18 janvier 2022

Séverine — une rue d'Issy… et une femme engagée

La rue Séverine se situe dans le quartier Centre Ville/Corentin-Celton/Les Varennes. Elle relie les rues Ernest-Renan et Guynemer. Sur 350 mètres environ, elle ne croise que des rues plus petites qu’elle : les rues Parmentier et Courteline du côté impair, de l’autre la rue Vassal (réservée à l’entrée des véhicules pour l’hôpital Corentin-Celton) et l’allée de la Chapelle Saint-Sauveur. 
Cette rue a connu bien des transformations, comme on peut le voir sur ces deux photos (ci-dessous), depuis la construction des Petits-Ménages, sous le Second Empire, à la restructuration de l’hôpital Corentin-Celton, en passant par des constructions des années cinquante à nos jours.

Avant la démolition des bâtiments de briques de l'hôpital.

Vue actuelle, au même endroit.

Ainsi, sur la photo (ci-dessus) on aperçoit, à gauche, la résidence HLM Vassal (nom d’un médecin) et les deux immeubles résidentiels de la Villa Athéna, livrés en 2019. Le commerce à la façade sombre au rez-de-chaussée est celui du restaurant gastronomique japonais Koji, ouvert depuis le 18 février 2021. En face et en retrait derrière les arbres, se trouve l’église Saint-Benoît, construite en sous-sol en 1970, à l’emplacement d’un cimetière mérovingien puis d’édifices religieux depuis le XVIIe siècle dont la Maison des champs des Jésuites.
Une autre vue de la rue Séverine.

Sur cette autre photo (ci-contre), prise à l'angle des rues Séverine à gauche et Courteline à droite, on découvre un bel immeuble en pierre de taille de 8 étages. 
Au-delà, on aperçoit les immeubles HLM de l’ensemble Séverine datant des années cinquante. En face, la façade de la résidence Lasserre est recouverte de plaques de pierre gris foncé. Derrière celle-ci, on peut voir le bâtiment de l’école Voltaire, au-delà d’une vaste cour, et son jardin potager. 

Quant au Repos du soir, l'œuvre du sculpteur Coutheilles qui ornait la Résidence Lasserre, elle se trouve maintenant à l'angle de la rue Saint-Sauveur et de la rue Séverine, à l'entrée de la chapelle Saint-Sauveur. Pour en savoir plus sur cette sculpture, 


Séverine par Nadar.
Cette rue Séverine porte le nom d’une femme de plume, ce qui n’est pas encore si fréquent. 

Séverine (1855-1929), de son vrai nom Caroline Rémy Guebhard (ci-contre), a été une journaliste engagée. Sous un autre pseudonyme, Arthur Vingtras, elle écrivit pour des journaux tels que La France ou Le Matin. De 1886 à 1888, elle dirigea en outre le journal Le Cri du Peuple. Par la suite, elle rédigea des articles en 1920-1921 dans le journal L’Humanité
Parmi les livres dont elle est l’auteur, celui paru en 1894 a un titre fort éloquent : Notes d’une frondeuse. 

Texte et photos P. Maestracci

Aucun commentaire: