28 septembre 2023

Parcours historique aux Moulineaux

Ce samedi matin 23 septembre, les Historimiens se sont donnés rendez-vous dans le quartier des Moulineaux pour prolonger la Journée du patrimoine consacrée à l'usine Gévelot. Cette entreprise, rappelons-le, s’est installée aux Moulineaux en 1825 pour y produire des munitions jusqu’au terrible incendie de 1973.
Le parcours commence devant l’entrée de l’ancienne école Paul Bert datant de 1904, (intégrée au collège Victor Hugo) qui faisait face à l’usine. Celle-ci était délimitée par l’avenue de Verdun et les rues Paul-Bert, Aristide-Briand et Docteur-Lombard. Cet espace est maintenant occupé par des immeubles résidentiels et un centre commercial.

Vue de l'usine Gévelot après l'incendie de 1973. © Bernard D.

Après un bref historique de l’entreprise Gévelot, l’incendie du 11 juillet 1973 est évoqué, enrichi par les photographies (ci-dessus) et le témoignage de Bernard D., voisin de l’usine ainsi que ceux de Suzy, infirmière qui soigna les pompiers à l’hôpital Corentin-Celton, et de Michel qui a vu l’incendie de loin.

Le portail de l'usine.
L’ancien portail de l’usine (à gauche) se trouvait juste en face de la gare des Moulineaux dont la ligne fut ouverte en 1889 pour l’Exposition universelle. Il fut démonté lors de la démolition des bâtiments de l’usine, après 1980, et remonté dans le parc de la Résistance où se trouve aussi  une grosse emboutisseuse Gévelot exposée dans une vitrine. 

L'une des deux sculptures.
La sculpture métallique (à droiteque l'on peut voir sur le pilier gauche du portail, est formée de nombreux symboles : tête de lion, armes, casque mais aussi des rameaux d’olivier, l'arbre symbole de Paix.
La sculpture sur l’autre pilier est décorée de feuilles de chêne, symbole de force. Cela fait penser au proverbe latin : se vis pacem para bellum (Si tu veux la paix, prépare la guerre). 

Par ailleurs, Françoise a indiqué que du personnel Gévelot résidait au 90 rue du Gouverneur-Général-Éboué. D’autres logements se trouvaient un peu plus près de l’usine. 

Borne kilométrique.
On découvre également dans le parc de la Résistance une borne kilométrique (ci-contre).
Avenue de Verdun, on passe devant les Serres municipales qui remplacent d’anciennes brasseries. 

La visite continue vers le quartier de la Ferme au-delà de la rue Jean-Pierre-Timbaud. Cette Ferme existait déjà au Moyen Age et l’Historimienne Nicole nous a précisé son emplacement exact car elle venait y chercher du lait. La ferme a existé jusque dans les années soixante. Une autre Historimienne, Muriel, a évoqué l’explosion au gaz dans la maison du 4 bis, rue du Viaduc, il y a une trentaine d’années. 

Bel immeuble, à l'angle de la rue Paul-Besnard. 

Le parcours s’achève rue Pierre-Miquel qui rend hommage à un résistant mort en déportation et qui habitait dans cette ancienne rue de Meudon ; sa maison existe toujours. A l’angle de cette rue et de celle du Docteur-Vuillième, on peut admirer un très bel immeuble art déco, tout comme celui qui se situe à l’angle des rues Jean-Pierre-Timbaud et Paul-Besnard (ci-dessus). Il se trouve tout près de l’emplacement de la Ferme.
Merci aux Historimiens et aux autres témoins qui ont enrichi cette visite. Le partage des informations est essentiel pour toujours mieux connaître l’histoire issséenne. Texte et photographies P. Maestracci.

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