6 mai 2021

Napoléon est mort ! Vive l'empereur !

Napoléon est mort à Sainte-Hélène le 5 mai 1821. Il n'est jamais venu dans notre commune au cours de sa vie. Mais…

Napoléon Mortier
© XDR
Un enfant, portant le prénom impérial, est né à Issy le 19 thermidor, an XII (7 août 1804). Il s’agit de Napoléon Mortier (ci-contre), fils du duc de Trévise. Celui-ci, Edouard Mortier (1768-1835), engagé dans l’armée dès 1791, est nommé maréchal de France en 1804, l’année de naissance de son fils. L’acte d’état-civil mentionne comme témoins l’empereur Napoléon et l’impératrice Joséphine. Mortier est alors propriétaire de l’ancien domaine de Nicolas Beaujon (actuel Hôtel de Ville). 
En 1814, il défend Paris contre les armées étrangères puis se rapproche de Louis-Philippe 1er. Il meurt lors de l’attentat de Fieschi contre le roi en 1835. (Voir l'article paru sur le site : http://www.historim.fr/2015/07/28-juillet-1835-mort-dun-notable-isseen.html)

L.-A. Berthier © XDR

Un autre maréchal d’Empire est propriétaire d’un domaine dans le quartier de la Ferme : il s'agit de Louis-Alexandre Berthier (1753-1815), prince de Wagram (ci-contre). 

Rallié à Louis XVIII, il se réfugie en Bavière pendant les Cent-Jours où il meurt. Son fils Napoléon-Louis devient sénateur sous le Second Empire. Les combats lors des Cent-Jours se déroulent près du quartier de la Ferme et les Prussiens occupent ensuite le village d’Issy. (Voir l'article paru sur le site : http://www.historim.fr/2015/06/3-juillet-1815-la-fin-des-cent-jours.html). 


J.-F. de Menou © XDR


Un troisième militaire (ci-contre), Jacques-François de Menou (1750-1810), commande l’armée d’Egypte après le retour en France du général Bonaparte. Gouverneur général de Venise, il meurt dans la cité des Doges en 1810. Mais sa famille achète le domaine isséen qui avait appartenu aux de La Haye. La propriété correspond au terrain entre le boulevard Gambetta et  les rues Vaudétard et Victor Hugo. Elle est vendue en 1827 à l’abbé Béranger qui crée l’orphelinat de Saint-Nicolas (actuel établissement scolaire La Salle-Saint-Nicolas). 



Napoléon Ier, exilé à Sainte-Hélène - cette île lointaine dans l'Atlantique sud - est déjà bien malade lorsqu’il rédige son testament le 15 avril 1821. Deux paragraphes du chapitre I sont particulièrement significatifs. Le deuxième paragraphe n’a qu’une phrase devenue célèbre : « Je désire que mes cendres reposent sur les bords de la Seine, au milieu de ce peuple que j’ai tant aimé. » Le quatrième s’adresse à l’Aiglon : « Je recommande à mon fils de ne jamais oublier qu’il est né prince français… Il ne doit jamais combattre ni nuire en aucune manière à la France. Il doit adopter ma devise, Tout pour le peuple français. » Dans la suite du testament, il lègue à son fils « des objets tels argenterie, lit de camp, armes, selles, éperons etc. »


Napoléon sur son lit de mort. © XDR

Monsieur de Norvins dans son Histoire de Napoléon (Paris, Furne et Cie, 1840)  décrit la mort de l’empereur. «  À cinq heures et demie du soir, Napoléon n’interrompit le silence léthargique où il était plongé, que pour laisser échapper ces deux mots : "Tête d’armée". Telle fut la suprême parole du vainqueur de l’Europe. Le buste de son fils, qu’il avait fait placer depuis un mois en face son lit, avait eu son dernier regard. »
Il faut attendre le 15 décembre 1840 pour voir arriver le cercueil de l’Empereur aux Invalides, déposé d’abord dans une chapelle, puis, plusieurs années après, dans le tombeau sous le Dôme. 

 P. Maestracci


Le Musée de l'Armée, en coopération avec la Fondation Napoléon, organise une exposition intitulée "Napoléon n'est plus", ouverte jusqu'au 19 septembre 2021. En attendant de pouvoir y admirer les œuvres en présentiel, en voici une visite virtuelle de plus de 20 minutes : 

https://www.youtube.com/watch?v=WN8JK0BIwyE&t=12s

 

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