6 avril 2014

Simone Michel-Lévy : une plaque pour se souvenir


© Alain Bétry
Dépôt de gerbes. Hall d'accueil du groupe Orange.© A. Bétry

La biographie de cette femme n’a rien à voir avec notre cité d’issy-les-Moulineaux où elle n’a probablement, de son vivant, jamais mis les pieds. Sa mémoire, en revanche est matérialisée par une plaque située dans le hall d’accueil du Groupe Orange, avenue du général Leclerc, plus connu des Isséens sous son ancien nom CNET.

A titre posthume Simone Michel-Lévy a été nommée par le général de Gaulle Compagnon de la Libération le 26 septembre 1945. La reconnaissance de l’engagement d’une vie au service de la France est la raison de ce choix. Sur un total de 1038, seulement six femmes figurent sur la liste des Compagnons.
Dès 1940, à l’âge de 36 ans, Simone Michel-Lévy (à gauche) s’engage dans la résistance ; elle travaille aux PTT. Parmi les premiers résistants de cette administration, elle utilise ses compétences et sa situation pour l’envoi des messages à Londres, la mise en place d’opérateurs de radio émetteurs. Militante à l’OCM (organisation civile et militaire) et à la CND (Confrérie Notre-Dame), elle participe à la mise en place d’un système national de courrier clandestin et de transmission radio.

Simone Michel-Lévy (1906-1945).Ph. XDR
Son chef de service Gaston Letellier indique à l’époque :
« Après des nuits de veille, des voyages épuisants, au retour de missions périlleuses de parachutage, on revoit Simone à sa table de travail, les traits tirés, mais souriante. Rien ne pouvait entamer son ardeur et la véritable flamme qui l’animait ».
Dès le début du STO (Service du travail obligatoire) en Allemagne, elle établit plus de cent cartes professionnelles des PTT à des jeunes réfractaires.
Sur trahison, tout comme Honoré d’Estienne d’Orves récemment évoqué par Historim (rubrique Histoire-Personnages), elle est arrêtée dans Paris par la Gestapo. Transférée à Ravensbrück, puis en Tchécoslovaquie, avec deux de ses camarades femmes, elle sont pendues par les Allemands le 13 avril 1945, dix jours avant la libération du camp de Flossenbürg.


© Alain Bétry
Groupe Orange, avenue du Général Leclerc. Issy-les-Moulineaux.  A. Bétry
Historim a déjà évoqué la vie de Simone Lévy (http://www.historim.fr/2012/05/simone-michel-levy-compagnon-de-la.html). 
Le déménagement et la démolition prochains d’Orange nous amènent à réfléchir sur la destination future de la plaque fleurie chaque année par la associations d’Anciens combattants de notre cité. A.B.


1 commentaire:

Michel BESNARD a dit…

La même plaque se trouve à Châtillon montrouge à Orange Gardens à l’e ter