A l’issue de la Première Guerre mondiale en 1918, l’Alsace réintégre le territoire national.
L’année 1940 marque un nouveau déchirement, le IIIe Reich annexe l’Alsace ainsi que la Moselle.
Le 23 novembre 1944, après de durs combats, la 2e Division blindée du général Leclerc libère Strasbourg occupée.
L’hiver est dur en cette année 1944 et les délais pour arriver à temps, sont de plus en plus courts. Surtout que les autorités supérieures françaises et américaines ne favorisent pas les actions trop périlleuses pour les armées.
Attaquer sur deux fronts, tactique utilisée comme pour la libération de Paris en août 1944, Leclerc prend Strasbourg en tenaille : nord et ouest.
Jours et nuits, avec des obstacles comme Saverne, la 2e DB avance à grande vitesse, soutenue par les Alsaciens leur indiquant les raccourcis, les points de ravitaillements en essence et en vivres. Fortement sollicités, les chars Sherman tiennent malgré la vitesse imposée de 60 km/h car il s’agit d’atteindre Strasbourg dans des délais raisonnables afin que la vie de centaines d’hommes soit préservée. Le 23 novembre, à 10 heures, dans la confusion totale, c’est l’assaut. A 15 h 15, les 330 marches de la cathédrale franchies, les couleurs françaises sont hissées au sommet de l’unique tour par Maurice Lebrun.
Pour la 2e DB la libération totale de l’Alsace continue. En liaison avec les troupes françaises, débarquées en août 1944 dans le midi, l’Armée d’Afrique, il faut maintenant libérer Colmar. Et toujours dans l’attente d’ordres, celle-ci ne pourra se faire que le 2 février 1945 alors que de nombreux hommes, dont la 5e DB du général de Vernejoul trépignent pour libérer Colmar.
A.Bétry