20 février 2024

Missak Manouchian au Panthéon - le 21 février 2024

Monsieur Emmanuel Macron, président de la République, a pris la décision de l'intronisation au Panthéon de Missak Manouchian et son épouse Mélinée le 21 février 2024. La municipalité d’Issy-les-Moulineaux qui réunit entre 6 000 et 6 500 résidents d'origine arménienne, prend le relais en décrétant   « 2024, année de l’Arménie ».

Missak Manouchian.
Qui est Missak Manouchian ?

Né dans la partie arménienne de l’Empire ottoman, le 1er septembre 1906 à Adyaman, Missak est élevé dans la mémoire du massacre des Arméniens de 1894-1896. Il perd presque toute sa famille et, avec son frère, est recueilli dans un orphelinat du protectorat français de Syrie.
Arrivé en France en 1925, il travaille comme tourneur aux usines Citroën. En 1934 il adhère au Parti communiste lié à la MOI (main-d’œuvre immigrée). Le groupe Manouchian constitue une véritable organisation clandestine internationale puisque six nationalités différentes sont représentées.
Tous sont arrêtés en novembre 1943 par les Allemands, le procès a lieu le 21 février 1944 et le même jour tous sont fusillés : 22 condamnations à mort sauf la Roumaine Olga Bancic qui sera décapitée en mai 1944 en Allemagne.

L’effet escompté par la propagande nazie, « l’Affiche Rouge » fut un boomerang. Cette affiche, prise en sympathie par le public français, est devenue l’un des symboles contre le nazisme. Elle inspira Louis Aragon, dont le poème fut mis en musique par Léo Ferré en 1959. 

Mr Antoine Bagdikian, président de l’Association Nationale des Anciens Combattants et Résistants Arméniens, créée en 1917, écrit le 16 janvier 2012 :
« Nous sommes fiers que les premiers Arméniens accueillis en France se soient dès août 1914 engagés en tant que volontaires dans l’armée française et que Missak Manouchian, lors du second conflit, ait illustré la Résistance de son héroïsme et de son sacrifice. C’était le temps où l’Honneur l’emportait, sans l’arrière pensée pour les Arméniens de méditer sur leur " intérêt économique " à mourir massivement, et sans même être encore citoyens français, pour la liberté de la France. »

Depuis 2009, place Groupe-Manouchian, dans le quartier des Hauts d'Issy-Fort-les Épinettes, se dresse le buste en bronze de Missak Manouchian, œuvre de l'artiste isséen Michel Adjar.

Buste de Missak Manouchian, Issy © A. Bétry.

À découvrir sur le site le 22 février, 12 h, la dernière lettre de Missak adressée à son épouse Mélinée.
Alain Bétry

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