7 mai 2025

Robert Schuman 1886-1963 et les débuts de l'Europe

Quelques années après la fin de la Seconde Guerre mondiale, des hommes se sont lancés dans une grande aventure, celle de vouloir la paix et faire que les ennemis d’hier trouvent ensemble des idées de réconciliation. 
Notre ville a choisi un carrefour de circulation et donner le nom de l’un d’entre-eux : Robert Schuman. Axe intense de communication urbaine, mentionné uniquement sur l’abribus, le rond-point Robert-Schuman se trouve à l’intersection des rues Gallieni et boulevard des frères Voisin, à l’angle du palais des sports Carpentier.

 

Une initiative française

Robert Schuman, avocat, député de Moselle en 1919 est arrêté pendant la Seconde Guerre mondiale, parvient à s’évader pour entrer en clandestinité.

Comme ministre des Finances, il entre au gouvernement français en 1946, devient président du Conseil (équivalent du Premier ministre actuel), ministre des Affaires étrangères de 1948 à 1952 puis garde des Sceaux en 1955.

Face au démantèlement de l’Allemagne, il convient de trouver des solutions pour rétablir de véritables liens avec notre vieil ennemi. Unifier la production du charbon et de l’acier est une idée que lui soumet Jean Monet. Le projet est annoncé le 9 mai 1950 par Robert Schuman au Quai d’Orsay.

Un premier traité est signé le 9 mai 1951 avec les pays limitrophes : l’Allemagne, l’Italie, les Pays-Bas, la Belgique, le Luxembourg et la France

L’année suivante, le 18 avril 1951, sous le contrôle d’une haute autorité, l’association devient : « La Communauté Européenne du Charbon et de l’Acier » (CECA). Les productions, les prix étant fixés par cette autorité.

Avec 160 millions d’habitants, 210 millions de tonnes de charbon et 33 millions de tonnes d’acier, la CECA devient un interlocuteur de poids dans les relations économiques internationales.

De 1958 à 1960, Robert Schuman assume les fonctions de président de l’Assemblée européenne qui deviendra par la suite le Parlement européen. La volonté légitime de cet organe étant la capacité à garantir la paix, rechercher la prospérité garantissant une croissance et un développement harmonieux.



Bien avant ces propositions d’unification politique des pays européens, des idées avaient été proposée plusieurs fois par des penseurs :
Erasme en 1517 (Plaidoyer pour la paix)

Emmanuel Kant en 1795 (Essai sur la paix perpétuelle)

Victor Hugo en 1849 (Discours au Congrès international de la paix de Paris)


Les projets voient le jour


1957CCE Communauté économique européenne (traité de Rome).

CEEA, devoir d’assurer l’autosuffisance énergétique grâce au nucléaire.
1960, la politique agricole commune (PAC).
1968, abolition des droits de douane entre les Six premiers membres.
1973, premier élargissement (Royaume-Uni et Danemark).
1979, premières élections du Parlement européen au suffrage universel.
1980, trois nouveaux membres (Grèce, Portugal, Espagne). 
accords de Schengen, suppression des contrôles de voyageurs aux frontières intérieures.
1992, trois ans après la chute du Mur de Berlin, est signé le traité de Maastricht.
         « L’Union européenne », en porte le nouveau nom.
1995, trois nouveaux membres (Autriche, Suède, Finlande).
1999, entrée de l’euro – 2002 pour les citoyens européens.
2004, entrée de Chypre et Malte.
2007, total 27 membres.
2013, total 28 membres.
2020, le 31 décembre, retrait du Royaume-Uni de l’Union européenne. 
2021, le 1er janvier, début des effets du Brexit.


« L’Europe ne se fera pas d’un coup, ni dans une construction d’ensemble : elle se fera par des réalisations concrètes créant d’abord une solidarité de fait ».
 
Tel est le vœu de Robert Schuman rendu publique le 9 mai 1950, et que le président actuel des Etats-Unis souhaite seul, démolir aujourd’hui en 2025 avec la volonté de refaire le monde.
A. Bétry