5 décembre 2025

Noms Isséens et Révolution française

La Révolution française qui mit fin à la monarchie absolue en 1789 et créa la République en l’an I (1792) est à l’honneur dans le nom des rues isséennes.

Les noms des rues de la Liberté et de l’Égalité sont les deux premiers cités dans la devise de la France. Ils se réfèrent à la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen d’août 1789. La rue de la Fraternité évoque le serment de la Fête de la Fédération du 14 juillet 1790. La devise « Liberté,  Égalité, Fraternité » devient officielle en 1848 et est citée dans l’article 2 de la constitution de la Vème République en 1958. A noter que des trois, c’est la rue de l’  Égalité dans le quartier des  Épinettes qui est la plus importante.



Rue Camille Desmoulins dans une zone de bureaux avec au fond la tour Accor.

 


La rue Robespierre qui longe le parc Barbusse rend hommage à Maximilien de Robespierre qui dirigea le Comité de Salut Public pendant la Terreur ; il finit guillotiné le 10 thermidor an II (juillet 1794) . C’est le sort qu’il avait fait subir à ses opposants comme Danton, Desmoulins tous deux Cordeliers et André Chénier. Les rues Danton et André Chénier sont proches de l’Hôtel de Ville ; la rue Camille Desmoulins, nettement plus longue est dans le quartier Val de Seine. Une autre victime connue est guillotinée également sous la Terreur ; il s’agit d’Olympe de Gouges, féministe dont le nom est donné à une allée qui donne sur l’avenue de Verdun. 

L’abbé Grégoire dont la rue est proche de l’église Saint-Étienne, fut un prêtre acquis à la Révolution ; conventionnel, il fit adopter l’abolition de l’esclavage. Il poursuivit une carrière politique sous le Consulat et mourut en 1831 sous Louis-Philippe.

Outre les politiques, quatre noms de rues rendent hommage à l’Armée. Lazare Carnot, ingénieur militaire, membre du Comité de Salut Public, il fut surnommé « l’Organisateur de la Victoire » pour avoir ré-organisé brillamment les armées confrontées à de nombreux ennemis européens. Comme il avait voté la mort de Louis XVI, il finit sa vie en exil.


Plaque de la rue Marceau.



La rue Hoche est proche de l’Hôtel de Ville. Lazare Hoche combattit les Autrichiens et mourut de maladie en Prusse en 1797. La rue Marceau qui débouche sur la rue Hoche, évoque François Marceau, commandant de l’Armée de l’Ouest contre les Vendéens. Il mourut de ses blessures lors de la retraite de Wiesbaden (Hesse, Allemagne) en 1796. Panthéonisé en 1889 pour le centenaire de la Révolution. Quant à Rouget de Lisle dont la rue est dans le quartier Val de Seine, il était officier mais est connu comme compositeur. Il chanta en 1792 chez le maire de Strasbourg Le chant de guerre de l’Armée du Rhin dont le nom changea pour La Marseillaise.

Texte et photographies : P.Maestracci