29 avril 2014

Un drôle de toboggan - Réponse

Alors ? Il se trouve Square Louis Blériot.

Ph. P. Maestracci
Un toboggan en forme d’avion bleu et orange à destination des petits dans le square Blériot (quartier Val de Seine/Les Archers),  nommé en hommage à l’un des pionniers de l’aviation.

À l’arrière-plan, un immeuble de bureaux entre la rue Desmoulins et la rue Maurice Mallet. Les loisirs d’enfants à proximité du travail des grands…
Bon retour à l'école les enfants ! Les vacances sont finies…

26 avril 2014

Canonisation de Jean-Paul II - Il est venu à Issy

Canonisation : rite suivi par les églises catholique et orthodoxe, permettant d'ajouter une personne au nombre des saints.

Après un long processus qui est passé par la béatification, marquée à Issy par une messe dans l'église Saint-Etienne le 1er mai 2011 (http://www.historim.fr/2011/04/beatification-de-jean-paul-ii-issy.html), le pape est canonisé ce 27 avril 2014, en même temps que Jean XXIII (1881-1923). 

Rappelons que Jean-Paul II est venu plusieurs fois en France et, notamment, à Issy, au cours de son voyage qui se déroula du 30 mai au 2 juin 1980.

Jean-Paul II (1920-2005). Ph.XDR
Arrivé au Bourget, le pape déclare : " France, fille aînée de l'Église, es-tu fidèle aux promesses ton baptême?". Il se rend au Grand Séminaire d'Issy, y célèbre une messe dans la chapelle (voir http://www.historim.fr/2011/12/visite-privee-dissy-grand-seminaire-et.html).

24 avril 2014

D'une mairie à l'autre… place Voltaire à Issy

 Les communes sont créées au début la Révolution française avant même les départements en 1790. Le premier maire isséen fut le marchand Jean-Baptiste Gogue. Issy dans le département de la Seine, district de Bourg-la-Reine, est d’abord chef-lieu de canton avant de dépendre de Sceaux puis de Vanves en 1893. Cette année-là, la ville de Paris achète des terrains pour le champ de manœuvres (futur terrain d’aviation et Héliport de nos jours) ; cela ampute notablement le territoire municipal.
La place Voltaire (carte postale n°1) occupe une position stratégique à l’intersection de deux routes importantes : la Grande-Rue entre Paris et Versailles ; et l’axe de Clamart/Vanves/Boulogne. Voici pourquoi la mairie est installée sur cette place (carte postale n°2). Ce bâtiment est utilisé jusqu’à la construction de l’Hôtel de Ville actuel inauguré en 1895.

La place Voltaire. Carte postale, 1907. Coll. privée.

Carte postale n°1.
La vue est prise en direction de Paris. La place Voltaire est ombragée et cernée de rues sur les quatre côtés. Au premier plan, un piéton discute avec un cycliste. Derrière eux, l’immeuble de trois étages existe toujours ainsi que le café-restaurant. Sur la gauche, on distingue un mur puis une porte ; c’est l’entrée de l’école Voltaire qui porte le même nom que la place. Au XIXee siècle, la municipalité a fréquemment donné le nom des philosophes des Lumières et de la Révolution pour des rues et des places. En voici un exemple.
À droite de l’image, on voit la rue Renan parcourue par des voitures à chevaux mais également des tramways dont les caténaires sont visibles. Deux lignes empruntaient la rue qui débouchait Porte de Versailles. La première exploitée dès 1878 allait de Vanves à Saint-Philippe-du Roule; l’autre venait de Boulogne. Elles sont arrêtées avec l’apparition du métro dans la commune.
Le timbre est de 5 centimes. On distingue le nom du département la Seine dont dépend Issy-les-Moulineaux jusqu’à la Cinquième République.

Place Voltaire et ancienne mairie. Carte postale 1909, coll. privée.

Carte postale n°2.
La mairie (de face) est un petit bâtiment élégant en pierre à un étage surmonté d’un toit pentu, de deux étroites cheminées et d’un clocheton dont les trois cloches se détachent nettement. Le rez-de-chaussée et l’étage sont percés de cinq baies arrondies de style classique ; au centre, l’entrée est protégée par un porche assorti. L’horloge sur la façade donne l’heure ; il est presque 13 heures.
Derrière, se profile le long bâtiment de l’Hospice des Petits-Ménages installé depuis 1863 rue du Vivier (rue Guynemer). Une chaufferie est visible grâce à sa cheminée en briques. Un peu à droite, on aperçoit l’école Voltaire pour les garçons. Il y a 4 classes de l’enseignement primaire et un peu moins de 300 élèves de 6 à 13 ans ! Une partie de ceux-ci posent pour la photographie sur la place ; ils portent une grande cape cachant les culottes courtes, des godillots et certains une coiffure difficile à distinguer (casquette ou béret ? ).
Le café est bien visible avec de grandes bâches relevées qui protègent les consommateurs en terrasse. On peut encore lire sur l’enseigne aux formes sinueuses : « [©afé] français 2 billards ».
Le timbre est de 10 centimes ; 100% de hausse en 2 ans …

Au cours du XXe siècle, il y eut plusieurs changements d’appellation et d’aménagements. La ligne Nord-Sud (future ligne 12 du métro), créée en 1900, est prolongée en 1934 vers la mairie d’Issy-les-Moulineaux avec cette première station qui prend le nom de Petits-Ménages. Peu après, la place Voltaire était renommée place Paul Vaillant-Couturier.
Destruction de l'école Voltaire. © Fallourd
En 1945, le nom de Corentin Celton qui travaillait aux Petits-Ménages est donné à la station de métro pour honorer la mémoire de ce résistant exécuté fin 1943. La place est complètement transformée avec la destruction (à droite) de la mairie et de l’école Voltaire transférée rue Champeau. Une place piétonnière est créée, bordée par des immeubles d’habitation et les nouveaux bâtiments d’un hôpital Corentin-Celton complètement métamorphosé et ouvert sur la ville au début du XXIe siècle. P. Maestracci

21 avril 2014

Un drôle de toboggan - Jeu

Encore une semaine de vacances… Alors cherchez bien… Où se trouve-t-il ce drôle de toboggan ?

Ph. P. Maestracci

18 avril 2014

Si près-si loin n°2 - Réponse



Ph. P. Maestracci
Et bien oui. C'est dans le quartier Val de Seine-les Arches - Rue Bara, boulevard Gallieni - que vous pouvez voir ce face-à-face entre deux époques, deux activités.
Au premier plan, les maisons en meulière construites, à l’origine, pour le personnel d’astreinte, responsable du grand transformateur d’EDF sis à l’angle du boulevard Gallieni et de la rue Desmoulins et jouxtant l’Héliport de Paris.
A l’arrière-plan, la partie vitrée de l’ensemble de bureaux Galeo dessiné par Christian de Portzamparc et inauguré en 2009.
A la semaine prochaine, pour une nouvelle recherche. P. Maestracci.

15 avril 2014

L'île Saint-Germain : projet de Centre sportif international

L'île Saint-Germain, dont l'on goûte aujourd'hui les splendides jardins (voir rubrique Parcs et jardins), a failli devenir au début du XIXe siècle un centre sportif de niveau international, un projet extraordinaire qui ne vit jamais le jour, mais dont on conserve dessins et plans. Il devait être édifié sur l'île Billancourt.

Centre sportif international, sur l'île Saint-Germain. © B. Chain/Musée de Sceaux.

C'est à Antoine Hippolyte Triat (1812-1881) qu'on le doit. Pionnier dans l'enseignement de l'éducation physique - qui devient obligatoire dans les écoles françaises dans les années 1870 - ce saltimbanque, né dans le Gard, installé d'abord en Belgique, arrive à Paris en 1850 et crée un premier gymnase à l'emplacement de l'actuel avenue Montaigne.
Antoine Hippolyte Triat XDR.
Il généralise l'usage des haltères, barres à deux mains et autres massues, forme des professeurs d'éducation physique (des deux sexes). Très vite, il acquiert une certaine renommée parmi la haute bourgeoisie et les proches de l'empereur  Napoléon III.

Il travaille sur un grand projet de complexe sportif (ci-dessus) avec : au premier plan au centre, l'école normale de gymnastique ;  au premier plan toujours mais sur les côtés, un bâtiment abritant l'escrime et le jeu de paume ; une école d'équitation et un champ de course à l'arrière plan ; sur les berges, une école de natation. Restaurants, photographe, lingerie sont également prévus.

Mais, voilà, la guerre de 1870 met fin à ce magnifique projet sur lequel travailla l'architecte Théodore Charpentier.
Aujourd'hui, seul souvenir de ce rêve irréalisé, le poney club. PCB.

12 avril 2014

Si près-si loin n°2 - Jeu

Continuons notre balade dans les rues d'Issy-les-Moulineaux. Les vacances scolaires sont propices à la découverte des coins cachés de notre commune. Vos enfants seront ravis de partir à la recherche de ces points de vue…


Ph. P. Maestracci

Alors, vous avez une idée ?

9 avril 2014

François-Louis de Bourbon, dit le Grand Conti

Celui que l'on surnomme le Grand Conti (1664-1709) est le premier Conti, propriétaire du château d'Issy. Il a pour parrain son oncle le Grand Condé et pour marraine sa tante la duchesse de Longueville, frondeuse émérite !

Le Grand Conti. Tableau anonyme (XVIIe s.), Musée de Versailles

Intelligent, bon chef militaire (il participe aux sièges de Courtrai et de Dixmude en 1683 et se distingue en 1684 au siège de Luxembourg), Louis XIV s’en méfie tant qu’il l’exile à Chantilly.  François-Louis raille le souverain qu’il surnomme « le roi du théâtre ». Qui lui décerne quand même la qualité de chevalier de l’ordre du Saint-Esprit. Il continue à s’illustrer sur les champs de bataille. Louis XIV lui offre, en 1697, le trône de Pologne. C’était sans compter sur l’électeur de Saxe Auguste II le Fort, déjà installé sur le dit-trône.

La fête au château des Conti. J.-B. Arnout, 1835.
Ph. B. Chain. Musée de Sceaux.

Le Grand Conti revient en France le 12 décembre furieux, achète le château d’Issy en 1699 qu’il aménage. Il fait modifier, sans doute par Bullet, les façades sur cour et sur parc, et construire l'entrée en hémicycle ainsi que le " petit château " ou " pavillon des bains ". L'ensemble est achevé en 1709, l’année de sa mort. Sa veuve Marie-Thérèse y donne une brillante fête en l’honneur de Marie-Louise Elisabeth d’Orléans - duchesse de Berry - en 1716.
Louise-Diane d'Orléans, dite Mademoiselle de Chartres, née au Palais Royal à Paris le 26 juin1716, fille de Philippe II duc d’Orléans et de Françoise-Marie de Bourbon, épouse de Louis-François de Bourbon Conti (1717-1776) meurt au château d'Issy le 26 septembre 1736, en donnant naissance à son second enfant mort. Le premier est Louis-François Joseph de Bourbon-Conti.

La chasse au château des Conti. J.-B. Arnout, 1835.
Ph. B. Chain. Musée de Sceaux.

Après 1764, Louis-François de Bourbon-Conti, alors Grand-Prieur au Temple, gère la propriété d'Issy dont il a hérité en 1732. "On ne retient du séjour du prince qu'une fête qu'il donna à sa nièce en l'honneur de la belle-sœur de cette dernière, jeune mariée. Fête passée en famille que Carmontel [Louis Carmontelle, 1717-1810] anima agréablement, y faisant jouer quelques-uns de ses petits drames, ses célèbres Proverbes" le 11 juin 1769.

Bathilde d'Orléans par Carmontelle, 1770.
Voici ce qu’écrit Louis-Petit de Bachaumont, écrivain élevé à la Cour par son grand-père alors médecin du Grand Conti : « Mademoiselle [Louise Marie Thérèse Bathilde d’Orléans, duchesse de Bourbon] a donné il y a quelques jours une fête charmante à Issy, dans le château que M. le prince de Conti, son oncle, lui avait prêté à cet effet. On se doute bien que c’est en l’honneur de Madame la duchesse de Chartres, sa belle-sœur [Marie-Adélaïde de Bourbon, épouse de Louis-Philippe d’Orléans duc de Chartres, le 5 avril 1769] . Rien de plus agréable que de voir l’union et l’amitié de ces deux jeunes princesses. La fête a été délicieuse. Point de tumulte ; elle s’est passée presque en famille. M. de Carmontel, lecteur de M. le duc de Chartres, en avait arrangé les différentes parties. On connaît les talents de cet amateur pour ces sortes de divertissements il est fort célèbre par son génie pittoresque pour la caricature et par de petits drames appelés proverbes, qui ont été répandus par l’impression, et que plusieurs sociétés exécutent…»

Le château quitte la famille des Conti en 1776. Pour d'autres propriétaires et d'autres aventures, à retrouver : http://www.historim.fr/2012/10/le-chateau-des-conti-au-musee-dissy.html.        PCB

6 avril 2014

Simone Michel-Lévy : une plaque pour se souvenir


© Alain Bétry
Dépôt de gerbes. Hall d'accueil du groupe Orange.© A. Bétry

La biographie de cette femme n’a rien à voir avec notre cité d’issy-les-Moulineaux où elle n’a probablement, de son vivant, jamais mis les pieds. Sa mémoire, en revanche est matérialisée par une plaque située dans le hall d’accueil du Groupe Orange, avenue du général Leclerc, plus connu des Isséens sous son ancien nom CNET.

A titre posthume Simone Michel-Lévy a été nommée par le général de Gaulle Compagnon de la Libération le 26 septembre 1945. La reconnaissance de l’engagement d’une vie au service de la France est la raison de ce choix. Sur un total de 1038, seulement six femmes figurent sur la liste des Compagnons.
Dès 1940, à l’âge de 36 ans, Simone Michel-Lévy (à gauche) s’engage dans la résistance ; elle travaille aux PTT. Parmi les premiers résistants de cette administration, elle utilise ses compétences et sa situation pour l’envoi des messages à Londres, la mise en place d’opérateurs de radio émetteurs. Militante à l’OCM (organisation civile et militaire) et à la CND (Confrérie Notre-Dame), elle participe à la mise en place d’un système national de courrier clandestin et de transmission radio.

Simone Michel-Lévy (1906-1945).Ph. XDR
Son chef de service Gaston Letellier indique à l’époque :
« Après des nuits de veille, des voyages épuisants, au retour de missions périlleuses de parachutage, on revoit Simone à sa table de travail, les traits tirés, mais souriante. Rien ne pouvait entamer son ardeur et la véritable flamme qui l’animait ».
Dès le début du STO (Service du travail obligatoire) en Allemagne, elle établit plus de cent cartes professionnelles des PTT à des jeunes réfractaires.
Sur trahison, tout comme Honoré d’Estienne d’Orves récemment évoqué par Historim (rubrique Histoire-Personnages), elle est arrêtée dans Paris par la Gestapo. Transférée à Ravensbrück, puis en Tchécoslovaquie, avec deux de ses camarades femmes, elle sont pendues par les Allemands le 13 avril 1945, dix jours avant la libération du camp de Flossenbürg.


© Alain Bétry
Groupe Orange, avenue du Général Leclerc. Issy-les-Moulineaux.  A. Bétry
Historim a déjà évoqué la vie de Simone Lévy (http://www.historim.fr/2012/05/simone-michel-levy-compagnon-de-la.html). 
Le déménagement et la démolition prochains d’Orange nous amènent à réfléchir sur la destination future de la plaque fleurie chaque année par la associations d’Anciens combattants de notre cité. A.B.


3 avril 2014

Bal champêtre à Issy en 1822


Bal à Issy, 1822. Lithographie aquarellée sur papier de Louis-Albert Bacler d'Albe. Musée d'Ile de France, Sceaux.

On s'amuse cette année-là à Issy, qui est encore un village champêtre. Ce n'est pas la fête de la musique,  créée en 1982 par le ministère de la Culture ! Ni le bal du 14 juillet, institué fête nationale en 1880 ! Alors ? la saint Fiacre, patron des jardiniers et des guérisseurs, que l'on célèbre depuis le Xe siècle le 30 août ? ou la saint Étienne, patron de l'église du diocèse, dont on célèbre la translation des reliques le 2 août ? Les Isséens ont mis leurs plus beaux atours pour cette journée pas comme les autres.

En 1822, Louis XVIII règne sur la France depuis 1815 et la chute de Napoléon Ier. Chateaubriand est nommé ambassadeur à Londres, auprès du roi George IV. Le duc de Richelieu meurt le 17 mai. Honoré de Balzac, qui publie le Lys dans la vallée, fait parler de lui. Jean-François Champollion rend public son travail sur les hiéroglyphes. Le pape Pie VII rétablit une trentaine de diocèses supprimés pendant la Révolution. Les quatre sergents de La Rochelle, soupçonnés d'être liés à la Charbonnerie (un mouvement initiatique politique), sont exécutés. Edmond Goncourt, futur écrivain et fondateur de l'Académie qui décerne tous les ans le prix du même nom, voit le jour le 26 mai.

Louis-Albert Bacler d'Albe. Ph.XDR
Louis-Albert Bacler d'Albe (1761-1824), à qui l'on doit cette gravure, est surtout connu pour ses talents de peintre de bataille et de cartographe. Plus proche collaborateur militaire de l'empereur Napoléon Ier, il est très vite remarqué pour ses talents de topographe et de cartographe. Fait baron d'Empire en 1810, il crée après la guerre, à Sèvres (donc proche d'Issy), un groupement artistique pour la propagation d'une nouvelle technique : la lithographie. Il travaille à la fin de sa vie comme peintre d'assiettes, vases, soucoupes et tasses à la Manufacture de Sèvres, proche de chez lui. PCB