30 octobre 2011

Les Lalu, mère et fille, investies dans la Commune

Sportive et dynamique, Christiane - la fille - nous attend au rez-de-chaussée du foyer-logement où habite sa mère Madeleine depuis 2003. 

Parisienne de naissance, Madeleine a passé son enfance et son adolescence dans le 18e arrondissement où elle s’est mariée. Sa famille travaille dans la restauration, sa mère est employée dans les cantines des écoles de la ville. Elle passe son certificat d’études, suit une formation professionnelle rue Ganneron, est inscrite dans la section de corseterie orthopédique. Elle travaille chez Bernardon rue de la Pépinière dans le 9e, un atelier d’une dizaine de personnes.
La famille habite La Garenne-Colombes dans les Hauts-de-Seine où Madeleine demeure jusqu’en 2003 avant de rejoindre sa fille à Issy-les-Moulineaux et d’emménager à la Résidence du Parc. Là, « on s’amuse », dit-elle. Il est vrai que Madeleine a des semaines bien remplies : informatique le lundi, chorale avec Mireille le mardi, goûter le mercredi, couture et tricot le jeudi, scrabble tous les soirs. Autre temps fort, le gâteau d’anniversaire mensuel : moment convivial fort attendu. Elle tricote des couvertures pour bébé en jouant sur les couleurs des laines et participe aux chants avec l’école La Fontaine toute proche. Elle est tout à fait ravie d’habiter Issy-les-Moulineaux. Quand elle en a envie, elle va voir les canards, les canetons et la tortue du parc Jean-Paul II ou prend le TUVIM (navette gratuite) pour faire ses courses près de la mairie. Au fur et à mesure de la conversation, le passé resurgit chez Madeleine, sous l’œil attendri de sa fille qui la chouchoute et veille discrètement sur son bien-être. 

Christiane ne s’est guère éloignée des bords de Seine où elle est née. Elle suit des études de comptabilité et de secrétariat au collège Paul Painlevé de Courbevoie, ce qui lui permet de travailler ensuite aux lycées de Courbevoie puis de Suresnes, avant d’aller à l’ENNA (Ecole Normale Nationale d’Apprentissage), dans le 16e arrondissement. A la création des IUFM, elle est nommée à sa demande au siège de Versailles. Elle réussit les concours successifs de la fonction publique et gravit les échelons d’une carrière qu’elle termine au CNEFEI (Centre National d’Education et de Formation pour l’Enfance Inadaptée) à Suresnes, au pied du Mont-Valérien. Ses rencontres professionnelles et ses contacts avec les handicapés lui ont beaucoup appris. Elle dit sa soif d’apprendre et de servir les autres : « Je suis une femme de devoir et d’action ». 

Elle se consacre à de nombreuses activités  et participe à des séjours sportifs (souvenirs de sa jeunesse) avec la MJC et à de la randonnée avec l’association Chemin d’Issy et d’Ailleurs.  Membre de la MJC/Espace Icare depuis 1974 (pour le dessin et la peinture), elle participe au chantier de la galerie Espace 31 et à celui d’une MJC au Sénégal. La vie culturelle, la notion de « ce qu’est un citoyen » lui ont été apportées grâce à la MJC dont elle occupe des fonctions importantes à titre bénévole. Elle a contirbué à la création de la première brocante rue de l’Egalité en 1985, limitée à ses débuts à une vingtaine de stands et devenue un temps fort de l’animation de la ville un dimanche de printemps.
Christiane Lalu a été conseillère municipale de 1983 à 2008. Son souci est de privilégier « les liens avec les gens » en étant très présente sur le terrain. Elle s’occupe du service Jeunesse et Sports avec énergie et passion. Elle part en Thaïlande en 2005 avec le Clavim et le comité de jumelage afin d’aider les victimes du tsunami. Cette expérience l’a marquée durablement.
Elle se trouve impliquée dans d’autres domaines : l’urbanisme, la ludothèque, la commission Handicap, la vie des femmes. « Tout doit nous intéresser » déclare-t-elle. Elle voyage beaucoup avec La Maison du Tourisme ; elle a énormément aimé la Chine mais a eu « le déclic pour l’Afrique et l’Inde ».
Elle est aussi un membre éminent du Conseil de quartier Centre Ville et du Comité de jumelage où elle s’implique avec son dévouement habituel. J. Brouillou et P. Maestracci

27 octobre 2011

Quelle bête tête ! - jeu

C'est avec cette magnifique sculpture que nous reprenons notre jeu le Nez en l'air afin de vous faire découvrir les merveilles de notre patrimoine. Notre ville regorge de ces bas-reliefs, plaques anciennes et autres objets architecturaux. Une photo en ligne le jeudi et la réponse le mercredi suivant. C'est parti pour un automne ludique !


© P. Maestracci


Une petite idée ? A jeudi prochain.

24 octobre 2011

La Brasserie des Moulineaux

L'entrée des usines. © Musée français de la carte à jouer.
C'est au 139 rue des Moulineaux (devenue avenue de Verdun), dans le quartier la Ferme-les Iles, que s'installe, en 1864 la brasserie de M. Vattel, rachetée en 1878 par la Société des Brasseries et Malteries de France. Et connue dans les années 1900 sous le nom de Brasserie des Moulineaux. Le site a été choisi pour son sous-sol : d'anciennes carrières utilisées comme caves de fermentation et de conservation ; et l'eau facilement utilisable grâce à un puits foré par l'entreprise Lippman, en 1893.

Coll. Cielmonsite.
Au fil des années et des agrandissements, l'usine s'étend alentour. Sa production double entre 1908 et 1918 et atteint une moyenne de 60 000 hectolitres par an. Le nombre d'employés augmente également passant de 120 en 1903 à 220, le maximum, en 1936, date à laquelle l'entreprise connaît de gros problèmes financiers qui entraînent sa fusion avec la brasserie Karcher en 1938 puis sa cessation en 1941.

Coll. Cielmonsite.
Plusieurs marques sortent des hangars : Bière des Moulineaux, Grütli, Grütli Pils, Bière bock, Bock supérieur, Grande Conserve. En 1900, à l'Exposition universelle de Paris, comme dans toutes les expositions précédentes où des concours permettent aux plus méritants d'obtenir une récompense, la Brasserie des Moulineaux gagne la médaille d'or. Après la Seconde Guerre mondiale, les bâtiments sont rachetés, transformés pour être finalement démolis en 1981. Des logements ont été construits à leurs emplacements. PCB

Il nous reste aujourd'hui des souvenirs inestimables grâce à un superbe site, dont sont extraits deux documents qui illustrent ce petit texte. Pascal, collectionneur d'anciennes bouteilles de bière, glane depuis dix ans tout ce qui touche au patrimoine brassicole français des années 1900. Il est à la recherche d'ailleurs d'une bouteille de la Bière du Grütli. Cherchez dans vos caves et laissez vos coordonnées ! Merci d'avance pour lui.
http://cielmonsite.pagesperso-orange.fr/biere/informations.htm

20 octobre 2011

Le siège éjectable du baron d'Odkolek au-dessus d'Issy

L'expérience au-dessus d'Issy. ©XDR
Grande première au-dessus du champ de manœuvres d'Issy-le-Moulineaux, le 12 décembre 1912 : un mannequin du poids d'un homme, équipé d'un parachute, est éjecté d'un avion en vol à l'aide d'un petit canon. Cette invention vient à point nommé après une année 1911 catastrophique pour l'aviation française. Sur 500 pilotes répertoriés, 34 ont trouvé la mort ! Conquérir le ciel, c'est bien mais pas à n'importe quel prix. 





Dans les hangars de la firme Astra. © Agence Rol.
Et c'est bien ce que pense alors ce génial inventeur - pas très connu - qu'est le baron Odkolek von Ujezd, un Viennois, officier de l'armée austro-hongroise qui a mis au point en 1893 les premières mitrailleuses automatiques. Il s'est installé dans les hangars de la firme de dirigeables militaires Astra, à Issy-les-Moulineaux, profitant des infrastructures en plein essor dans cette banlieue parisienne depuis que, le 13 janvier 1908, Henri Farman a réussi sur un biplan construit par les frères Voisin à effectuer le premier vol au monde motorisé maîtrisé.

Les essais. © Agence Rol.
Il travaille sur son projet en y incluant le parachute, déjà testé : dessiné par Léonard de Vinci en 1488, inauguré par André-Jacques Garnerin au-dessus du parc Monceau, à Paris, le 22 octobre 1797, expérimenté depuis un avion le 1er mars 1912 par le capitaine Albert Berry, au-dessus de Saint-Louis, aux États-Unis.

Ce 12 décembre 1912, c'est un succès total. Mais il faudra attendre encore trente-cinq ans et l'avion à réaction pour que l'usage de ce siège éjectable soit généralisé, sauvant ainsi la vie de nombreux pilotes. C'est le 9 juin 1948, en effet, que le lieutenant Robert Cartier, parachutiste d'essai de l'armée de l'Air, réalise la première éjection en vol sur le territoire français, à Brétigny.
En ce qui concerne l'utilisation du parachute, c'est en 1935 seulement que les premiers militaires français seront équipés et organisés. PCB

Pour en savoir plus sur l'histoire du parachutisme : Une aventure d'Hommes, les parachutistes http://www.atlante-editions.fr/uneaventuredhommes.html

16 octobre 2011

Des hommes préhistoriques dans la plaine d'Issy

Imaginez-vous ! Une forêt peuplée de cerfs et de sangliers. Des oiseaux chantent dans les futaies. Au loin, en bordure de Seine, à l'emplacement de l'actuel héliport, une fumée monte. Vous vous approchez silencieusement. Et vous entendez alors distinctement le bruit de pierres que l'on frappe l'une sur l'autre. Là devant vous, au lieu des immeubles modernes du Val de Seine, le long du périphérique, des hommes d'un autre âge affûtent leurs flèches.

Des fouilles archéologiques ont été entreprises, à partir de 2008,  rue Henry-Farman, à la limite du quartier Val de Seine et du 15e arrondissement de Paris, sur le site de construction d'un centre de tri de collectes sélective. Une découverte extraordinaire : c'est la deuxième fois (après les Closeaux, à Rueil-Malmaison) que l'on découvre, en région parisienne, des traces de chasseurs-cueilleurs du Mésolithique. Il y a 9000 ans, le climat est alors tempéré, la forêt a remplacé les steppes inhospitalières de l'ère glaciaire, le cerf et le sanglier ont succédé aux rennes et aux mammouths.Une équipe de préhistoriens de l'INRAP (Institut National de Recherches Archéologiques Préventives) a travaillé sur cet espace de 5000 mètres carrés, situé à l'origine le long de la Seine (qui coule aujourd'hui à 250 mètres du champ de fouilles). Des traces de ce bras du fleuve ont d'ailleurs été repérées sous l'héliport.

Percuteur en grès servant au débitage de lamelles
de silex (à dr.) et bloc de silex débité (à g.).
© Denis Gliksman, Inrap. 
Bénédicte Souffi, la responsable des fouilles, évoque la présence de plusieurs haltes de chasse temporaires : l'absence de structures d'habitat (trou de poteaux) plaide, en effet, pour une occupation de quelques jours seulement. Grâce notamment aux outils retrouvés : silex taillés (ayant servi à la confection de flèches - les chasseurs de cette époque utilisent l'arc), grattoirs et lames (ayant pu être utilisés pour le dépeçage du gibier et la préparation des peaux), elle peut conclure que ces peuplades venaient là pour trouver la matière première pour confectionner leurs outils. "Des fragments d'os permettront d'affiner la date de l'occupation et de déterminer quelles étaient les espèces chassées", confie-t-elle. On a même retrouvé des traces d'un foyer.
Hypothèse d'emmanchement des pointes de flèche
en silex sur une hampe. © Denis Gliksman, Inrap.

Pour en savoir plus, nous vous conseillons de vous rendre sur le site de l'Inrap :
http://www.inrap.fr/archeologie-preventive/Ressources-multimedias/Reportages-videos/Reportages-2008/p-2212-Paris-et-les-derniers-chasseurs-cueilleurs.htm

13 octobre 2011

Le Conseil Communal des Aînés d'Issy


Cette année 2011, le CCA, baptisé aussi les Quarante, célèbre ses 10 ans le samedi 15 octobre place de l’Hôtel de Ville : « le Village Citoyens » avec animations, dont un bureau de poste provisoire, une exposition philatélique menée en coopération avec une association du XVe arrondissement de Paris. Le tout dans une ambiance musicale. Venez nombreux.

L’initiative de créer le CCA revient à M. Marie-Auguste Gouzel, avec l’appui du maire M. André Santini. En 2001, 40 membres (comme l’Académie française !) - volontaires autant que bénévoles - se sont réunis pour la première fois afin d’en rédiger les statuts, définir les objectifs et les actions à mener. Le renouvellement se fait au cas par cas à partir des candidatures recueillies en particulier lors du Forum des Associations. Le CCA s’est doté tout d’abord d’un règlement et les réunions ont permis de favoriser la cohésion du groupe tout en se subdivisant en commissions. Chaque année en novembre, un séminaire permet de réfléchir aux nombreux projets qu’il souhaite faire aboutir .
Les commissions sont au nombre de sept. Celle de la Communication et relations extérieures s’est chargée d’une plaquette explicative et d’un guide pratique. La mémoire de la ville publie chaque mois dans Point d’Appui un article documenté sur le nom d’une rue d’Issy-les-Moulineaux. La commission Intergénérationnelle, réunit une fois par mois, à la Résidence Chénier, le mercredi après-midi, grands-parents et petits-enfants autour d’une réalisation de masques, de marionnettes etc. suivie d’un goûter avec également les résidents. La commission Culture-Loisirs prend en charge des activités extérieures : spectacles comme Le temps d’un rêve le 6 novembre 2004 à l’Auditorium, salons.
Un exemple : L’Aventure scientifique les 7-8 octobre 2006 s’est tenue sur la place de l’Hôtel de Ville avec des activités pour les enfants, une vente de livres et séance de dédicaces, des conférences ainsi que des démonstrations scientifiques pour petits et grands par un chercheur du CNRS. La commission Internet s’occupe évidemment des TIC (Technologies de l’Information et de la Communication). Le groupe Sécurité Routière organise des réunions sur le Code de la Route, des manifestations publiques grâce à la participation des pompiers, comme sur le parvis Corentin-Celton. Enfin, la commission la plus récente est consacrée à l’Environnement. En outre, un membre du CCA siège dans chacun des 4 conseils de quartier dans le cadre de la Démocratie Locale.

Propos recueillis par Pascale Maestracci, auprès de Mme Marguerite Couturier et de M. Serge Le Parco, membre et président du CCA depuis l’origine.

11 octobre 2011

Marguerite Couturier, cybermamie superactive

Marguerite en 2011. © P. Maestracci
Marguerite Couturier et son mari Paul, né à Boulogne-Billancourt, se sont installés en 1984 à Issy-les-Moulineaux lorsque leur dernier fils a commencé ses études supérieures en Région parisienne. 

Marguerite, dynamique grand-mère et arrière-grand-mère, est très attachée à sa famille dont elle parle avec infiniment d’amour et de fierté. Elle a six enfants qui ont tous fait des études supérieures. Trois habitent les Hauts-de-Seine, un à Paris et les autres en province.
Elle est également treize fois grand-mère d’adolescents ou d’adultes qu’elle cite avec lyrisme. Mais la tendresse n’est pas moins grande pour ses sept, bientôt huit, arrière-petits-enfants ! A noter une spécificité familiale : quatre générations d’ingénieurs agronomes, en attendant peut-être la cinquième lorsque les benjamins auront grandi.
Le petit Paul, son futur mari, au Bois
de Boulogne, avant guerre. Coll. Couturier.
Depuis 2001, Marguerite Couturier - et c'est là que son rôle est important dans la vie isséenne - est un membre très actif du CCA (Centre Communal des Aînés que vous découvrirez sur le site dans quelques jours) dont elle apprécie « l’atmosphère amicale ». Après avoir participé à la rédaction du livret explicatif, elle est responsable de la commission Culture et loisirs. À ce titre, elle a organisé un spectacle de musique et de danse au PACI, et un salon du livre scientifique, place de la Mairie. Elle fut aussi un membre actif du conseil de quartier Centre Ville.

Bravo Marguerite. Que vos actions dans la commune puissent servir d'exemple aux jeunes générations ! P. Maestracci



7 octobre 2011

Le cardinal de Fleury meurt à Issy

Copie du portrait du cardinal commandé
à Hyacinthe Rigaud, par le cardinal-lui-même.
Goodhouse, Londres.
André Hercule de Fleury est né à Lodève en 1643. Ordonné prêtre, à Paris, il obtient en 1679 la charge d'aumônier de la reine Marie-Thérèse, puis en 1683 de son époux Louis XIV. En 1698, il obtient l'évêché de Fréjus. Mais il revient très vite à Paris. La cour lui manque et il devient le précepteur du jeune Louis XV. Une amitié naît entre l'élève et son maître, qui ne se démentira jamais. Sacré à Reims en 1722, déclaré majeur en 1723, le jeune roi appelle au gouvernement l'évêque. Qui prend ses fonctions en 1726 (il a 73 ans !), est nommé cardinal, et restera au gouvernement jusqu'à sa mort, en 1743.
Son pouvoir est important, une sorte de Premier ministre (sans le titre, qu'il refusa). Il rétablit l'équilibre budgétaire, fait faire des économies drastiques à la France, mais ne peut empêcher la guerre de Succession de Pologne (qui se termine en 1738) et celle de l'Autriche. Voltaire dans son Siècle de Louis XIV, paru en 1751, quelques années après la mort du cardinal-ministre, commente : "S'il y a jamais eu quelqu'un d'heureux sur terre, c'était sans doute le cardinal de Fleury. On le regarda comme un homme des plus aimables et de la société la plus délicieuse, jusqu'à l'âge de soixante et treize ans ; et lorsqu'à cet âge, où tant de vieillards se retirent du monde, il eut pris en main le gouvernement, il fut regardé comme un des plus sages. Depuis 1726 jusqu'à 1742, tout lui prospéra. Il conserva jusqu'à près de quatre-vingt dix ans une tête saine, libre et capable d'affaires."
Voltaire, toujours lui, fait référence à sa "petite maison de campagne qu'il avait au village d'Issy", pleine d'œuvres d'art que le cardinal aimait collectionner. Cette demeure faisait partie de la résidence qui avait appartenu à la reine Margot jusqu'en 1615 (voir Histoire-Personnages ) et qui avait été rachetée ensuite par M. le Ragois de Bretonvilliers afin d'en faire le Séminaire Saint-Sulpice (voir Patrimoine). L'aile du cardinal Fleury se trouvait à droite du bâtiment central, en regardant la façade côté jardin - des bâtiments dont il ne reste rien aujourd'hui. C'est là que le cardinal-ministre y est mort, le 14 janvier 1743.

Le chœur de l'église Saint-Etienne. ©Alain Bétry
Des obsèques grandioses se déroulent dans l'église Saint-Etienne toute proche (voir Patrimoine), dont on peut admirer l'architecture et  les décors du XVIIe siècle. Louis XV se retrouve en quelque sorte orphelin : c'est un tournant important dans sa vie. Il décide de faire faire, dans l'église Saint-Louis du Louvre, à Paris, un magnifique mausolée pour abriter la dépouille de son ministre, enterré en attendant dans la crypte de l'église d'Issy. L'édifice et le mausolée seront détruits pendant la Révolution française. Il ne reste que des maquettes, l'une exposée au musée du Louvre, l'autre au château de Versailles. 
C'est ainsi que disparut le cardinal-ministre. PCB

5 octobre 2011

Vive la gastronomie à Issy

Serge, dans son restaurant. A. Bétry.
Serge Rebondy, membre influent de notre association, a fait le JT de 13 heures de TF1, hier 4 octobre, pour la qualité des produits frais servis dans son restaurant du Stade, 5 avenue Jean-Bouin. Et le week-end du 23-25 septembre, se déroulait la première fête de la gastronomie. Pas de doute, les Isséens aiment manger… mais bien ! 



En 2011, le repas « à la française » est classé par l’Unesco patrimoine mondial de l’Humanité. Dans la foulée, une fête de la Gastronomie est créée en septembre, une semaine après les Journées du Patrimoine, animée par Martine Vessière et Sibylle Atchouel, chargées de la Culture. Les réjouissances se déroulent dans l’ancienne chapelle de l’hôpital Corentin-Celton, devenue l’Espace Saint-Sauveur : des jeux sont présentés par le Musée Français de la Carte à Jouer et la Ludothèque ; une mini-exposition est organisée à l’initiative de la petite-fille de Henri-Paul Pellaprat, fondateur du Cordon-Bleu et auteur de nombreux ouvrages culinaires ; deux tables sont dressées dans les bas du transept, l’une avec de la vaisselle ancienne de faïences du Nord et de verres en cristal, l’autre contemporaine avec des serviettes rouges à pois blancs. 
Les Apparitions, photographies culinaires de Thomas Dhellemmes jouant sur l’aspect plastique d’hologrammes (des légumes ? ) sur fond noir, sont accrochées aux parois de l’abside et du transept. Celles d’Amélie Lombard (www.amelielombard.com) ornent les flancs de la nef : Les vinaigrettes abstraites à base de vinaigre balsamique, d’huile, d’orange et autres ingrédients et ABC, un Abécédaire humoristique de crustacés et de coquillages tentants mais sur papier glacé ! 
Il faut souligner la performance des chefs qui ont cuisiné loin de leur restaurant, sans brigade ni piano, sans eau, sans four ni réfrigérateur, avec juste un branchement électrique ! Jean-Christophe Lebascle, de la réputée Manufacture à Issy, a décidé de cuisiner froid avec une recette de carpaccio de daurade à la poire avec citrons vert et jaune au gingembre. Impressionnant de voir la maîtrise parfaite du chef dans le découpage du poisson et des poires en petits cubes tandis que la diététicienne Solveig Darrigo commentait et expliquait au fur et à mesure comment bien se nourrir tout en se régalant. Régis Douysset, chef doublement étoilé de L’Escarbille à Meudon et de L’Angélique à Versailles, secondé par le talentueux Benoît qui officie à Meudon, a présenté un velouté de potimarron au macis, suivi d'une polenta de blé vert aux cèpes de saison avec crème mousseuse, lamelle de cèpe cru préparée et cordiflore pour la parure. Un enchantement. Il est vrai que le chef est un farouche partisan de la cuisine qui a du goût dans laquelle les noix de beurre, les coulées de crème liquide ou les pincées de sel et de poivre ne sont pas chiches. Réjouissance pour l’œil, l’odorat et les papilles. Pascale Maestracci 
Finissons par un dicton : 
"Le plat du jour, c'est bien, à condition de savoir à quel jour remonte sa préparation" ! (Pierre Dac).

3 octobre 2011

Dirigeables sur la plaine d'Issy

Rapprochement d’images à plusieurs décennies de distance.  




Hier. Un dirigeable militaire sur cette carte postale ancienne survole Issy, une ville au caractère industriel marqué par des usines aux hautes cheminées. Le photographe pour prendre le cliché était placé sur les hauteurs entre le boulevard Rodin et ligne ferroviaire. En contrebas à gauche, on aperçoit les usines Gévelot ; le viaduc en pierre sur la droite sert toujours pour la ligne du RER visible au premier plan. D’autres édifices industriels sont visibles en arrière-plan ainsi qu’une grande roue. Les silhouettes caractéristiques de la Tour Eiffel et de l’ancien Palais du Trocadéro se détachent sur la ligne d’horizon, ajoutant une touche architecturale forte. 




Aujourd'hui. Le 18 mars 2001, un dirigeable civil blanc, dont le nom Watchvision est peint sur le flanc, survole le square des Varennes et la rue Renan. Le but est identique à son ancêtre : observer le territoire isséen et plus largement francilien. 
Texte et photo P. Maestracci