12 février 2023

Bruno Jarry, directeur du CLAVIM

Place maintenant à Bruno Jarry, le directeur général du CLAVIM, qui, lui aussi, insiste sur l'originalité de cette structure. 

Qui est Bruno Jarry ?

Bruno a été élève à Courbevoie dans une école dont les activités périscolaires étaient sous l’autorité de Messieurs André Santini, Maire-adjoint à la Culture, et Jean-Pierre Bourdon Directeur. Bruno Jarry fait des études de philosophie et admire d’abord Descartes, Nietzsche puis Levinas Derrida et Ricoeur. 


Bruno Jarry aux 4O ans du CLAVIM. © PCB
Sa première expérience professionnelle est l’encadrement d’un séjour de vacances d’enfants, ce qui l’encourage à rester dans ce secteur de l’animation. Il n’arrête pas, depuis, de compléter sa formation en management des associations et il devient auditeur de l’Institut des Hautes Études de la Sécurité et de la Justice ainsi que du cycle des Hautes Études de la Culture au Ministère de la Culture. 

Il travaille au CLAVIM depuis 1989, sous la direction de Jean-Pierre Bourdon, avant de le remplacer en 2001 tandis que celui-ci en reste membre encore dix ans. Bruno Jarry poursuit l’œuvre de son mentor et la fait évoluer en permanence sous l’impulsion des élus et avec l’aide de ses collaborateurs. Pour lui, le CLAVIM est une structure originale et innovante comme « un archipel ». Et voici pourquoi.

 

L'originalité 

C’est une « structure intergénérationnelle avec trois axes majeurs : animationprévention et culture qui s’interpénètrent ». L’animation repose sur les accueils de loisirs et les maisons de quartier sans omettre les séjours de vacances. La prévention accompagne les adolescents rencontrant des difficultés et des parents préoccupés par les comportements de leurs enfants. La culture prend des formes plurielles avec un tiers lieu culturel avec Le Temps des Cerises, les musiques amplifiées au Réacteur, la Philosophie et la Poésie à l’Espace Andrée Chedid et le Cinéma d‘animation à la halle des Épinettes. Quelques exemples parmi beaucoup d’autres : les ateliers d’écriture de poésie, l’aide aux jeunes musiciens en émergence, les contes à l’atelier Janusz Korczack.


Bruno Jarry dans la salle d'exposition de l'Espace Andrée Chédid. © P. Maestracci
 
Les principes fondamentaux de cette action sont ambitieux : « Favoriser l’accueil inconditionnel de l’autre, centré sur le lien social », « Développer la culture humaniste », « Faire confiance, favoriser la capacité d’apprendre et l’esprit critique, la créativité, la générosité du cœur ». Il faut « aller chercher des expériences » pour s’en inspirer comme celle de Catherine Dolto en 2014 pour créer L’Aparté ou faire appel à des poètes et des philosophes pour l’Espace Andrée Chedid qui, en janvier, présentait un atelier d'arts plastiques sur le thème de la Nature (ci-dessus).

Le public concerné est celui de tous les Isséens, des bébés aux aînés. S’il y a environ 7 500 adhérents, le public est infiniment plus nombreux et difficile à chiffrer ! 

 

Les structures

La structure la plus symbolique de l’approche du CLAVIM est celle de l’Espace Andrée Chedid rénové par l’architecte Pierre Louis Faloci en lien étroit avec la ville et le CLAVIM. Ce projet a particulièrement passionné Bruno Jarry. Cet endroit abrite plusieurs structures comme l’Aparté, une halte-garderie, un centre de soins pour adolescents (CASA), la Maison des Adolescents des Hauts-de-Seine, l’Espace Parents-Enfants sans oublier des permanences spécialisées. Y sont aussi proposés des ateliers et des conférences sur la poésie, la philosophie, l’éducation, les sciences. (60, rue du Général-Leclerc, (01 41 23 82 82 et espace-andreechedid@ville-issy.fr). Les autres structures sont réparties dans toute la ville : les Accueils de Loisirs, l’Espace Jeunes Anne Franck, les maisons de quartier, le Réacteur, la Halle des Épinettes, le Réseau Issy Nature, les structures de prévention, de médiation et de soutien à la parentalité.


Le Temps des Cerises, un espace de convivialité au Fort. © A. Bétry

Mais il existe également des activités hors les murs comme « la rue des enfants » au pied des immeubles et dans les cours de récréation ou l’accueil de médiation nomade (véhicule qui stationne allée Sainte-Lucie). En outre, il faut signaler l’originalité du tiers-lieu culturel et éducatif que constitue Le Temps des Cerises au Fort (ci-dessus). C’est une médiathèque, une mangathèque, une salle multimédia, des ateliers artistiques, en lien avec l’archéologie, etc. 

Pour assumer toutes ces activités, il y a « l’équivalent de 220 emplois à plein temps » regroupant des personnels occasionnels et permanents.

 

Les défis du CLAVIM

Il convient, dans le sillage des droits culturels de renforcer la participation afin  « de mieux associer les Isséens à la programmation en respectant la diversité culturelle. »

De plus, « un projet de nouvelle structure est en cours d’élaboration autour de la biodiversité et des sciences participatives » dans les domaines de la biodiversité et de l’astronomie avec le futur centre socio-culturel des Épinettes.

Le projet de centre culturel Georges Dumézil devrait explorer les impacts des croyances et du sacré dans les sociétés humaines d’hier et d’aujourd’hui.

Message de bienvenue à l'Espace Andrée Chedid. © P. Maestracci

Un grand merci à Monsieur Bruno Jarry qui, malgré son emploi du temps chargé, a réservé un certain temps à Historim pour expliquer et faire comprendre ce qu’est la spécificité du CLAVIM. 

Texte  P. Maestracci

 

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