20 juin 2020

Fête de la musique à Issy… aux XVIIe et XVIIIe siècles


Le prince de Conti à la chasse  à l'Isle-Adam.
© XDR


21 juin, comme tous les ans depuis 1982, les Français ont rendez-vous pour la Fête de la Musique… même si cette année, pour cause de coronavirus, les manifestations seront bien différentes. 
Alors, Historim a décidé de vous entraîner à la découverte des sonneurs de trompe qui, depuis la fin du XVIIe siècle, font résonner leurs instruments dans les forêts royales… 

Le Débuché de Paris au Sacré-Cœur, février 2020.
© XDR

Aujourd'hui
Les sonneurs d’aujourd’hui utilisent la trompe de Ré dite
« d’Orléans », un modèle défini dont le tube de laiton ou de bronze mesure 4,545 mètres… correspondant au son du Ré majeur.
Regroupés en formations dénommées « Rallye », « Echos » ou encore « Débuché », les sonneurs ne sont pas obligatoirement chasseurs mais nécessairement respectueux de
« l’art du bien sonné » (ci-contre).
La trompe se pratique partout en France avec une forte concentration dans le Centre et en Ile de France mais on rencontre aussi d’excellents sonneurs en Belgique, en Suisse et en Allemagne.



Des concours
La période de la Saint-Hubert, début novembre, est propice à l’écoute de nombreuses messes sonnées et la saison des concours et des rencontres entre sonneurs bat son plein chaque année du mois d’avril à l’automne. 

Le Cercle de Dampierre, début XXe siècle. © XDR
Sur cette photo (ci-dessus) du « Cercle Dampierre » datant du début du XXe siècle, nous voyons Alexandre Passevant, portant le chapeau haut de forme et tenant en main la trompe gagnée lors du concours organisé par la ville d’Issy-les-Moulineaux en mai 1886.

Chez les Conti

Marc-Antoine de Dampierre. © XDR
Le répertoire est vaste et vivant et, une fois encore, Issy-les-Moulineaux est présent grâce aux princes de Conti : le Grand Conti celui qui s’installa au château en 1699  ; et son petit-fils Louis François (1734-1814) ! 


L'un des plus grands compositeurs est un certain Marc-Antoine de Dampierre (1676-1756), surnommé "le père des fanfares de chasse" (ci-contre). Il donnera d'ailleurs son nom à une trompe d’un diamètre démesuré, la « Dampierre » (ci-dessous).





Le prince Louis François, lui,  n’est pas en reste ; il en sonne et chasse dans les forêts proches de l’Isle-Adam. Il composera même des fanfares, dont le livret, daté de 1750, est conservé dans les archives du Musée français de la carte à jouer  (ci-dessous).


Les partitions du prince de Conti, Musée français
de la carte à jouer.
Marc-Antoine de Dampierre a même écrit un très court morceau intitulé "le Prince de Conti", interprété ici par le Débuché de Paris. Bonne fête de la musique !                 PCB

Pour en savoir plus sur les sonneurs de trompe : www.frtm.fr et www.fitf.org

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