2 mars 2013

Auguste Rodin : conférence à Issy-les-Moulineaux

© Alain Bétry
Conférence Auguste Rodin. Pascale au micro. © A. Bétry

Un public toujours aussi nombreux - dans lequel on reconnaît le maire et député, André Santini (au premier rang, à gauche de l'écran) - s'est donc donné rendez-vous ce jeudi soir 28 février dans la grande salle de la Résidence du Parc, rue de l'Abbé Derry, dans les Hauts d'Issy. Et pour ceux qui croyaient bien connaître Rodin ce fut une vraie révélation.


© Alain Bétry
Pascale. © A. Bétry
Notre historimienne de choc Pascale Maestracci est particulièrement en verve. Et c'est ainsi que l'on apprend qu'avant de devenir l'artiste de renommée mondiale connu et reconnu, Auguste Rodin était un simple artisan, travaillant notamment dans les ateliers belges de Carrier-Belleuse et à la Manufacture de Sèvres. Qu'il vécut plus de cinquante-trois ans avec la même femme, Rose Beuret, qu'il traitait avec beaucoup de désinvolture et qu'il finit pourtant par épouser l'année de sa mort, en 1917.  Qu'il ne mania jamais les ciseaux de sculpteur (comme Michel Ange) mais la terre glaise, laissant à ses mouleurs le soin de faire les plâtres, les seules œuvres originales reconnues aujourd'hui. Parmi eux, Paul Cruet qui habitait dans les communs du château des Conti, à Issy-les-Moulineaux. Un lieu qu’appréciait tant Rodin qu’il en racheta le fronton et une partie de la façade qu’il fit remonter dans sa propriété de Meudon (voir rubrique Patrimoine) !
 
La Porte de l'Enfer, Kunstmuseum, Zürich.
Pascale nous montre les reproductions de l'Age d'airain, l'Homme qui marche, le Baiser, les Bourgeois de Calais, Monument pour Balzac, insistant notamment sur la technique toute révolutionnaire de l'artiste : assemblage, démultiplication ou fragmentation de la sculpture. Une véritable initiation pour appréhender une œuvre majeure : la Porte de l'Enfer (à droite), un vantail comportant plus de deux cents figures dont certaines sculptures très connues. Comme le Penseur (au centre), les Trois ombres (tout en haut), Ugolin.
Première commande officielle de l'État, Rodin s'inspira de la Divine Comédie de Dante pour en réaliser les personnages. Mais il ne verra jamais son œuvre terminée… un travail effectué par Paul Cruet, toujours lui, en 1934. Une figure mérite que l'on s'y attarde : Celle qui fut la Belle Heaulmière, représentant une femme à la fin de sa vie. Le plâtre original, (ci-dessous), légué par la veuve de Paul Cruet à Issy-les-Moulineaux, se trouve dans la Galerie d'histoire de la Ville (Musée français de la carte à jouer).

Celle qui fut la Belle Heaulmière, plâtre.
Musée de la carte à jouer.

Bref, ce fut comme toujours  une bien intéressante conférence. Et comme disait Auguste Rodin : "J'ai fait de mon mieux". Pascale l'a fait aussi et… c'était mieux que mieux ! PCB



2 commentaires:

Anonyme a dit…

Une conférence sur Rodin sans parler de sa muse et célèbre sculpteur, Camille Claudel, dommage.

Historim a dit…

Bien sûr que notre conférencière a parlé de Camille Claudel et de ses relations avec Rodin. Mais, dans ce compte-rendu, nous avons choisi d'insister sur des facettes moins connues de la vie de l'artiste.