30 avril 2011

24 avril 1915, le génocide arménien

Ce jour-là, l'arrestation de 300 intellectuels et notables arméniens à Constantinople - certains avancent un chiffre bien supérieur - marque un tournant dans la longue répression turque organisée contre les Arméniens depuis plusieurs années. Cette date est prise comme point de départ des déportations et massacres, et marque pour la communauté arménienne l'anniversaire du génocide.

Pendaison de notables arméniens à Constantinople, en 1915.
Source pour les deux photos : Comité de Défense de la Cause Arménienne / www.cdca.asso.fr


Les célébrations récentes du 96e anniversaire de ces terribles événements, qui se sont déroulé à Clamart et surtout à Issy-les-Moulineaux, nous ont rappelé qu’une forte communauté arménienne existe dans notre ville : 5000 personnes environ. Pour mémoire, essayons de résumer le tumultueux passé de l’actuelle Arménie.

L’histoire de ce pays est faite d’invasions et d’occupations. D’abord royaume d’Ourartou, puis de Tigrane à la veille de notre ère, la Grande Arménie comprend alors la Transcaucasie, le nord de la Mésopotamie et de la Perse, la Cilicie et la Syrie. Au carrefour de multiples civilisations, le pays est malmené et convoité en l’an 387 par ses nombreux voisins. Dislocation de la Grande Arménie qui fait partie de l'empire perse. Vers 650, l’Arménie est islamisée. De 1045 à 1071, le pays passe sous le joug byzantin. Un exode occasionné par la victoire des Turcs sur les Byzantins en 1071 divise la population. En 1200, la Géorgie reconquiert l’Arménie du nord ; trente ans plus tard c’est l’invasion mongole. L’Arménie se trouve partagée entre la Perse et l’Empire Ottoman au moment de la prise de Constantinople par les Turcs en 1453. Après six siècles de guerres turco-persanes, les Russes prennent le relais contre l’ennemi turc, l’enjeu étant toujours l’Arménie. 
Jeunes Arméniennes en 1910.
 De 1915 à 1918, déportations et massacres organisés par les Turcs anéantissent la population : 1,5 millions d’Arméniens sont exterminés. Les deux années suivantes se constitue une République d’Arménie, mais en 1920 nouvelle invasion des Turcs… En 1922, 60 000 Arméniens quittent le pays pour la France.  1947 voit le retour de milliers d’Arméniens de France vers le pays occupé par les Soviétiques. Le 7 décembre 1988, un séisme fait 25 000 morts et 500 000 sans abri. L’indépendance est déclarée l’année suivante et, par référendum du 21 septembre 1991, le peuple proclame son indépendance.

Le 18 janvier 2001, à Paris, l'Assemblée Nationale adopte à l'unanimité la proposition de loi : "La France reconnaît publiquement le génocide arménien". Au cours des débats préliminaires, retenons l’intervention de M. André Santini, maire d'Issy-les-Moulineaux.
"Après ce débat très riche et largement consensuel, je voudrais retenir deux idées, deux messages que délivrera le vote de ce texte. 
D'abord un message d'amour pour la communauté arménienne. Ce peuple attend depuis si longtemps. Il est avec nous depuis les Croisades - à la fin des banquets arméniens, des jeunes filles habillées en dames des Croisades nous le rappellent. En Arménie même, chacun a deux nationalités : celle de l'Arménie et celle de la France. A chacune des grandes guerres, les Arméniens étaient à nos côtés. Ce grand peuple est présent dans tous les domaines - l'art, la musique, les affaires, l'action militaire. Un jour, un Arménien m'a dit : « Il n'y a qu'un seul domaine où nous ne sommes pas bons, c'est la politique ! » Je lui ai répondu qu'on pourrait peut-être importer quelques Corses... (Rires) 
Ce message d'amour, nous le devons à nos amis arméniens.

Le monument au génocide, rue de la Défense (Hauts-d'Issy)



"Mon deuxième message est un message d'espoir, adressé à la Turquie. C'est aujourd'hui la fin d'un système, et la Turquie doit comprendre que ce geste, loin de lui être hostile, c'est pour elle que nous l'accomplissons, en faveur d'une Turquie désireuse d'entrer dans l'Europe, mais aussi de montrer qu'elle est l'héritière d'une grande histoire, dont témoignent nos liens avec l'Empire ottoman. Elle doit savoir que d'autres pays, à commencer par l'Allemagne ou la France, ont vu se succéder des heures noires et des périodes d'espoir. C'est ce message d'espoir que nos amis arméniens, qui ont trop souffert pour vouloir une vengeance, porteront (Applaudissements sur tous les bancs)."

Commémoration du 25 avril 2011
 Photos et texte A.Bétry

28 avril 2011

La guerre de 1870 et la Commune de Paris - chronique n°7

Le 19 avril, la Commune de Paris lance une Déclaration au peuple français, dans laquelle on peut lire « La reconnaissance et la consolidation de la République…L’autonomie absolue de la Commune étendue à toutes les localités de la France  [autonomie dans les domaines budgétaire, policier etc.] …La garantie absolue de la liberté individuelle, de la liberté de conscience et la liberté du travail. La lutte engagée entre Paris et Versailles est de celle qui ne peut se terminer par des compromis illusoires…Nous avons le devoir de lutter et de vaincre ». Cette énumération  comporte le rappel de principes ainsi que le désir de créer un État s’appuyant sur  une fédération de communes ; elle est aussi une déclaration de lutte à mort.
Le gouvernement versaillais se targue d’une armée de 45 000 hommes. Après s’être rendu maître d’Issy au cours de terribles combats, (voir les trois témoignages dans la rubrique Commune),  de Boulogne, de Vanves, il engage le 22 mai le combat de rues à l’ouest de la capitale. 

Barricade de la place de la Concorde. © XDR
Cette barricade érigée devant l’Hôtel de la Marine, à l’intersection des rues Saint-Florentin et de Rivoli, est la plus importante de Paris. Précédée d’un fossé sur la place de la Concorde, elle est reliée à la Terrasse des Feuillants. Son concepteur, visible au premier plan, la jugeait imprenable. Elle fut contournée par les Versaillais.




 La progression se fait au cours de la « Semaine sanglante ». Les affrontements sont acharnés ; de nombreux bâtiments sont bombardés ou incendiés, dont les palais des Tuileries et du Quai d’Orsay, l’Hôtel de Ville où brûle l’état-civil des Parisiens. En représailles, la Commune ordonne la démolition de la maison de Thiers près de la place Saint-Georges, dans le IXe arrondissement de Paris.
Dès le 25 mai, Thiers proclame : « Nous sommes maîtres de Paris sauf une très petite partie… Nous aurons certainement 18 à 20 000 [prisonniers ]….L’armée a été admirable [et ] a essuyé très peu de  pertes ». Le 27 mai,  les derniers combattants de la Commune sont fusillés au Père-Lachaise devant le Mur des Fédérés.

Les ruines de l'Hôtel de Ville. ©XDR

 L'intérieur a beaucoup souffert des combats, comme le montre cette vue de la Cour des Bureaux. Les murs sont restés debout malgré l’incendie et il est possible de discerner à gauche les restes d’un escalier.





 Dès le 28 mai, commence la répression judiciaire organisée par vingt-six conseils de guerre. Les exécutions vont durer jusqu’en 1873 ; il y aura plusieurs milliers de déportations en Nouvelle-Calédonie, dont celui de Louise Michel. Fin août, Thiers devient président de la République.
Certains bâtiments seront reconstruits dans les années suivantes sauf ceux liés au souvenir de Napoléon III, tels le palais des Tuileries ou le château de Saint-Cloud. Quant à celui des Conti à Issy, il ne fut pas restauré ; seule sa façade fut rachetée par Rodin qui la fit démonter et remonter dans sa villa à Meudon. Mais c'est une autre histoire qu'Historim vous racontera à l'automne.
La ville de Paris subit un siège avec censure et couvre-feu  pendant cinq ans. La capitale aura un statut spécial jusqu’en 1977. P. Maestracci

26 avril 2011

Mme Barthélémy, 50 ans dans les Hauts d’Issy

Mme Barthélémy dans son salon.


Isséenne depuis un demi-siècle, Mme Barthélémy
est passionnée par son quartier des Hauts d’Issy.
Mère et grand-mère fort active,
elle consacre une partie notable de son temps
à des activités bénévoles.




Marie-Thérère (Maïté) Barthélémy est d’origine aveyronnaise ; son nom de jeune fille est Pelou, ce qui signifie « bogue de châtaigne ». Son grand-père, compagnon du Tour de France en tant que maréchal-ferrant, participa à ce titre à la guerre de 14/18 ; mais, considéré comme été resté « à l’arrière du front », il n’eut pas droit à la retraite d’ancien combattant. Sa grand-mère Louise est employée comme cuisinière dans un château aveyronnais. Son père Pierre est ingénieur chimiste dans un laboratoire (devenu un musée) à Decazeville. Sa mère Augusta Frayssinet travaille de 14 à 24 ans dans un atelier de jeunes filles où sont réalisés des tapis de haute lisse d’Aubusson.
Mme Barthélémy fait ses études à Rodez et réussit le concours PTT (Poste, Télégraphe et Téléphone), ce qui lui permet de « monter » à Paris où sa grand-tante (1886-1983) l’héberge. Celle-ci a tenu Le Réveil du XVe, café situé au 108 rue Falguière. Son grand-oncle et parrain (1882-1956), Paulin, « gueule cassée » de la Grande Guerre, a été conducteur sur la ligne de transport Madeleine/Bastille. Mme Barthélémy, tout en travaillant aux PTT, encadre l’été des adolescentes dans des camps.
Elle épouse un postier, Philippe Barthélémy. Le jeune couple reçoit un peu d’argent des parents, ce qui lui permet d’acheter un réfrigérateur et une commode. Il s’installe en 1960 à Issy-les-Moulineaux dans un tout petit appartement dans un immeuble de briques des années 30 conçu par l’architecte Colomb, spécialiste du béton armé. Celui-ci l’a ensuite vendu aux grands oncle et tante de la mariée. En 1962, Maïté et Philippe sont détachés neuf mois par les PTT pour gérer un camp destiné aux familles de postiers rapatriées d’Algérie.


M. et Mme Barthélémy ont trois enfants : Christophe, professeur d’histoire au lycée français de Moscou ; Laurent, chef de site sur un bateau pétrolier au large des côtes d’Afrique ; et Marie-Laure qui travaille dans le tourisme. Ils ont cinq petits-enfants. La famille a la douleur de perdre Philippe en avril 2007.
Sa générosité est l’une des nombreuses qualités de Mme Barthélémy. Ayant pris sa retraite comme mère de famille nombreuse au bout de quinze ans de service actif, Maïté en profite pour aider les autres. Elle milite dans une association de parents d’élèves, s’occupe de catéchèse mais aussi de la décoration florale de l’église Saint-Étienne. Elle fut suppléante au Conseil municipal. De nos jours, elle s’occupe du libre service social.
Très adroite de ses mains, elle est adhérente de l’association ALC (Accueil Loisirs Culture) et aime les loisirs créatifs : couture, encadrement, art floral. Elle en a gardé des amitiés qui lui sont chères et certaines de ses réalisations ornent sa demeure.

Le laboratoire Jacques Logeais (années 1930).
Madame Barthélémy est un aimable cicerone qui a grand plaisir à faire mieux connaître son cher quartier des Hauts d'Issy.
Elle commence par l’artère centrale, appelée avenue du Bois dans les années 1930, puis avenue de Clamart avant d'avoir son nom actuel : avenue du Général de Gaulle ; elle se pare de rose au printemps grâce aux cerisiers du Japon. Au bas de l’avenue, dans la partie vanvéenne, existait une ferme jusque dans les années 1960 et l’on y allait chercher du lait frais. Non loin se trouve encore la Villa Quincy, ensemble de maisons dans un parc privé, lotissement d’un riche poissonnier pour ses enfants.
Dans la partie isséenne, il ne reste plus qu’un bâtiment typique des années 1930, propriété du laboratoire pharmaceutique Jacques Logeais ; le portail de la résidence en garde encore le nom en lettres métalliques. En revanche, le parc du laboratoire a perdu ses trois cèdres lors de la construction d’immeubles d’habitation. Sur le même trottoir se trouve une maison conçue par Hector Guimard et, toute proche, la demeure d’Henri Matisse (voir Personnages-clés). Un autre artiste, Jacques Madaule habitait rue Baudin.
La rue Jules Guesde est une autre artère notable. Les Bains-Douches devant les serres de la ville ont été remplacés par le Trésor Public. Ont disparu aussi le verrier Eric Bonte, l’entreprise de bois Starck à l’angle de l’avenue du Général de Gaulle. Mais aussi les commerces de proximité : plusieurs épiceries, une charcuterie, le café des Trois Marches (actuellement une pharmacie) situé en face de l’église Saint-Étienne. Plus de maraîcher non plus avenue de la Paix pour vendre poireaux, oseille ou salades !
P. Maestracci

 


24 avril 2011

La conférence du Père Bonnet - un succès !


Et oui cela fait maintenant un mois que nous avons pu écouter le Père Bonnet, à la Résidence du Parc. Ce fut un vrai succès - puisque nous étions près de 80, un chiffre conséquent pour une première. Pour ceux qui n'ont pu venir l'écouter, notre secrétaire Pascale a eu la bonne idée - la très bonne idée - de l'enregistrer. Vous pouvez donc le retrouver en video sur Issy TV.


http://www.issy.com/index.php/fr/la_ville/actualites/les_50_dernieres_annees_du_seminaire_d_issy_par_le_pere_bonnet.

21 avril 2011

La guerre de 1870 et la Commune de Paris - chronique n°6

Les Communards qui tiennent le fort d’Issy essaient le 3 avril de prendre la redoute de Meudon aux mains des Versaillais. Ces derniers, pour se défendre, bombardent le fort et le village mais également l’enceinte de Paris et le quartier du Point-du-Jour, à Boulogne. Augustin Avrial, valeureux combattant du fort d'Issy en laisse un témoignage émouvant (voir rubrique La Commune). 

La redoute de la route des Moulineaux. ©XDR
L’armée versaillaise s’empare d’abord du village des Moulineaux qui protégeait l’accès au fort d’Issy. Les Fédérés, abrités derrière des tranchées et malgré leur fusillade nourrie, ne tiennent que jusqu’au 29 avril. Les Versaillais bombardent le quartier du Point-du-Jour à Boulogne à partir d’une batterie installée sur l’Ile Saint-Germain, avant de traverser la Seine dans la nuit du 8 au 9 mai. En même temps, ils s’avancent vers le cimetière et le parc du château et encerclent alors le fort tenu par les Fédérés.


 Fin avril, les Versaillais s’emparent des Moulineaux ; ils prennent position au cimetière et occupent les tranchées. Ils encerclent le fort d’Issy mais son responsable, le général Eudes, refuse de se rendre avec ses hommes.
Le général Eudes. © XDR

  
Journaliste proche de Blanqui, Emile Eudes (1844- 1888) est élu en mars membre de la Commune puis il assure la défense du fort d’Issy d’où il est contraint de partir. Il prend une part active à la défense de la Commune avant de s'enfuir fin mai en Suisse. Il revient en France en 1880 grâce à l’amnistie et y reprend une activité politique.





 Le 2 mai, le moulin  de Pierre, à Clamart, est pris par les Versaillais après un combat acharné. Le Moniteur officiel évoque : « la garnison décimée par les projectiles qui avaient rasé les casernes, effondré les casemates et détruit les épaulements ». L’évacuation du fort a lieu à la mi-mai, les 18 et 19. Les Versaillais s’en emparent ainsi que du fort de Vanves. « On peut évaluer à 8 000 hommes le nombre de Fédérés répandus dans les villages d’Issy et de Vanves et qui prirent part à la lutte acharnée qui , de maison en maison, de rue en rue, dura jusqu’10 heures du soir. Malgré le courage déployé par les Fédérés, courage qu’on ne peut leur nier, ils durent céder à l’élan des soldats» (Moniteur officiel, 9 mai ).

Le fort en ruines. © XDR
 Alors que les combats font rage dans le village, le fort est bombardé sans répit par douze batteries. Sa garnison forte de 1 200 hommes ( ou près de 3 000 selon une autre source) diminue de plus de la moitié. Le 8 mai, dernier jour de l’assaut, les Fédérés abandonnent leur position intenable en empruntant une tranchée reliant le fort à l’arrière. « A onze heures du soir, le dernier homme, un capitaine, quittait cette ruine que le bombardement, il faut le dire, rendait intenable , et le fort se trouvait à la merci de l’armée [ versaillaise] »
L’illustration du 17 mai montre le fort après l’évacuation.

  
Le 21 mai, l’armée versaillaise entre à Paris par le Point-du-Jour à Boulogne et la porte de Saint-Cloud. Dès le lendemain, une lutte mortelle s’engage : c’est le premier jour de la « Semaine sanglante ». 
A en juger par la séance du conseil municipal du 8 juin, Issy a payé un lourd tribut. De nombreux bâtiments sont endommagés aussi bien le château des Conti que l’église, le Couvent des Oiseaux (actuel Hôtel de Ville), les Ménages (hôpital Corentin Celton) sans oublier le cimetière. P. Maestracci

17 avril 2011

Béatification de Jean-Paul II à Issy

Pièce de 1000 lires, frappée en 1997,
portant à l'avers le portrait du pape,
au revers les armes du Vatican.

Le dimanche 1er mai, la béatification du pape sera célébrée en l'église Saint-Etienne par une messe présidée par Mgr Soubrier, supérieur du Séminaire Saint-Sulpice lorsque sa Sainteté s'est rendu à Issy-les-Moulineaux le 1er juin 1980.
Une journée chronométrée pour le tout jeune pape polonais, Karol Josef Wojtyla, élu le 16 octobre 1978. C'est le premier d'une longue série de voyages en France. "Fille aînée de l'Église, es-tu fidèle aux promesses de ton baptême ," demanda-t-il à la foule massée au Bourget pour la grand-messe. Le cardinal Poupard, lui, se souvient de cette journée : "C'était au Séminaire Saint-Sulpice d'Issy-les-Moulineaux, l'après-midi du 1er juin 1980, un dimanche bien rempli, où je l'avais accueilli le matin à l'Institut catholique, avant de l'accompagner le soir au Parc des Princes. " Au Séminaire (voir Patrimoine), Jean-Paul II rencontra les évêques de France dans la grande chapelle ; et les représentants de la communauté juive française auxquels il déclara : "Entre le judaïsme et l'Église, il y a un rapport… au niveau même de leurs respectives identités religieuses. Ce rapport doit être encore approfondi et enrichi par l'étude, la connaissance mutuelle, l'enseignement religieux de part et d'autre, et l'effort pour surmonter les difficultés encore existantes…"
En son honneur, un grand jardin de 18000 m2, propriété du Séminaire, porte son nom. Les Isséens des Hauts d'Issy et de Corentin-Celton y viennent nombreux aux beaux jours, y admirer les fleurs et le joli bassin repaire de canards.
La béatification est un préliminaire à la canonisation : elle aboutit après une longue procédure (relativement courte pour le pape polonais puisqu'il est mort, rappelons-le le 2 avril 2005). Dorénavant, il faudra parler du Bienheureux Jean-Paul II.  P.C.B.

Pour connaître le programme complet des manifestations :
http://catholique-nanterre.cef.fr/MEJ-Fete-diocesaine-Avec-lui-plus 

14 avril 2011

La guerre de 1870 et la Commune de Paris - chronique n°5


Pendant que la paix est négociée, la situation intérieure s'envenime. Les Parisiens qui ont tant souffert se sentent trahis par les militaires et les politiques qu’ils traitent de « capitulards ». Ils se moquent du nom de Trochu en ironisant sur le participe passé du verbe choir. Ils sont fort inquiets de la majorité conservatrice élue en février qui a choisi Thiers comme chef de l’exécutif.
Le 18 mars, la Garde nationale de Montmartre refuse de rendre à l’armée ses canons et exécute deux généraux. C’est le premier acte d’une guerre civile entre Communards et Versaillais à laquelle assistent en spectateurs attentifs les Allemands. Le gouvernement de Thiers quitte Paris pour Versailles.  Le 28 mars, un Conseil de la Commune s’installe à l’Hôtel de Ville de Paris.
Les Communards (ou Fédérés) s’emparent du fort d’Issy quelques jours avant leur marche sur Versailles les 2 et  3 avril. Augustin Avrial en laisse un témoignage intéressant (voir rubrique La Commune). Mais leur offensive est  stoppée par l’artillerie versaillaise qui tient le Mont-Valérien. 
P. Maestracci


Caricature : Paris livré ! ©XDR
Au tout premier plan, la couronne crénelée renversée et le glaise brisé symbolisent la défaite française.
La Ville de Paris, sous les traits d’une République coiffée du bonnet phrygien, a les  mains liées dans le dos. Elle est dirigée par un duo formé de Jules Favre et du général Trochu, eux-mêmes poussés par Thiers vers les tentes du « camp prussien ». 
C’est la victoire de la force et de la lâcheté des « Capitulards » sur l’innocente victime, selon les Communards.
 






Le fort d'Issy en 1871. © XDR
Cette vue du côté occidental montre des bâtiments très endommagés à l’arrière-plan mais surtout des canons alignés pour faire face à toute attaque et préparer l’offensive contre les Versaillais.

12 avril 2011

Anges et démons

Les anges sous forme d’enfants ou d’adolescents sont  surtout représentés dans l’iconographie occidentale dès le XIIIe siècle. Le plus connu est probablement l’Ange au sourire de la cathédrale de Reims. L’image du diable quant à elle est fréquente dès le XIIe siècle. A Issy-les Moulineaux, il est possible d’admirer des anges même s’ils sont nettement plus récents. En voici quelques exemples.





Figure 1.
Figure 1. Une tête sculptée sur bois orne la porte sud de la façade de l’église Saint-Etienne, dans le quartier des Hauts d'Issy (voir Patrimoine).

Figure 2.







Figure 2. Un ange musicien surmonte une porte de la Maison suisse de retraite, 16 rue Minard, toujours dans les Hauts d'Issy.



Figure 3.


 Figure 3. D’autres anges encadrent la lucarne d’une  belle demeure, 21 boulevard Voltaire, dans le quartier de Corentin-Celton.






Figure 4.

Figure 4. Non loin de là, un diable sculpté sur le linteau en bois d’une chapelle tire la langue à tous ceux qui entrent. Il s’agit de la chapelle Saint-Sauveur qui fait partie de l’Hôpital Corentin-Celton et dont l’entrée se trouve face au Jardin des mille roses (entrée possible par la rue Guynemer).




Existe-t-il d’autres anges ou des démons sculptés dans notre ville ? Le blog  permet de poursuivre la recherche. Alors merci d’y participer et de nous indiquer où chercher. 
Texte et clichés P. Maestracci