30 décembre 2022

Bonne année 2023

 

Bonne et heureuse années 2023

En attendant de se retrouver pour des visites et des conférences, quelques citations pleines de sagesse pour passer une belle année, toujours bien branchée sur notre site.

"Quand ce que vous pensez, ce que vous dites et ce que vous faites
sont en harmonie, le bonheur vous appartient" (Gandhi)

"A Noël, je n'ai pas plus envie de rose 
que je ne voudrais de neige au printemps.
J'aime chaque saison pour ce qu'elle apporte" (William Shakespeare)

"Ce ne sont pas les années qui comptent dans votre vie
mais la vie dans vos années" (Abraham Lincoln)


A bientôt… et surtout du bonheur, de la santé et de l'amour. Et, pour terminer, une petite citation pour bien rire ! PCB 

"Tenez, dit l'avare : voici un calendrier neuf, 
et qu'il vous fasse toute l'année !" (Jules Renard)

26 décembre 2022

Réponse - Une étrange sculpture

© PCB
Alors vous avez trouvé, en famille peut-être en ces vacances de Noël,  où se trouve cette étrange sculpture…  Elle se dresse depuis l'année 1980 aux Épinettes, devant les immeubles "les Terrasses Rodin", au bord de la rue de l'Égalité, et porte le nom de Signal monumental, œuvre de Guy Lartigue (ci-dessous).


Signal Monumental, Plateau Égalité Rodin. © PCB

Guy Lartigue (1927-2021), neveu du célèbre photographe Jacques-Henri Lartigue, a toujours fait des sculptures non figuratives, fasciné notamment par "l'harmonie des sphères". Quel bel exemple que ce Signal monumental, en laiton ! L'artiste "a conçu son œuvre à partir d'un principe simple en apparence : inscrire des figures rondes dans un carré". Admirez-là en laissant planer votre imagination. PCB 

21 décembre 2022

Jeu - Une étrange sculpture

Profitez d'une belle journée pour partir à la recherche de cette étrange sculpture, qui pourrait ressembler - avec un peu d'imagination - à un ballon de football éclaté… souvenir de la finale de la coupe du monde au Qatar !!!!!

© PCB

Réponse le 26 décembre, 18 h.

PS. Peut-être que le Père Noël pourrait vous donner un coup… d'œil ! Joyeux Noël à tous ! PCB

16 décembre 2022

Pierre Lemaitre, "le Miroir de nos peines" et la TIRU

Voici les vacances de Noël et, comme d'habitude, nous allons consacrer ces deux semaines à vous faire découvrir de nouveaux petits bijoux artistiques dans la ville, le nez en l'air, mais aussi, si le temps est trop froid, des livres qui… parlent d'Issy-les-Moulineaux. A commencer par cette histoire passionnante.

Pierre Lemaitre a écrit une trilogie passionnante sur la France après la Grande Guerre avec un dernier ouvrage consacré au printemps 1940 : le Miroir de nos peines, paru aux éditions Albin Michel en 2020 (ci-contre). Il y met en scène plusieurs personnages dont la vie personnelle est bouleversée par la guerre-éclair de l’Armée allemande et la profonde crise politique française à la fin de la Troisième République.

Fernand, garde mobile parisien, vient contrôler l’incinération de papiers le 5 juin 1940 (scène décrite pages 278 et 279) : « dans la cour de l’usine d’incinération d’Issy-les-Moulineaux… Cet immense paquebot avec ses quatre fours gigantesques, ses tapis roulants qui menaient un train d’enfer, cet écheveau de passerelles et d’escaliers mécaniques… C’était des papiers. Des formulaires… toute une faune de paperasserie [que l’on brûlait]… Les éboueurs passèrent la matinée à pousser jusqu’aux escaliers des charrettes à bras qui couinaient sous le fardeau de sacs estampillés BdF… » 

La TIRU. © XDR

Cette usine correspond à l’ancienne TIRU (Traitement Industriel des Résidus Urbains) qui se trouvait quai de la Bataille-de-Stalingrad (ci-contre). Quant au sigle BdF sur les sacs, c’est celui de la Banque de France qui fait détruire des papiers administratifs mais pas seulement… En effet à la page 296, le même garde mobile revient quelques jours après pour assister à une nouvelle destruction de papiers dans des sacs « remplis non de formulaires hors d’usage mais d’une monnaie tout ce qu’il y a de plus actuel, de beaux billets de cinquante, de cent, de deux cents, de cinq cents, de mille francs… »

Le gouvernement qui envisage de quitter la capitale ne veut pas laisser ce trésor à l’ennemi. Le 16 juin, le maréchal Pétain devient président du Conseil, le dernier avant de devenir le chef de l’État français.


Quant à la TIRU, elle fut utilisée plusieurs décennies. Certains jours pendant lesquels le vent soufflait vers la ville, une odeur de soufre émanant des cheminées était nettement perceptible ! L’une des cheminées s’effondra sur elle-même rongée de l’intérieur par les acides. L’ensemble fut démoli pour laisser place à des immeubles de bureaux au XXIe siècle. 

Depuis 2009, l’Isséane, quai du Président-Roosevelt (ci-dessous), incinère les ordures de vingt-cinq communes, sans aucune cheminée et derrière une façade végétalisée. P. Maestracci


L'Isséane, quai du Président-Roosevelt, à Issy. © XDR


11 décembre 2022

L'Église évangélique arménienne d'Issy - une visite passionnante

Ce vendredi 9 décembre après-midi, une vingtaine d'Historimiens étaient reçus dans le temple de l'Église évangélique arménienne, situé au 28, avenue Bourgain à Issy-les-Moulineaux. 

Vue de l'église depuis l'avenue Bourgain. © PCB

Le pasteur Joël Mikaelian (ci-dessous) nous accueille à l'entrée. Un petit historique nous replonge dans l'histoire de ces Arméniens victimes d'un terrible génocide en 1915 et dont un grand nombre vont trouver refuge, dans les années 1923, à Issy-les-Moulineaux. 

La salle de culte. © PCB

Deux églises sont construites : l'église apostolique Sainte-Marie-Mère-de-Dieu, inaugurée en 1975, au 6, avenue Bourgain que l'on a eu la chance de visiter en 2012, et l'Église évangélique arménienne (ci-dessus) que l'on découvre cet après-midi-là. A l'origine, en 1946, il existait à cet emplacement une grande maison bourgeoise. Elle fut achetée par l'Église et aménagée. 

La khatchkar © A. Bétry
A l'entrée, dans le jardin, la croix arménienne sans Christ, la khatchkar (à droite). 

A l'intérieur, au niveau de la salle de culte (à gauche), on est étonné devant cette architecture traditionnelle : une haute coupole à 12 pans (pour les 12 apôtres), éclairée par 12 vitraux représentant des miniatures médiévales absolument splendides ! Au fond, on distingue, derrière le pasteur, la croix traditionnelle et un texte en arménien qui signifie "Quiconque invoquera le Seigneur sera exaucé" (extrait des Actes des Apôtres). Il faut savoir que les cultes sont faits dans les deux langues et que, si les pasteurs peuvent se marier, les femmes n'ont pas encore le droit de devenir pasteur - à l'inverse de la communauté protestante.

Les Historimiens dans la salle paroissiale. ©PCB

L'espace jeunesse. © PCB
La bibliothèque. © PCB
Le pasteur nous emmène ensuite découvrir les trois autres niveaux. On descend et nous voici à l'étage de la bibliothèque (à gauche) et de ses appartements. Puis au niveau suivant, on découvre la salle paroissiale (ci-dessus), décorée de tableaux exécutés par un précédent pasteur-artiste. Et, enfin tout en bas, le garage d'origine a été transformé en espace jeunesse (à droite), avec des jeux… et un 
baby-foot.

A ce niveau, on se situe avenue Victor-Cresson. Et du trottoir, nous avons une vue tout à fait différente de cette Église évangélique arménienne (ci-dessous), inaugurée le 7 mai 1978. C'est ainsi que se termine cette visite. 
Un grand merci au pasteur Joël Mikaelian qui vous attend, si vous le souhaitez, au culte du dimanche, à 11 heures. PCB

L'Église évangélique arménienne, côté avenue Victor-Cresson. © PCB

7 décembre 2022

Histoire des rues d'Issy - la rue Rabelais

La rue Rabelais (ci-dessous), localisée dans le quartier les Épinettes, ne mesure que 500 mètres de long. Elle est parallèle au flanc occidental du Fort d’Issy. Prolongeant la rue de la Défense vers les hauteurs, elle relie la rue de l’Égalité et la place du Groupe Manouchian, en longeant le flanc occidental du Fort d’Issy. Toute cette zone se trouvait dans l’ancien lieu-dit de La Plante Marande. 

La rue Rabelais, côté des numéros pairs. 

Mais pourquoi une rue Rabelais à Issy ? De fait, elle se situe sur le chemin de Meudon. Or, il se trouve que François Rabelais (1494-1553) reçut à la fin de sa vie la cure de Meudon où il ne vint probablement jamais. Il renonça d’ailleurs à ce bénéfice ecclésiastique peu avant sa mort. 


François Rabelais. © XDR
François Rabelais (ci-contre) eut une vie étonnante : il fut moine franciscain puis bénédictin, prêtre séculier et docteur en médecine. C’est surtout un écrivain humaniste dont les deux ouvrages les plus célèbres sont Pantagruel (prudemment attribué en 1532 à l’auteur Alcofrybas Nasier, anagramme de son nom) et La vie inestimable de Gargantua, père de Pantagruel.

 

La rue Rabelais n’a, du côté des numéros pairs, que des pavillons de styles variés. En revanche, sur le trottoir d’en face, se succèdent des bâtiments militaires puis des équipements collectifs après le passage piétonnier Paul Assens. S'y trouvent notamment le Boulodrome, au n° 9, et le stade et gymnase Alain Mimoun, au n° 1, en pleins travaux (ci-dessous). Il s'agit de mettre en valeur les remparts du fort d'Issy tout en modernisant les bâtiments : toitures végétalisées, évoquant les bastions de terre des anciennes fortifications, et chauffage par géothermie.


Les travaux du stade Alain Mimoun.
Au fond, les immeubles arrondis de l'écoquartier du Fort.

Et, pour terminer cette découverte de rue, quelques mots extraits du prologue de Gargantua, bien agréables à lire à l'approche de Noël : 

« Mieux est de rire que de larmes écraser

Pour ce que rire est le propre de l’homme,

Vivez joyeux ! »


Texte et photographies P. Maestracci


4 décembre 2022

De la baguette de pain… à la trompe de chasse

 © XDR

En ce 30 novembre 2022, la baguette de pain vient d'être classée au Patrimoine immatériel de l'Unesco, aux côtés d'autres savoir-faire liés à l'artisanat traditionnel, dont font partie les arts du spectacle, les rituels et événements festifs ou les pratiques sociales. Ainsi aux côtés de la baguette, on trouve l'art de la perle de verre (2020), le carnaval de Granville (2016) ou l'alpinisme (2019). 

Le Rallye Trompes de Bonnelles à Issy, 
en septembre 2021. © A. Bétry


Mais on trouve aussi l'art musical des sonneurs de trompe, classé en 2020. et dont Issy-les-Moulineaux peut être fier. Souvenez-vous des Journées du patrimoine de 2021 ! Les sonneurs du Rallye Trompes de Bonnelles (ci-contre), venus de Rambouillet, nous ont donné un magnifique concert, jouant notamment un morceau signé du prince Louis François de Conti, petit-fils du Grand Conti.


Partition de Conti.




Féru de chasse à courre, il composa plusieurs morceaux dont les partitions sont conservées dans les archives du Musée français de la carte à jouer (ci-contre). D'ailleurs, des concours de trompes étaient organisés un peu partout en France, notamment à Issy-les-Moulineaux jusque au début du XXe siècle (ci-dessous).

Le Cercle de Dampierre à Issy-les-Moulineaux. © XDR

Alors, Bravo à la vingtaine de boulangeries-pâtisseries traditionnelles de notre commune qui nous ravissent avec ces "250 grammes de magie et de perfection", comme l'a si bien dit notre président Emmanuel Macron ! Bon appétit ! PCB