7 mars 2011

Le Séminaire Saint-Sulpice d'Issy

Le mercredi 16 mars, à 18 heures, à la Résidence du Parc, 20 rue de l'Abbé Derry, le Père Bonnet donne une conférence sur l'histoire du Séminaire, notamment des cinquante dernières années. Découvrez avant de vous y rendre qui est le Père Bonnet (dans Témoignages), quelle fut la première propriétaire des lieux, la reine Margot (dans Histoire-Personnages) et quelle est cette institution dont il va vous parler.

L'entrée du Séminaire, 33 rue du Général-Leclerc. © Photos Alain Bétry.
C'est en 1542, au concile de Trente convoqué par le pape Paul III, qu'il est décidé que les prêtres seront dorénavant formés dans un séminaire diocésain. Jean-Jacques Olier (1608-1657), le fondateur de l'ordre des Sulpiciens, installe le premier séminaire de Paris, à Saint-Sulpice. Il effectue à partir de 1640 plusieurs séjours chez son ami Antoine de Sèves, aumônier du roi, qui a racheté, dans le village d'Issy, la propriété de Marguerite de Valois (voir Histoire-Personnages). Quelques temps plus tard, en 1655, l'un des membres du séminaire, Alexandre Le Ragois de Bretonvilliers, devient propriétaire de l'ancien logis de la reine Margot et en ouvre les portes aux Sulpiciens désireux venir s'y reposer. A sa mort, il lègue la propriété à la Compagnie de Saint-Sulpice sous deux conditions : que ce lieu serve à la fois aux vacances mais aussi aux études des futurs Sulpiciens. Tout au long des siècles, les personnages célèbres se succèdent : Bossuet, Fénelon, Talleyrand, le cardinal de Fleury, sans oublier Ernest Renan qui laissa quelques témoignages intéressants. De l'époque Renaissance, il ne subsiste que les jardins à la française et la célèbre Nymphée de la reine Margot - un petit édifice baroque dont les voûtes sont ornées de rocailles, de coquillages et de pierres.


La Grande Chapelle.
 Les bâtiments actuels ont été construits de 1873 à 1894. En 1898, une nouvelle chapelle sort de terre. La première pierre est bénie par le nonce apostolique Mgr Clari. L'architecte, Édouard Bérard, s'entoure d'un maître verrier réputé, Félix Gaudin. Elle peut accueillir de nombreux fidèles. C'est dans cette grande chapelle que le pape Jean-Paul II rencontra, le 1er juin 1980, les évêques de France.


La Grande Chapelle (détail).
Dans la crypte, on découvre avec émotion deux cachots et une partie du mur où, pendant la Commune, des ecclésiastiques dont l'archevêque de Paris furent fusillés. Le séminaire abrite encore deux autres chapelles et la Solitude, la maison de retraite des Sulpiciens (voir Témoignages).
Classé Monument historique en 1996, le Séminaire Saint-Sulpice s'ouvre à la visite pendant les Journées du patrimoine (uniquement le samedi).  P.C.B.

Pour en savoir plus :
http://www.sulpissy.info/

Aucun commentaire: