29 septembre 2012

Les photographes du 127bis

Leur nom est une référence explicite à leur adresse ainsi qu’à leur activité favorite.
Association d’amateurs passionnés et chevronnés, elle est consacrée à la création photographique avec deux règles d’airain : démarche artistique et recours à des intervenants professionnels.

Origine de l’association
Un atelier proposé par le Cube a enthousiasmé ces amateurs pendant deux ans. A la fin de cette période formatrice, les stagiaires ont décidé de prolonger l’expérience et de créer leur association ; ils maintiennent toujours un partenariat privilégie avec le Cube. Rappelons que celui-ci, créé par la commune et géré par GPSO, se trouve 20 Cours Saint-Vincent.

L'association aujourd'hui
Le nombre de membres est relativement réduit. En effet, leur objectif est de concilier sans complaisance création artistique et progression technique par un coaching personnalisé. Le niveau atteint est tel qu’il a permis à deux adhérents de passer professionnels. Le travail se fait sous la férule de trois professionnels : un coach d’une grande exigence, un spécialiste de la lumière et un autre de la post-production.
Photo exposée à l'exposition "Étrange et merveilleux".
« Les photographes du 127 bis » ont cinq expositions à leur actif : deux hors de la commune, une à la demande de la Mairie et deux en partenariat avec le Cube dont la dernière eut comme titre "Ėtrange et merveilleux”. Plus récemment, ce fut un travail pour la chorale Gom’Z associant deux photographes professionnels et deux amateurs. Ils ont créé le buzz lors d’une exposition éphémère le 13 juin dernier en présence d’André Santini. P. Maestracci


Renseignements pratiques :

Adresse : 127 bis boulevard Rodin, Issy-les-Moulineaux.

Site : 127bis.com

Président : Alain AUBOUIN
Contact : 06 78 32 20 74. et un site magnifique : 



25 septembre 2012

Les Legrand : un siècle à Issy


Yves Legrand dans la De Dion-Bouton (1925) de son grand-oncle Alexandre.
© A. Bétry
Que la fête fut belle ce samedi 22 septembre pour le centième anniversaire de la Maison Legrand !
C'est au 43 rue Ernest Renan que l'aventure isséenne de la famille débute. D'abord épicerie-confiserie de quartier, l'entreprise vivra au rythme des événements : la Grande guerre 1914-1918, la foudroyante grippe espagnole de 1917, puis la seconde Guerre mondiale. 

Livraison en postillon vers Paris. Coll. Legrand
Yves Legrand, sixième d'une famille de neuf enfants raconte avec talent et humilité dans un magnifique livre la saga de sa famille : l'époque parisienne du n°1 rue de la Banque, de son grand-père Pierre et de son père Lucien. Parallèlement celle d'Issy-les-Moulineaux, dont Yves assure aujourd'hui, au Chemin des Vignes, la continuité.

En 1974, Lucien Legrand père achète à Issy une ancienne carrière abandonnée depuis 1960 dans laquelle il élève les vins de son choix. Quand on découvre la première fois cet endroit mystérieux, une intense émotion vous envahit, puis son histoire racontée par Yves vous transporte dans un imaginaire peu ordinaire. 

Le restaurant Issy-Guinguette, au milieu des vignes, tenu
par Mathieu Legrand. © A.Bétry

Pour les membres de notre association, une visite privée y est bientôt prévue.
Si vous avez l'occasion, rendez-vous dans cet insolite univers chargé d'histoire et de recueillement propice à la réflexion. Faites au préalable l'acquisition de l'ouvrage édité à l'occasion de ce centenaire, histoire de vous mettre en bouche.

Yves Legrand est fier et heureux aujourd'hui de faire partager sa culture et sa passion. A ses côtés, ses enfants Aude, Vincent et Mathieu ont pris la trace de leur généreux et pétillant « paternel ». A.B.

23 septembre 2012

1987-2012 - le Bachaga et les Harkis

A la veille du 25 septembre, devenu Journée nationale d’hommage aux Harkis et autres membres des formations supplétives, voici deux témoignages qu'Historim a choisis.

Le 21 juin 1987, André Santini inaugure, en présence du préfet
et du général Massu (ext. gauche), à Issy-les-Moulinaux la place Bachaga Boualam. © A. Bétry

« Je ne connais qu’une patrie : la France, pour laquelle mes aïeux, mes frères et mes fils se sont dévoués jusqu’au sacrifice. Je ne connais qu’une Constitution dont le pouvoir doit être garant, celle de septembre 1958 qui a inscrit dans un vaste mouvement populaire la terre algérienne dans l’unité de la République française. Je ne connais qu’un seul honneur : celui de tenir sans défaillance la parole donnée au peuple. Paroles perdues. » Extrait de Mon pays, la France du Bachaga Boualam. Français d’origine nord africaine, il fut vice-président de l’Assemblée nationale.

Dans les rues d'Issy, en juin 1987. © A. Bétry.

« En rendant officiellement hommage aux Harkis et aux forces supplétives, chaque 25 septembre la France honore la mémoire de soldats qui sont tombés ou qui se sont battus pour elle. […] Des soldats qui ont pourtant attendu trop longtemps la reconnaissance de la Nation. De cette reconnaissance, je veux être le garant. […] A ces hommes d’honneur, à ces soldats et à leurs familles, je veux dire qu’ils ont pleinement droit, au même titre que les autres compagnons d’armes à l’hommage de la Nation et au respect de l’ensemble de nos concitoyens. » Le président Nicolas Sarkozy, 25 septembre 2011.


25 septembre 2011, dépôt de gerbe à la
stèle en hommage des harkis, à Issy-les-Moulineaux.
©. A. Bétry

Le bilan de ce qui fut appelé une opération de maintien de l’ordre, et considéré aujourd'hui comme la Guerre d’Algérie, est lourd.
En Algérie, de 1954 à 1962, les morts tués au combat ou par attentat se chiffrent à 12 954 (7 349 appelés et rappelés, 5 605 d'active). Des milliers de victimes de l'après 19 mars 1962 : plus de 150 000 supplétifs, harkis et familles, 25 000 Français d'Algérie, dont 3 500 à Oran pour la seule journée du 5 juillet 1962 et 317 soldats du contingent, capturés, désarmés puis égorgés et "portés disparus"! A.B.

19 septembre 2012

La conférence sur Lutèce

Les Romains ont pris d'assaut la tour du Musée de la carte à jouer. © A. Bétry

Il y avait foule en ce dimanche 16 septembre 2012, au Musée de la Carte à jouer, rue Auguste Gervais, pour assister à la conférence de Maurizio Silenzi, cet architecte italien venu du fin fond de la Calabre, dont on vous a tant parlé.

Maurizio Silenzi, en grande conversation. © A. Bétry
En une heure et demie, ce quinquagénaire aux cheveux grisonnants a expliqué aux Isséens ébahis que la Lutèce de nos ancêtres les Parisii devait se situer sur l’extrême pointe orientale de l’île Saint-Germain. Il cita la Guerre des Gaules de Jules César, montra des photos aériennes, expliqua la tactique des légionnaires romains et raconta la fabuleuse bataille qui se déroula entre Issy, Boulogne et la plaine de Vaugirard en - 52 av. J.-C. Et conclut en expliquant que le nom de notre commune, Issy, venait de Castrum Issiacum, comme avait été baptisée la garnison romaine, située sur les hauteurs.

La conférence de Maurizio Silenzi
dans l'atrium du Musée, plein à craquer. © A. Bétry

Le public fut bluffé, conquis par ses explications ! Après la théorie, il va falloir trouver les preuves  : va-t-on faire des fouilles au bout de l'île ? d'autres photos aériennes pour retrouver la trace éventuelle de la Lutèce gauloise ? Peut-être pourrions-nous d'ores et déjà lancer un appel à tous ceux qui ont travaillé sur le chantier du pont d'Issy et sur l'installation de la tour Dubuffet. Peut-être ont-ils vu quelque chose qui ressemblerait à une arme, une céramique ou un os… N'hésitez pas à nous contacter en laissant un commentaire.

Gaulois (de dos) contre Romains. © A. Bétry
Que la journée fut belle. Car à l'extérieur, sur le parvis ensoleillé du musée, les légionnaires romains du groupe Gladius Scutumque et les Gaulois des Enfants de Finn s'affrontaient dans des combats fraternels et racontaient leur vie quotidienne dans la Gaule de Jules César. PCB

 

16 septembre 2012

Les anges du Grand Séminaire Saint-Sulpice d'Issy-les-Moulineaux

C'est  le 17 janvier 2012 que le groupe d’anges sculptés a retrouvé sa place sur le pinacle de la Grande Chapelle du Séminaire d'Issy-les-Moulineaux. D’une hauteur de 3,30 m sur 3,80 m de large et 1,50 m de profondeur pour un poids de trois tonnes, cet ensemble en bronze a été restauré par les Fonderies de Coubertin à Saint-Rémy-les-Chevreuse. Cette œuvre d'art escortant l’élévation du monde sauvé par la Croix est une œuvre unique de l’art chrétien. Les visiteurs qui se sont pressés pendant les Journées du Patrimoine pour découvrir le Séminaire Saint-Sulpice ont pu les voir… mais de loin.

Les anges, une fois restaurés
mais pas encore remis en place. © A. Bétry
En revanche, ils ont pu admirer une chapelle totalement restaurée. Le plan de cette Grande Chapelle, construite à la fin du XIXe  siècle sur les lieux de la chapelle dite de Mollevaut (supérieur de la Solitude en 1830), a été confié à l’architecte Edouard Bérard, ancien élève du célèbre Viollet-Le-Duc. Il a imaginé une chapelle palatine à deux étages, rappelant celle du château de Versailles, tout en gardant le style représentatif de l’époque, que l’on retrouve à Notre-Dame de Fourvière, à Lyon, ou à Montmartre à Paris.

Le Séminaire et ses anges, vus des
terrasses du lycée Michelet de Vanves. © A. Bétry
La Compagnie des Prêtres de Saint-Sulpice accueille depuis l'été, dans cette chapelle restaurée et aménagée de façon fonctionnelle et moderne, lieu de lumière et de prière, des concerts et des expositions ouverts au grand public : orchestres et choeurs dans la nef, expositions artistiques et culturelles dans la crypte. La mise en place d’une sonorisation de haute qualité et la création d’un éclairage adapté en feront l’une des salles de concert très recherchées en Ile de France. A.B.

12 septembre 2012

Journées du Patrimoine à Issy

C'est à l'initiative de Jack Lang, alors ministre de la Culture, qu'est initiée cette manifestation. Il s'agit d'ouvrir un certain nombre de monuments historiques une fois par an et gratuitement au public. L'histoire à monuments ouverts est née le 23 septembre 1984. Et devient en 1991 les Journées européennes du Patrimoine. Auxquelles Taiwan décide de se joindre en 2001.
Cette année, les 15 et 16 septembre prochains, 16 000 monuments seront ouverts dans une cinquantaine de pays européens, dont 36 à Issy-les-Moulineaux ; 22 000 animations de tous genres se dérouleront dans toute l'Europe, dont 11 à Issy-les-Moulineaux. De quoi ravir les Isséens.
Historim y participe avec le concours du Musée de la carte à jouer. Alors venez nombreux nous rejoindre dimanche 16 septembre.


8 septembre 2012

Journées du Patrimoine : Lutèce, c'est à Issy (fin)

Le Forum a été un succès. Vous êtes venus nombreux sur le stand pour vous renseigner, évoquer  les souvenirs d'anciens, et, surtout, connaître le fin mot de cette histoire de Gaulois et de Romains qui se seraient battus entre Issy, Boulogne et Meudon.
Encore un peu de patience…

Rendez-vous pour les Journées du Patrimoine, le dimanche 16 septembre 15 h 30, au musée de la Carte à jouer, 16 rue Auguste Gervais, à Issy-les-Moulineaux. Notre conférencier Maurizio Silenzi (photo ci-contre) vient tout exprès de Rome pour défendre sa thèse.
Pour les plus jeunes, rendez-vous dès 11 h et jusqu'à 18 h, toujours au Musée,  avec des groupes d'animation : les uns seront les Gaulois, les autres les Romains.


Alors on se voit dimanche 16 septembre  ?



5 septembre 2012

Rendez-vous au Forum

Notez bien les jours et les horaires de cette 35e édition du Forum des Associations qui se tient au Palais des Sports Robert Charpentier

vendredi 7 septembre de 14 h à 21 h
samedi 8 septembre de 10 h à 20 h


Nous y serons… au grand complet et vous saurez [ ]presque le fin mot de l'histoire de Lutèce à Issy.

Venez nombreux.

1 septembre 2012

Lutèce c'est par Issy (suite)

Revenons au récit fait par César dans ses Commentaires sur la Guerre des Gaules.

Titus Labiénus
« Labiénus […] s’étant emparé d'environ cinquante bateaux, il les joignit bientôt ensemble, les chargea de soldats, et par l'effet de la peur que cette attaque inopinée causa aux habitants, dont une grande partie d'ailleurs avait été appelée sous les drapeaux de Camulogène, il entra dans la place [Metlosédum = Melun] sans éprouver de résistance. Il rétablit le pont que les ennemis avaient coupé les jours précédents, y fit passer l'armée, et se dirigea vers Lutèce en suivant le cours du fleuve. L'ennemi, averti de cette marche par ceux qui s'étaient enfuis de Metlosédum, fait mettre le feu à Lutèce, couper les ponts de cette ville ; et, protégé par le marais, il vient camper sur les rives de la Seine, vis-à-vis Lutèce et en face du camp de Labiénus. » (livre 7- chap.58).

La bataille est terrible.
« Au point du jour toutes nos troupes avaient passé, et l'on vit celles de l'ennemi rangées en bataille. Labiénus exhorte les soldats à se rappeler leur ancienne valeur et tant de combats glorieux, et à se croire en présence de César lui-même, sous la conduite duquel ils ont tant de fois défait leurs ennemis, puis il donne le signal du combat. Dès le premier choc, la septième légion, placée à l'aile droite, repousse les ennemis et les met en fuite ; à l'aile gauche qu'occupait la douzième légion, quoique les premiers rangs de l'ennemi fussent tombés percés de nos traits, les autres résistaient vigoureusement, et aucun ne songeait à la fuite.

Camulogène. Sculpture
 de Eugène-Louis Lequesne,
Palais des Beaux-Arts, Lille.
« Camulogène, leur général, était lui-même avec eux, et excitait leur courage. Le succès était donc douteux sur ce point, lorsque les tribuns de la septième légion, instruits de ce qui se passait à l'aile gauche, vinrent avec leur légion prendre les ennemis en queue et les chargèrent. Même dans cette position, aucun Gaulois ne quitta sa place ; tous furent enveloppés et tués. Camulogène subit le même sort. D'un autre côté, ceux qu'on avait laissés à la garde du camp opposé à celui de Labiénus, avertis que l'on se battait, marchèrent au secours des leurs, et prirent position sur une colline ; mais ils ne purent soutenir le choc de nos soldats victorieux.
« Entraînés dans la déroute des autres Gaulois, tous ceux qui ne purent gagner l'abri des bois ou des hauteurs, furent taillés en pièces par notre cavalerie […]. » (livre 7, chap. 62).

Et alors, me direz-vous ? Pourquoi Historim, association chargée de faire connaître l'histoire d'Issy-les-Moulineaux, s'intéresse-t-elle à cette bataille de Lutèce ?
Patience, vous en saurez plus au Forum des Associations les 7 et 8 septembre. PCB