Après les nombreuses destructions dans la commune en 1870/1871 lors de la guerre franco-prussienne et surtout lors des combats sanglants lors de la Commune au printemps, il fallut reconstruire la plupart des bâtiments.
L’un des matériaux privilégiés à l'époque est la pierre meulière. Celle-ci tire son nom des meules pour moudre les grains dans les moulins. Certains pensent même que Molière s’en serait inspiré pour son nom de scène… La meulière est une variété de silex caverneux rouge ou gris extrait de carrières du Bassin Parisien. Pierre solide mais légère, elle est résistante à l'humidité et est un efficace isolateur thermique. Elle est taillée sous forme de moellons dont les trous en surface sont remplis de mortier ou de ciment, ce qui rend l’ensemble très résistant
En architecture, la meulière est d’abord utilisée pour les fondations d’usines ou de bâtiments. Le premier à en faire usage pour une maison est Hector Guimard. Pour la famille Jassedé (41 rue Chardon-Lagache Paris XVIème). Il en crée une autre à Issy-les-Moulineaux pour la même famille, 96 avenue du Général De Gaulle.
Arches du RER boulevard Garibaldi. Le tracé est celui de la première ligne ferroviaire électrifiée en France pour l’Exposition universelle de Paris en 1900. Les espaces sous les arches ont été aménagés en ateliers d’artistes et de salles de sport.
Cet exemple inspire d’autres architectes dans la ville essentiellement au début du XXe siècle. Deux maisons familiales datent ainsi de la Belle Epoque. Il s’agit de la maison Tariel (19 rue Kléber) et la maison Puijalon (24 avenue Victor Cresson). E. Puijalon est alors l’un des principaux architectes dans la ville comme E. Delaire. D’autres maisons en meulière sont dispersées dans la ville comme la villa datant de 1900 au 6 de l'avenue Victor Cresson ou ce pavillon, 12 rue de la Galerie, original en raison d’une tourelle d’angle pour un escalier.
Maison Jassedé dessinée par Hector Guimard en 1893. 63 avenue du Général de Gaulle.
Les immeubles en meulière sont plus rares dans la ville ; on peut citer celui à l 'angle des rues G. Marie, ou ceux des rues Danton et d'Alembert. Plus rares sont ceux avec une façade composite comme celui au numéro 52 de la rue du Gouverneur Général Éboué. Les murs du rez-de-chaussée et du 1er étage sont en meulière, surmontés de quatre étages en briques.
Un certain nombre d'équipements collectifs sont construits en meulière comme les casemates du Fort d'Issy construites entre 1840 et 1845, les arches du RER vers la place Léon Blum ou des bâtiments municipaux : les écoles Jules Ferry dans la rue du même nom, le collège Victor Hugo dans sa partie ancienne, la résidence Lasserre de 1900 la crèche de la Manufacture des Tabacs 4 rue Michelet ou l'espace Simone Veil, 27 avenue Victor Cresson.
Un certain nombre d'équipements collectifs sont construits en meulière comme les casemates du Fort d'Issy construites entre 1840 et 1845, les arches du RER vers la place Léon Blum ou des bâtiments municipaux : les écoles Jules Ferry dans la rue du même nom, le collège Victor Hugo dans sa partie ancienne, la résidence Lasserre de 1900 la crèche de la Manufacture des Tabacs 4 rue Michelet ou l'espace Simone Veil, 27 avenue Victor Cresson.
Par ailleurs, la pierre meulière sert souvent de soubassement pour permettre l’aération des caves que ce soit pour des pavillons ou des immeubles tel la Résidence Séverine dans les années Cinquante.
Texte et photographies :
P. Maestracci
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