21 mars 2016

Église Saint-Etienne - Visite

Samedi 19 mars 2016, 15 h. Nos fidèles membres Historimiens se pressent à l'entrée de l'église Saint-Etienne, construite, nous rappelle Pascale, à l'emplacement d'un premier lieu de culte chrétien au Ve siècle, et d'une première église au XIIe siècle.

Eglise Saint-Etienne. © PCB
Avant de pénétrer dans l'église, nous prenons un peu de distance pour retrouver la perspective de Jongkind à partir de la rue de l'abbé Grégoire. Puis découvrons les médaillons qui surplombent la porte centrale, offerts par Louis XIV et Anne d'Autriche, comme en témoignent les fleurs de lys (ci-dessous).

Écusson du tympan © PCB










Le père Turck nous attend. Il évoque pour nous le narthex où se tenaient les pénitents et les futurs baptisés ; l'autel, qui signifie le rocher stable, la table de la maison ; l'ambon, le deuxième autel ou pupitre, représentant la parole de Dieu ; le tabernacle qui contient toujours une réserve d'hosties. 


Ambon, de J.-L. Ferraton. © PCB



Il nous présente le choeur entièrement restauré par le sculpteur Jean-Louis Ferraton, spécialisé dans l'art sacré. On peut donc admirer aujourd'hui un autel en pierre sculptée (ci-contre) ; un ambon en pierre et verre sculptés ; une colombe en métal et verre taillé ; un tabernacle en pierre et en bois sculpté doré à la feuille ; un fond de gloire en verre thermoformé, augmenté de deux vitraux latéraux (ci-dessous). Le père Turck nous montre aussi le baptistère (en bas), un objet magnifique qui vient du château des Conti. 



Signé J.-L. Ferraton. © PC

Vitrail. © A. Bétry
Puis Pascale  nous fait découvrir les toiles et les vitraux de l'église : une peinture représentant saint Fiacre, le patron des jardiniers ; le tympan du XIIe siècle (en bas) ; un vitrail, hommage aux poilus de la Grande Guerre (ci-contre) avec à l'arrière plan la cathédrale de Reims totalement détruite et sur laquelle le reporter Albert Londres a laissé un témoignage extraordinaire,  publié dans Le Matin, le 29 septembre 1914 : ""Elle est debout, mais pantelante… Les chimères, les arcs-boutants, les gargouilles, les colonnades, tout est l'un sur l'autre, mêlé, haché, désespérant."

Vient notre Historimienne Odile qui a travaillé longtemps à l'église Sain-Etienne prend la parole. Elle connaît tout des restaurations successives, celle de 1872 après les destructions de la Commune ; celle de 2006/2007 au cours de laquelle fut retrouvée une bombe de 1870 ; celle de l'orgue en 2013 dont nous parle avec émotion l'organiste Philippe : 1200 tuyaux, 40 jeux, 5 octaves et 60 notes…

Chapiteau de la crypte.
Enfin, c'est au tour des spéléologues Sylvain et Jean-Paul de l'association Abîmes de nous faire partager leur passion : découvrir des réseaux souterrains, explorer grottes et cavernes. Mais que font-ils dans l'église Saint-Etienne ? Et bien, dans la crypte que nous avons la chance de pouvoir découvrir avec ses deux chapiteaux du VIIe siècle (ci-contre), s'ouvre un souterrain. Un escalier donne accès à l’ensemble des galeries souterraines et à un aqueduc alimentant des puits desservant des habitations de l’enclos paroissial. Un autre aqueduc souterrain, prenant naissance sur le parvis, à 5 mètres de profondeur, relie l'église au Fort, passant notamment sous la rue de la Galerie.
Merci à tous pour cette visite, vraiment très réussie. PCB

Tympan du XIIe siècle. © PCB
Le baptistère. ©A. Bétry
Pour en savoir plus sur les souterrains et l'association Abîmes :
www.abimes-speleologie.fr/fichiers/publications/souterrain_eglise.pdf


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