Les avions qui se sont posés sur le terrain sont extrêmement rares. Nous savons que le dernier qui a atterri et redécollé du terrain d’Issy est le Breguet 941 qui avait fait l’objet d’un article (http://www.historim.fr/search?q=941). Or, il s’avère que s’il fut bien le dernier, un prédécesseur fit parler de lui en 1956.
Le Prestwick-Pionneer atterrissant en 55 m sur terrain balisé. © DR |
Le 6 février 1956, dans l’après-midi, par un temps bien britannique, à savoir pluie et brume mais sans vent, devant une centaine de personnes et parmi elles beaucoup de personnalités, le pilote anglais fit plusieurs vols afin de démontrer la maniabilité et l’aisance de son appareil. Il s’agissait d’un monomoteur pour quatre personnes de 560 ch, le Prestwick-Pioneer qui atterrit en 55 mètres à 55 km/h et décolle en 73 mètres. Le terrain d’Issy était favorable à cet exploit.
Terrain en 1957. En jaune, les bâtiments de Fenwick Aviation. © DR |
En quel honneur cet appareil venait-il faire sa démonstration ? Celle-ci était due à l’initiative du directeur du département Aviation de la société Fenwick qui gérait, pour ledit terrain, une flotte d’hélicoptères Bell. Mais pourquoi un avion alors qu’elle était spécialisée en voilures tournantes. Venant de prendre la représentation de Scottish Aviation qui fabrique le Prestwick, elle avait trouvé, avec cet appareil, des similitudes aux hélicoptères, à savoir nul besoin d’une grosse infrastructure pour faire évoluer ceux-ci. Idéal pour des terrains sommaires ou bien des aérodromes mal équipés. Il était conçu pour les contrées lointaines et on le retrouvait en Malaisie. Il entrait dans la catégorie des STOL, en français, ADAC (avion à décollage et atterrissage court).
Quelques caractéristiques.
Longueur : 10,5 m – hauteur : 3,5 m – envergure : 15,17 m – surface alaire : 36,2 m2 – réservoir : 291 l – vitesse maxi : 261 km/h – poids à vide : 1 900 kg – poids maxi au décollage : 2 630 kg – rayon d’action maxi : 676 km.
Nous n’en serons pas en reste, car la même année la France mettra en service, pour l’armée de Terre, le MH-1521 Broussard mais avec un moteur un peu moins puissant.
Nous n’en serons pas en reste, car la même année la France mettra en service, pour l’armée de Terre, le MH-1521 Broussard mais avec un moteur un peu moins puissant.
Sources : Tintin n° 385 du 8 mars 1956
Les Ailes n° 1567 du 11 février 1956
Les Ailes n° 1567 du 11 février 1956
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