands croiseurs. En octobre 1914, le capitaine Gaucher en prend le commandement avec un détachement de la 8e compagnie d'aérostation de port d'attache (CAPA), provenant de Saint-Cyr. Les 45 hommes sont casernés boulevard Victor, au « bastion 68 ». Ils sont chargés de la garde du port d'attache, ainsi que du montage, du gonflement et de la manutention des nouveaux dirigeables en essai.

Le premier Pilâtre-de-Rozier.
Des travaux sont d’abord effectués pour allonger le hangar Astra, trop court pour accueillir le futur grand croiseur Pilâtre-de-Rozier de 24.000 m3 et long de 130 m, (photo ci-dessus) doté de deux nacelles et de quatre moteurs, commandé à Astra. Fin novembre 1914, l’extension du hangar est terminée et le dirigeable commence à être monté. Ce même mois, l’effectif de la 8ème CAPA est renforcé avec l’arrivée d'un second détachement de 93 hommes, portant le total à près de 140 personnes.


En décembre, c’est au tour du hangar Clément-Bayard d’être lui aussi allongé (ci-contre). Les portes sont démontées et, début janvier 1915, les deux travées supplémentaires nécessaires au montage du grand croiseur sont terminées. Le futur Général Meusnier, de 23.000 m3 et long de 160m, est construit par Clément Bayard sur la base d’un premier grand dirigeable abandonné (CB-7).

Chez Astra, le 29 janvier 1915, le Pilâtre-de-Rozier fait sa première ascension. Mais en mars, à l’issue de plusieurs essais, des défauts sont constatés et il est dégonflé pour servir à construire deux croiseurs de seulement 14.000 m3 cette fois, l’Alsace et un nouveau Pilâtre-de-Rozier. En avril 1915, l'enveloppe (ci-dessous), la corderie et les empennages du Général Meusnier sont livrés à Issy et le montage commence sous le second hangar.

Mi-mai, l’Alsace, pouvant emporter 900 kg de projectiles à 65 km/h avec deux moteurs, est livré par Astra à Issy et mis en gonflement. Il fait un vol d’essai le 19 juin, qui se termine par un accident à l'atterrissage, le dirigeable étant drossé contre l’un des hangars. Les moteurs ne fonctionnant plus, le ballon dérive alors sur une dizaine de kilomètres et finit par atterrir près d'Antony, où il est démonté et rapatrié sur Issy par la 8e compagnie.
En juillet, des travaux d’infrastructure reprennent avec la construction d’une fosse à l’entrée du hangar Astra pour faciliter l'entrée et la sortie des dirigeables. 

Le 23 août, le second grand croiseur, le Général Meusnier, est prêt à faire sa première sortie (photo ci-dessous). Après une élévation de 20 ou 30 m, le croiseur se déforme et doit être ramené bien vite au sol. Il faut rappeler ici que, contrairement aux Zeppelin bâtis avec une structure rigide, la plupart des dirigeables français sont souples, maintenus en surpression et enveloppés par un filet. Les essais du Général Meusnier vont reprendre et se poursuivre sans autre incident jusqu’en octobre. Mais il apparaît que l’engin ne répond pas aux exigences du programme, à savoir naviguer à 2000 m, sur un rayon d'action d’au moins 300 km (soit 600 km aller et retour) et emporter au moins 800 kg d'explosifs. La décision est prise de le céder aux Russes, intéressés par ce vaisseau géant.

Le Général Meusnier.
Début septembre, les essais sont terminés pour le dirigeable Alsace. L’engin part avec son équipe d'entretien pour le PA d’Arcis-sur-Aube. Sa première mission a lieu le 13 septembre mais est interrompue suite à une panne moteur survenue au niveau des lignes. Après quatre nouvelles missions de bombardement, il tombe le 2 octobre dans les lignes adverses (photo ci-dessous), suite à un tir de barrage. Un membre d’équipage est tué et les autres sont faits prisonniers.

L'Alsace abattu le 2 octobre 1915.

A Issy, les essais se poursuivent. D’une manière générale, ces essais sont compliqués : il n’y a pas d’effet de série comme pour les avions, les moteurs V8 ou V12  (ci-dessous) sont encore peu fiables, l’eau des radiateurs gèle parfois malgré l’ajout d'alcool, les longues enveloppes se déforment, les systèmes de poulies sont fragiles et les nacelles sont souvent détériorées lors d’atterrissages brutaux, car le pilotage est complexe vu la longueur de ces vaisseaux (de 75m à plus de 100m pour les deux grands croiseurs).


Des moteurs imposants.
Le 15 novembre, un nouveau dirigeable de 10500 m3, le Lorraine (du type Fleurus), construit pour la Marine par les ateliers de Chalais-Meudon avec deux moteurs Clément-Bayard, est transféré de Saint-Cyr à Issy pour y poursuivre ses essais.
Le 14 décembre 1915, le nouveau Pilâtre-de-Rozier, réduit en volume et ne comportant plus qu’une nacelle, fait sa première ascension.


1916 - La place manque à Issy

Le Lorraine à Bizerte.
Le soir du 3 avril 1916, lors d’une sortie d’essai nocturne, le Lorraine monte à 1425 m. Le but de l'ascension est de mesurer la portée de son projecteur pour la recherche de Zeppelin. Le projecteur au sol, chargé de baliser le terrain d'Issy, se trompe dans les signaux, imitant ceux d'alerte, entraînant la mise en descente du Lorraine. Le 4 à 0h55, un atterrissage est tenté, sans succès car le vent de travers fait remonter le ballon. A 1h11, un nouvel essai échoue. Une nouvelle tentative le place à hauteur des immeubles au sud du terrain, dans lesquels le ballon finit par se prendre. L'enveloppe se déchire immobilisant le Lorraine, qui doit être dégonflé afin d'éviter tout incendie. La nacelle se trouve alors à une trentaine de mètres au-dessus du sol. Décroché, il part en réparation mais ne reviendra pas à Issy.

Le 21 mai 1916, le Pilâtre-de-Rozier quitte Issy à destination de Belfort, avant d’être détourné sur Arcis suite à des problèmes techniques. Après examen, il est décidé de le démonter et ses éléments reviennent le 20 juin par voie ferrée à Issy. La remise en état peut commencer. Il est prêt le 1er septembre et repart, cette fois pour Toul. La place libérée dans le hangar Astra permet d’assembler le dirigeable la Flandre, d’un volume de 16500 m3. Son gonflement débute le 19 octobre 1916. Tout étant prêt le 10 janvier 1917, il commence alors ses essais au sol.
En fin d’année 1916, de nombreux dirigeables ont été livrés – notamment pour la Marine - et on étudie les capacités des hangars existants en région parisienne. Le capitaine Leroy, commandant du P.A. d'Issy, rend compte au C.A.A. (commandant de l'aéronautique aux armées) du G.Q.G. que la société Astra et les établissements Clément-Bayard ont répondu négativement à la possibilité d'abriter un dirigeable supplémentaire dans leurs grands hangars. En effet, le Clément Bayard abrite déjà le Général Meusnier vendu aux Russes. Dans le hangar Astra, il y a la Flandre et deux dirigeables destinés à la Marine. Il ajoute que le P.A. est entouré d’ateliers de production d’hydrogène et de stocks d’essence qui rendraient dangereuses les manœuvres de trop nombreux engins.
Il est quand même décidé fin décembre que le PA d’Issy devra accueillir de nouveaux dirigeables Astra-Torrès, Chalais-Meudon et Zodiac pour leurs essais.

 

En mémoire du Pilâtre-de-Rozier.
Les grands changements de 1917 

L’année 1916 a fait comprendre au commandement que la concurrence des avions de bombardement, qui peuvent voler tous les jours contrairement aux dirigeables, et le développement des avions de chasse et de la défense anti-aérienne – y compris les tirs amis - condamnent peu à peu l'emploi de ces vaisseaux lents et peu maniables pour leurs missions de reconnaissance, de renseignement, de bombardement au-dessus du champ de bataille ou même de bombardement lointain.
En 1917, la décision est prise d’affecter à l'aéronautique navale de la Marine nationale les derniers dirigeables détenus par l’armée, y compris ceux en essais à Issy. La Marine va les utiliser pour la surveillance maritime, la lutte anti-sous-marine et la chasse aux mines, contrairement aux Zeppelin allemands qui vont poursuivre la mission de bombardement de nuit longue distance, notamment sur Paris et sur Londres, mais avec des pertes importantes.
Le drame du Pilâtre-de-Rozier, s’écrasant en flammes le 24 février 1917 à Voellerdingen (Bas-Rhin), confirme le diagnostic de l’état-major (plaque mémorielle ci-dessus). Son jumeau, le Général Meusnier, testé sur le front par les Russes depuis septembre 1916, est accidenté le 6 avril 1917 (photo ci-dessous). Il ne sera pas remis en état (difficultés de mise au point, performances insuffisantes).

Le Général Meusnier, accidenté, 6 avril 1917.

Malgré tout, en 1917 et 1918, de nombreux dirigeables vont effectuer leurs vols d’essai à Issy, les Astra-Torrès (AT 1 à 11) et les Chalais-Meudon (CM 1, CM 2, CM 4, Capitaine Caussin). En mars 1917, Issy accueille même un dirigeable anglais accidenté au Havre, un coastal patroller (CP4). L’enveloppe est regonflée dans le hangar Astra derrière la Flandre, avant de repartir sur la côte en mai-juin.
A partir de janvier 1918, le P.A. d’Issy, relève, de facto, de la Marine et non plus de l’Armée. Entretemps, de nombreux ports d’attache pour dirigeables ont été construits par la Marine sur la mer du Nord, la Manche et la Méditerranée. Le 1er juillet, la 8e compagnie de port d'attache est dissoute. Le personnel et le matériel forment le détachement d'Issy-les-Moulineaux d’une compagnie de dépôt. Ce détachement stationne encore au bastion 68 jusqu’au 9 juillet, date à laquelle il rejoint Saint-Cyr.

Tous mes remerciements à David Aymard, au capitaine de vaisseau (H) Robert Feuilloy, secrétaire général de l’association pour la recherche de documentation sur l'histoire de l'aéronautique navale (ARDHAN), et à Philippe Nicodème, auteur de nombreux livres et articles sur les ballons et dirigeables. J.P.


En complément
Chefs de la 8e compagnie d'aérostation de port d'attache à Issy

02.08.14 au 09.10.14 : Cne Gaucher
10.10.14 au 05.09.15 : Ltt puis Cne Simon
06.09.15 au 04.05.16 : Cne Gaucher
05.05.16 au 04.07.16 : Slt Rieu
05.07.16 au 28.07.16 : Ltt Ducasse
29.07.16 au 26.10.16 : Ltt Maurel
27.10.16 au 14.10.17 : Slt puis Ltt Legay
15.10.17 au 01.11.17 : ?
02.11.17 au 13.12.17 : Slt Sératzky
14.12.17 au 01.07.18 : Ltt Dupond