15 avril 2022

Statuaires religieuses d'Issy-les-Moulineaux

En ce week-end de Pâques, pourquoi ne pas déambuler dans les rues et les parcs d'Issy-les-Moulineaux, à la découverte de ces nombreuses sculptures se rapportant à des personnages ou des faits religieux. Commençons par les représentations de la Vierge Marie, le plus souvent portant l'enfant Jésus, puis par celles du Christ. 

1. Des représentations de la Vierge Marie


Séminaire Saint-Sulpice d'Issy.

 
« La Vierge et l’enfant » sur la façade du Séminaire Saint-Sulpice d’Issy, 33, rue du Général-Leclerc 
(ci-contre).  

Marie est assise et tient l’enfant Jésus debout sur son genou droit, accueillant, par un salut du bras droit le visiteur, tandis que Marie porte son regard vers le bas pour accompagner cet accueil.



Autre « Vierge et l'enfant », autre Séminaire…


Séminaire polonais.




« La Vierge et l’enfant » au-dessus de la porte d’entrée du Séminaire polonais de Paris, 11, rue Jules-Guesde, (ci-contre).












Marie, en souveraine couronnée, porte l’enfant dont les bras d’accueil sont grands ouverts… les deux bras cette fois-ci (ci-dessus) !

Encore une « Vierge et l’enfant » (ci-dessous), dans le jardin de la maison de Sœurs du Christ, une congrégation installée au 37, rue du Général-Leclerc, depuis 1971.

La maison des Sœurs du Christ




Cachée sous les arbres, la Vierge est debout, tenant l’enfant Jésus, habillé, sur son bras gauche. Marie détourne son regard de Jésus, comme pour refuser déjà le destin qui l’attend (ci-dessous). 











Dans le jardin de la maison des Fils de la Charité, au 22, rue de l’Abbé-Derry, « la Vierge et l’enfant » (ci-dessous) est tout à fait originale.

La maison des Fils de la Charité.

D’une dimension relativement petite, environ 80 cm, la statue est sculptée dans un bloc de granit de provenance bretonne. 
Marie est assise, porte l’enfant sur son bras droit et soutient son pied de la main gauche. L’ensemble sculptural est d’une très grande sobriété, aux lignes rigides, taillées dan la pierre.




Toujours dans le jardin de la maison des Fils de la Charité, une « Vierge et l’enfant » d’une quarantaine de centimètres, appliquée sur une écorce, est accrochée au tronc d’un cèdre (ci-dessous). Marie, au visage très juvénile, est couronnée et l’enfant Jésus est aussi porteur d’une couronne de lauriers, d’allure victorienne.

La maison des Fils de la Charité.

Le choix du cèdre pour l’accrochage de cette sculpture n’est pas hasardeux : vers 976 av. J.-C., le bois du cèdre fut utilisé par le roi Salomon pour la construction du premier temple de Jérusalem. Le cèdre est l’arbre le plus souvent cité dans la Bible (70 fois !). Par ailleurs, le cèdre ne pourrit pas. C’est pourquoi un patriarche d’Alexandrie au IVe siècle comparait le bois du cèdre à la chair du Christ qui reste imputrescible. Enfin, cet arbre est un emblème de grandeur, de noblesse et  pérennité. Il est l’arbre symbole du Liban.
 



Parc Saint-Jean-Paul II.
Dans le parc Saint-Jean-Paul II, à l‘ombre d’un bosquet (ci-contre), est érigée une statue de « la Vierge et l’enfant ». Jésus, couronné, se tient débout sur un globe terrestre représentant l’univers, dans le ciel au-dessus des nuages. 

Il s’agit, en fait, comme il en existe de nombreuses en France et à travers le monde d’une réplique de la statue de Notre-Dame-des-Victoires, située dans la basilique du même nom, dans le IIe arrondissement de Paris. Elle en diffère seulement par l’absence de couronne en or et pierres précieuses sur la tête de Marie. 
L’église Notre-Dame-des-Victoires fut construite au début du XVIIe siècle à la demande de la communauté des religieux « les petits Pères », avec l’aide des subsides accordés par le roi Louis XIII, en reconnaissance à Marie, après sa victoire sur les protestants, au siège de La Rochelle en 1627. Mais à une condition : qu'elle soit dénommée Notre-Dame-des-Victoires. Après la Révolution, l’église fut à nouveau affectée au culte en 1809 par Napoléon Ier. On y installa alors l’actuelle statue de la Vierge… mais non couronnée ! Ce n’est qu’en 1853, à la demande du pape Pie IX, qu’une couronne précieuse fut rajoutée. 
Le jardin de la Solitude.

Dans le jardin de la Solitude, une statue de la « Vierge et l’enfant » est placée sous un dais de pierre évoquant un pinacle, soutenu par quatre colonnes aux chapiteaux corinthiens à feuilles d’acanthe, et surmonté d’une flèche (ci-contre). 

La Solitude, 27, rue Minard, était la maison de retraite des prêtres. Après une longue période de travaux, elle va abriter un ensemble hôtelier de haut de gamme, le Domaine de la Reine Margot, Mais la statue sera toujours là. 



                              
  2. Des représentations du Christ

 

Dans le jardin du Séminaire polonais, 11, rue Jules-Guesde, un Christ, presque grandeur nature (ci-dessous), un cœur frappé sur la poitrine, objet de dévotion, se tient les bras grands ouverts pour accueillir les fidèles.  Reposant sur les nuages, il présente à ses pieds les instruments de la Passion : trois clous, des fouets, un ciboire et une couronne tressée, évoquant la couronne d’épines.


Le séminaire polonais.

Dans le parc Saint-Jean-Paul-II, un Christ en croix, accompagné de deux larrons (ci-dessous), surmonte le monument, bien visible dans le haut du parc, dédié aux séminaristes ou religieux morts durant la Grande Guerre. Au pied de la croix, est inscrite la phrase suivante, traduite du latin : « Leurs noms sont inscrits dans le ciel ; courageux, ils tombèrent au combat ».



Parc Saint-Jean-Paul II.

En espérant que cette première escapade isséeenne vous a plu. La suite le dimanche 24 avril, toujours à 18 h, pour débuter ainsi les vacances de Pâques. Texte et photos Denis Hussenot.

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