6 mars 2012

Les imprimeries d'Issy

Dès le XIXe siècle, une imprimerie fonctionne rue Ernest Renan : il s'agit du Petit Moniteur, dont on ne sait pas grand chose.


La sortie du Petit Moniteur. © Musée de l'Ile de France, Sceaux.

Devenue Imprimerie des Publications périodiques dans les années 1930, puis Néogravure dans les années 1960, l'établissement publie dans les années 1970 des journaux aussi importants que Elle, Marie-Claire, Paris-Match, Lui, Play Boy, Le Chasseur français et le traditionnel catalogue de la Redoute. Un succès phénoménal. Elle fusionne avec Chaix (imprimerie centrale des Chemins de fer, créée en juillet 1845, à Saint-Ouen) et, en 1973, le groupe Chaix-Desfossés-Néogravure absorbe l'imprimerie Crété à Corbeil.
Mais de 1974 à 1978, les plans de redressement se succèdent chez ce mastodonte de l'imprimerie française. Les effectifs se réduisent comme peau de chagrin. A Issy on passe de 1320 personnes à 109… Jusqu'à la fermeture définitive du site en 1979. Le Comité d'entreprise de l'unité d'Issy fut le plus actif et les comptes-rendus montrent que la fermeture de leur unité fut considérée comme la liquidation de tout le groupe, ce qui est faux. Puisque l'activité fut transférée à Corbeil, berceau  historique de l'imprimerie depuis qu'un certain Louis-Simon Crété, détenteur  du brevet de maître imprimeur délivré en 1829 par Charles X, s'installa dans la rue des Petites-Bordes, devenue boulevard Crété.  Hélio Corbeil (le nouveau nom du groupe), racheté par Hachette en 1998 emploie alors 320 employés et cadres. Puis, il appartient à un consortium néerlandais Hombergh/De Pundert. Les rotatives fonctionnent désormais dans une usine futuriste construite à la fin des années 1980, rien à voir avec les vieilles presses du XIXe siècle. En 2010, la société a été reprise par ses salariés et progresse dans les bénéfices et les embauches !
A Issy, à la suite de la fermeture de l'imprimerie, l'ancienne usine fut détruite et remplacée par la construction de 700 logements et 1700 mètres carrés de bureaux. Et aujourd'hui, la ville ne possède plus aucune grosse entreprise nationale d'impression de journaux et de magazines. PCB

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