26 octobre 2017

1917 - la Révolution russe - Exposition et archives

Pour le centenaire de la Révolution russe, la BDIC (Bibliothèque de documentation internationale contemporaine), présente à l'Hôtel national des Invalides, à Paris une exposition consacrée aux révolutions russes (du 18 octobre au 18 février 2018). En effet, il s'agit bien de plusieurs révolutions et non de la seule qui a marqué les esprits : la Révolution d'octobre !


Alors que les armées s'enlisent dans les combats de la Grande Guerre, à Saint-Péterbsourg, en Russie, les habitants se soulèvent contre la politique du tsar dès février 1917, rejoints par une partie de l'armée. Léline est en exil en Suisse, Trotsky aux États-Unis… mais devant les scènes de rues, les violences, les grèves, le tsar Nicolas II est obligé d'abdiquer le 2 mars. Un Gouvernement provisoire dirigé par Kerenski s'installe au pouvoir : d'un côté la Douma (des députés modérés), de l'autre le Soviet des députés ouvriers. Mais rien ne se passe comme prévu. Le pays est ingérable. Lénine et Trostky rejoignent la Russie, le premier en mai, le second en juillet.
En octobre, (24-25-26), les bolcheviks de Lénine prennent le pouvoir au nom des Soviets. Ils entendent ouvrir une nouvelle ère où le peuple déciderait de sa destinée. Et les 5 et 6  janvier 1918, ils y réussissent. L'Assemblée constituante, dernier organe démocratique, est violemment dispersé. Les Bolcheviks ont tous les pouvoirs entre leurs mains. Le 3 mars 1918, la paix est signée avec l'Allemagne. La guerre civile se déchaîne. La famille impériale en sera l'une des victimes : le tsar, son épouse et leurs enfants seront assassinés par les bolcheviks en juillet.

Que se passe-t-il donc sur le front ? Qu'advient-il des Russes engagés aux côtés des Alliés contre l'Allemagne ? Quel dilemme pour les soldats de l'ex-tsar ? Les soldats russes sont organisés en deux brigades : la "rouge", bolchevique, est envoyée dans un camp militaire de la Creuse, à La Courtine ; la "blanche", loyaliste, est dirigée à Felletin, toujours dans la Creuse. Les Français assistent alors à une sorte de guerre civile sur leur territoire, qui se termine le 12 septembre par le bombardement de La Courtine.
Les "Rouges" sont envoyés en Algérie pour travailler dans les fermes. Certains repartiront en Russie dans les années 1920. Quant aux "Blancs", tsaristes, près de 400 officiers et sous-officiers tsaristes rejoignent les troupes françaises ; 11 000 soldats sont intégrés dans la logistique. Ils resteront en France la paix venue et s'intégreront en France. L'exil des Russes blancs continuera encore plusieurs années.

Les Russes à Issy-les-Moulineaux
La rue Chérioux, en plein Centre Ville, non loin de la Mairie, abrite juste après la guerre une communauté russe, comme en témoigne Odile Gentil-Guéry : http://www.historim.fr/search?q=quartier+russe


Les "immeubles russes" de la rue Chérioux. © A. Bétry
Parmi les exilés, un artiste Léon Zack qui crée dans les années 1950 les verrières monumentales de l'église Notre-Dame des Pauvres : http://www.historim.fr/search?q=l%C3%A9on+zack

1917… c'est aussi l'entrée en guerre des États-Unis, un événement qu'Historim relatera tout au long du mois de novembre, comme tous les ans depuis quatre ans dans sa rubrique Grande Guerre. PCB.

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