23 octobre 2020

Réponse - une bien jolie petite garçonne

© P Maestracci
 Alors, vous avez trouvé… Ce n'était vraiment pas évident.  

Cette œuvre en noir et blanc, de format A3 et caractéristique du Street Art, est anonyme. Elle orne discrètement l’entrée du pont du boulevard des Îles (ci-dessous). Celui-ci joint l’île Saint-Germain à la place de la Résistance en franchissant le petit bras de la Seine. Regardez-bien au centre de la photo sur le parapet.


© P. Maestracci

C’est le portrait d’une coquette jeune femme qui tient de sa main gantée une cigarette au bout d’un fume-cigarette. Ses cheveux courts retenus par un bandeau encadrent le visage en forme de cœur. Son regard sous la frange est direct. Cela fait irrésistiblement penser à La Garçonne, titre du roman de l’écrivain français Victor Margueritte paru en 1922. De plus, elle ressemble nettement à l’actrice états-unienne Louise Brooks (1906-1985) devenue célèbre grâce au film Loulou qui sort en 1929
Le mot garçonne est un néologisme des Années folles pour le féminin de garçon. Auparavant, on utilisait le mot polysémique garce comme féminin de gars.
Dans les années Vingt, les revendications féministes reprennent celles des suffragettes britanniques qui revendiquent le droit de vote dès 1903. La mode féminine évolue en parallèle pour libérer le corps : les robes raccourcissent au genou, les corsets disparaissent  et les cheveux sont coupés courts. 
Cette Garçonne isséenne est placée pour être vue seulement par piétons et cyclistes traversant le pont vers la place de la Résistance bordée essentiellement d’immeubles de bureaux. On y voit la rue du Docteur Lombard dans l’axe du pont sous l’immeuble et à droite, la rue Jean-PierreTimbaud. P. Maestracci.



Prochain rendez-vous le 25 octobre, 18 h.

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