25 février 2017

Ensemble Matrat-Voisembert : la cité idéale des années 1930

Cela fait longtemps qu'Historim ne vous a pas fait découvrir une rue, un ensemble d'habitations, un quartier. Alors, partons dans le quartier Centre-Ville/Corentin Celton/Les Varennes, voir l'ensemble Matrat-Voisembert…

Rue Matrat, On aperçoit au pied des lampadaires, les aérations circulaires
des parkings souterrains.
Les rues privées Matrat (ci-dessus) et Voisembert (ci-dessous), longues d’environ 150 mètres, sont parallèles et situées entre la rue Georges Marie et la rue du Quatre-Septembre (ancienne rue des Glaises) limitrophe du Parc des Expositions de Paris et donc du département de la Seine. Au XVIIIe siècle, une belle propriété en ce lieu s’étendait jusqu’aux actuelles rues Renan et Michelet sans compter une extension sur la commune de Vanves. La rue Voisembert est deux fois plus large que la rue Matrat mais une partie de la rue est rétrécie par des bâtiments donnant sur d’autres voies. Ces parcelles n’ont pu visiblement pas pu être intégrées, faute d’accord de leurs propriétaires lors du lotissement. 

Rue Voisembert. A l'arrière-plan, le Parc des Expositions.

Cité des années Trente

Cet ensemble qui date de 1931 offre une disposition très fonctionnelle des espaces communs et des appartements. Il est conçu comme une cité idéale permettant l’autonomie dans un cadre très confortable.

Huit étages, parfois neuf, voire exceptionnellement dix selon les cas. En effet, les deux rues ont un dénivelé de quelques mètres, ce qui impose de rétablir un équilibre visuel avec rattrapage des niveaux décalés. Les façades offrent des lignes géométriques horizontales et verticales. La répartition des parties saillantes et des cours en retrait rythme les rues bordées par ces immeubles accolés. Paradoxalement, des éléments tels que portes et fenêtres de ces immeubles bourgeois sont identiques à ceux d’immeubles HLM parisiens.
L’intérieur des immeubles reprend les codes raffinés des périodes précédentes : portes palières à double battant, volumes spacieux, chambres de bonnes etc. Chaque immeuble se trouve entre deux cours séparées de la rue par une grille et avec au milieu les bouches d’aération des parkings.

Les parties communes

Entrées La loge des gardiens est au centre entre deux couloirs menant aux ascenseurs et escaliers. Seules quelques copropriétés ont installé des boîtes aux lettres au rez-de-chaussée. Dans les autres cas, les gardiens continuent de monter le courrier sur chaque palier.

Desserte des étages. Il y a deux ascenseurs par immeuble de part et d’autre de l’axe central. En revanche, à l’arrière, un monte-charge desservait les passerelles (ci-dessous). La fermeture de chaque palier était assurée par une grille métallique.
Arrière d'un immeuble de la rue Voisembert,
avec les passerelles.

Sous-sols. Cet ensemble résidentiel offrait, plus rare encore dans les années Trente, deux étages de parking en sous-sol à une époque où les voitures étaient encore peu nombreuses. L’automobile était ainsi intégrée à l’architecture. Une petite station-service y fut longtemps à disposition des possesseurs d’automobiles. En raison du relief, le premier niveau du sous-sol Matrat correspond au deuxième des immeubles Voisembert !
Ces sous-sols favorisent une circulation discrète qui fut très utilisée en temps de guerre pendant un couvre-feu. Certains résidents les empruntent encore pour rendre visite à des amis.

Autonomie énergétique. Une centrale électrique alimentée par l’incinération des déchets organiques fut installée au sous-sol. Le système Garchey était alors rare et inspiré par les États-Unis. Il fallait remplir d’eau l’évier puis le vider grâce à une tige métallique pour faire descendre les déchets dans une énorme cuve en bas de chaque immeuble. Des tuyaux envoyaient l’ensemble vers la broyeuse installée dans l’immeuble du 5 Matrat. Un employé portant cuissardes gérait le tout et alimentait la chaudière. Moustiques en été, odeur puissante de la macération et de la décomposition des déchets : le système a été supprimé pour insalubrité à la fin du XXe siècle. L’électricité fut aussi produite tant qu’EDF ne fit pas valoir son monopole. 

Hygiène de vie. Les toits sont plats car ils auraient dû servir de solarium. De plus, la piscine prévue au sous-sol n’a pas été construite au grand regret de certains.


Vue de la rue du Quatre-Septembre.
Les appartements et leurs occupants

Chaque niveau comporte deux paliers distincts non communiquants ; chacun ne dessert que deux appartements à la fois. La communication en revanche est possible par la passerelle arrière. On compte donc seulement quatre appartements par niveau et trente-six en moyenne par immeuble.
Les appartements ont des portes à double battant, sont grands et disposaient d‘une lingerie qui pouvait servir de chambre. En effet, bon nombre de familles de militaires habitaient là car ceux-ci étaient proches du ministère de l’Air et du SCAN (Service des Constructions Navales avec le bassin des carènes aujourd’hui disparu) un peu plus loin vers la Seine. Les ordonnances des officiers occupaient ces chambres et disposaient d’une douche et de toilettes installées de part et d’autre des passerelles à l’arrière des immeubles. Un renfoncement sur les passerelles permettait d’installer un petit brasero à proximité des douches. Il est à noter que le ministère de la Défense inauguré en 2015 est toujours aussi proche de la résidence !
Il y eut également avant-guerre, une colonie de Russes « blancs » comme dans d’autres immeubles de la commune.

Pendant la guerre

Au cours d'un bombardement allemand en juin 1940, bombe  tomba dans la cage d’ascenseur de l’immeuble au 7 rue Matrat. Une bâche de protection resta en place jusqu’en 1951, date à laquelle il y eut des réparations lors de la mise en vente d’appartements. L’ensemble Matrat-Voisembert avait des logements disponibles dans cette « zone rouge », placée sous la menace des bombardements alliés en raison de la proximité des usines Renault à Billancourt, à quelques kilomètres seulement à vol d’oiseau.
Lors des alertes aériennes, les résidents descendaient se réfugier au 2e sous-sol où avaient été formées des alvéoles formées de pierres en guise de protection. Celles-ci existent toujours mais ont été regroupées dans un coin du sous-sol ! Il était possible d’aller d’un immeuble à l’autre lors du couvre-feu en passant par les parkings. 

Après 1945

Au rez-de-chaussée des rues Matrat et Voisembert, de nombreux commerces permettaient de vivre quasiment en autarcie.  Rue Matrat, on trouvait le cabinet médical d’un ORL, un coiffeur au n°1et une épicerie au n°5. Rue Voisembert, il y avait encore plus de commerces : au n°1 un marchand de journaux et une boucherie, au n°3 une grande épicerie et au n°5 une pharmacie. A l’angle des rues Matrat et Georges Marie, une crémerie Le Cercle Bleu et une boulangerie (qui existe encore).
Il ne faudrait pas oublier au sous-sol la pompe à essence et le garagiste qui réparait et lavait les voitures. Tout près, un serrurier de la rue Georges Marie travaillait pour les résidents.

Aujourd'hui

Au fil des années, les façades des immeubles avaient vieilli, noirci à telle enseigne qu’un téléfilm sur le voyage de Sartre et Simone de Beauvoir à Moscou fut tourné dans les deux rues Matrat et Voisembert. Une banderole ornée du portrait de Lénine avec marteau et faucille barrait la rue. Les immeubles noircis fournissaient un décor crédible mais depuis, un ravalement a permis de retrouver la pureté originelle des façades.
La plupart des commerces ont disparu et les boutiques des deux rues remplacées par des appartements lors du ravalement il y a quelques années. Il reste toutefois plusieurs cabinets de professions libérales.

Entrée 6 rue Voisembert, de style Art Déco. Deux plaques évoquent la mémoire de deux anciens résidents :
Andrée Girolami-Boulinier (à gauche), pionnière de l'orthophonie ; Honoré d'Estienne-d'Orves (à droite), officier de la France Libre, fusillé au Mont-Valérien en 1941, Compagnon de la Libération.
Je remercie très chaleureusement les sympathiques habitants de cette résidence qui ont accepté de témoigner avec enthousiasme et passion pour leur résidence. Ils m’ont permis de découvrir avec beaucoup d’intérêt cet ensemble résidentiel si particulier. Leurs témoignages ont été regroupés pour une présentation plus synthétique mais ils devraient y retrouver leur apport essentiel auquel je rends hommage. P. Maestracci  (Texte et photos).



20 février 2017

Michel Farman évoque Henri, son grand-oncle


Un des descendants de la famille Farman, Michel Farman (à droite), petit-fils de Maurice Farman et petit neveu d’Henry, l'aviateur qui réussit le 13 janvier 1908, à Issy, le premier kilomètre en circuit fermé, a assisté à la belle journée consacrée aux débuts de l’aviation à Issy, organisée au musée durant les journées du patrimoine 2016. Jeune nonagénaire, Michel Farman a toujours bon pied bon œil et il nous a paru intéressant de l’interviewer tant sont rares les personnes qui ont croisé les premiers aviateurs du début XXe siècle. 

Historim : Michel Farman, pouvez-vous vous situer par rapport à Maurice et Henry Farman ?
MF : C’est bien simple : Je suis né le 19 janvier 1926. Andrée, ma mère, née en 1905, était la fille de Maurice, lequel était donc mon grand-père ; et Henry - le pilote-constructeur bien connu à Issy – était mon grand-oncle. 

Il y avait trois frères (ci-contre), nés en France mais également de nationalité anglaise du fait de leur père (Henry optera ensuite pour la nationalité française et fera franciser son prénom en Henri, en 1937). Il y avait l’aîné Dick, né en 1872, Henry en 1874 et Maurice en 1877. Dick devint ingénieur, alors que Henry et Maurice s’orientèrent d’abord vers le sport où ils eurent rapidement du succès dans les courses cyclistes (ci-dessous). Petite anecdote : je me souviens avoir fait du tandem, en 1938 à l’âge de 12 ans, avec mon grand-père. A l’époque, il y avait peu de grands-pères de 60 ans emmenant leur petit-fils en tandem !


Maurice et Henry ont ensuite été attirés par l’automobile naissante, et leur nom est apparu pour la première fois dans les résultats de la première course automobile de ville à ville, Paris-Bordeaux en 1899, où Maurice (22 ans) se classa 9e. Henry eut un accident en 1905 au cours de la Coupe Gordon Bennet où sa voiture finit dans un ravin, lui et son mécanicien se retrouvant accrochés à un arbre ! Et enfin, en 1907, ils sont passés à l’avion.

H : Vous avez donc connu les trois frères ?
MF : J’ai bien connu Maurice, mon grand-père, un peu Henry, à la fin de sa vie, et pas du tout Dick, aperçu une ou deux fois lorsque j’avais 10 ans. Évidemment, dans les années 1920-1930, ce n’était plus Henry « l’aviateur » d’avant-guerre. Il était toujours intéressé par la mécanique et le sport et travaillait dans les deux sociétés Farman (aviation et automobile). Celles-ci ayant disparu, il a ensuite produit, de 1937 à 1939, des skis nautiques qui, d’après les spécialistes, étaient très compétitifs ! Je l’ai croisé à Chamonix dans la maison de mon grand-père. C’était plutôt Henry l’artisan et l’artiste. Il disait souvent : "Mon ambition, étant jeune, était d’être un grand artiste". 

H : Mais il lui fallut choisir entre l’art et la mécanique…
MF : Henry s’inscrivit d’abord aux Beaux-Arts, pratiquant la peinture à l’eau et à l’huile (à gauche). Il fut remarqué par un des maîtres, Gustave Courtois, qui le prit dans son atelier et où il peignit quelques tableaux remarquables. Cependant, cinq ans après, Courtois expliqua à Henry qu’il pouvait devenir un grand artiste, mais à condition d’oublier l’autre partie de sa vie, les compétitions cyclistes puis automobiles. "Vous devez choisir entre l’art et la mécanique" lui dit Courtois. Henry essaya bien de faire encore les deux, mais la peinture fut son passe-temps et la mécanique son avenir.

H : Vous viviez dans une famille d’aviateurs. Racontez-nous.
MF : C’est exact. Maurice prit l’air le premier, en ballon libre, en 1894 (à 17 ans) et Henry le suivit. Outre mon grand-père et mon grand-oncle, ma mère aussi a été pilote, brevetée à 14 ans par dérogation, jusqu’à un accident, en 1936, dont elle a réchappé heureusement (ma mère est décédée en 1975). Pour cette raison, j’ai souvent volé dans mon enfance. On prenait l’avion – un Farman de tourisme bien sûr - comme on prenait la voiture. On passait prendre l’avion à Buc pour aller déjeuner en Normandie ou sur la Loire. Mon grand-père a volé jusqu’à sa mort, en 1964 à plus de 80 ans (6 ans après Henry, décédé en 1958 et enterré au cimetière de Passy).

Michel Farman (au centre).
Par ailleurs, dans ma jeunesse, j’ai été « cadet de l’air », où on nous faisait jouer les gardes d’honneur à l’Aéroclub de France lors de manifestations officielles (photo ci-dessous avec l'aviatrice néo-zélandaise  Jean Batten en 1936). J’ai aussi côtoyé les pilotes d’essai et de raid de la maison Farman, les Lucien Coupet, Marcel Cogno (décédé en 1935 lors d’un essai à très haute altitude), André Salel (décédé en 1934), qui étaient des grandes figures à l’époque



Mais je n’ai pas beaucoup piloté moi-même, bien que j’aie appris avec un pilote chevronné, Lelé.
A ce propos, une petite anecdote : mon grand-père me dit un jour qu’il aimerait que je le pilote sur le même parcours Étampes-Toussus que celui qu’il avait effectué en décembre 1909, de nuit avec un passager et qu’il m’indiquerait une route « où il n’y aurait qu’une seule ligne de grands arbres à franchir ». Car Maurice préférait toujours ne pas voler trop haut. Du reste, lors d’un meeting auquel j’assistais, enfant, dans les années 1930, j’ai entendu d’autres pilotes dire, en voyant un avion arriver : "altitude : 150 m, moteur à 1500 tours, queue basse, c’est Maurice Farman !".

H : Revenons à Henry qui achète son avion Voisin en 1907 et commence son entraînement.
MF : Pour la petite histoire, Gabriel Voisin, au moment de la vente de l’avion en juin 1907, doutait de la réussite d’Henry. En fait, celui-ci fit rapidement connaissance avec l’air, puisqu’en moins de six mois il fut capable de faire modifier la machine par Voisin et de la maîtriser.

Dans les ateliers Voisin.
Henry a lui-même déclaré qu’un jour, lassé de ses insuccès au décollage, il lâcha les commandes et alors, l’avion, de lui-même, se mit en position horizontale, libérant ainsi l’arrière et commençant tout doucement à flotter dans l’air. Une simple pression sur la gouverne de profondeur et la machine se mit à monter doucement.

H. Vous possédez un discours de 1925 où Henry raconte son vol du 13 janvier 1908, dont le contenu est à la fois émouvant et cocasse. Racontez.
MF : Il y dit la réalité des choses, les prises de risque, les multiples essais et les erreurs, souvent mortelles.  Sur le 13 janvier, il est très bref : « On se souvient du retentissement mondial de ce premier vol qui se passa cependant de la façon la plus simple qu’on puisse imaginer. J’arrivai sur le terrain le 13 janvier 1908 au lever du soleil qui était l’heure réglementaire. Je partis et je tournai autour du drapeau qui était à 800 mètres, revenant atterrir à la place réglementaire, ayant fait ma ligne droite, mes virages et mon atterrissage d’une façon impeccable et je gagnai le prix de 50.000 frs de messieurs Deutsch de la Meurthe et Archdeacon qui fut une date pour l’aviation ».

Michel Farman et les archives familiales.
H. Bizarrement, les deux frères devinrent peu à peu concurrents
MF : En effet. A partir de 1911, Henry et Maurice, chacun de leur côté, produisirent des avions avec lesquels d’autres pilotes établirent divers records. La même année, la première école de pilotage "Farman" fut créée par Henry à Toussus-le-Noble. En 1912, bien que devenus féroces concurrents, ils s’entendirent quand même pour avoir la même usine de production implantée à Boulogne Billancourt avec Toussus comme terrain d’aviation. Les règles de vol étaient certainement plus simples qu’à Issy.

Enfant, je me souviens que Dick et mon grand-père, Maurice, avaient un bureau commun à Boulogne alors qu’Henry en avait un pour lui seul. Henry continua ses recherches pour créer de nouveaux modèles et pour ce faire, il avait, au-delà de la rue de Billancourt, un petit atelier nommé « Atelier X ».

H : Pour conclure, on pourrait dire que les frères Farman avaient - aussi - la bosse du commerce ?
MF : Oui, surtout Dick et Maurice. En fait, il y eut trois phases : avant la Première guerre mondiale, Henry et Maurice se lancèrent dans le commerce automobile, très fructueux ;  puis ils créèrent l’usine d’aviation à Boulogne (nationalisée en 1936 pour créer la SNCAC, société nationale de construction aéronautique du centre) ; et, enfin, ils fondèrent - avec Dick cette fois -  la Compagnie des grands express aériens (affiche ci-dessus), première compagnie française à transporter régulièrement, par avion, des passagers (fusionnée dans Air France en 1933). Dans le même temps, en 1919, Maurice se lança, de son côté, dans la construction automobile, jusqu’en 1931.


Tous nos remerciements à Michel Farman pour ce long entretien passionnant. J.P.

14 février 2017

Issy-les-Moulineaux, Pierre Dottelonde

Quel ouvrage original ! Issy-les-Moulineaux, 160 pages, 28 €.


« Le tout numérique y côtoie le très bucolique… le vivre ensemble se marie avec l’épanouissement personnel ». Alors laissons-nous aller au fil des pages à découvrir cette cité dynamique, audacieuse et innovante. Au sommaire : « Un portail amoureux », « Issy, côté bucolique », « Impressions d’Issy », « Comme un roman »… un petit encadré sur Historim (avec le logo) et une page consacrée à la Pastorale d’Issy ! A lire avec ravissement.

Et pour ceux qui voudraient en savoir plus, l’auteur Pierre Dottelonde, spécialiste des territoires, sera à Issy pour présenter son ouvrage, publié aux éditions du Cherche Midi, et le dédicacer.

Alors notez d’ores et déjà sur votre agenda 

Mercredi 22 février au Musée français de la carte à jouerà 18h30, 
16 rue Auguste Gervais, Issy.

Mais, auparavant, tentez votre chance et répondez à la question posée sur las page Facebook de la ville 
10 livres sont à gagner. Rendez-vous  du 15 au 21 février sur :





9 février 2017

D'Arménie à Issy - hommage à Mme Hériche Basmadjian

Hériche Basmadjian. © R.B.
En octobre 2013, Manouk Basmadjian et sa maman Hériche (ci-dessus) racontaient à Virginie Ananthakkarasu, une jeune et brillante étudiante isséenne du Clavim, le parcours qui, depuis Bursa en Asie mineure, les mena rue de la Défense à Issy-les-Moulineaux. Cette conversation filmée donna lieu à un DVD réalisée dans le cadre de la collection « Pétales d’une vie » initiée et produite par la ville.
Ce tournage fut marqué par la gentillesse de Manouk, par le regard pétillant et amusé de sa maman et par la richesse de leur récit. Vous pouvez les retrouver :


Depuis fin décembre, Manouk a pris sa retraite et son salon de coiffure, dernier commerce de la « rue de la Dé », est définitivement fermé, au désespoir des anciens du quartier qui depuis toujours y avaient trouvé leur havre.

Aujourd’hui même, 9 février 2017, ont eu lieu, à l’église arménienne d’Issy, les obsèques de Madame Hériche Basmadjian décédée à l’âge de 97 ans. Une voix s’est tue, « emplissant tout à coup l'univers de silence ». R.B.


5 février 2017

Issy-les-Moulineaux en photos



Bld Galliéni. Coll. Particulière

Un certain nombre d'entre vous possède des photos anciennes de notre commune. Ce sont des témoignages extraordinaires qu'Historim se doit de sauvegarder.

Premier thème pour débuter cet archivage : scènes de rue prises au XXe siècle par vos parents ou grands-parents à Issy. N’hésitez pas à les prêter à l’association Historim pour qu’elles soient scannées et archivées.Vous ferez revivre ainsi ces photos qui, au-delà du souvenir familial, présentent un intérêt pour la mémoire des Isséens de demain. Nous en serons ravis.

Contact : photosdavant.historim@sfr.fr