17 mars 2011

La guerre de 1870 et la Commune de Paris - chronique n°1

C'est avec la capitulation de la France le 1er septembre 1870 que débute cette chronique illustrée qui va nous conduire jusqu'aux débuts de la Commune de Paris le 18 mars 1871 et sa fin tragique le 28 mai, en passant par Issy et la défense héroïque de son fort, qui tombe le 8 mai.


La France, en réponse à l'astucieuse mise en scène par Bismarck de la Dépêche d'Ems, ne résiste pas à la provocation et déclare la guerre à la Prusse, le 19 juillet 1870. Les armées françaises cèdent du terrain face à l'offensive allemande à l'est du pays. Bazaine capitule à Metz en octobre, ce qui lui vaudra le Conseil de guerre en 1873. Le repli se fait à Sedan où les Français se retrouvent assiégés.
Le 1er septembre, c'est la capitulation. L'empereur Napoléon III est fait prisonnier avec des dizaines de milliers de soldats. Il s'en remet humblement au roi de Prusse Guillaume (qui deviendra en 1888, l'empereur Guillaume Ier d'Allemagne).



1er septembre 1870. Le général Reille remet la lettre de Napoléon III au roi. ©xdr
A gauche de l'image, on distingue le drapeau blanc de la petite délégation française, accompagnée d'un officier prussien. Au centre, le général Reille salue le roi Guillaume, qui porte le casque à pointe. En retrait, à droite, se tiennent le Kronprinz, le chancelier Bismarck, le général Moltke et de hauts dignitaires. La chaise paillée, à droite, est destinée au roi pour qu'il puisse lire plus commodément la lettre de l'empereur déchu. Voici ce qu'il est écrit  :
 "Monsieur, mon frère,
N'ayant pu mourir au milieu de mes troupes, il ne me reste
qu'à remettre mon épée

entre les mains de Votre Majesté.
Je suis de votre Majesté le bon frère,
Napoléon, Sedan le 1 (sic) sept. 1870"


"Congé définitif". © xdr
Cette caricature ressemble à un papier officiel pour renvoyer Napoléon III. L'empereur déchu n'a plus d'épée au fourreau, tient en laisse un aigle en équilibre fragile, symbole de l'empire, et un parapluie à tête d'aigle. A l'arrière-plan, trône impérial, couronne et sceptre s'envolent, emportés loin de leur propriétaire. La légende fait référence aux "père et mère" Louis et Hortense Bonaparte, le "grand oncle" est Napoléon 1er. Quant au "2 décembre 1851", il s'agit du coup d'État du prince-président, créant le Second Empire qui s'arrête en 1870. Napoléon III, prisonnier du roi de Prusse, est renversé par ses sujets révoltés.
P. Maestracci


L'association des Amis de la Commune de Paris (créée en 1882 par des communards de retour d'exil) organise toute une série de manifestations pour commémorer le 140e anniversaire, avec  le 18 mars, un grand spectacle place de l'Hôtel de ville. Pour en savoir plus : www.commune-paris.lu/

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