15 septembre 2022

Jean-Luc Godard à Issy

Jean-Luc Godard en 1968. © XDR
Le 13 septembre 2022, disparaissait Jean-Luc Godard (ci-contre) dans sa quatre-vingt-onzième année. Ce Franco-Suisse, ancien critique de cinéma a été l’un des piliers de la Nouvelle Vague bien qu’il soit arrivé un peu tardivement. Il fut à la fois, réalisateur, scénariste, dialoguiste et, parfois, figurant. Il voulait avoir la main mise sur son film au prix, quelquefois, de bien des déboires. Il était assez engagé politiquement comme on a pu le voir au Festival de Cannes 1968 qui a vu l’annulation de celui-ci.


Godard et Issy se résume en une courte séquence dans Pierrot le Fou http://www.historim.fr/search/label/Issy%20en%20films.
En juillet 1965, il était venu tourner, quai de la Bataille-de-Stalingrad, une scène censée se passer dans une petite ville de province lors du « road movie » de Jean-Paul Belmondo et Anna Karina vers le Sud dans une 404 rouge (ci-dessous).

La 404 rouge, quai de la Bataille-de-Stalingrad, à Issy. ©XDR

C’est un petit café au 287 du quai qui a servi de cadre au tournage, comme on peut s'en rendre compte sur cette feuille de service. Ce petit café, "chez Arabi", n’existe plus ainsi que toutes les constructions qui se trouvaient entre la place de la Résistance et la rue de Vaugirard, limitrophe avec Meudon. Le tramway T3 longe cette voie.


On retrouve, dans cette séquence, Jean-Paul Belmondo qui nous a quittés, il y a un an. Celui-ci est accompagné d’Anna Karina que l’on retrouvera dans plusieurs films de Godard (ci-dessous). Nous pouvons y voir une façon assez étrange et efficace pour se dégager d’une place de stationnement.

Tournage de Pierrot le Fou, à Issy. © XDR

Jean-Luc Godard a marqué le cinéma français car il a été le premier à tourner son film caméra à l’épaule et en lumière naturelle grâce à son chef opérateur Raoul Coutard qui l’a suivi dans de nombreux films. Il se contentait de peu, avec des moyens dérisoires, en pleine rue et dans des décors naturels. Ce qui le caractérisait, ce sont ses dialogues qui pouvaient être écrits au fur et à mesure, suivant son humeur.

Il n’y a pas de demi-mesure, on aime ou on n’aime pas !
Merci M. Godard.         
                                                                      Michel Julien

PS. On peut trouver le DVD de Pierrot le Fou à la Médiathèque du Centre Ville.

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