4 avril 2023

Issy-les-Moulineaux Architecture - Épisode 1 : la Brique

Notre Historimiene Pascale, passionnée d'architecture, s'est lancée dans une série d'articles montrant les différents aspects que peuvent prendre les bâtiments de notre commune : la brique, la pierre meulière, bien d'autres encore. Commençons donc par la brique dont on a un bel exemple au numéro 10 de la rue Michelet (ci-dessous) avec cet immeuble à l’architecture originale : il a été rénové et complété par un immeuble plus récent à l’arrière. Sur le même trottoir, en contrebas, on aperçoit la façade, en brique rouge sombre, d’un tout nouvel immeuble de bureaux.

10, rue Michelet, quartier Centre Ville/Corentin Celton/ Les Varennes.

Historique de la brique

La brique est un matériau utilisé depuis des millénaires. Ce fut d’abord une brique crue en argile séchée au soleil. Ce matériau fut utilisé pour des monuments dont certains existent encore en Afrique subsaharienne. Ensuite, il y eut la brique cuite dans des fours à bois. Dans l’architecture de l’époque gallo-romaine, les murs étaient construits par alternance de lits de pierres et de couches de briques cuites. Les murs des thermes du musée de Cluny à Paris en portent encore le témoignage. 
Selon la nature de l’argile, les briques sont de couleurs différentes du blanc pâle au jaune, orange ou rouge. À l’emplacement de l’actuel Parc des Expositions de la Porte de Versailles, il y avait des carrières d’argile pour les briques « dites de Vaugirard ». La rue Minard est l’ancienne rue de la Glaisière en rappel de cette activité…

De couleur en couleur

41, rue Rouget-de-Lisle.
Il y a encore dans la ville de nombreux bâtiments anciens en briques mais aussi d’autres, beaucoup plus contemporains. La diversité de leurs façades depuis la fin du XIXe siècle est grande. Les quelques exemples choisis sont regroupés selon leur couleur.
Les briques de couleur pâle, blanches ou beiges, sont probablement les moins remarquées, qu’il s’agisse d’une maison (11, rue Diderot) ou du bel immeuble situé à l’angle du 41, rue Rouget-de-Lisle et du boulevard Gallieni, dans le quartier Val de Seine (ci-contre).  Le rez-de-chaussée est en pierre sculptée. On aperçoit un balcon filant au 5e étage.


Des dessins géométriques en briques rouges sont intégrés dans certains cas aux façades, comme par exemple, dans le quartier des Hauts d'Issy sur plusieurs pavillons de la rue Émile-Zola.

9, rue Émile-Zola.
Celui situé au n°9 (ci-contre), avec ses balcons filant d'inspiration haussmannienne, montre des briques claires, sauf au 1er étage où les briques sont rouges.
Quant à l’immeuble de trois étages, au 2, rue Gabriel-Péri, sa façade est en briques rouges sur fond pâle, imitant l’extrémité des chevrons d’une charpente.
Il existe aussi des immeubles dont les façades sont en briques jaune pâle comme tous ceux de la rue Edouard Branly, un ensemble des Années trente.
Pavillons aux 4bis et ter rue Jules-Ferry.







Les briques rouges décorent des hôtels comme l’hôtel Gabriel (rond-point Victor-Hugo) ou le Paris d’Issy Hôtel (4, rue Auguste-Gervais) tout juste rénové mais aussi des immeubles comme celui du 27, rue Marcel-Miquel avec un décor en céramique sous un balcon filant, et des pavillons (ci-contre)Un immeuble récent de bureaux rue Michelet a une sobre façade rouge foncé. Notons aussi l’ensemble de logements sociaux et d’écoles situé entre les rues de l’Abbé-Derry et du Chevalier-de-La-Barre, dont l'encadrement des fenêtres est mis en valeur par la peinture rouge.

Dans certains cas, les briques en deux nuances de rouge sont harmonieusement disposées comme celles de l’ancienne résidence Lasserre (10, avenue Jean-Jaurès) inaugurée en 1900 par Émile Loubet, président de la République. Les bâtiments (ci-dessous), transformés en immeubles d'habitation et en bureaux, s'élèvent autour d’une cour arborée. Celui du fond a un pignon surmonté d’un clocheton. 


10, avenue Jean-Jaurès, quartier Centre Ville.
Le style Louis XIII avec des murs en briques et des encadrements en pierre sur le modèle de la place des Vosges (Paris IVe) inspira l’architecte d’un joli pavillon, 21, boulevard Voltaire.  On peut voir également des immeubles ou des maisons, comme celle au 96, boulevard Gallieni, avec un rez-de-chaussée en meulière et des murs en briques à l’étage.
Au prochain épisode, vous découvrirez la meulière. Texte et photos P. Maestracci


1 commentaire:

RG a dit…

Le nouvel immeuble « en brique rouge sombre » de la rue Michelet (au numéro 8) n’est pas un immeuble de bureaux mais un immeuble d’habitation. C’est en fait un immeuble en béton recouvert de briquettes de parement.