Après la Seconde Guerre mondiale, la mémoire des Résistants a été perpétuée en attribuant leurs noms à des rues, une avenue, une place et un parvis. Cela se fit dès 1945.
La rue Pierre-Brossolette porte le nom de l’un des fondateurs du CNR (Conseil national de la Résistance). Pierre Brossolette est arrêté et torturé à Paris par la Gestapo en 1944 ; il parvient à se suicider pour ne pas parler.
Corentin Celton, agent hospitalier aux Petits-Ménages, est fusillé au Mont-Valérien en décembre 1943. Son nom est donné à l’hôpital dès 1945 comme à la station de métro proche puis au parvis devant l’hôpital.
Victor Cresson fut maire de la ville de 1935 à 1939. Il meurt en déportation au camp de Mauthausen en 1944. Son nom fut attribué à l’avenue où il résidait.
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Plaque sur l’immeuble de Victor Cresson au numéro 33 de l’ancienne avenue de Verdun. |
D’Estienne d’Orves, officier de marine, est fusillé en 1941 au Mont-Valérien.
Maurice Hartmann travaillait à la Manufacture des Tabacs. Il meurt en déportation en 1944. La rue qui porte son nom longe un des côtés de la Manufacture.
La place du Groupe-Manouchian rend hommage aux FTP-MOI (Francs-Tireurs et Partisans-Main-d’Œuvre immigrée). Le groupe de Missak Manouchian se réunissait dans un immeuble de la rue de la Défense. Ses membres furent exécutés au Mont-Valérien en 1944.
Une résistante, Simone Michel-Lévy travaillait dans l'administration des PTT (à l'emplacement de l'actuel Cœur de Ville). Résistante dans le réseau Action PTT, elle fut pendue en avril 1945. Son nom est attribué à une rue du quartier Val-de-Seine depuis 2021, près du siège social d'Orange.
Marcel Miquel, ancien conseiller municipal, fut déporté et mourut en 1943. Il habitait 48, rue de Bellevue qui a désormais changé de nom.
Gabriel Péri fut fusillé au Mont-Valérien en 1941.
Pierre Poli résidait sur l'île Saint-Germain. Il est tué en 1944 et son nom est donné à l'allée de la Seine.
Rue Maurice-Hartmann derrière la Manufacture des Tabacs. Il ne reste qu'une ancienne grille des murs entourant la Manufacture. Des immeubles de bureaux ont été construits après la fermeture et la réhabilitation des anciens locaux.
Enfin, Jean-Pierre Timbaud fit partie des 50 otages, dont 27 communistes, arrêtés en 1940 et fusillés l’année suivante à Châteaubriant. Cette exécution fut exercée en représailles de l'attentat contre un officier allemand à Nantes.
Texte et photographies : P. Maestracci