18 mars 2023

L'Héliport Paris Issy-les-Moulineaux… une visite décoiffante

Nous étions une bonne douzaine d'Historimiens en ce jeudi 16 mars à découvrir avec notre guide Philippe Boulay, du Groupement Français de l'Hélicoptère (GFH), cet héliport à l'histoire passionnante dont le nom complet est : Paris Issy-les-Moulineaux-Valérie André.

Philippe Boulay et les Historimiens sur le terrain. © A. Bétry

Le major de la Gendarmerie des Transport Aériens nous attend à l'entrée. Créée en 1953, il y a 70 ans comme l'indique l'écusson de son blouson (ci-dessous), il nous en explique le rôle, sachant que la brigade spécifique de l'héliport n'apparaît que le 1er septembre 1966. Il s'agit depuis cette époque de gérer, contrôler, assurer la sureté de ce terrain historique. 

C'est en effet sur cet ancien champ de manœuvre de l'armée, à Issy, qu'eurent lieu les plus grandes inventions aéronautiques, dès 1908, ce qui explique pourquoi, sur le blason de notre ville, on trouve un avion (ci-contre). En 1957, l'héliport fonctionne avec, notamment, la ligne aérienne de la Sabena Issy-Bruxelles qui fermera en 1962. Historim y a consacré un article : http://www.historim.fr/2017/07/issy-bruxelles-liaison-par-helico.html

La "tour de contrôle" historique. © PCB

Puis, nous traversons le terrain, gilets jaunes sur le dos pour être bien visibles. Direction : le plus ancien bâtiment de l'héliport (ci-dessus), qu'il faudrait absolument conserver. La vigie, fidèle au poste (ci-dessous), y règle la circulation aérienne. Il nous montre, entre deux appels, ses équipements : micro, téléphone, radar… étiquettes aussi, tout aussi importantes pour le suivi de son travail. Il y écrit tous les renseignements reçus.

Le bureau de la vigie. © A. Bétry

Profitant du décollage d'un hélicoptère, il nous explique que la piste fait 350 mètres de long, que son rayon d'action s'étend sur 30 km environ, entre Versailles et Eurodisney, qu'il est interdit de survoler Paris sauf pour les hélicoptères qui ont une dérogation… 60 % des vols sont sanitaires, ne l'oublions pas.

Nous voici maintenant dans le hangar de la SAF (Secours Aérien Français), une compagnie d'hélicoptères spécialisée dans l'évacuation sanitaire en montagne, le débardage bois, le levage de gros objets, le montage et démontage d'échafaudages, l'entretien de bâtiments et même le lavage des vitres de certains hauts immeubles. Le responsable nous explique l'avantage d'utiliser ces hélicoptères, plus rapides et plus fiables que la grue.

Rebecca devant un appareil d'Helifirst. © PCB
Encore quelques mètres et nous rejoignons Rebecca, dans le hangar d'Helifirst, une compagnie qui travaille pour la télévision (ci-contre). 85 % des reportages en direct sont faits par eux, notamment "la Carte aux trésors" que certains d'entre vous suivent certainement sur France 3. 

Rebecca termine cette visite en nous parlant de ces 13 ruches, installées sur l'héliport, à l'abri de la piste et des hangars, bien sûr. Notre maire, M. André Santini, en est le parrain. Et c'est avec une petite boîte de pastilles au miel qu'elle offre à chacun d'entre nous, que nous quittons cet héliport, avec la promesse de pouvoir un de ces jours découvrir ces abeilles volantes.

Un grand, grand merci à tous pour cet après-midi fantastique. PCB.

La visite terminée, on quitte l'héliport de Paris-Issy. © PCB

1 commentaire:

Jean a dit…

On se souviendra également des essais spectaculaires d'atterrissages couts avec le curieux Bréguet 941 vers 1965. Le survol des quelques immeubles proches étaient impressionnants.
Merci pour vos billets