7 août 2012

Course d'aviation Paris-Madrid 1911- épisode n° 3

Angoulême-Saint-Sébastien : deuxième étape de la course Paris-Madrid. Seuls trois concurrents ont atteint Angoulême : Roland Garros, Jules Védrines et Eugène Gilbert.

Eugène Gilbert, complimenté par M. Sallenave, directeur de l'école Blériot de Pau




La foule est enthousiaste sur le champ d'aviation d'Angoulême, les journalistes admiratifs, les officiels aussi : " Quand nous le [Roland-Garros] vîmes passer au-dessus de Poitiers, me disait le lieutenant Ménard – et il s’y connaissait – nous nous dîmes, avec Do-Huu et Chentin : "Cet homme va à la mort". Son appareil faisait des chutes de 50 mètres, se relevait, tanguait, roulait. Il nous semblait à chaque instant le voir s’abîmer sur le sol, " raconte Marcel Violette dans La Vie au Grand Air.
Après quelques heures de repos, les trois pilotes redémarrent. Direction l'Espagne.

Védrines aux commandes de son avion sur le champ
d'aviation d'Angoulême.
Parti à 7h 14m 18s, pour être exact, d’Angoulême le 23 mai,  Jules Védrines atterrit à Saint-Sébastien, en Espagne à 10h 55m 15s, ayant couvert  les 350 kilomètres séparant les deux villes d'une seule traite.  Il a volé la plus grande partie du parcours au-dessus des nuages. Il a suivi la côte depuis Arcachon jusqu’à Fontarabie, survolant l’immense plage de la Côte d’Argent. 

Roland Garros à son arrivée à Angoulême.
Roland Garros est moins chanceux que sur la première étape et tombe en panne d'essence. Il réussit à se poser sur les contreforts  du mont Jaïskibel, alors que Hendaye lui apparaît tout ensoleillé. Il attendra pendant près de deux heures d'être secouru et atteindra Saint-Sébastien en 6 heures 30 minutes. Alors que Védrines a mis 4 heures 48 minutes !

Quant à Eugène Gilbert, il gagne Saint-Sébastien sans encombre. 

La dernière étape s'annonce mouvementée. A suivre.




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