3 mai 2012

Simone Michel-Lévy, compagnon de la Libération

Chevalier de la Légion d'Honneur, Compagnon
de la Libération, Croix de guerre 39/45 avec palme,
Médaille de la Résistance.
© XDR.
Née dans le Jura le 19 janvier 1906, Simone déménage avec sa famille dans l’Aisne où elle passe le brevet élémentaire pour rentrer à seize ans et demi dans l’administration des PTT. 
En 1939 elle est contrôleur-rédacteur et, quelques mois après l’armistice de juin 1940, elle entre en décembre dans la Résistance. 1941 marque sa participation à la création du réseau « Action PTT ».
Elle se déplace beaucoup pour développer divers systèmes de communications clandestins : boîtes à lettres, postes émetteurs dans le Sud-Ouest, en Bretagne et en Normandie.
En 1942, le réseau Action PTT entre en contact avec la « Confrérie Notre-Dame » du colonel Rémy et une extraordinaire organisation d’acheminement de courrier et d’appareils radio se met en place : dépôts de sacs plombés en gare de Lyon et gare Montparnasse, acheminement par voies aériennes et maritimes par chalutiers si nécessaire.

Trahie par son chef opérateur radio, la Confrérie Notre-Dame se démantèle, et le soir du 5 novembre 1943 Simone Michel-Lévy tombe dans un rendez-vous piège boulevard du Montparnasse au café le François Coppée. Transférée à la Gestapo de la rue des Saussaies, puis internée à Fresnes puis à Compiègne, elle arrive le 3 février 1944 au camp de Ravensbrück. En avril, elle est envoyée en Tchécoslovaquie pour travailler en usine. Avec deux autres déportées, elles ralentissent la chaîne de production de munitions et endommagent le matériel de presse. La sanction est de 25 coups de bâtons devant les camarades du camp.
Le 10 avril 1945, Simone Michel-Lévy, Hélène Lignier et Noémie Suchet partent pour le camp de Flossenbürg où elles sont pendues le 13, dix jours avant la libération du camp. A. Bétry

Issy-les-Moulineaux, le 27 avril 2012, journée de la déportation. L'UFAC dépose une gerbe sous la plaque
située dans le hall d'entrée de Orange-Labs, (ex SRCT - service de recherches et du contrôle technique),
avenue du général Leclerc. © A. Bétry.




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